Disclamer : Rien ne m'appartient
Titre : Morphed Secrets
Auteur : nightkitty555
Traducteur : Ange Phoenix
Bêta : Antidote
Résumé : La dissimulation inconsciente de blessures après un combat incita à la découverte des capacités de métamorphose du jeune Harry Potter. Cependant, cette capacité dissimulait également un très grand secret depuis plus de onze ans.
Avancée de la fanfiction : 83 chapitres, terminée
Autorisation : J'ai l'autorisation de traduire cette fanfiction
Morphed Secrets
Chapitre 4
*****Severus*****
Halloween, le jour de l'année que Severus aimait le moins, était devenue encore plus infernale lorsque ce maudit Quirrell était venu hurler à propos de ce troll. Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? De toute évidence, c'était un imbécile incompétent, qui n'était même pas à la hauteur du ridicule cours d'études moldues qu'il enseignait auparavant, et encore moins équipé pour faire face à un danger potentiel ou enseigner la défense aux enfants.
C'était une véritable gifle pour lui que ce bouffon se soit vu attribuer le poste à la place de Severus, bien que ce dernier ne se soit pas soucié de ce poste depuis des années. Quel genre de professeur de Défense contre les Forces du Mal n'irait pas s'occuper lui-même de ce satané troll ? Ou Quirrell aurait pu au moins envoyer un message d'une manière ou d'une autre, sans venir lui-même et s'évanouir comme l'incompétent qu'il était.
Et puis il s'était dit que c'était peut-être plus de la sournoiserie que de l'incompétence. La voie logique était que Severus aille vérifier la pierre, s'assurer que les défenses n'avaient pas été violées, une idée qui s'était avérée mauvaise... et il avait une blessure à la jambe pour le prouver.
Le chien n'avait pas été dérangé. Severus ne savait pas comment quelqu'un pourrait passer à travers cette chose, du moins en laissant le monstre intact, pensa-t-il sans ménagement. Quelques charmes explosifs auraient aidé. Puisque le seul sang qu'il rencontra au cours de son périple fut le sien, Severus était assuré que rien d'autre n'avait franchi la porte.
Cependant, Severus tomba sur Quirinus, ce qui confirma ses soupçons. Quelques instructions précises avaient assuré que l'homme mou suivrait Severus loin de l'endroit bien gardé. Après tout, un troll dans le château était sûrement un problème à régler pour le professeur de défense, avait-il fait remarquer, et Quirinus pouvait difficilement le contester.
Lorsque les premiers murmures provenant des tableaux lui parvinrent, Severus se mit à courir, malgré sa jambe lancinante et Quirrell qui devait encore en découdre. Les portraits disaient que trois premières années avaient rencontré le troll. Severus n'avait pas besoin d'en savoir plus pour se sentir terriblement confiant et pour savoir qui était au moins l'un de ces élèves.
Severus arriva à temps pour voir les trois enfants sains et saufs, à côté d'un troll des montagnes inconscient et impressionnant, d'une douzaine de pieds de haut au moins. Il fixa la bête tout en entendant la fille Granger raconter une histoire bien trop stupide pour être vraie, à savoir qu'elle avait affronté le troll elle-même. La petite bonne âme n'aurait pas enfreint les règles de façon aussi flagrante et sans raison. Non, c'était le rôle des deux garçons présents. Severus n'arrivait presque pas à croire que les garçons étaient en fait récompensés pour avoir risqué leur peau. Mais il pouvait le concevoir, vraiment. C'était des Gryffondor irréfléchis, tous autant qu'ils étaient. Les Gryffondor n'étaient pas différents à onze ans, à soixante-dix ou à cent cinquante ans selon les vieux professeurs qui auraient dû le savoir.
« Viens avec moi », dit Severus à sa miniature.
Weasley et Granger semblaient vouloir protester contre le fait qu'il emmène le garçon, mais le petit enfant, si petit à côté du troll des montagnes, leur fit un signe de la main et suivit Severus vers la sortie, levant à peine les yeux du sol pendant qu'ils marchaient.
« Tu es... indemne ? » commença Severus. Il voulait crier, réprimander le garçon pour l'avoir effrayé à ce point. Mais le garçon avait connu ce traitement toute sa vie, semblait-il, se faire crier dessus ou pire, se faire battre. Des mesures différentes doivent être prises, pensa-t-il, profitant de leur marche silencieuse vers les cachots pour planifier.
« Oui, monsieur », murmura Harry.
