Bonsoir,

Voici le chapitre 4, je tiens à préciser que j'ai volontairement rajeuni les personnages que l'on voit dans la saga de films pour qu'ils soient grosso modo du même âge que ila alors que dans les infos que j'ai trouvé, ils avaient facile 5 ans de plus

Bonne lecture


Cela faisait deux semaines que j'ai débarqué en Egypte en 1925 sans savoir pourquoi. Des blessures que mon père m'avaient infligés, il n'en restait plus que quelques traces résiduelles. J'ai commencé mon travail au musée des Antiquités il y a deux jours. Pour l'instant, je suis simplement sur le ménage au sol et les poussières sur les étagères. Pendant mes temps de pauses, le Dr Bay m'avait autorisé à accéder à la bibliothèque pour lire les livres sur les différents Dieux Egyptiens afin de voir si je trouvais des réponses à pourquoi j'ai été envoyé ici. En deux jours, vous imaginez bien je suis seulement à gratter la surface. Il y a tellement de divinités Egyptiennes, les principales et secondaires. Je notais toutes les infos que je pouvais sur ce que je lisais. Leurs pouvoirs, leurs symboles, etc… et dans ma maison, dans un coin du salon, j'avais installé un tableau de liège et où je mettais toute ce que je trouvais, c'était digne d'une série policière. J'avais découvert que je lisais et parlait parfaitement l'arabe et l'ancien Egyptien alors qu'au lycée, je ne connaissais que les bases, pas comme pour le Grec ancien où j'étais plus à l'aise.

Durant les trois premiers jours, j'ai eu du mal à m'habituer à la vie de 1925, sans téléphone portable, sans ordinateur, internet, Ipod et tout le tintouin mais je dois m'y faire, j'ai l'impression que je vais être coincée ici pendant un bon moment.

Le docteur Bay était quelqu'un de très prévenant avec moi. Il m'avait prit sous son aile. Il faisait lui aussi des recherches sur ce qui m'était arrivé. Il m'avait donné un peu d'argent pour débuter.

Je commençais à prendre mes marques en plein Caire. Tous les soirs, j'allais au marché se trouvant à cinq minutes du musée pour faire mes courses. N'ayant pas de réfrigérateur, j'avais pris l'habitude de manger des produits qui se conservaient longtemps à température ambiante. Mon mode de vie avait radicalement changé et ça ne me déplaisait pas.

Aujourd'hui, on était vendredi et on avait reçu au musée quelques objets venant de la tombe de Toutankhamon. J'étais comme une enfant le soir de Noël à voir les boites en bois arriver. Il y en avait pas beaucoup, c'était tout ce que les chercheurs ont acceptés de céder au musée pour le moment. J'étais en train de regarder de loin le Dr Bay leur donner les indications sur où les mettre dans une salle spécialisée, le temps de les cataloguer pour le musée. J'avais hâte de voir l'exposition finale, déjà qu'à mon époque, elle était déjà impressionnante.

Une fois que le transporteur fut repartit, je laissais le docteur Bay s'occuper de la finalité de l'arrivage et alla à la bibliothèque du musée. J'avais deux heures de pauses pour ce midi et je n'avais pas envie de déranger le grand patron donc je restais à mes recherches avec une tasse de thé au jasmin. Le Docteur Bay m'avait complètement convertie au thé, il était fait d'une manière qui faisait que j'adorais en boire, pas comme en 2018, c'est totalement différent. De base, je ne buvais que du thé à la menthe de la machine Dolce Gusto.

-Vous faites un devoir spécifique pour avoir autant de papier sur cette table ? Fit une voix derrière moi.

Je me retournais et vit une jeune femme d'une vingtaine d'année, cheveux longs et bruns et yeux marrons. Elle portait quelques livres et avait un sourire sur son visage.

-Bonjour. Oui, on peut dire ça comme ça.

Il est vrai que je me suis étalée sur la table où j'étais, j'avais mon bloc note, un carnet, trois livres ouverts et ma tasse de thé. La jeune femme posa ses livres sur la table juste derrière moi et me tendit sa main.

