Auteur: Litany Riddle
Titre: Les Cubes Blancs
Rating: T
Catégorie: Humour, aventure
Disclaimer: Seule l'histoire est à moi, les personnages sont à JKR.
Base : Les 6 premiers tomes de Harry Potter, très vaguement.
Bêtalectrice: Ishtar205
Notes de l'auteur : J'ai voulu remettre en ligne, même non finie, cette fic de 2005 qui avait plu à énormément de lecteurs (que je salut et remercie). Il y aura un nouveau chapitre ainsi que des passages écrits pour la suite.
J'ai retravaillé légèrement mais le moins possible les chapitres écrit en 2005, 2006 et début 2007, les 8 premiers, donc…
Les Cubes Blancs : Chapitre 4
Un long jet bleu percuta la vitre transparente. Il s'ensuivit un résonnement sourd qui ressemblait à un grondement de bête féroce, comme si le lieu autour d'eux voulait les dévorer.
Ils furent encore plus étonnés quand un rire suraigu leur transperça les tympans...
Du noir sembla dégouliner du plafond, comme si une gigantesque bouteille d'encre de Chine se déversait autour de Harry et de Voldemort. Ils se retrouvèrent bientôt entourés de ténèbres. Le mage noir enleva ses lunettes, et se mis sur la défensive, scrutant l'obscurité. Harry, lui, était mort de peur. L'atmosphère s'était transformée subitement. Elle était devenue si malsaine que s'en était oppressant. Même l'air qu'il respirait lui semblait nocif. Il respirait par accoues précipités, il voulait en inhaler le moins possible.
Une voix féminine horriblement glacée résonna en écho :
-Blue ! Je les ai retrouvé ! Et avant toi : je suis la meilleure !
Une femme apparut brusquement devant eux. L'aura qu'elle dégageait était démoniaque. Des ondes de mal pur tournoyaient furieusement autour d'elle. Elle était nue, pâle et extrêmement belle. D'une beauté mortelle. Ses cheveux, rouge sang, d'une longueur surnaturelle flottaient autour d'elle. Ils se tordaient, se convulsaient comme des serpents sanglants, cachant son corps. Ses yeux étaient deux orbes noires. Pas de blanc, pas de pupilles, pas d'iris. Simplement noirs. Comme son âme.
Et elle continuait à rire comme une démente. Hurlait au vent d'étranges sons. Elle déchaînait joyeusement son pouvoir. Un vent violent créait une tornade autour d'elle. Ses cheveux claquaient, sifflaient. La quantité d'énergie dégagée était effrayante. Harry avait l'impression que le mal l'englobait, allait l'avaler, qu'il allait se perdre définitivement dans la nuit la plus noire.
Il se rendit soudain compte qu'il s'était caché derrière Voldemort, collé à son dos et qu'il regardait la scène par dessus son épaule, hissé sur la pointe des pieds.
Mort de honte, il recula vivement. Le mage noir, contrairement à lui, se maîtrisait complètement. Un sourcil levé, à peine étonné, il se dégageait de lui un sentiment de sécurité : c'était normal qu'Harry aille chercher refuge derrière lui.
La furie redoubla, et Harry cru bien se noyer dans le mal. Complètement perdu, il retourna à coté de Voldemort, enserra sa taille de ses bras, et calla sa tête entre ses omoplates. Il avait peur, vraiment très peur, et cet homme était la seule chose rassurante dans cet univers ennemi. Il y a des situations où le courage vacille. (et la raison de l'auteur aussi...)
Le Lord noir ne le repoussa pas, il le remarqua à peine. Il observait la "femme" avec beaucoup d'intérêt.
-Qu'est-ce qu'elle fait ? lui demanda Harry en criant pour couvrir la bourrasque.
-Une crise de mégalomanie, je crois, lui répondit-il d'une voix calme et un brin amusée. Je fais ça tout le temps.
-Et qu'est ce qu'on peut faire ?
Voldemort haussa les épaules.
-Rien. Il faut attendre que ça passe et ne pas la provoquer, c'est tout. De toute façon elle ne nous fera rien. Tu l'a entendu tout à l'heure ? Elle a appelé quelqu'un.
Il se désintéressa d'Harry et retourna à sa contemplation.. Ses yeux brillaient comme ceux d'un môme devant les cadeaux qui s'amoncellent au pied du sapin de Noël. Le jeune sorcier retint un sanglot. Il était mort de peur, coincé avec le mal absolu qui riait comme une folle et un Lord Voldemort ravi (il a bien dû essayer de l'invoquer plusieurs fois, et maintenant, il trouve ça génial. S'il savait ce qu'il l'attend...). Il allait se mettre à pleurer hystériquement si il ne se passait pas quelque chose dans la minute qui venait.
Heureusement pour lui, il se passa quelque chose.
Une voix douce et pleine de bonté emplie l'espace.