Lorsqu'ils arrivèrent dans ses appartements, Severus s'assit sur son canapé et indiqua le fauteuil à l'enfant : « Si tu étais confronté à la même situation à nouveau, agirais-tu différemment ? Honnêtement maintenant. »
« Je ne sais pas monsieur », dit rapidement l'enfant, terrifié par sa petite défiance, « Qu'aurais-je pu faire ? Je ne pouvais pas la laisser là. J'ai pensé à demander de l'aide quand j'ai vu le troll, vraiment, mais il était après elle et il était trop tard. »
Severus soupira. Au moins, le garçon était honnête. « Il y a généralement des mesures qui peuvent être prises avant que la situation ne s'aggrave. Dis-moi, comment savais-tu que Mlle Granger se cachait dans un tel endroit, et pourquoi était-elle là plutôt qu'au festin avec le reste des élèves ? »
« Quelqu'un... quelqu'un m'a dit qu'elle était restée là toute la journée... à pleurer après... que quelqu'un lui ait dit quelque chose de méchant. »
« Donc », déduit Severus, « Vous avez dit quelque chose qui l'a blessée et vous vous êtes senti coupable », dit-il, dissimulant probablement mal les émotions dans sa voix, pensant à la dernière fois où il avait blessé l'une de ses camarades de classe. Oh, comme les choses auraient pu être différentes. Il n'aurait pas passé onze ans loin de cette enfant. Severus cligna des yeux, surpris que ne pas être présent pour l'enfant soit le premier résultat de cette journée qui lui vienne à l'esprit. La culpabilité était une motivation puissante, sûrement.
Donc, s'il était contrarié d'avoir manqué les onze dernières années, et terrifié à l'idée que la vie de l'enfant soit en danger, il devait faire quelque chose pour aider le garçon maintenant. Il était impossible que ce soit là les pensées de Severus Snape...
Severus faillit manquer les protestations de l'enfant : « Non, je ne ferais pas ça. Je sais ce que c'est de ne pas avoir d'amis. »
« Non, bien sûr », oui, Severus avait constaté dernièrement que le garçon était plus gentil à onze ans que Severus ne l'avait jamais été. « Alors je suppose que c'était M. Weasley, mais je n'ai pas vraiment besoin de savoir. Tu seras gentil avec cette fille à partir de maintenant, n'est-ce pas ? Donne-lui la chance d'être ton amie. »
À ce conseil, le choc sur le visage du garçon était palpable. « Je le ferai, monsieur. J'allais déjà le faire. Elle a été très gentille d'essayer de prendre le blâme. Ce n'était pas vraiment sa faute, mais je suppose que vous le saviez déjà. Vous ne lui en voudrez pas ? » demanda Harry, avec de grands yeux verts légèrement humides.
« Non, mon enfant. Tout ce qu'elle a fait, d'après ce que je sais, c'est manquer un dîner, et elle semble manger de manière assez nutritive pour compenser. On devrait probablement lui dire qu'elle ne devrait pas avoir à mentir ou à aller à l'encontre de ses croyances pour se faire de vrais amis, mais je ne suis certainement pas celui qui doit parler à une fille Gryffondor de première année pour lui dire de se faire des amis », soupira Severus.
« Et Ron ? » demande Harry. Harry. Harry n'était pas un mauvais nom. Ce garçon aurait pu porter un nom bien pire.
« Oui, il devrait apprendre la même leçon que toi. Je devrais peut-être le dire à ses parents, » dit-il, et il remarqua l'horreur de l'enfant.
Severus sourit, « Je vais lui donner cette option, soit je le dis à ses parents, soit il subit la même punition que toi. »
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda nerveusement Harry.
« Nous n'en sommes pas encore là. Tu ne crois toujours pas que tu as fait quelque chose de mal. Jusqu'à présent, tu as seulement prouvé que tu accordais à ta vie une valeur égale ou inférieure à celle de tes camarades de classe. Ce qui est un problème, mais que je ne vais pas aborder cela maintenant. Maintenant, qu'as-tu fait quand tu as découvert qu'il y avait un troll en liberté dans le château et que l'une de tes camarades de classe n'était pas présente au repas ? »
Le garçon avait l'air coupable, peut-être réalisait-il enfin son erreur. « Je suis allé chercher Hermione. »
« Tu t'es dit que tu étais mieux armé pour combattre un troll que tes préfets ou tes professeurs ? » le poussa Severus, sentant que l'enfant méritait de se tortiller un peu, et luttant contre sa propre colère due à la peur. Le garçon aurait pu être tué. Il aurait pu mourir aussi facilement, si tôt après... tout ce que Severus n'avait pas géré aussi bien qu'il l'aurait pu.
« Non... je n'ai pas réfléchi... pas du tout, je suppose », admit l'enfant.
« Non. Tu n'as pas réfléchi, et le reconnaître est la première étape. Des lignes alors, trois cents devraient suffire, » dit soudain Severus d'un coup de baguette, apportant un parchemin et écrivant magiquement la première ligne sur la page. Severus la tendit à Harry, « Lis la ligne ».
« Ma vie a de la valeur. Je vais m'arrêter pour réfléchir et épuiser toutes les possibilités avant de risquer ma vie inutilement », lit le garçon en le regardant avec curiosité.
« Et, je te retire ces cinq points. Non pas, » dit-il rapidement, « comme une punition supplémentaire, à proprement parler, mais parce que tu n'aurais jamais dû recevoir de points pour avoir mis ta vie en danger alors qu'il y avait de nombreuses alternatives plus sûres. Compris ? » Là, il s'était complètement retenu. Il n'avait pas frappé l'enfant, ni fait quoi que ce soit de plus que ce qu'un autre professeur aurait dû faire, vraiment.
« Oui monsieur », dit Harry, affichant à nouveau son sourire attachant.
