Bonjour bonjour !

C'est le Jeudi, c'est chapiiiiiiiiitre !

Je suis désolée pour l'absence de chapitre la semaine dernière, des soucis de santé m'ont mené la vie dure. Du coup, je poste deux chapitres aujourd'hui (avec il famoso chapitre 5 qui a cassé ma bêta. Nyark nyark nyark)

Rappel : cette histoire étant (comme la plupart de celles actuelles) un défouloir à mon anxiété, elle aborde des sujets qui justifient le RATING M : /!\ violences, jurons et autres insultes pas très très jolies, relation malsaine, évocation des sujets du viol et de la pédophilie.


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Chapitre 4

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Sur l'échelle du cloporte

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― Tu penses pas que tu en fais trop ? Tu vas avoir des ennuis si tu te fais prendre.

― Tokoyami… Ce mec fait ressortir ce qu'il y a de pire en moi. Hors de question que je reste plus longtemps que nécessaire en sa présence.

― Ce qui implique donc de te cacher dans la soute aux poudres depuis plusieurs nuits et de mal dormir.

Keigo ouvre la bouche pour répliquer, avant de lâcher un soupir rageur en passant une main dans ses cheveux. Il n'a rien à répondre. Il a limité ses contacts avec son prisonnier aux repas et encore, il dépose simplement le plateau avant de revenir le prendre plus tard. Il ne manquerait plus que le militaire touche à nouveau un point sensible.

La nausée serre son estomac alors qu'il repense à l'incident du baquet. Il se déteste. Il a l'impression d'être son père et il ne le supporte pas. Il veut juste oublier sa violence sur l'instant et sur ce que cela veut dire sur lui. Il reprend une gorgée de rhum, hoquète à peine alors que le breuvage lui brûle la gorge, les sinus, son estomac fragile. Il mérite cette souffrance, après ce qu'il a fait. Il mérite de se noyer dans l'alcool pendant quelques brèves secondes, avant d'avaler.

― Arrête. Ça me rend malade de te voir comme ça.

― Je mérite pas de vivre.

― Keigo, il l'a clairement cherché. Ce type est pas net et c'est toi qui devrais te sentir mal ?

Le petit Mink vient s'accrocher au fond de la bouteille, comme pour le pousser à la reposer. Mais le coton dans son esprit lui convient. Il lui permet de mettre à l'écart l'idée qu'il n'est qu'un cloporte comme les autres, alors qu'il a tout fait pour être meilleur qu'eux. Mais à quoi pouvait-il s'attendre, en vivant constamment avec eux, la peur au ventre de ce qu'ils lui feraient s'il n'était pas sage, avec la bénédiction de son connard de père ?

― Hé, j'ai entendu du bruit !

Keigo se fige, la bouteille à la main. Il laisse lentement descendre son bras, alors que son cœur s'emballe dans sa poitrine. Il rebouchonne soigneusement le contenant, le glisse dans sa poche en cherchant une bonne excuse si jamais l'un de ses hommes ouvre la porte de la réserve. Tokoyami vole jusqu'à une autre poche pour s'y dissimuler.

Il peut entendre son sang et sa terreur battre contre ses tempes et il prie, même s'il ne croit plus en rien depuis longtemps.

― T'es con, qu'est-ce que tu veux qu'ça soit ? Si jamais c'est des rats, on d'mandera demain au capitaine de jeter un coup d'œil pour qu'il les extermine. On verra rien en plus avec juste la lampe.

― T'as raison.

Des bruits de pas qui s'éloignent. Keigo attend encore de longues minutes, avant d'ouvrir la porte de la soute aux poudres et de se glisser dans le couloir, vacillant légèrement. Heureusement que son Fruit lui a donné une meilleure vision de nuit que pour un humain, ou il aurait dû allumer une lampe à huile pour avancer. Sur la pointe des pieds, il évite les planches qu'il sait craquer pour ne pas se faire repérer.