-ça suffit, Rouge. Tu vas finir par leur faire peur.
Un calme intérieur s'empara de Harry quand apparue une magnifique jeune fille, nimbée de lumière bleue. Cette fois, Harry aurait pleuré de soulagement tellement le bien qui se dégageait d'elle était fort. Il voulut se diriger vers elle, mais il s'aperçut alors qu'il tenait encore Voldemort dans ses bras. Celui-ci le remarqua aussi, et se dégagea brusquement, en lui lançant un regard qui l'aurait désintégré sur place. Ce qu'il aurait probablement fait d'un sort si ils avaient été seuls.
L'atmosphère était redevenue normale (et grise) quoique un peu surchargée. La dénommée Rouge s'était calmée et parlait avec la femme qui était son exacte opposé sans qu'aucune d'entre elles ne prête attention à Harry et Voldemort.
-Alors, je te l'avait bien dit que je les trouverais avant toi ! s'exclama la femme aux cheveux rouges avec un sourire de provocation. Heureusement que tu n'a pas parié cette fois-ci.
-Peut-être, répliqua Blue, mais si tu avais fait ton travail correctement, nous ne les aurions pas perdus !
Harry, qui n'appréciait pas trop que l'on ne fasse pas attention à lui et qui avait une énorme envie d'explication, risqua un timide :
-Excusez-moi...
Qui ne fut pas entendu.
En revanche, Lord Voldemort, en poussant un soupir exaspéré parce que lui non plus n'aimait qu'on l'ignore, prit parti pour une méthode plus directe. Il leva sa baguette en l'air, et une détonation semblable à celle qu'utilisait Dumbledore pour ramener l'attention des élèves en sortit. Elle eut l'effet escompté : les deux femmes sursautèrent et les regardèrent pour la première fois. Voldemort leur demanda alors le plus calmement et le plus poliment du monde :
-Auriez-vous la bonté de nous expliquer la raison de notre présence en ce lieu ?
Rouge émit un petit ricanement méchant et dit :
-Pour la bonté, il faut s'adresser à Bleue. Elle aura la "patience" de tout vous expliquer. N'est-ce pas, Blue? demanda-t-elle comme une évidence en se tournant vers la femme aux longs cheveux bleus.
Une moue boudeuse se dessina sur le visage de cette dernière. Pourtant, elle se contenta de pousser un long soupir de résignation et se tourna vers les deux hommes.
-Très bien... Mais avant, je dois vérifier vos identités, dit-elle en faisant apparaître un formulaire d'allure officielle.
-C'est ridicule ! s'emporta Rouge. Tu vois bien que ce ne sont pas les lutins du Père Noël qui se sont égarés !
Blue continua sans tenir compte de l'interruption. Elle se tourna vers Harry, visiblement lasse de sa coéquipière.
-Vous êtes bien Harry James Potter ?
-Heu, oui, c'est moi, répondit le jeune homme de plus en plus étonné.
La femme en bleu cocha son formulaire et se tourna vers Lord Voldemort.
-Et vous, vous êtes Tom Malvoro Riddle ?
Le visage de celui-ci se chargea fugacement de colère, mais il redevint très vite impénétrable. Par contre, il répondit avec un sifflement plus froid que la banquise de l'antarctique en hiver :
-Ne m'appellez pas comme ça. Il n'y a que Dumbledore qui m'appelle ainsi, et chaque fois qu'il le fait, ça m'énerve.
-Pourquoi tombons nous toujours sur des personnes qui ont des problèmes psychologiques ? demanda Blue avec un air encore plus las.
-Je ne suis pas dérangé !
-Ah oui ? se moqua Rouge en se rapprochant de lui, un sourire de pur sadisme. Comment se fait-il que tu ne supportes pas ton nom ? C'est celui de ton père, pourtant...
Voldemort se raidit. Une expression de haine lui déformait le visage. Il savait que la femme ne cherchait qu'à le provoquer et se contenta de la fixer de toute sa hauteur.
-Je crois que tu as un problème avec OEdipe. Pour justifier cette hypothèse, je citerais la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval : "le père est avant tout une instance tierce qui fait sortir l'enfant de sa toute-puissance infantille et narcissique". De plus, tu as dévalué ta mère dés ton enfance, parce qu'elle t'a "abandonné", et tu estimait beaucoup ton père. Le fait que tu ais cherché son nom dans le monde de la sorcellerie et que tu ais mis longtemps avant de te résigner à ce que se soit ta mère la sorcière le montre bien. Tu as dû être terriblement déçu par lui et tu l'as tué non parce que tu étais amoureux de ta mère, même si à partir du moment où tu as découvert qu'elle était sorcière tu t'es efforcé de la respecter et de vénérer son sang, mais parce que tu te devais d'éliminer ce modèle que tu aurais souhaité pouvoir suivre, parce qu'il ne correspondait plus à l'idée d'un grand homme où d'un sorcier important, mort, que tu avais imaginé dans ton enfance. En fait, tu ne lui trouvais plus d'excuses, et tu devais faire disparaître les traces de ta façon de penser à lui qui était fausse. Après, tu l'a rabaissé dans ton esprit, et tu t'es forcé à penser en bien à ta mère, alors qu'avant c'était le contraire. Mais ça t'as quand même fait un sacré choc, et ne parlons pas de ta confiance.