« Et je retiendrai M. Weasley après notre prochain cours pour lui donner les mêmes instructions, ou sinon j'en parlerai à ses parents. »
« Oui monsieur. »
« Maintenant, retourne dans ta salle commune. Nous aurons une meilleure occasion, et peut-être une sorte de visite guidée à une occasion plus heureuse. Tu n'es pas resté très longtemps lors de ta dernière visite non plus. Et on pourra faire une partie d'échecs un jour, je pense », dit Severus en pensant à un autre petit plan. « Et quand vous aurez tous les deux rendu votre texte », dit Severus, parce qu'il était certain de ce que le garçon Weasley choisirait, « nous pourrons reparler de ton deuxième balai, d'accord ? »
*****Severus*****
« Le cours est terminé. , venez me voir tout de suite », déclara Severus, certain que le garçon savait ce qui l'attendait. Il remarqua que la tête rouge partageait des regards avec la fille Granger ainsi qu'avec Harry. Harry avait glissé son texte dans le devoir collecté le matin même. Le plus jeune des Weasley se tenait devant lui, la tête plus haute que Severus ne l'aurait cru. Mais là encore, cet enfant n'avait probablement jamais subi de punitions imméritées ou extrêmes, et n'avait jamais vraiment craint les adultes.
« Je suppose qu'on vous a dit quelles étaient vos options ? » demanda Severus à l'enfant.
« Oui, monsieur. J'ai mes lignes ici, » dit l'enfant, en tendant rapidement un morceau de parchemin roulé. « J'espère que c'est bon si j'ai fait la même ligne que Harry. J'ai pensé que peut-être... j'ai pensé que j'avais besoin d'apprendre la même leçon. »
Severus jeta un coup d'œil à la feuille avant de hocher la tête, « Et j'en déduis qu'il y a un nouveau départ avec Miss Granger ? » demanda-t-il, la conversation évoluant facilement. Peut-être que ce Weasley en particulier n'était pas aussi douloureusement désagréable que prévu.
« Oui monsieur », le jeune garçon hocha la tête. « Je... j'ai eu tort et je ne voulais pas la faire pleurer. Je le lui ai même dit moi-même, et puis je crois qu'elle a encore pleuré, mais pas de tristesse, je crois... je n'ai pas vu, mais je crois qu'elle n'est plus en colère contre moi », termina l'enfant.
« Et vos cinq points vous sont retirés parce qu'il n'est pas convenable de prendre de tels risques, surtout à l'aveuglette, sans chercher d'abord d'autres options. »
« Oui monsieur », dit encore l'enfant.
« Savez-vous jouer aux échecs, M. Weasley ? » essaya Severus, en adoptant une tactique différente.
Les yeux de l'enfant s'illuminèrent, « Oui, j'y joue tout le temps. Je suis plutôt bon, vraiment. »
« Donc, si vous aviez placé vos pions dans une position menaçante, que penseriez-vous d'un joueur qui a envoyé un pion imprudemment en danger, alors que la menace aurait pu être facilement éliminée par un fou, par exemple, sans même mettre le fou en péril ? ».
« Je ne penserais pas grand-chose d'eux, je suppose », admit l'enfant, avant que ses yeux ne s'écarquillent et qu'il ne comprenne l'objectif de la remarque. « C'est une très bonne comparaison, monsieur. Vous êtes un fou alors ? »
« Allez-vous-en avant d'être en retard pour votre prochain cours », l'admonesta Severus.
« Merci », dit doucement l'enfant, tout en reculant de son bureau, « je pense que Harry n'a pas eu beaucoup de bonnes choses dans sa vie avant de venir ici. Et ces remarques étaient de bonnes remarques qui signifiaient quelque chose, pas seulement une punition. Je... nous sommes tous les deux vraiment désolés », dit l'enfant avant de disparaître vers la porte, évitant à Severus d'avoir à répondre.
*****Harry*****
Harry se tenait à l'entrée des... quartiers du professeur Snape, particulièrement nerveux après sa dernière visite, se demandant s'il devait donner le mot de passe qu'on lui avait donné et entrer, demander au porteur d'aller chercher l'homme, ou rester là bêtement à attendre qu'il arrive ou quitte ses appartements. Il n'y était peut-être même pas. Harry n'avait aucune idée de l'endroit où l'homme pouvait passer son temps après les cours, avant le dîner. Mais il avait juré à Ron qu'il essaierait de récupérer le deuxième Nimbus aujourd'hui, puisque cela faisait une semaine qu'ils n'avaient pas eu de problèmes, et Ron avait reçu un très long message de ses parents qui incluait leur permission, et pas mal de mots s'inquiétant pour Harry. Mais pas un mot sur le troll, donc ils n'avaient pas dû être prévenus. Ron avait même proposé de venir avec Harry, mais Harry pensait que... le professeur Snape serait peut-être plus heureux sans voir aucun des amis de Harry près de ses quartiers.
« Tu peux aller chercher le professeur Snape pour moi ? » demanda poliment Harry au portrait malgré sa nervosité. Le portrait d'une sorcière d'âge moyen mécontente, vêtue d'une robe très démodée, le fixait en silence, presque assez immobile pour être un portrait de moldu, à l'exception de quelques souffles et clignements d'yeux. « Sanguinaire du Canada ? » dit enfin Harry. La porte du portrait s'ouvrit pour le laisser entrer.
