Chapitre 16
Draco pointa sa baguette sur Hedwige, et la pétrifia, ce qui envoya les autres chouettes battre des ailes ailleurs alors que Hedwige tombait au sol sans crier, ses yeux jaunes écarquillés de terreur. Il se sourit à lui-même, pensant à Potter et à son désespoir lorsqu'il découvrirait que son précieux familier ne serait rien de plus qu'un poulet prêt pour la soupe. Il ne serait plus aussi grand et puissant après ça. Tout ce qu'il fallait faire, c'était de tuer le petit paquet blanc devant lui. Il s'approcha, s'agenouilla devant l'oiseau tombé au sol et pointa sa baguette sur le plumage blanc.
« Avada… »
Draco n'avait jamais été exceptionnellement chanceux lorsqu'il essayait de suivre un plan. Cette fois, il n'y avait personne aux alentours mais il s'entravait lui-même. Et c'était tout ce dont il avait besoin. Ses yeux étaient bloqués sur ceux, jaunes et terrifiés, de la chouette harfang.
« Avada… » La baguette de Draco était brandie. Il se renfrogna, essayant de mettre ses yeux ailleurs que dans la terreur qu'il voyait. Il ne s'était jamais attendu à voir autant d'émotion chez un animal, c'est à peine s'il pensait les animaux capables de faire quoi que ce soit, excepté une loyauté à la Poufsouffle.
Mais ces yeux… le tenaient. Il connaissait trop bien la peur qu'il y lisait. Il avait, après tout, l'expérience de plusieurs punitions sévères de son père. Il desserra les poings, et il rejeta ses pensées noires de sorts Impardonnables.
Draco ne savait pas combien de temps lui et l'oiseau attaché avaient passé à se regarder. Puis il se renfrogna de désapprobation et attrapa brutalement la chouette.
Peut-être qu'il pouvait modifier légèrement sa vengeance.
§§§§§§
Harry couru au bureau du professeur MacGonagall, essoufflé, les yeux écarquillés.
« Je ne trouve pas Hedwige ! »
A ces mots Minerva leva les yeux.
« Elle est certainement à la volière ? »
« Elle n'y est pas. J'ai même regardé avec Sasha, mais elle n'était pas là, je ne l'ai trouvé nul part dans le parc. Ni Ron ni Hermione ou même Colin ne l'ont vu. » Dit-il rapidement, une peur mordante dans la voix. Minerva se leva.
« Ne t'inquiète pas, Harry. Nous la trouverons. Je suis sûre qu'elle va bien. »
Des recherches supplémentaires ne révélèrent aucune chouette, et Harry sentait une peur froide envahir son cœur. Qu'avait-il bien pu se passer ? Il savait – avait su, qu'un leurre voulait dire que parfois, cela le frappait comme si c'était lui la vrai cible – qu'il n'avait jamais vraiment pensé qu'Hedwige pourrait courir un danger quelconque sur les terres de Poudlard.
Pourtant elle avait disparu.
Harry avait perdu la notion du temps en restant assis dans le bureau de sa Directrice de Maison quand il entendit la porte s'ouvrir et une démarche familier entrer. Il se redressa.
« Professeur Rogue ? »
« J'ai parlé avec le professeur Lupin, Potter. » La voix était neutre.
Harry se leva, tapotant nerveusement sa cane.
« Où ? Est-ce qu'elle est morte ? »
Rogue regarda le visage du jeune Gryffondor. Harry était blême, les yeux grands ouverts, légèrement incliné vers le haut, clignant plusieurs fois des yeux (Rogue réalisa à ce moment que Harry clignait rarement des yeux), ses mains tordant la cane qui l'aidait. Il se renfrogna. Comment pourrait-il avoir une discussion aussi douloureuse qu'uniquement Albus désirait ? Non. Ce ne serait pas possible de faire face à ces yeux aveugles et accusateurs, leur immobilité verte lui rappelant la mère d'Harry pour couronner le tout. Il soupira.
« Je ne le sais pas encore. Mais j'ai avec moi le moyen de la trouver, si elle est en vie… »
« Quoi, comment ? Faites le vite ! » Cria Harry. Rogue ricana.
« Je ne suis pas à votre entière disposition, Potter. » Dit-il, et Harry serra les dents.
« Il n'y a pas de temps à perdre, professeur… s'il vous plait ! » Dit-il avec détermination. Parfois, il avait irrésistiblement l'envie forte de maudire ce Rogue stupide.
Harry entendit le froissement d'un parchemin. Il fronça les sourcils alors qu'un rouleau de papier était fourré dans ses mains.
« Professeur ? »
« C'est cette carte infernale, Potter. Activez-la pour chercher votre chouette. » Dit Rogue avec irritation. Maintenant Harry comprenait pourquoi Rogue avait cherché à perdre du temps. Il sourit presque pendant qu'il établissait le lien d'esprit avec Sasha. Le serpent goûta l'air et regarda le papier blanc pour que son jeune maître puisse voir. Harry pointa sa baguette, se prépara à dire le mot de passe, et s'attarda. Rogue grogna.
« Quoi, Potter, vous avez une objection à ce que je connaisse le mot de passe de ce morceau de menace disciplinaire ? » Dit-il sarcastiquement. Harry soupira et regarda à travers les yeux de Sasha alors qu'il marmonnait.
« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaise. »
Les points commencèrent à apparaître.
§§§§§§
Draco était assis dans la serre de botanique, avec Hedwige face à lui. Les pensées les plus bizarres traversaient son esprit alors qu'il secouait sans rien faire sa baguette vers l'oiseau. Les yeux de la chouette n'avaient jamais cessé d'être fixés sur lui, le rendant incapable de faire quoi que ce soit.
S'il n'était pas capable de tuer un animal immobile devant lui, comment pourrait-il espérer le faire quand un humain, Sang de Bourbe ou Moldu, serait à la place d'Hedwige ?
Draco frissonna. S'il n'avait pas de prédisposition pour être Mangemort, quel serait son futur avec un père qui voulait qu'il suive les traditions, et un Seigneur des Ténèbres qui ne tolérait pas la faiblesse ?
Il se mordit les lèvres jusqu'au sang, se dégoûtant lui-même, de décevoir son père, et tous les idéaux des Mangemorts. C'était la première fois que Draco se sentait vraiment piégé, lié à un destin auquel il ne croyait pas et qu'il ne suivrait pas.
Immédiatement après cette difficile constatation, Draco commença à réfléchir à comment limiter les dégâts – tout se ramener à limiter les dégâts. Il devait prétendre, convaincre qu'il était le plus sanguinaire et le plus mauvais de la lignée des Malfoys.