Si un regard pouvais tuer, Rouge serait déjà réduite en un petit tas de cendres fumantes. Voldemort la regardait en grinçant des dents, et il serrait convulsivement sa baguette magique, les jointure blanches et les mains agitées de frémissements. Il donnait à Harry l'impression d'une bombe qui menaçait d'exploser. Pourtant, il trouvait la situation assez risibles. Et l'impuissance de son ennemi le réjouissait assez, même si il était inquiet de la tournure que pouvait prendre les événements.
-Le manque d'amour ne t'as pas arrangé aussi, continua Rouge. Le fait que tu ne puisse aimer personne et que tu te déteste... (c'est Rowling qui a dit que en dépit d'avoir un ego supérieur, il se déteste lui-même).
-JE NE ME DETESTE PAS ! hurla Voldemort, mais cela n'eut aucun effet sur la femme qui continua d'énumérer avec un petit sourire mesquin.
-Et puis tu souffre aussi de diverses psychopathies, comme un complexe d'imperfection, de la mégalomanie, où...
-Bon, ça suffit comme ça, maintenant ! cria Blue. Tu ne vas pas lui faire une psychanalyse entière, non ?
La femme parée de bleu avait compris que Voldemort, malgré sa faiblesse comparé à Rouge, ne pourrait pas se retenir plus longtemps de lui sauter à la gorge pour essayer de la tuer. Une veine battait à sa tempe, et à présent, ses mains tremblaient comme si elles rêvaient de serrer le cou blanc qui semblait si fragile...
-J'arrête, j'arrête... répondit Rouge avec une moue boudeuse qu'elle perdit vite pour affirmer : N'empêche que j'avais raison ! Elle sautilla autour de sa compagne : ils étaient tous plus ou moins déséquilibrés. La dernière fois, Godric et Salazard qui faisaient semblant d'être amis alors qu'ils se haïssaient depuis toujours, faut être idiot, tout de même ! Et puis Circée et...
-Je t'ai dit d'arrêter !
Rouge se tu. Harry était un peu sonné par tout ce qu'elle venait de dire. Les questions dans sa tête, il pouvait presque les voir danser toutes nues avec le cache-theïère de Dobby. C'était quoi cette histoire avec avec Serpentard et Griffondor ? Elles les avaient connus ? Avaient-ils été attirés ici eux aussi ?
-Vous avez parlé des fondateurs ? demanda Voldemort en devançant Harry.
-Et en plus, tu es obsédé par la fondation de Poudlard ! se moqua encore Rouge.
Le mage noir eut alors l'attitude d'un gamin de quatre ans. C'est à dire qu'il croisa les bras et lui tira la langue.
Rouge fit de même, avec toute son énergie, penchée en avant et les bras raidis le long du corps.
Harry, complètement décontenancé, éclata de rire sous l'effet de la tension nerveuse. Aussitôt, un bouclier blanc se dressa devant lui et le protégea des sorts lancés par les deux "gamins". Sorts qui le percutèrent de plein fouet et l'envoyèrent rouler à terre pour ensuite aller rebondir contre la parois transparente dans un bruit de tonnerre.
Le jeune homme se releva les genoux tremblants et privé de l'envie de rire. Blue se mit à engueuler copieusement Rouge et Voldemort par la même occasion (faut pas s'attaquer à un gosse sans défenses pour évacuer sa frustration). Ils grommelèrent tout les deux un peu, puis se calmèrent et c'est une Blue excédée qui reprit ses explications :
-Il y a quelques milliers d'années...
A suivre…
RAR de l'époque (comme au bon vieux temps) :
miss Felton/Malfoy : Ben moi, j'arrive pas à voir Tom comme quelqu'un de méchant. Je le vois comme un gentil garçon un brin névrosé, qui ne ferait pas de mal à une mouche... (et je peux aller me taper la tête contre les murs, je sais...). Mais je suis contente qu'il te plaise !
bellasidious : Je suis sadique avec mes lecteurs... C'est pour ça que vous m'aimez, non ? Ben pour le rating, il passera à la lettre M si c'est un slash, et en fait, ça dépendra des reviews que je reçois, mais ça ne se fera pas tout de suite de toute façon.
lilou : Ben si tu veux, il peut l'appeller Voldy, mais je pense pas qu'il y survive, et dans ce cas là, plus d'histoire... C'est cool que Tom te plaise comme il est !