« Monsieur ? » s'exclama Harry, ne voulant même pas faire un pas à l'intérieur.
Le grand personnage apparu, un peu moins imposant sans son habit de professeur guindé, mais en pull et pantalon, bien que les deux soient toujours noirs.
« Ne reste pas bouche bée et ne laisse pas la porte ouverte. J'aurais changé le mot de passe si j'avais été contre le fait que tu l'utilises, dit-il en se retournant. Harry se retrouva à l'intérieur avec la porte du portrait fermée derrière lui.
« Le portrait n'a pas voulu vous dire que j'étais là, ni me parler », dit Harry en prononçant les premiers mots qui lui vinrent.
« La première femme de Salazar, madame Serpentard », dit Snape comme si c'était une explication. Après une pause, il poursuivit : « Le portrait original a été peint vers la fin de sa vie, mais animé bien après, de façon brillante, mais imparfaite. Elle ne peut ni parler ni sortir de son cadre, pas plus que les autres portraits ne peuvent entrer dans le sien, mais elle peut faire office de porte. C'est aussi bien ainsi ; de l'avis général, elle n'était pas très agréable, sauf pour Serpentard lui-même. »
« Sa première femme ? » n'avait pas pu s'empêcher de demander Harry : « Alors il en a eu une deuxième ? »
« Madame Serpentard avait été, selon toute vraisemblance, stérile pendant de nombreuses années avant de finalement concevoir un enfant. Cependant, d'après les archives les plus fiables, ni la mère ni l'enfant n'ont survécu à la naissance. Salazar s'est remarié avec une autre sorcière, beaucoup plus jeune, des années plus tard, dans le but d'avoir un fils, en raison de l'importance dans la société d'avoir un héritier. Le premier enfant était un garçon, et ils n'en ont pas eu d'autres. Il est probable qu'il ne se souciait pas beaucoup de la sorcière qui était beaucoup plus jeune que lui. On ne sait pas grand-chose d'elle, si ce n'est qu'elle était une sorcière de sang pur qui avait été son élève dans sa maison avant qu'il ne quitte le château. Ils se sont mariés peu après l'obtention de son diplôme, ce qui lui aurait donné environ quinze ans, ce qui n'était pas professionnel, mais cela n'était pas jugé scandaleux à l'époque, puisque les sorcières se mariaient dès l'âge de douze ans. »
Harry resta silencieux, se demandant si ces faits se trouvaient dans Poudlard, dans un livre dont Hermione allait parler, ou si les cours de Binns pouvaient être aussi intéressantes si Harry leur donnait une chance. Mais surtout, il se demandait si Snape avait voulu un héritier, surtout maintenant. Il avait appelé Harry comme ça, devant McGonagall, et ça sonnait presque aussi bien pour Harry que d'être appelé fils.
« Pourquoi a-t-il quitté le château ? » persista Harry, se retrouvant tellement à cette histoire sur le moment, même si sa vie ne ressemblait pas vraiment à ça.
« On dit qu'il a protesté contre l'entrée des sorciers et sorcières nés-moldus dans le château, et qu'il est parti lorsque les trois autres fondateurs n'ont pas accepté de leur interdire l'entrée », dit Snape, qui semblait plus fatigué qu'auparavant.
« Ma mère était une née-moldue », dit Harry, le fait semblant trop important pour être ignoré, mais espérant ne pas bousculer son professeur capricieux.
« Elle l'était », dit Snape calmement, bien que ses yeux dissimulaient une émotion plutôt désagréable. « Si tu penses que le fait d'être le directeur de la maison Serpentard signifie que je partage toutes les opinions d'un homme mort depuis près de mille ans, tu te trompes, » dit l'homme. « Ce n'est pas non plus le cas de tous ceux qui sont repartis dans cette maison. Il faut aussi se rappeler que ces préjugés peuvent parfois exister dans d'autres maisons. »
« Je ne voulais pas... » dit Harry avant de s'arrêter, ne sachant même pas comment dire ce qu'il ne voulait pas dire. Il ne voulait surtout pas que son... Professeur soit en colère contre lui.
« Ça n'a pas d'importance », répondit le vieux sorcier. « Tu es un enfant curieux et je m'efforce de ne pas étouffer inutilement ton désir d'apprendre. Tu auras sans doute besoin de beaucoup d'éducation qui n'est pas à proprement parler dans le programme des cours. Une visite de mes quartiers alors ? Cela semble approprié étant donné ta capacité à entrer à volonté », proposa-t-il, mais ce n'était pas vraiment une question.
« Comment vos élèves peuvent-ils vous joindre s'ils ne peuvent pas parler à votre portrait ? » demanda Harry.
Le grand homme leva un sourcil. « Connaissez-vous le chemin des quartiers du professeur McGonagall ? »
« Non », admit Harry, se sentant stupide. L'endroit où vivait sa directrice de maison n'avait jamais été évoqué.