Difficile, quand il ne pouvait actuellement pas tuer l'oiseau. Mais il essayerait. Essayerait vraiment.
§§§§§§
Harry se précipita vers la serre, furieux. Merlin savait ce que Malfoy avait fait à son Hedwige. Comment avait-il pu la laisser séjourner à la volière après avoir montrer publiquement qu'elle était importante pour ses activités ? Il ne s'était pas donné la peine d'appeler Ron et Hermione, et il n'était pas sûr de le vouloir. Harry n'était pas certain de savoir comment il réagirait s'il se retrouvait dans une situation où Hedwige aurait été torturée par le Serpentard blond. Pour la première fois depuis le début de sa cécité, Harry était heureux de ne pas pouvoir voir, il ne se sentait pas en mesure de regarder une scène de sang et de plume et un futur mangemort ricanant.
La canne claqua contre la porte en fer de la serre. Harry l'ouvrit en la poussant et se rua à l'intérieur.
« Rend moi Hedwige, Malfoy ! » Hurla le jeune homme.
« Oh, qu'est-ce qu'il y a, l'aveugle, tu as besoin de ce tas de plume ? »
Harry couru en direction de la voix traînante quand il l'entendit. Il entendit des pas feutrés vers la droite. Il s'arrêta, et tendit sa baguette vers eux.
« Laisse-la partir ou je te jure que je te le ferai payer. » Crachat-il.
« Mais c'était si amusant de jouer avec elle ! » Se moqua Draco en gémissant et riant aussi durement qu'il le pouvait. « Elle aime jouer à cache-cache. Je te laisse la trouver. » Dit le Serpentard et il parti alors que Harry lui lançait un couple de sorts, et il utilisa Ento afin d'être sur qu'ils l'atteindraient. Il senti soudainement comme si une bouffée entière d'air et autant d'énergie que pour un match le quittaient alors que les sortilèges étaient lancés. Il était certain qu'il y en avait trois, il se sentit pris de vertige. Il décida de garder cela à l'esprit pendant que l'avertissement du Professeur Rogue sur l'utilisation consécutive de plusieurs charmes à tête chercheuse revenait à sa conscience comme un écho passager.
Harry ne s'y intéressa pas davantage, ces cils mouillés et son cœur battaient douloureusement dans sa poitrine. Il marmonna d'une voix cassée.
« Accio Hedwige. »
Le paquet de plume vola dans ses mains tendues. Harry avait l'impression que son cœur avait été jeté dans une marmite bouillonnante, le paquet était humide et tremblant. Il enleva le sort d'immobilisation et demanda à Sasha, ne se sentant pas capable de regarder lui-même.
« Est-elle blessée, Sasha ?... »
« Il y a beaucoup de rouge… ssses yeux sssont fermés. » fourni docilement le serpent.
Harry gémit et serra sa baguette, et sera le corps contre sa baguette alors qu'il utilisait la cane pour courir en direction de l'infirmerie.
Il se cogna presque contre Remus Lupin.
« Harry, Harry ! Arrête toi. » Dit-il brusquement, essayant de stopper le garçon distrait. Harry frissonna brusquement alors qu'il serrait près de lui Hedwige.
« Il l'a blessé, je le tuerai, je le tuerai ! » tempêta-t-il, ne s'inquiétant pas si quelqu'un l'entendait. Il y avait des halètements dans la périphérie de son audition, indiquant que des étudiants et des camarades de classe le regardaient. La voix du Professeur Lupin couvrit le mélange de bruits et le calma.
« Calme toi, Harry. Laisse moi la voir. Est-ce que tu vas me laisser la voir ? »
L'effet fut désarmant, la sérénité envahit les sens de Harry alors qu'il relâchait sa poigne et qu'il sentit qu'Hedwige était prise de ses bras. Sa gorge se serra et il gigota. Il y eut une pause alors que Remus examinait Hedwige qui permit à Harry d'être attentif aux brouhahas chuchotés et aux murmures. Il ne pouvait pas discerner ce qui se disait, bien qu'il ne s'y intéressait pas.
« Elle est seulement pétrifiée. » La voix de Remus était soulagée et presque joviale. Harry releva la tête et redressa les épaules.
« Tu… tu es sûr ? » Dit-il timidement tandis qu'il entendit le professeur de DCFM marmonner ' Finite Incantatem'. Un cri puissant et un fort battement d'ailes donnèrent à Harry plus de joie qu'il ne le pensait possible ce jour-là. Souriant, il tendit le bras vers la chouette et pris Hedwige, qui commença d'abord par essayer de lui donner des coups de bec, encore effrayée de sa rencontre avec Draco.
« C'est moi, Hedwige ! C'est seulement moi. » Dit-il, sans faire attention, sa voix tremblante de joie qu'elle ne soit pas blessée. Il arriva à la serrer dans ses bras un peu avant que l'oiseau mécontent ne s'envole et sorte par la fenêtre.
« Elle ne saignait pas ? Sasha m'a dit… » Harry se tut et espéra que personne n'avait entendu, ou n'en avait tenu compte. Il se donna mentalement un coup de pied. Il pouvait maintenant perdre Sasha parce qu'il avait été assez stupide pour dire son nom à voix haute au milieu du couloir.
« Oh, elle s'est fait avoir, tu sais combien les filles peuvent être impressionnables. Il y avait un sort de peinture sur Hedwige qui trempait ses ailes, mais je l'ai aussi enlevé. » Remus sourit, sauvant la situation, couvrant la gaffe de Harry.
Harry se dit qu'il pourrait le serrer dans ses bras ici et maintenant.
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Draco était assit dans la Salle Commune des Serpentard, les dents serrées et les yeux bouillants de colère. Il avait reçu une semaine de retenues avec Rusard de la part de cette sale MacGonagall, et Rogue lui avait sourit d'un air méprisant quand il était passé à côté de lui dans un couloir. Il avait visiblement sous-estimé sa faiblesse. Il espérait seulement que son Directeur de Maison attendrait d'avoir quelques preuves avant d'informer Lucius de la nouvelle que son fils était un crétin incompétent indigne d'être Mangemort.
Évidemment pour Crabbe, Goyle et Pansy, il fut le héros de la semaine pour avoir fait gémir Potter de déchirement au milieu du couloir. Habituellement Draco ne se souciait pas de leurs gloussements ou des roucoulements de Pansy, mais ce soir ils étaient simplement insupportables pour plusieurs raisons.
« C'était vraiment génial de s'en prendre à la chouette de Potter, Draco… » Gazouilla Pansy pour la énième fois.