Il doit bien accorder cela à Tokoyami : s'il se fait prendre en-dehors de sa cabine à une heure pareille alors que ce n'est pas son tour de garde, il aura des ennuis. Il n'a pas trop le choix ; Touya est encore un moindre mal par rapport à son équipage. Puis, il doit dormir, il ne l'entendra pas rentrer. Il n'a qu'à se réveiller tôt demain matin pour éviter une conversation qui le pousserait à la violence.

― Tu te planques dans un coin du navire ou je…

― Coin du navire. Me débrouillerais.

Tokoyami s'extirpe tant bien que mal de sa poche, avant de prendre son envol et d'aller se dissimuler pour la nuit. Keigo remonte au pont inférieur, prie pour ne croiser personne. C'est avec un soulagement plus que palpable qu'il glisse sa clé dans la serrure et déverrouille la porte. Lorsqu'il la referme, il y a un poids en moins sur ses épaules et il soupire de soulagement. Il pose en silence la bouteille sur son bureau, avant de soupirer une fois de plus.

S'il veut rentrer dans son lit sans réveiller Touya… Il doit reprendre sa forme humaine, sans ses ailes et sa bonne vision. Il a beau savoir que la porte est fermée et qu'à moins de la défoncer, personne n'entrera, ses doigts tremblent et pas uniquement sous l'effet du rhum. Il expire et le poids rassurant dans son dos disparaît. Il se sent nu, vulnérable, et il s'efforce de ne pas céder à son réflexe de s'accroupir pour resserrer ses bras autour de ses genoux.

Il se glisse aux côtés de la silhouette endormie, tendu et aux aguets. Est-ce qu'il arrivera même à dormir dans ces conditions, alors qu'il doit se réveiller avant son prisonnier pour éviter une discussion qui brisera une nouvelle fois son masque ? Est-ce qu'il pourra cesser de penser avec la boule qui grossit à chaque seconde dans le creux de son ventre ?

― Tu t'pointes pas autrement qu'aux repas pendant des jours puis tu te glisses dans mon lit sans prévenir ? Je dois y voir de mauvaises intentions de ta part ?

Keigo sursaute violemment et il cherche immédiatement à sortir de là en comprenant que son second pire cauchemar est réveillé. Cependant, Touya a réagi plus vite que lui ; d'un geste vif, il lui plaque l'épaule contre le matelas, avant de le coincer sous son corps, ses jambes entre les siennes. Dans l'obscurité et sans utiliser son Fruit, il ne peut pas voir le visage de son prisonnier, mais il se doute qu'il arbore son horripilant rictus.

― J'voulais juste dormir dans mon lit !

Le pirate insiste sur le fait qu'il est à sa place ici et il espère que cela suffise au militaire, mais il sait que ses espoirs sont vains. Jamais il ne le laissera en paix après ces jours de silence, à tenter de lui échapper. Pourtant, le capitaine sait bien qu'il ne peut pas échapper au Destin. Il a essayé une fois et, même si cela a amené Tokoyami dans sa vie, cela n'a fait que le briser plus que s'il était resté. Il ferme les yeux et reste silencieux, les doigts serrés dans les draps défaits, avant d'entendre l'homme qui le surplombe renifler.

― … Attends, tu as bu ?

― Ne… non.

Pourquoi sa réponse doit-être aussi peu convaincante ? Keigo est persuadé de ne pas avoir beaucoup bu, pourtant sa langue lui semble plus lourde qu'à l'accoutumée, plus difficile à bouger. Son prisonnier bouge et le pirate sent ses joues brutalement chauffer alors qu'il s'assoit sur ses hanches sans hésiter, enlevant sa main qui le maintient plaqué. Il pourrait le faire basculer ou se débattre pour l'obliger à quitter cette position qui le met mal à l'aise. Mais il craint d'alerter son équipage plus encore ; alors il ne peut qu'endurer, saisissant l'oreiller pour le garder contre son torse, maigre rempart contre les idées vicieuses de son otage.