« Non, tu ne le saurais pas. Aucun élève n'a jamais pénétré dans mes quartiers, et je doute qu'un ait pénétré dans ceux du professeur McGonagall. Les préfets ont des moyens de nous contacter, y compris une cheminée qui leur permet de parler, mais pas d'accéder à mon bureau. Les préfets et préfètes essaient généralement de maîtriser le sortilège Patronus pour disposer d'un moyen de communication supplémentaire, mais tous n'y parviennent pas. Les elfes de maison peuvent toujours nous trouver en cas de besoin, et les préfets ont la permission de les appeler, bien que ce privilège puisse être révoqué en cas d'abus » expliqua Snape, ce qui n'avait pas beaucoup de sens pour Harry.
Harry hésita avant de poser d'autres questions sur les absurdités que venait de dire Snape, s'étonnant toujours que les questions soient apparemment encouragées par l'homme bourru. Il était à peu près sûr qu'il ne recevrait pas une réprimande pour avoir posé la question de toute façon.
« Qu'est-ce que tu n'as pas compris, enfant ? » demanda Snape.
« Ah — parler par les cheminées, le sortilège Patronus, et les elfes de maison, » récita rapidement Harry, détestant admettre à quel point il ne savait pas.
L'homme soupira. « Je ne devrais pas être surpris, tu as été élevé par Pétunia après tout. Assieds-toi », dit-il en lui faisant signe. Harry se demanda s'il préférait entendre parler de la communication magique ou de ce que le professeur savait de sa tante ou de ce qu'il faisait. Ce n'était pas forcément le genre de question à laquelle on pouvait répondre aussi facilement, pensa Harry.
Harry s'assit dans le fauteuil indiqué, et Snape s'assit sur le canapé.
« Le réseau de cheminée est une connexion de foyers magiques régulée par une division du ministère. Le transport complet d'un lieu à un autre est le plus courant, mais peut être limité, comme c'est le cas au château. La poudre de cheminette, qui se trouve dans le petit sac près de la cheminée, est nécessaire pour de tels déplacements, et tu n'essaieras pas de le faire par toi-même. Si tu mets ta tête dans une cheminée active, seule ta tête apparaîtra à destination pour communiquer sans violation majeure de la sécurité, ce qui est autorisé au château. Cependant, les cheminées des directeurs de maison sont réglées de telle sorte que les élèves puissent parler sans pouvoir voir l'intérieur de la pièce », expliqua Snape.
« Le sortilège Patronus », poursuit-il, « est une forme de magie très avancée qui sert généralement à se protéger de certaines créatures sombres, mais qui peut également être utilisée pour communiquer lorsque le besoin s'en fait sentir. Je parierais qu'aucun de vos camarades de Gryffondor n'a entendu parler d'un tel charme, même Mlle Granger, donc tu ne devrais pas te sentir en retard sur ce point.
« Les elfes de maison », soupira l'homme, « sont plus difficiles à expliquer. Ils sont plus ou moins des esclaves, bien qu'ils soient des créatures extraordinairement puissantes lorsqu'ils souhaitent utiliser leurs talents pour autre chose que le nettoyage ou autre. Ils sont de petite taille, ressemblant un peu aux gobelins, que tu as rencontrés ? » demanda Snape, qui attendit le signe de tête de Harry avant de poursuivre. « Le fait que le château soit plus ou moins géré par des esclaves ne convient pas aux sensibilités moldues, et on n'en parle pas souvent au château, peut-être pour cette raison. La seule défense réelle de cette pratique est qu'ils ne sont satisfaits que de leur travail et qu'en règle générale, ils préfèrent mourir plutôt que d'être libérés. Ils sont très respectés et bien traités par le personnel de Poudlard, bien que ce ne soit pas le cas dans toutes les familles de sorciers qui pourraient en posséder. Pouvons-nous continuer notre visite ? » demanda le professeur.
« Je... Oui monsieur. Et Ron a reçu l'autorisation de ses parents de monter sur le balai. Dès que vous serez prêts, bien sûr. Ils vous remercient beaucoup », ajouta Harry, en espérant que cela paraisse respectueux. Ron et lui avaient déjà discuté pour savoir s'ils devaient ou non laisser un autre Gryffondor de l'équipe l'utiliser pour les entraînements et les matchs, mais personne dans l'équipe, pas même les jumeaux, n'en avait parlé.
« Tu pourras le prendre à la fin de ta visite », dit-il en indiquant la pièce dans laquelle ils se trouvaient. « L'étude, ou le salon, tu y es le bienvenu, tant que tu n'as pas d'arrière-pensées. Si tu décides de te concentrer pour étudier, tu peux demander n'importe lequel des livres de la pièce, bien que beaucoup ne conviennent pas avant un certain nombre d'années, et la plupart ne doivent pas quitter ces pièces, ou je le saurai. Les pièces de gauche ont été converties en armoires à fournitures et en mon laboratoire personnel. Peut-être... quand tu seras un peu plus âgé, elles seront plus intéressantes. Au centre, mon espace, qui comprend ma chambre, une salle de bain privée, et un petit bureau que j'utilise rarement. Et maintenant, ta chambre, comme tu l'as déjà vu, est à droite. Si tu as besoin d'un endroit à l'écart de la masse du château, elle est à toi, bien que ta résidence principale reste ton dortoir, comme c'est la coutume pour les enfants de professeurs, bien que cela ne soit plus d'actualité depuis un certain nombre d'années. Veux-tu voir le laboratoire ?
« Oui, monsieur », répondit Harry.