Draco avait envie de vomir.
« Est-ce que tu pourrais simplement aller faire un tour, Parkinson ? » Demanda t'il d'un ton hargneux.
La jeune fille se renfrogna et se retira vers l'autre côté du canapé. Elle regarda furieusement le profil de Draco pendant quelques secondes puis elle demanda :
« C'est cette foutue Sasha, n'est-ce pas ? »
Draco fronça ses sourcils d'incrédulité.
« Quoi ? »
« La fille qui t'a dénoncé et qui a rendu sa chouette à Potter, cette Sasha Je-sais-pas-quoi. »
« Comme d'habitude tu dit des bêtises, Parkinson, il n'y avait personne là-bas sauf… » Ses yeux étincelèrent de compréhension.
Il avait vraiment chercher au mauvais endroit pour comprendre le comportement de Potter.
§§§§§§
Plus tard dans la nuit, Harry commença à remuer et à son retourner dans son lit dans sa chambre. C'est bien plus tard que la vision arriva dans son esprit qui la rejetait, et en même temps était autant la bienvenue que de l'eau empoisonnée dans une région desséchée…
… Voldemort considéra en exultant les formes en guenilles agenouillées devant lui. Il sourit méchamment comme s'il s'adressait à eux comme un père affectueux à ses enfants.
« Mes Mangemorts loyaux parmi les loyaux. Vous êtes finalement libres. Vous et les autres m'êtes restés loyaux et n'avez jamais hésité… et vous aurez la meilleure récompense pour cela. »
Les remerciements et les mots de vénération étaient mal articulés mais l'essentiel était évident. Puis deux Mangemorts de plus s'avancèrent et s'agenouillèrent. Ils avaient l'air d'avoir une bien meilleure santé que les autres.
« Mon Seigneur. Nous avons complètement fouillé Azkaban. Il n'y reste aucun des nôtres. Les détraqueurs se sont dispersés vers des endroits sombres."
« J'espère que tu te souviens de mes recommandations explicites d'urgence, Avery. Laisse-moi t'aider à te souvenir que les détraqueurs doivent être recrutés avait la fin de la semaine. Doloris. »
Harry se réveilla en hurlant. Il hurlait et hurlait, sentant les effets du doloris, son sang bouillait et son esprit brûlait, et il ne pouvait pas arrêter de crier. Quand les cris et les effets du doloris s'arrêtèrent, il respira un bon coup, soulagé. Il cligna lentement des yeux. Et les bruits arrivèrent à ses oreilles alors que sa vue disparaissait.
« Harry ? Harry ! »
« Pro… professeur MacGonagall… » Arriva t'il à dire d'une voix enrouée avant de glisser dans l'oubli engourdi où tous les bruits étaient assourdis.
Quelque chose de chaud et brûlant fut versé dans sa gorge. Il eut un haut-le-cœur et crachota, et bientôt tout fut clair pour la pénible étape suivante.
« Une autre vision, Harry ? » La voix douce du professeur Dumbledore fournit une ancre. Harry tourna la tête vers lui même s'il ne pouvait pas le voir. Il hocha la tête.
« Ils sont… Ils sont tous libres. » Dit-il d'un ton étouffé.
La main douce et curieusement calleuse du directeur rassura Harry plus que jamais. Harry continua.
« Azkaban est vide maintenant… et les détraqueurs en sont partis. Voldemort veut les recruter d'ici la fin de la semaine. »
« Ne t'inquiète pas de cela maintenant, mon garçon. Tout est sous contrôle. Repose-toi un moment. »
« Et par pitié, cessez ces reniflements. » A l'inflexion ironique Harry haleta.
« ... Professeur Rogue? »
« Je suis là. » la voix était fatiguée. Harry entendit le Maître des Potions se rapprocher du Directeur.
« Vous n'étiez pas à la réunion ? »
« J'étais occupé à préparer les potion de Tom Jedusor, Potter. J'ai évité la sortie scolaire. » Curieusement le sarcasme soulagea Harry. Il entendit Dumbledore se lever.
« Je vais vous laisse parler Severus et toi, Harry. Quelques… affaires urgentes m'attendent. » Dit-il joyeusement comme si ces affaires urgentes étaient de choisir de nouvelles robes chez Madame Guipure.
Le silence régna dans la chambre alors que Rogue rapprochait la chaise de Dumbledore du lit de Harry. Il regarda le garçon fatigué, et se demanda s'il était assez cruel pour se décharger davantage sur lui cette nuit.
« Donc, Potter… » Commença t-il, se penchant en arrière.
À suivre
Chapitre 17:
A l'intonation de la voix du Maître des Potions, Harry haussa un sourcil. Il s'installa confortablement dans ses couvertures, au chaud et se sentant étrangement assez protégé. La voix de Snape était suffisamment ouverte pour laisser apparaître Sévérus, et non simplement Snape… Harry sourit à cette pensée.
« Oui, professeur ? »
Sévérus bougea dans son fauteuil, regardant le garçon détendu, relâché et calme après un long moment où il l'avait vu tendu, distant et inquiet.
« Comment gérez-vous ça ? »
Le sourire de Harry se tordit.
« Oh, c'est supportable, monsieur. »
« Est-ce que vous vous rappelez la première fois où je suis venu vous chercher pour une leçon ? »
Harry frissonna.
« Pas ce moment-là. Quand je vous ai emmené dans votre chambre. » Sévérus eut un petit sourire narquois en croisant les bras. Harry eut un petit rire.
« Je m'en souviens. »
« Selon vous, est-ce que cela s'est de reproduit ? »
Harry hocha simplement la tête. Le cœur de Sévérus recommença à battre. Il avait là quelque chose de valeur… quelque chose de précieux qu'il avait bâtit méticuleusement, petit à petit. Il n'était pas d'humeur à détruire cela.
« C'était bien ensuite. » Dit-il rapidement et il commença à se lever.
« Monsieur… » La voix de Harry l'arrêta, et il regarda davantage le visage du jeune Gryffondor.
« Oui, Potter ? »
« Je n'ai jamais eu la chance de vous remercier directement… » Dit doucement Harry, et il se mordit les lèvres. Sévérus sentit son cœur se serrer, ses yeux le brûler.
« Vous n'avez pas à le faire Potter, en fait ne le faite tout simplement pas. Faite moi confiance pour cela. » Dit-il et il se leva « Nous ferions mieux d'aller dormir. »
Harry fut déconcerté. Il savait à quel point Snape se délectait de la reconnaissance des autres, après tout il devinait que c'était si rare… donc pourquoi repousserait-il les remerciement d'une personne qui l'avait d'abord dénigré, combattu ?