― Quel joli mensonge, mon petit oiseau…

― Je ne t'appartiens pas !

Le murmure claque entre eux, sèchement, alors que Keigo serre les dents. Comment ce sale Marine ose-t-il ? Il est le maître des cieux, il n'appartient à personne d'autre qu'à lui-même ! Et ce n'est pas parce qu'il est enchaîné à ce navire pour quelque temps encore que cela y change quoi que ce soit. Au gloussement qui s'échappe d'entre les lèvres du militaire, le pirate voit rouge. Ses mains se lèvent brusquement, comme animées d'une vie propre, et s'enroulent autour du cou si fragile.

― C'est si facile de te manipuler. Tu danses entre mes doigts, comme une poupée bien docile. Vas-y, serre, fais-moi mal...

Le jeune homme se rend soudain compte de ce qu'il est en train de faire. Aussitôt, il retire ses doigts, agrippe le coussin pour l'appliquer sur sa tête. C'est lui qui devrait étouffer, plutôt ! Comment peut-il même imaginer faire ce genre de choses ? Il n'est pas son père, jamais, plutôt mourir ! Plus jamais son otage ne le poussera à faire ces choses qui nouent son estomac d'horreur.

― Tu as peur. Je me demande bien pourquoi…

Keigo tressaille brutalement alors qu'une main froide se glisse sous l'oreiller pour caresser sa joue. Le geste est étonnamment doux et il frissonne. Est-ce que quelqu'un l'a déjà touché comme ça ? Il ne s'en souvient pas. Pas même sa mère n'a eu un geste d'affection pour lui. Son père est plus adepte des coups que des embrassades. Qu'est-ce que veut ce Todoroki de malheur, en agissant ainsi ? Malgré lui, il tremble, alors que remontent des fragments de souvenirs. Il a déjà vu des hommes du navire se comporter ainsi avec leurs victimes, plus ou moins jeunes, avant de les violer sans pitié.

― A-Arrête.

Sa voix est le reflet de son sang-froid qui se morcelle à chaque seconde à cette idée terrible. Et ses ailes protectrices ne sont pas là pour le protéger, et il ne peut pas se transformer, ainsi coincé contre le lit. Il est tétanisé, incapable de se défendre, comme si son cerveau préfère s'éteindre que de chercher une solution.

La main sur sa joue se fige, avant de se retirer.

― Tu ne croyais quand même pas… Hawks, je… Bordel, je sais que je suis un connard, mais quand même !

Le militaire est choqué. Ça s'entend à ses mots qu'il cherche, au ton plus aigu de sa voix. Il tremble, aussi, assis sur lui. Keigo le sent. Il tremble, mais il ne saurait dire si c'est de stupéfaction, de colère contenu ou d'autre chose. Son cerveau ne se remet que péniblement en route, alors qu'il voudrait n'avoir jamais croisé la route de son otage.

Il est cependant surpris quand le poids de celui-ci se retire de ses hanches ; au cliquetis de la chaîne, il sait que le soldat a bougé, mais il n'arrive pas à comprendre pourquoi, ni où. Ses pensées sont difficiles à construire. A-t-il bu plus qu'il ne l'a imaginé ? Il tremble un peu plus encore, paniqué. Il a l'impression de se retrouver dans la même pièce que son père, incapable de ressentir autre chose que de la terreur de ne pas marcher droit.

Le lit grince, le matelas se creuse, et soudain une main tire sur sa hanche pour l'installer sur le côté, avant que le bras ne l'enserre pour le rapprocher du soldat. Ce dernier dessine lentement des cercles sur son dos, en silence, et étonnamment, sa respiration ralentit, ses pensées se font un peu plus claires. Il repose doucement l'oreiller, perplexe, avant de fermer les yeux pour profiter du calme qui l'envahit petit à petit. Est-ce que Todoroki essaye de l'apaiser pour mieux abuser de lui ensuite, ou le fait-il vraiment sans idée derrière la tête ?

Ni l'une ni l'autre de ces options ne lui paraît réaliste.