« Des chaudrons, des ingrédients, des notes sur mes recherches personnelles, quand j'ai le temps de m'y consacrer », précisa-t-il. C'était très joli, pensa Harry.
« Et les animaux ? » demanda Harry en désignant les cages qui semblaient contenir principalement différents types de rongeurs, mais Harry put voir un élégant serpent rayé.
« Ils sont des assistants dans mes expériences, parfois des fournisseurs d'ingrédients et des cobayes au sens le plus strict du terme, mais ils sont respectés et traités avec soin, ils ne sont utilisés que dans les phases finales des tests lorsque le succès est relativement certain, et seulement dans celles où le croisement des espèces est susceptible d'être minimal. Et certainement pas des sujets de test pour quoi que ce soit fabriqué par un étudiant. En revanche, ce ne sont pas des animaux de compagnie. »
Pendant que Snape parlait, Harry se rapprocha du très joli serpent et essaya d'attirer son attention pour voir s'il parlait comme celui du zoo.
« Il est gentil avec toi ? » demanda Harry au serpent à voix basse.
Le serpent était concentré uniquement sur lui maintenant, « Oui, étrange parleur, on s'occupe bien de moi. »
« Je suis Harry, qui es-tu ? »
« Je ne peux pas le dire, mais c'est le même nom que l'homme sur la photo »
Harry se retourna et trouva un portrait immobile qui était très utilement étiqueté « Salazar Serpentard », typique, a-t-il pensé.
« Est-ce qu'il fait vraiment des expériences sur toi ? » demanda Harry.
« Non, seulement sur les aliments qui couinent. Je n'ai pas l'habitude de manger ceux-là après. »
*****Severys*****
« Tu m'écoutes ? » demanda Severus, faisant monter la tension. Au moins, le garçon ne semblait pas repoussé par les serpents, mais il était très distrait. Le sifflement et le tapotement du verre semblaient être un comportement plus probable pour un garçon de moins de onze ans.
Le garçon glousse et dit « Je suis désolé. Je voulais juste avoir des nouvelles de Salazar aussi. »
Severus ne pouvait que fixer le garçon. Cet enfant était-il fou ? Mais... il n'avait rien dit sur le nom du serpent. Non pas qu'il ait vraiment un nom. Severus n'avait jamais dit le nom à haute voix à quelqu'un d'autre que le serpent. Il n'était pas un homme qui gardait des animaux de compagnie. S'il parlait occasionnellement à l'animal, eh bien... Ce n'était pas comme si Severus était assez fou pour s'attendre à ce qu'il réponde. Salazar était un animal un peu spécial, détenu depuis l'époque où il était à Poudlard en tant qu'étudiant où il avait pensé que donner à un serpent le nom du fondateur de sa maison était le meilleur choix, évidemment. Il n'avait pas dit le nom du serpent, mais le garçon le connaissait.
« Tu as parlé au serpent, mon garçon ? » dit Severus en se disant qu'il n'était pas paniqué. Il grimaça lui-même en voyant l'enfant sursauter, notamment en se faisant appeler "garçon". Severus savait qu'il devrait faire attention à cela, mais il n'avait pas l'habitude de se soucier de la façon dont il appelait les enfants.
« Je suis désolé. Je ne suis pas censé le faire ? Je veux dire, oui monsieur. Je suis désolé », dit Harry en regardant le sol. Honteux, ou effrayé.
« Je ne suis pas en colère, mon enfant », dit Severus, l'esprit en ébullition. L'enfant était-il vraiment un Fourchelangue ? Serait-ce à cause de son interaction avec le Seigneur des Ténèbres ? Parce que Lily ou Potter n'avaient jamais... Bon sang, Potter n'était même pas le père du garçon. C'était Severus, qui était mentalement hors de lui. « Qu'a dit le serpent ? » demanda-t-il en essayant de garder un semblant de calme.
« Vous ne l'avez pas entendu ? Je ne voulais pas parler quand vous étiez encore en train de parler. Je suis désolé. »
Le garçon avait besoin d'avoir plus confiance en lui. Comment avait-il pu penser que cet enfant était arrogant ? "Je ne peux pas parler aux serpents. Maintenant, qu'est-ce qu'il a dit ?"
« Je... » le garçon était surpris. "Il a dit que vous preniez bien soin de lui, que son nom était le même que celui du portrait, et que vous ne faisiez que des expériences sur... je crois que c'est sur les souris. Il a dit la nourriture qui couine", termina Harry nerveusement.
« Demande-lui autre chose », ordonna Severus. Ce serait une capacité compliquée à gérer pour le garçon. Les autres se méfieraient, disant que l'enfant était destiné à être un sorcier noir à cause de ça.
Severus observa et écouta le sifflement de sa miniature. Et puis Salazar répondit.
« Alors ? » demanda Snape plus doucement, il l'espérait, la gorge sèche.
« Je lui ai demandé depuis combien de temps vous l'aviez, et je crois qu'il voulait dire depuis que vous étiez étudiant à Poudlard. Il a dit qu'il était de la taille d'une main et que vous étiez jeune, mais pas aussi petit que moi », raconta Harry en souriant à nouveau. Bien sûr qu'il n'était pas si petit. Severus était loin d'être aussi petit que Harry en première année, et il avait eu Salazar en troisième année.