Qu'est-ce qui l'embêtait ? Harry s'endormit sur cette pensée.
Et Sévérus sur ce cauchemar.
§§§§§§
Les semaines suivantes furent bien plus défavorables au Maîtres des Potions que pour n'importe qui. Après tout, les détraqueurs étaient indubitablement difficiles à trouver puis à rassembler, et le ministère avait admis le retour du Seigneur des Ténèbres après le raid d'Azkaban. Ainsi, la grande action de Voldemort contre Poudlard ne s'était pas déroulé durant la pleine lune que le Seigneur des Ténèbres avait initialement prévu.
Il était d'une humeur massacrante et peu de Mangemorts quittaient le rassemblement avec moins de deux doloris.
De plus, le mystérieux Ordre du Phénix était connu pour être actif, sans que les étudiants – pas même Hermione – ne sachent vraiment ce que c'était et en quoi cela consistait. Ce qu'ils savaient, c'était que cela fournissait une résistance contre l'ascension du Seigneur des Ténèbres vers le pouvoir. Hermione croyait qu'il y avait probablement plus que des Aurors, au moins un maître d'arithmancie et de runes, car beaucoup d'attentats qui auraient dû atteindre des gens importants ou marquants du monde sorcier – des membres du ministère ou des Aurors, par exemple – avaient été évités.
Ainsi Poppy Pomfresh avait un compartiment spécial pour ce dont elle avait besoin pour aider Sévérus Snape à retrouver un semblant de vie après toutes les réunions où il était appelé par le Seigneur des Ténèbres. L'homme devenait maigre, pâle, frêle. Snape cachait cela aux étudiants aussi bien qu'il le pouvait. Et en vérité, personne ne voyait le changement subtil du Maître des Potions.
Mais Harry le voyait.
« Ils sont en train de le tuer lentement. » aurait-il dit-il à Ron et Hermione un jour ou une nuit où il s'était réveillé suite à un cauchemar et était discrètement descendu dans la salle commune vers la chaleur de la cheminée. « Ils le tuent et il ne se bat pas. »
En même temps, dans une note plus légère, Harry était de plus en plus mystérieux, et avec lui, Ron, Hermione, Ginny, Fred, George, Remus Lupin et pratiquement toute l'équipe de quidditch de Gryffondor. Tout ce que l'on savait, c'était que Ron faisait les essais pour trouver un nouveau Gardien. Mais le mystère était de savoir qui pouvait être le nouvel attrapeur de Gryffondor, même les meilleurs ragots de Serpentard, Serdaigle et Poufsoufle ne pouvaient résoudre. Quand il était interrogé, Harry souriait et disait « quelqu'un qui en sera capable. ». Ce n'était pas la réponse qu'ils espéraient.
Le résultat de ce manque obscène d'information fut que la prochaine rencontre de Quidditch Gryffondor-Serredaigle était attendue avec plus d'anticipation que la Coupe de Monde. Draco se sentait légèrement vexé de toute cette exubérance de se débarrasser de Potter comme Attrapeur rival. Ce n'était jamais prometteur de ne pas savoir les secrets des adversaires. Et la semaine précédente, l'équipe de Gryffondor ne s'était pas entraînée ouvertement ou avec des horaires réguliers, rendant l'espionnage très difficile avec Rusard et Mrs Teigne parcourant les couloirs la nuit. Ça l'inquiétait même davantage. Était-il possible que Potter soit toujours l'Attrapeur ? Mais comment ?
Rémus Lupin alla dans le jardin secret de Poppy Pomfresh et de Minerva McGonagall – qui ce n'était plus vraiment un secret vu que tous les joueurs de l'équipe de Gryffondor le connaissait ainsi que le moitié des professeurs. C'était juste après la pleine lune, et il se sentait vraiment épuisé, mais il ne voulait pas rester dans son bureau dans ses quartiers – il voulait une distraction plaisante et encourageante.
Il alla donc voir l'Equipe de Quidditch de la maison Gryffondor s'entraîner – avec ses sept membres au complet volant en montant dans l'énorme domaine du jardin.
§§§§§§
« Sévérus, le moment est venu. »
« Mon Seigneur ? »
« Les détraqueurs sont de notre côté, nos frères et soeurs ne peuvent attendre plus longtemps » Dit calmement Tom Jedusort, regardant Nagini perdre sa peau de serpent. Sévérus regarda le serpent produire plutôt un très précieux ingrédient de potion.
« Je vous ai donné la potion il y a une semaine, mon Seigneur. » Dit prudemment Sévérus. Voldemort acquiesça de la tête.
« En effet tu l'as fait, mon fidèle Maître des Potions, maintenant je veux que tu me prépare l'Effroi d'argile et que tu l'utilise avec cela » Il tendit la peau de serpent de Nagini et une petite fiole de sang rouge-noir à Snape, qui les prit avec le plus de respect qu'il put rassembler. Il fut content d'avoir son masque, ou le Seigneur des Ténèbres ne pourrait pas bien supporter l'expression de compréhension et de peur sur son visage.
Il transplana avec à peine assez de dignité.
§§§§§§
Le terrain de Quidditch était plus que bondé. Presque tous les étudiants de la première à la septième année, des quatre maisons étaient assis, ou plutôt suspendu à leur siège en attendant que les équipes de Serdaigle et de Gryffondor entrent. Madame Bibine avança avec son balai et la boite contenant les balles flottant à côté d'elle.
Lee Jordan lança un Sonorus.
« C'est un beau matin et nous attendons tous de voir qui est le nouvel Attrapeur de Gryffondor – qui va enfiler les chaussures d'Harry Potter? »
Les spectateurs hurlèrent et vraiment peu d'entre eux notèrent le sourire sur les visages de Séverus Snape, et Minerva McGonagall. Ensuite les deux se renfrognèrent ardemment quand un première année de Poufsouffle envoya accidentellement une boite de Dragées Surprises de Bertie Crochue voler dans la tribune des professeurs.
« ET ILS ARRIVENT ! » Les cris des spectateurs étudiants excités redoublèrent alors que les joueurs volaient avec des mouvements nets et impeccables – et se fut soudain un silence complet causé par une surprise extrême.
Car l'Attrapeur de Gryffondor était toujours Harry Potter.
La question générale « Comment est-ce possible ? » passait d'un siège à l'autre dans tous les sens, et le brouhaha atteignit les oreilles de Harry. Il eut un large sourire alors que Katie Bell volait à côté de lui.