-Evelyn Carnahan, égyptologue et employée du musée.

Je lui serrais à mon tour.

-Mila Mercier, jeune employée du musée sur le ménage pour le moment, le temps de me faire une place ici.

-Jeune débarquée ?

-Exactement, tout droit de France depuis deux semaines.

Elle me sourit à ma réponse. Elle rangea ses livres dans les différentes étagères et revint me voir. J'en profitais pour ranger mes notes dans mon sac. Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre sache ma véritable venue dans ce pays. Peu de personne serait aussi ouvert d'esprit que le docteur Bay.

Pendant le reste de ma pause, Evelyn et moi avions discuté de l'arrivage du trésor de Toutankhamon. On avait toutes les deux hâte de voir ce qui avait été ramené. Evelyn, en tant qu'égyptologue pourra voir ça plus rapidement que moi. Je devrais attendre que ça soit installé dans la galerie réservée pour ça, mais j'aurais la chance de voir ça juste avant l'ouverture de la galerie aux visiteurs.

J'appris pas mal de chose sur Evelyn, ses parents étaient décédés il y a deux ans lors d'un crash d'avion. Pour beaucoup, ils ont subit la malédiction posée sur une tombe qu'ils avaient découverts quelques mois auparavant. Leur héritage avait été séparé entre elle et son frère, Jonathan, de deux ans son aîné. Elle a réussit à bien placer son argent, pour finir ses études et pour s'installer ici alors que son frère à tout dépenser en alcool et en jeux. Ca me fit froid dans le dos de savoir que son frère était porté sur la bouteille, me rappelant mon père. Parfois, je me réveillais en criant, revivant le passage à tabac que j'ai eu par mon père avant d'arriver ici.

Evelyn vit mon malaise quand elle me parla de ça, elle me rassura immédiatement en disant que même si Jonathan était porté sur la boisson, il ne lui avait jamais rien fait. Il était un homme qui avait tendance à mentir pour obtenir ce qu'il voulait, petit voleur du dimanche mais surtout, un homme qui avait peur de tout.

Mon temps de pause arriva à sa fin et je dû reprendre le nettoyage, cette fois-ci, je devais clairement faire l'entrée. La livraison avait tout dégueulassé et le musée rouvrait aux visiteurs dans trente minutes, tout devait être nickel.

En partant, je passais par le bureau du Docteur Bay, toqua puis ouvrit quand il me donna l'autorisation de rentrer. Je passais juste ma tête et vit qu'il n'était pas seul, un homme en noir était avec lui, dos à moi. Je ne vis pas son visage, juste qu'il avait les cheveux longs et noirs. Les deux avaient arrêté leur discussion en m'entendant toquer.

-Je viens vous dire au revoir Docteur Bay.

-Très bien mademoiselle Mercier, je vous dit à dans deux jours.

-A dans deux jours.

Je ne chercha pas à deviner et à savoir qui était l'homme avec lui, cela ne me concernait en rien. Je ferma la porte et partit du musée.

Armée de mon panier, je passais par le marché. Ce soir, c'était le marché des plantes et des feuilles. J'allais faire le plein pour le thé. C'était le moment que je préférais dans la semaine.

Je me dirigeais vers mon vendeur habituel depuis que je suis arrivée il y a deux semaines. Il m'a donné des bons conseils pour faire mon choix de fleurs et pour la fabrication du thé, en plus des conseils donnés par le Docteur Bay.

-Bonsoir Ahmed.

-Bonsoir Mademoiselle Mercier.

-Qu'est-ce que tu me proposes ce soir ?

-J'ai de nouveau des fleurs d'hibiscus et de rose, et en nouveauté, j'ai des fleurs de lotus, d'orchidées et de cerisier.

Le pied tout ça ! C'était mon plaisir de la semaine. Avant, j'aimais acheter des livres, mon argent de poche passait dedans. Maintenant, tout passait dans le thé, mais quel plaisir.