« Tu as déjà parlé à des serpents, Harry ? » demanda Severus.
L'enfant sourit. Severus devait se rappeler d'utiliser plus souvent le nom de l'enfant, plutôt que "enfant" ou "garçon".
« En quelque sorte. J'ai parlé à l'un d'eux au zoo, et il avait l'air de m'écouter. Et... il m'a remercié à la fin, après que je l'ai laissé sortir, mais je jure que je n'en avais pas l'intention. Dudley m'a poussé, je me suis effondré, le verre s'est brisé et le serpent est sorti, il a toujours été en cage et il voulait simplement être dans la nature », dit Harry en parlant rapidement et en regardant ses chaussures.
Cet enfant était dans une situation bien trop compliquée, sa vie familiale antérieure étant encore plus troublante que son étrange révélation d'un autre pouvoir. « Ton oncle et ta tante t'ont-ils rendu responsable de cet événement ? L'un d'entre eux t'a-t-il frappé ? » demanda lentement le sorcier.
« Non », répondit rapidement l'enfant. « Ou, pas fort. Ou. Je veux dire, j'ai été puni, parce qu'ils savaient que c'était moi qui l'avais fait, mais je ne savais pas que c'était moi. Je suppose que je pensais que c'était moi parce que des trucs bizarres se passaient toujours autour de moi, mais je ne savais pas comment, alors je ne pouvais pas les arrêter ou faire quelque chose. Je pense que cette fois-là, j'ai juste été enfermé dans mon placard, dans ma chambre. Mais je ne le referais pas parce que je connais la magie maintenant », s'exclama l'enfant.
Il y avait quelque chose que Severus n'avait pas considéré auparavant, bien qu'il aurait dû, connaissant Petunia aussi bien qu'il le pouvait. « Tu ne connaissais pas la magie en grandissant. Ta tante ne te l'a jamais dit. » Ce n'était même pas une question ; ça n'avait pas besoin de l'être après ce petit discours. « Et tu as passé ton enfance à être puni pour des choses que tu ne pouvais pas contrôler. »
« Je... Oui monsieur. »
« Et on t'a dit beaucoup de choses maintenant. Tu sais pour l'homme qui a tué ta mère, n'est-ce pas ? » Severus n'était pas préparé pour cette conversation, ni pour aucune des discussions qu'il devait avoir avec le garçon. Il n'y avait aucun guide parental qui couvrait ce sujet.
« Oui, Hagrid m'a parlé de Lord Voldemort », Severus n'avait pas pu s'empêcher de tressaillir. Une autre discussion. « Il n'aimait pas non plus quand je prononçais ce nom. Je suis désolé, je ne savais pas que ça vous dérangerait. Je suppose que beaucoup de gens n'aiment pas l'entendre. »
« Ceux des générations qui te précèdent ont des raisons nombreuses et variées de ne pas vouloir entendre ce nom. »
« Et quelle est la vôtre ? » demanda Harry avant de mettre ses mains autour de sa bouche. Le petit enfant.
« Harry, j'aimerais retarder cette conversation pour un moment. Il y a d'autres sujets à aborder en ce moment. Je n'essaie pas exactement de te cacher le passé, mais il y a des choses qui ne sont pas faites pour des oreilles de onze ans, et beaucoup d'autres choses qu'il est important que tu apprennes d'abord. Cependant, si tu entends parler de quelque chose qui te dérange, tu peux me le demander. Est-ce que cela est acceptable pour cette fois ? »
« Oui, monsieur », répondit Harry, qui ne semblait pas contrarié, seulement curieux.
« Viens t'asseoir, mon enfant », dit Severus en conduisant le garçon hors du laboratoire et en le ramenant vers le confortable fauteuil. Les jambes de l'enfant pendaient à peine du fauteuil lorsqu'il essaya pour la première fois de s'appuyer contre le dossier. L'enfant s'avança à nouveau pour que ses genoux puissent se plier, ses pieds se balançant toujours au-dessus du sol. Severus imaginait que les orteils de l'enfant ne toucheraient même pas le sol dans les sièges de l'école, les bureaux que les élèves des classes supérieures agrandissaient fréquemment parce qu'ils étaient destinés à des enfants plus petits.
« Deux choses que tu dois savoir. Tu possèdes manifestement la capacité inhabituelle de parler avec les serpents, » Severus fit une pause. La suite était plus difficile. « Deuxièmement, et plus important encore... tu n'as pas été traité correctement par tes tuteurs. Tu as été mal nourri, mal élevé et probablement maltraité de plusieurs façons. »
Le garçon eut l'air surpris et confus, mais Severus continua : « Cette discussion importante n'a pas à avoir lieu maintenant, et le professeur McGonagall et madame Pomfresh peuvent être présents si tu le souhaites. Comprends-tu que tu ne seras plus jamais traité de la sorte ? Tu ne seras ni frappé, ni affamé, ni... et j'essaierai de choisir mes mots avec soin à partir de maintenant. Est-ce que tu comprends ? »
« Je comprends. Je mange dans la Grande Salle et... tout. Mais pour les étés... Je devrai rentrer chez moi, et les Dursley ne voudront pas... Ce n'est pas si grave, je veux dire. Ils ne savent juste pas comment gérer la... la magie, je suppose. »
Oh, cet enfant fit souffrir le cœur d'une décennie d'élèves qui prétendaient qu'il n'existait pas. « Harry, tu t'imagines que tous les nés-moldus, que ta nouvelle amie Hermione Granger, ont été enfermés ou qu'ils n'ont pas eu le temps d'aller à l'école ? »
« Ils ne le feraient pas. Ils ne le feraient pas, n'est-ce pas ? Ils ne pourraient pas lui faire ça. » Les yeux défiants et l'expression à l'idée qu'un autre enfant soit blessé suffisaient à assurer à Severus que l'enfant savait réellement ce qui était un traitement inapproprié pour un enfant. Harry ne s'attendait tout simplement pas à être traité correctement lui-même.