« Bien, Harry. C'est cela. Nous les avons surpris, maintenant nous prenons le reste. »
« C'est mon intention. » Lui dit Harry avec un sourire et il vola vers le centre du terrain avec aisance – après tout, Sasha était toujours autour de son poignet, regardant autour du terrain pas pour les balles mais plutôt pour avoir une idée générale du positionnement dont Harry avait besoin au début du jeu. Dès que Harry s'immobilisa à l'opposé de Cho Chang, il leva le lien entre lui et le serpent corail, et le replaça avec autour un puissant bouclier sans baguette que Madame Bibine lui avait enseigné et qui était efficace pour de petits animaux. Il ne voulait pas que son second familier soit écrasé par un cognard.
Il senti le regard perplexe de Cho face à lui et il sourit.
« Salut, Cho. » Dit-il doucement. Il était content de ne pas pouvoir la voir – il se sentait encore plutôt chaud quand il était dans les parages, bien que cette sensation se soit considérablement refroidit en même temps que sa culpabilité vis à vis de Cédric.
« Heu, bonjour, Harry... » Bredouilla t'elle.
Madame Bibine donna le signal de départ avant qu'ils n'aient la chance de parler davantage. Les balais, les cognards, le souaffle et le vif d'or partirent en trombe dans toutes les directions, mais Harry avait appris à discerner tous les sons. Il s'éleva avec assurance dans les airs sur son balai, il récupérait les sons qui venaient tout autour de lui comme une chauve-souris. Les hurlements de la foule lui donnaient des indications parfaites sur le contour du terrain et sur la hauteur à laquelle il était. Les balais faisaient un discret wooosh qui le prévenait pour les éviter. Les cognards faisaient shooo vers les gens – c'était facile de les éviter, et donc Fred et George n'avaient pas à trop faire attention à leur attrapeur – leur travail était assez facile.
Et le Vif d'Or – le Vif d'Or faisait zzzip ici et là, un son plus bas et plus discret que les autres – c'était difficile de le discerner parmi tout le tintamarre des autres sons, surtout quand il le guidait près de la foule. Mais il était néanmoins là et il le poursuivait avec acharnement.
Il espéra seulement que Lee Jordan se tairait un peu.
« OUI ! Il semble que Harry ne soit pas un cas désespéré - il est encore plus rapide, regardez le voler ! C'est comme si il était encore plus intrépide qu'avant ! Hé, regarde ça, Cho, où les cognards laisseront Harry sans adversaire ! Attendez juste votre tour, les Serpentards et Draco Malfoy! »
Sur ce commentaire la voix de Lee fut étouffée pendant plusieurs minutes par une Minerva criante et un Snape moins heureux.
Harry en était ravi – le vif d'or faisait zzzzipp devant lui et il le poursuivit, évitant les woosh des différents balais avec une aisance qu'il n'avait pas prévu – mais après tout, les balles en caoutchouc que le professeur Snape lui lançait plus rapidement durant leurs réunions régulières bien que secrètes, étaient aussi rapides et bien moins bruyantes, ces derniers temps.
Il était si absorbé par le bruit de zzzi, irrégulier et furtif du vif d'or de proche en proche au moment où il accélérait encore plus qu'il négligea presque le shhhhhoooo qui se rapprochait régulièrement de plus en plus proche de lui – ce fut seulement quand une alarme rouge s'alluma dans sa tête et que Sasha siffla de peur qu'il esquiva et que le cognard ricocha sur son épaule. La douleur étourdit Harry pendant un moment et le vif d'Or s'écarta immédiatement et que à cause de ça un wooosh l'attaqua au dessus de la tête – Cho Chang sans aucun doute.
Il accéléra, son épaule criant de protestation et les zip et woosh se rapprochèrent de plus en plus – jusqu'à ce qu'il soit certain d'être juste sous Cho Chang.
Je dois gagner. Je ne peux pas perdre. Harry garda cette pensée dans un coin de son esprit et il se retourna la tête en bas, et sa manœuvre retournée le rapprocha tellement de Cho qu'il pouvait sentir ses robes battre devant lui. Naturellement la fille le vit et elle s'éleva, mettant plus de distance entre elle et le vif d'or. Harry sourit et accéléra une fois de plus, assez pour que Cho ne puisse pas rectifier son erreur.
« HARRY POTTER A ATTRAPE LE VIF D'OR ! Qui aurait pu le croire !» Lee Jordan était enroué à force de crier.
Harry atterrit en douceur, et leva la balle dans sa main pour que tout le monde la voit. Il souriait joyeusement.
Personne ne riait à présent.
À suivre
chapitre 18
Snape se fit discret pendant que toute l'école était en train de parler avec excitation et surprise -positif ou négatif- sur Harry Potter et apparemment ses capacités illimités.
Il savait que le garçon irait tout droit vers l'infirmerie après qu'il fut frappé par le cognard. Donc il alla au devant. Il avait vu l'apparence forte et la confiance sur le visage de Harry. Il ne se brisera pas maintenant.
Bien sûr, ça n'empêcherait pas Snape de briser la fragile amitié qui avait été établie entre eux durant les derniers mois.
Ça ne serait pas la première fois et certainement pas la dernière. Snape lui-même en acier avait décidé qu'il ne serait désormais plus un lâche pour ça et il n'éviterait pas les yeux de Dumbledore avec leur subtiles questions si avait eu ou non « La Conversation » avec le Survivant. Vous ne pouvez pas éviter le désastre… et si vous n'y faite pas face, ça vous blessera finalement plus que nécessaire. Il le lui dirait lorsqu'il prendra le temps d'aller à l'infirmerie.
A côté, quelque soit la réaction de Harry Potter, Snape méritait plus que ça. Et il le prendrait, en ce moment comme toutes les punitions qu'il payerait volontiers pour ses erreurs et ses crimes.
En effet, Harry parlait joyeusement avec Granger et Weasley, assit sur son lit et ils observaient prêt à bondir quand Pomfresh serait de retour. Laquelle serait là assez tôt, comme l'heure du repas de midi arrivait. Snape progressait rapidement et il prit un air menaçant pour les autres adolescents qui se calmeraient quand ils le verraient.
« J'aimerais dire un mot ou deux en privé à Mr. Potter. Si ça ne vous dérange pas. » Il ricana de sa manière la plus acide- laquelle n'était pas la meilleure qu'il ait jamais réalisé lorsqu'il n'avait pas le sentiment de ne rien avoir sous contrôle pour ce qui allait suivre. C'était la raison pour laquelle au cours des semaines passées il avait amorcé et avait ensuite rétrécit son horaire pour y aller lors de son temps libre.