― … Pardon.

― C'est pour ça que je voulais pas te parler, grommelle-t-il.

Un hoquet l'étrangle ; Keigo redéploie immédiatement ses ailes, soufflant de soulagement alors que sa sensation de vulnérabilité s'atténue. Sa vision se précise aussi et il est capable de distinguer la silhouette de son otage. Peut-il même encore le considérer comme son otage ? Il ne peut pas nier qu'il a un pouvoir sur lui, alors que sa propre autorité est presque inexistante. Il est trop gentil et encore une fois, quelqu'un en a profité pour lui rouler dessus, sans ménagement.

― Comment j'ai fait mon compte pour me faire kidnapper par un jeune homme effrayé, moi…

Keigo se le demande, en effet. Ça n'aurait pas dû être aussi facile, d'un côté comme de l'autre. Il se souvient de cette soirée, de cette sensation d'avoir gagné le gros lot en tombant sur un Todoroki qui lui paraissait sans défense… Ô combien il aura regretté cette décision.

― C'était pas prévu. Et t'avais bu. Et de loin, t'étais putain de désirable.

Ses joues virent à l'écarlate alors qu'il se rend compte qu'il a parlé sans réfléchir ; il manque de reprendre l'oreiller, mais déjà le militaire a reposé sa tête dessus. Il devine son rictus plus qu'il ne le voit et serre les mains dans les draps. Qu'il s'étouffe avec son sourire, au lieu de se foutre de lui ! Pourtant, l'officier n'ajoute rien et se contente de le rapprocher un peu plus de lui.

Keigo a la tête qui tourne sous le trop plein d'émotions et de pensées qui l'assaille lorsqu'il se retrouve collé contre le torse de son otage, dont la main caresse toujours son dos pour l'apaiser. C'est la première fois qu'il est ainsi étreint et ses joues chauffent de plus belles. Tant pis s'il doit lutter contre ce foutu Todoroki ensuite s'il cherche à profiter de la situation. Il veut juste sentir un peu plus longtemps encore cette douce sensation réconfortante qui grandit au fond de son ventre.

― Je suis ravi de l'apprendre.

― Crois-moi que c'est plus le cas !

― Oh, vraiment ?

Le sarcasme est perceptible dans la voix du militaire, pourtant il n'ajoute rien de plus. Keigo n'ose même pas répliquer, de peur de perdre l'étreinte que lui offre le jeune homme aux cheveux blancs. Il se sent à la fois terrifié et rassuré par lui. N'est-ce pas à mourir de rire ? Celui qui est capable de le pousser aux pires gestes est aussi celui qui lui offre ce qu'il n'a jamais eu.

Il sent bien que le militaire essaye d'avoir une emprise sur lui, d'une manière ou d'une autre. Il n'est pas idiot. Si ce n'est pas une technique pour le manipuler, le pirate veut bien avouer la vérité sur son plan aux membres d'équipage.

― Qu'est-ce que tu veux ? J'ai juste besoin d'l'argent de la rançon. Si ton père refuse, je te relâche, j'suis pas le genre à tuer, j'pense bien que tu t'en doutes, non ?

Keigo pourra au moins retrouver sa paix relative une fois le soldat laissé derrière lui. Il prendra ses clics et ses claques avec Tokoyami et la rançon, loin de ce bateau maudit qui aura sa peau sinon.

― Je te veux, petit oiseau. Rien que pour moi.

Le capitaine se fige brutalement, alors qu'il a l'impression que toute chaleur déserte son corps. Non. Jamais. Hors de question de changer seulement la personne qui tient ses chaînes. Il veut être libre. Il veut pouvoir faire ce qu'il veut, sans rendre de compte à personne. Et d'où pense-t-il qu'il peut se saisir de lui comme il le veut, comme s'il n'est qu'une marchandise, un objet…

Une pichenette sur son front lui tire un cri surpris et l'extirpe de ses pensées. Il se tend, ses ailes virant au noir, avant d'être de nouveau plaqué sur le lit. Mais cette fois, il est armé. Ses plumes se détachent pour venir toucher le militaire, sans pour autant s'enfoncer dans sa chair, en guise d'avertissement. Cependant, il en fait glisser contre la gorge du soldat et quelques billes rouges viennent mourir sur sa chemise.