-Alors, je vais te prendre tes nouveautés, ainsi que tes retours. Et je vais te prendre en plus du Jasmin, de la Menthe, de la cannelle et de la lavande. La quantité habituelle bien sûr.

Il me fit un grand sourire. A chaque fois, je lui en prenais toujours beaucoup. Il me remplit mes paniers de petits sachets de toiles et je le payais aussitôt. Une fois que cela fut fait, je fis un petit détour et mes pas m'amenèrent jusqu'au bord du Nil et de loin, j'observais les Pyramides de Gizeh et le Sphynx. Je ne le laissais jamais de les regarder. Si on enlevait le fait que j'avais été envoyé dans le passé par un Dieu Egyptien sans explications, je vivais le rêve de chaque personne qui adore l'histoire de l'Egypte.

Je restais à contempler la vue jusqu'au coucher du soleil, dans des moments comme ça, je regrettais de ne pas avoir d'appareil photo pour immortaliser ça. Puis je rentrais chez moi, rangeais mes fleurs de thé dans des bocaux spécifiques à chacune d'elles et mangeais des fruits en guise de dîner.

A la fin du repas, une fois la vaisselle faites, je pris mon bloc-notes et mon carnet et alla vers mon tableau d'information. Ce soir-là, je n'eus pas plus d'information sur la volonté des Dieux de m'avoir amené ici.


L'hiver passa, je n'en n'avais jamais connu des aussi chauds, presque trente degrés et maintenant, on était en plein printemps et les températures montaient rapidement. On atteignait presque les quarante degrés. J'étais maintenant habitué à ces températures extrêmes, les tenues que je portais étaient en coton, toile, je n'avais pas froid, je n'avais pas chaud. Je ne regrettais pas mes vieux jeans.

En cinq mois, mon tableau d'informations avait grossit mais je n'avais toujours pas d'indice sur pourquoi j'étais là, je m'y étais fait.

On était en pleine nuit et mon sommeil n'était pas des plus paisibles. Je rêvais des Pyramides, de temples Egyptiens, d'anciens Pharaons, jusqu'à arriver dans un désert, en face d'une cité qui semblait disparaître en fonction des rayons du soleil.

-Hey oh ! Il y a quelqu'un ?

Je ne vis personne autour de moi, j'étais seule dans ce désert. Je voulus me diriger vers cette ville mais elle semblait s'éloigner au fur et à mesure que j'avançais.

Au bout d'un moment, j'entendis un cri d'oiseau derrière moi. En me retournant, je vis un faucon volant autour de moi, il volait en cercle et tenait une plume dans le bec. Il finit par se poser sur mon épaule, je ne sentais même pas ces serres.

Un autre cri se fit entendre, mais cette fois-ci, devant moi. C'était un babouin, le même que celui que j'ai vu au parc prêt de chez mes parents.

-Dieu Thot…soufflais-je.

Il se rapprocha de nouveau de moi tandis que le faucon frotta sa tête contre mon crâne, toujours sa plume dans le bec.

-Seigneur Thot, pourquoi m'avoir amené ici ? Pourquoi en Egypte et à cette époque ? Je ne comprends pas ? J'ai essayé de comprendre depuis six mois mais j'ai besoin que vous me disiez quoi faire. Je vous en supplie Seigneur. Guidez-moi.

Le faucon laissa tomber la plume qui atterrit sur mon avant-bras. Je sentis comme une brûlure qui me fit hurler.

En me réveillant, j'entendis une voix me murmurer : Hamunaptra….Hamunaptra.

Je ressentais toujours une brûlure sur l'intérieur de mon avant-bras. Je me levais et alla verser de l'eau froide dessus, dans l'espoir de calmer la douleur.

Tandis que l'eau coulait en continue sur mon membre, je vis quelque chose apparaître dessus. Juste en dessous la pliure du bras, un tatouage apparut : le symbole du faucon tenant une plume et un sablier dans le bec. Pile à l'endroit où la plume lâchée par le faucon s'est posée.

-Qu'est-ce que c'est que ça ?