L'apparence de confusion sur le visage de Potter chaque fois qu'il marchait loin laissant la conversation tomber était assez amusant, bien que d'habitude Snape était trop affligé pour apprécier cela.
Alors que Weasley était en train de protester, Granger le tirait hors de l'infirmerie avant qu'il n'aille trop loin. Snape s'assit sur une chaise près du lit de Harry alors qu'Harry tortillait ses mains. Sasha, le serpent qu'il lui avait donné était légèrement visible maintenant sans une de ces robes qui la cachait, comme une faible lueur vacillante autour du poignet du garçon. Il sourit à Harry qui était si protecteur envers elle.
« Votre séance avec Mme Bibine a payé. » Lâcha Snape coupant.
« Oui Monsieur. Merci. »
« Je ne retient pas la façon de vous l'avez baptisé « Matty Bibine. »
Harry rit tout bas. Il était aussi de bonne humeur pour ne pas être frustré par quoi que se soit.
« Sa méthode et son approche était assez familier, monsieur. »
Snape changea de place. L'atmosphère était loin d'être désinvolte et chaleureuse et … acceptant, invitant la lâche sensation de se dégonfler et de ne pas commencer la conversation pour laquelle il était venu voir le jeune griffondor. Il vit Pompom entrer dans l'infirmerie tout en lui jetant un regard prudent. La côte était aussi correcte qu'elle aurait du l'être. Il savoura l'atmosphère durant une aussi longue pause qu'il pourrait se permettre avant que le garçon ne demande plusieurs stupides questions qu'il lui enlèverait l'envie de parler du sujet pour lequel il était présent. Il respira a fond et commença.
« Je ne suis pas ici pour vous féliciter. »
Son ton était glacial et la précédente atmosphère avait diminué alors que l'expression de Harry devenait fermée - Bien qu'il soit toujours ouvert. Trop ouvert selon l'appréciation de Snape, pour la possibilité de mal qu'allait subir le garçon.
Harry ne répondit pas, prenant une nouvelle pause pour enlever la tension. Snape reprit son expression neutre et son ton indifférent lorsqu'il passa le point de non retour.
« Je veux que vous vous souveniez de la dernière fois que vous étiez chez les Dursley. »
Harry était vraiment choqué. Il savait rarement à quoi s'attendre de Snape, mais le faire retourner à ce jour douloureux qu'il avait enterré le plus profondément à l'intérieur de lui qu'il était humainement possible de le faire, le jour même de son triomphe, retentit comme de la trahison. Il serra des dents, sa main gauche désignant du doigt le gant en peau de dragon collant sur ses marques brûlées.
« Pourquoi. » Cracha t-il.
« Parce qu'il est important, Potter, évidemment. Je vous assure que ce n'est pas un souvenir plaisant pour moi, non plus. »
« Si vous voulez que je vous remercie de m'avoir enlever de chez eux, je pensais que c'était fait." le jeune garçon se retourna, tournant son visage du professeur de potion plus comme message non-verbal que toute autre chose. Snape claqua sa langue.
« Ce n'est pas mon intention. J'ai besoin de savoir quelque chose de spécifique. »
« Pourquoi auriez vous besoin de savoir quelque chose sur ces gens, ou ce qui s'était produit?" dit Harry agressivement.
« Je vous le demande, et j'exige une réponse! »
Snape soupira d'exaspération.
« Je ne sais même pas ce qu'est votre question ! »
Harry rétorqua dans l'angoisse égale. Il ne voulait se rappeler de rien d'alors.
Même quand de temps en temps il en rêvait la nuit, il se forçait de se réveiller et de se retourner pour dormir seulement quand il serait certain que le rêve ne se montrerait pas à nouveau.
« Quand l'homme vous a-t-il frappé ? C'est important, Potter! » demanda
Snape directement et avec une rugosité qui n'était pas bien assise avec Harry, particulièrement en raison du fait qu'il était forcé de se rappeler de tout l'incident trop vivement.
« Pourquoi ? Pourquoi cela est aussi important ? Pourquoi ? Et pourquoi maintenant et pas avant? » Le garçon poussait des cris.
Snape fit la seule chose qu'il pouvait en défense de ce qui devait venir avec sa réponse : il s'entoura d'autant de barrières mentales qu'il put probablement pour répondre de sa façon la plus indifférente :
« Parce que je veux savoir si en retardant mon arrivée pour vous sauver après que Dumbledore me l'ai dit ça vous a coûté vote vue. »
Harry ne sembla pas comprendre, mais son expression se ferma rapidement.
« Retardé ? Je ne comprends pas. »
Snape se fit en acier.
« Quand Dumbledore a dit que vous étiez en danger, je n'ai pas fait ... entièrement ... bien, je ne me suis pas précipité à votre sauvetage. Je suis venu quelque peu après. » Dit-il calmement.
La haine froide rendit l'atmosphère terrible pour tolérer que rien n'était en contraste avec le surprise d'Harry, une expression de colère et même de haine se disputait pour dominer son visage. La respiration du garçon devint erratique alors qu'il saisissait ses draps de lit, ses articulations devinrent blanches. Snape entendit le sifflement de Sasha que Harry coupa en fourchelangue. Il serra des dents, ferma ses yeux et regarda loin, sachant que le désastre s'était produit, et la punition était en lui, comme il y a quelques temps quand il avait commit des crimes. Ce n'était la réaction à laquelle il s'était attendu.
Il ne s'était pas juste attendu pas juste à la forte envie irrationnelle de crier et de demander le pardon au garçon. Bien sûr, il ne le ferait jamais. C'était au-delà de ses capacités. Et Snape avait déjà crié et avait demandé le pardon une fois dans sa vie. Il respira encore pour s'assurer qu'il avait le contrôle de sa voix.
« Vous me détestez vraiment autant … que en dehors de tous les jours de l'année vous ayez pris CELUI LA! » dit Harry avec véhémence et avec la contrariété et chagrin d'amour qui fit sentir Snape comme s'il mourrait, ce qui était fait, était fait.
« Il l'a fait, Potter? »
« Pourquoi ne me laissez vous pas être juste moi? Pourquoi avez vous dû me demander ça aujourd'hui? »
La voix de Harry s'intensifiait, ses yeux, peut-être parce qu'ils n'étaient pas concentrés, faisant comprendre tout le trouble de son âme. Snape couvrit ses propres yeux de la vue, sachant que le geste serait perdu pour Harry et donc n'aurait aucun effet sur la situation.