Un frisson le parcourt et Keigo ne saurait dire pourquoi, à part que ce n'est plus de la peur, cette fois.

― C'est exactement pour ça que je veux te faire mien. Tu es si dangereux, une fois tes masques repoussés… Tu n'as pas à être gentil.

― Je n'appartiens à personne. Et je ne serais pas un cloporte comme ceux qui m'entourent.

― Il y a un monde entre eux et toi, même lorsque tu es aussi brutal. Tu es un petit oiseau brisé, Hawks. Je peux le sentir.

― Et alors ? Je ne danserai pas entre tes doigts pour ton bon plaisir.

― Et il me dit ça avec tellement de colère que je peux presque voir ses yeux briller…

L'homme éclate de rire et aussitôt, Keigo lui plaque une main contre la bouche, ses plumes le piquant un peu plus. Il veut vraiment réveiller tout le navire avec ces conneries ? Enfin, il n'a pas tort sur un point : le pirate bout de colère. Il bout et il n'y a rien ni personne pour le retenir. Pas de Tokoyami pour l'apaiser, pas de père ou d'autres pirates pour l'effrayer.

C'est à son tour de plaquer le soldat de la Marine contre le lit, les traits fermés et une de ses rémiges entre ses doigts pour l'utiliser comme une épée et la glisser sous la gorge de son otage. Il sent sa fureur bouillir dans ses veines, frémir sous sa peau. Il y a un monde entre eux et toi. Le jeune capitaine aimerait bien que ces mots cessent de tourner dans sa tête, cessent de rajouter du combustible au feu de son âme. Il sait très bien qu'il n'est pas eux. Il n'a pas l'âme aussi pourrie ; mais laisser libre cours à sa colère fera sans nul doute de lui un être aussi mauvais qu'eux et il s'y refuse. Ils ne gagneront pas. Ils ne réussiront pas à marquer son destin de leur noirceur.

― Quelqu'un de sage m'a dit un jour que ce n'était pas notre façon d'être qui était le plus important, mais nos choix à la fin. Je suis peut-être un connard, mais j'ai choisi de ne pas dépasser certaines limites, ce qui me rend sans nul doute mieux que ceux que tu côtoies chaque jour. Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit d'être violent. Choisis simplement quand et avec qui et tu seras meilleur qu'eux.

― La ferme !

Keigo ne veut pas l'écouter. Il ne veut pas entendre des mots qu'il a tant espérés avant de voir ses espoirs réduits en cendres avec les années. Il ne veut pas l'entendre et devoir affronter ses propres peurs. C'est lâche, certes, mais il vit depuis trop longtemps dans la terreur pour pouvoir les balayer d'un revers de la main.

― Alors, nous sommes sur un bateau et non pas dans une ferme, je pensais que tu savais faire la différence.

Le capitaine soupire alors que son prisonnier ricane. Avec un soupir fatigué, il le relâche et ramène ses plumes à lui, avant de rouler sur le côté pour lui tourner ostensiblement le dos. Il saisit l'oreiller de force pour le plaquer sur son crâne, négligeant les récriminations du militaire. Il veut juste dormir et oublier ce qu'il a pu entendre, oublier tout ce qu'il s'est passé ce soir.

Pourtant, lorsque le militaire enroule un bras autour de lui, s'enfouissant dans ses plumes, il ne repousse pas. Il n'y arrive pas. Malgré tout, le contact humain a quelque chose de réconfortant et l'officier n'est plus hostile à son égard, pour l'instant. Alors, pour ce soir, il le tolère.

Seulement pour ce soir, Keigo se le promet. Et demain, il fera comme si rien n'avait changé.


À tout de suite pour le suivant !