« Rien n'indique que Mlle Granger n'est pas chérie et louée par ses parents. Tes grands-parents — ils étaient pareils avec ta mère », dit Severus à voix basse, attirant immédiatement le regard de grands yeux verts, incroyablement grands pour le petit enfant.
« Ils ne pensaient pas qu'elle était un monstre ? » laissa échapper Harry. « Ma mère ? »
« Pas durant son enfance », dit Severus, en essayant de garder la colère hors de sa voix. Étonnamment, il s'aperçut que la colère provenait davantage de la façon dont le garçon avait été traité que de l'idée que la femme qu'il avait aimée pendant si longtemps ait pu être considérée comme un monstre par qui que ce soit.
« Mais ils sont morts, avant la naissance de Dudley. Parce que Dudley n'avait que les parents de l'oncle Vernon qui vivent dans le sud, et la tante Marge qui vient parfois lui rendre visite. »
« Oui, ils sont morts pendant la septième année de Lily, dans un accident de voiture moldu, j'en ai peur. »
« C'est ce qu'ils ont dit qu'il était arrivé à mon père, à ma mère. Ils ont dit qu'ils étaient ivres et qu'ils se sont fait tuer », dit Harry, et Severus vit des larmes s'accumuler dans ces yeux émeraude.
Severus resta plus calme qu'il ne l'aurait cru possible dans cette situation. Le garçon avait besoin de tranquillité. « Tout ce que Petunia t'a dit n'était dû qu'à la jalousie amère d'une femme qui s'est faite vieille avant l'heure, qui a voulu être une sorcière elle-même dans sa jeunesse. Ne te souviens pas d'un seul mot venant de cette femme ignoble ou de n'importe quel mufle qu'elle a épousée, compris ? Tu ne retourneras pas vers eux, jamais, tu m'entends ? » promit Severus, sachant à peine ce qu'il disait lui-même. Il n'était pas du tout équipé pour gérer ça.
« Tante Pétunia voulait être une sorcière ? Et où est-ce que je vais rester ? Je sais que je peux rester pour Noël, mais le professeur McGonagall dit que tout le monde rentre chez soi en été. »
« Tu resteras dans nos appartements, ici » dit Severus avec une audace qu'il ne ressentait pas. « Ou peut-être pourrais-tu t'arranger pour rester dans la tour si tu préfères. C'est suffisamment loin pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en discuter pour l'instant », dit-il précipitamment, sûr que l'enfant serait plus horrifié à l'idée de passer un été en sa compagnie que de retourner chez ses probables agresseurs.
« Je peux vraiment rester ici ? Dans ma chambre ? » demanda l'enfant, qui ne semble pas avoir remarqué les deux gouttes qui s'étaient échappées de ses yeux verts brillants.
« Oui. C'est ce que j'ai dit, et je ferais de mon mieux pour tenir ma parole. Peut-être un peu de repos dans ton lit avant le dîner ? » suggéra Severus avec légèreté. Il ressentait l'envie croissante de prendre un verre lui-même, mais il savait qu'il ne pouvait pas le faire avec le garçon dans ses appartements. L'enfant acquiesça, glissa du fauteuil et se dirigea vers la porte de sa propre chambre.
« Et pour avoir parlé aux serpents. C'est un don très spécial, et tu peux parler à Salazar quand tu veux. Cependant, certains sont superstitieux autour de cette capacité, donc je ne conseille pas de partager cette information avec quelqu'un d'autre. Si tu souhaites la partager avec tes deux petits amis, assure-toi d'abord que tu leur fais entièrement confiance, qu'ils comprennent les mêmes règles et que tu ne sois pas entendu. D'accord ? »
Le petit garçon à l'air fatigué acquiesça et referma doucement la porte derrière lui, jetant un coup d'œil à Severus avant de laisser la porte se refermer. Severus écouta, mais il n'entendit pas d'autres pleurs. Il resta là suffisamment longtemps pour être sûr que le garçon complètement silencieux devait s'être endormi, avant de se retourner et de s'effondrer dans son fauteuil préféré que l'enfant avait quitté.
Et voici le quatrième chapitre, j'aime tellement leur relation !
Si vous souhaitez nous rejoindre pour voter pour la prochaine traduction, voici le lien du discord : h.t.t.p.s : / / discord . gg / zFp2PHTxDR (n'oubliez pas d'enlever les points et les espaces)
A la prochaine !