Il dit d'une voix basse, fatiguée :
« Il l'a fait? »
« Je ne vous dirai pas! »
« Potter - »
« Jamais! »
« Harry- »
« Jamais ! Je ne vous le dirai jamais, vous MangeMort ! Vous devrez simplement vous le demander!"Lui cria Harry, relâchant sa colère. C'était ironique, mais l'appel de Harry de Snape étant un MangeMort le blessa davantage que n'importe quelle autre mot n'aurait jamais pu le faire.
Et en parlant de ça, la Marque des Ténèbres s'enflamma sous la peau de Snape, rendant une sensation de sang vile et toxique, la douleur de cisaillement atteignant jusqu'à son cerveau. Il se leva pour partir. Harry respira plus fortement pendant qu'il entendait la chaise grincer contre le plancher et il criait après la retraite du Maître de Potion :
« Vous ne saurez jamais ! »
Bien sûr, Harry ne put pas voir ses épaules se voûter et sa tête se baisser comme si Snape avait reçu un coup physique.
§§§§§§
Albus Dumbledore marchait vers le bureau de Remus Lupin. Le professeur de DCFM le salua avec un sourire large.
« Avez-vous vu ce jeu, professeur ? Cela devrait être enregistré dans les record exceptionnelle de Quidditch de la décennie 2010! » Dit Remus avec exaltation. Le directeur sourit, ses yeux scintillaient, mais il redevint rapidement sérieux.
« Remus, j'ai besoin de vous pour aller consoler Harry. Il doit être dans l'infirmerie. » Remus fronça les sourcils, confu.
« Le consoler? Il devrait en train de fêter! »
« Oui, mais il n'y est pas encore. Pas en raison du jeu, naturellement. Je crois qu'il a juste fini une conversation très douloureuse avec Severus. » Indiqua Dumbledore avec une crispation intérieure.
« Quelle sorte de conversation? » demanda Rémus avec réserve. Avant que Dumbledore ait expliqué le fait, Remus couru à pleine vitesse vers l'infirmerie, faisant une note mentale pour battre Snape et son insensibilité ainsi que pour lui présenter un exposé de dynamisme. Son esprit était bloqué et embrouillé aux situations que l'homme se créait pour lui-même.
Le professeur de DCFM entra dans l'infirmerie doucement. Il s'avéra que le Pompom n'était pas revenue à la salle médicale. C'était, après tout, la pause de midi pour la dame.
Le sanglotement doux imprégnait la pièce d'habitude sereine.
Remus se mordit la lèvre et se précipita au lit de Harry. Il s'assit sur le bord du lit et étendit une main sur l'épaule afin de la secouer doucement. Harry, les doigt osseux, s'enterrait le plus loin qu'il le put dans l'oreiller.
« Je le déteste. Je souhaite qu'il soit mort. Pourquoi il M'A FAIT cela? »
Remus déglutit. Il frotta tranquillement les cheveux noirs indomptés. Les sanglots étaient graduellement réduits à la respiration lourde.
« Pourquoi il aurait dû ME DIRE... » dit Harry las, en se décalant de sorte qu'il put sentir le contact doux de l'ami de son père.
« Parce que c'est comme ça qu'est Severus. » indiqua Remus doucement, tranquillement. Il entendit Harry reprendre son souffle de façon précaire.
Remus continua :
« Severus cherche la justice, Harry. Il utilise la punition quand il sent qu'il en est digne. »
« Ce n'est pas ce qui me semblait. » Dit Harry obstinément.
« Mais il est juste." Sourit Remus alors qu'il voyait le garçon revenir pour être sur lui au lieu de maintenir son visage enterré dans l'oreiller.
« Je ne peux pas le voir. » Harry ferma ses yeux et choya avec son index un endroit où Remus suspecta être mise la tête de Sasha - il pouvait seulement voir un écho faible du corps multicolore du serpent où la lumière reflétait sur elle.
« Oui tu peux le voir. Tu es seulement trop fâché pour l'admettre ouvertement. » Dit Remus.
Harry soupira et mordit sa lèvre. Un long, long silence passa entre l'étudiant et le professeur. Harry ne respirait plus avec autant de difficulté. Il contemplait, ses yeux regardant fixement le plafond fixement, encore dans le jeu toutes les émotions passant alors qu'il se repassait la scène précédente.
Rémus dit doucement :
« Pense à cela comme un Serpentard le ferait- en termes de perte et gain. Qu'est qui t'as fait mal dans cette révélation? »
Harry déglutit.
« Paix d'esprit... ma joie pour gagner aujourd'hui. »
Remus inclina la tête, ensuite il dit à qu'il pourrait y avoir une répercussion:
« Oui. Et ce qu'à perdu Severus? »
« Points dans mon estime de lui. » Dit Harry sérieusement, alors il sourit d'un air narquois, réalisant ce que ce rapport impliquait subtilement.
« Maintenant, ce qu'a gagné Severus de ceci? »
Harry pris le temps de répondre.
Au début, il voulu dire 'ma grande détresse'. Mais il savait qu'il aurait tort de dire cela. Après tout, il avait passé assez de temps avec le maître de potion pour savoir que l'homme n'aima pas voir la détresse de Harry ou sa douleur vraie et sincère, même si il aimait tirer sur la chaîne à d'autres occasions. Harry eut un flash dans son esprit : le moment quand il était faible, facilement écrasé, craintif dans l'obscurité de la laquelle maintenant il ne s'en préoccupait plus... et de la façon dont Snape l'avait soutenu au lieu de le démonter. Ainsi il se serait trompé de penser que le maître de potion avait aimé escamoter le cœur de Harry.
Puis quoi ? il s'était empêtré dans son erreur, aucune réponse ne vint. Il se leva un peu, son esprit était confus lorsqu'il essaya de dire:
« il n'a gagné... rien du tout. »
Remus lui sourit, observant Harry et les fluctuations de son expression. Il était plus facile qu'il ne le pensait de remettre le Gryffondor sur le droit chemin. Il se demanda si Snape avait également suivit le même raisonnement quand il s'assit pour la première fois pour travailler avec l'adolescence.
« Je pense que je suis d'accord avec vous. Et maintenant, il pensa :
Qu'avez vous gagné? » Harry sentit la surprise de la réponse que son esprit souffla comme un souffle frais de régénération, mais également l'air inconfortable.
« Le droit d'émettre un jugement sur lui. » La pensée tournait dans sa tête. Et le plus stupéfiant pour Harry, était la motivation que Severus Snape eut afin d'offrir l'accès de Harry de tourner un couteau dans une blessure déjà présente, pour lui faire encore plus souffrir. Et Harry l'avait fait souffrir. Il lui en avait voulu. Remus fit irruption dans ses pensées ses pensées.
« Harry... son retard vous coûte vraiment... » il s'adoucit. Harry mordit sa lèvre inférieure maintenant tremblante, bien qu'aucune envie forte de pleurer ou de se débarrasser des larmes ne soient venues pendant qu'il répondait au professeur de DCFM à la question qui avait hanté Snape pendant des mois.
§§§§§
Draco était toujours assis sur son siège dans le terrain de quidditch. Il était maintenant complètement vide de joueurs et de spectateurs. La brise fraîche d'octobre donna des frissons au jeune Serpentard mais il n'y faisait pas attention. Le ciel était lourd et l'orage s'approchait assez vite, mais Draco ne s'en inquiéta pas. Jusqu'alors, Draco Malfoy était détestable et vengeur envers Harry Potter et sa capacité de ramper par un égout rempli de merde et de s'en sortir comme s'il sentait les roses. Mais le jeu qu'il venait d'observer était renversant. Sans lui en vouloir, Draco ressentit du respect pour le griffondor. Un respect profond.
C'était un sentiment qu'il n'avait pour personne. Il sourit tendrement alors qu'il se rendait compte qu'il n'avait jamais eu une réelle notion du mot 'respect ' jusqu'à présent. A cette pensée, une autre idée liée choqua l'adolescent. Il n'avait pas de respect pour son père. Et il n'avait certainement aucun respect pour Voldemort. Il cligna des yeux. Il venait de penser a Son nom et il n'avait même pas tremblé ? Il ne donnerait ça pour rien d'autre.
« Voldemort. » Chuchota t-il. Il arqua un sourcil intrigué alors qu'il se rendait compte que le nom ne lui avait pas fait plus d'effet que lorsqu'il prononçait le nom de Grindelwald. Peut-être était-ce un engourdissement du au choc ? Il essaya encore.
« Voldemort. » Chuchota t-il encore.
Toujours aucun frisson, aucun poil ne se dressa sur sa peau.
« Voldemort! » cria t-il fort.
Encore rien.
Pendant un moment il fit une pause, la réalisation l'impressionnait tant que ça lui coupa le souffle. Puis, Draco commença à rire. Chaleureusement, sans le venin, sans le sarcasme ou la prétention. Un rire pur, chaud, soulagé. Il se leva, relâchant ses larges bras, jetant sa tête vers l'arrière pour sentir la pluie qui commençait à tomber sur son visage.
« Voldemort! » cria t-il dans le rugissement du tonnerre, et il rit encore pendant que la pluie tombait de plus en plus forte, ses vêtements étaient trempés et la crainte qui l'avait jusqu'à présent tenu en vie s'en alla. Potter l'avait encore fait, et même si il avait toujours envie de gronder le nom même s'il ne se sentait 'pas aussi bien' que son ennemi rouge et or, il sentit les vagues chaudes du respect réveiller son cœur de l'assoupissement qui avait été en lui depuis son enfance. Il ferma ses yeux et sentit les lourdes gouttes de pluie pour la première fois de sa vie. Il était libre du destin auquel on l'avait lié. Il était enfin lui-même.
§§§§§§
Snape apparut dans un cimetière abandonné. Regardant autour de lui, il vit Lucius, Avery et Nott. Ensuite, il sembla que Voldemort, avec son compagnon reniflant, se matérialisa derrière les grandes pierres tombales battues par le vent et les statues pleine de mousses. Comme il était prévu, les Mange-Morts se baissèrent et le saluèrent.
« Mes fidèles Mange-Mort, le moment est venu de se battre pour avoir le pouvoir du monde Sorcier. Nous commencerons par Poudlard et Dumbledore.»
Snape déglutit. Il espérait seulement avoir assez de temps pour prévenir Dumbledore - ou s'il échouait que Potter puisse rêver de cette rencontre. Ou encore que l'argile qu'il avait fait et livré quelques jours auparavant au Seigneur des Ténèbres n'atteigne pas son objectif. Comme les autre Mange-Morts, il leva sa baguette magique sur les tombes.
À suivre
Chapitre 19
La terre semblait palpiter, ondulant comme une bâche de couverture jetant et tournant l'air. Les galettes de pierre tremblaient pendant qu'elles abandonnaient une partie du sol enveloppant les morts sous eux. Voldemort moula l'argile que Snape avait fait pour lui, juste comme il l'avait commandé. Dans tout le cimetière, il émana une lueur jaune orangé maladive alors que l'argile fusionna avec le sol en l'engloutissant. Ce sol, rempli de morts que les nombreuses tombes avaient donné sous la contrainte des baguettes des mangemorts, fondait avec l'argile mêlé de sang.
... et sous la lumière jaune orangé, le contrat était scellé.
Voldemort souleva ses mains, chantant à la terre, larges formes devant lui.
« Sanguis Obeir Ameth ! » fit-il dans le triomphe et Snape se sentit encore plus sale, bien plus criminel qu'il ne l'était avant, simplement parce qu'il avait aidé le mauvais magicien. Le mot AMETH apparut en lettres rouge sang sur les fronts des Golems. L'accusation d'Harry Potter pesait lourdement sur l'âme de Snape. Tu es un mangemort… Tu es un mangemort…
Tu ne sauras jamais !
Snape n'avait jamais vraiment espéré qu'un homme tel que lui obtienne l'absolution. Il se redressa, regardant Tom Jedusort qui complétait son obligation avec les Golems, ce qui était possible en raison du sang, son propre sang, qu'il avait donné à Snape pour l'inclure dans l'argile. Pendant un moment, Snape retint son souffle, s'attendant à ce que le seigneur noir se tourne vers lui pour l'accuser. Mais Voldemort ne fit rien de la sorte. Le maître de Potion respira. Il n'avait pas encore été découvert.
Sa mâchoire se détendit définitivement. Il avait une mission à faire, une tâche qu'il avait choisit d'entreprendre en compensation de ses crimes de jeunesse, et il la ferait. Il espérait seulement que le parchemin avait atteint un état indescriptible à temps… il n'avait pas eu le temps d'avertir Dumbledore lui-même. Ceux qui étaient vraiment fidèles, avaient-ils été alertés à temps?
Tu ne le sauras jamais !
« Sssseverus, la potion de multiplication… » commanda Voldemort, et le maître de Potion fit un pas en avant avec une fiole bleu-clair. Il s'attacha, alors qu'il se sentait petit devant les trois Golems, statues de terre, qui allaient bientôt être transformé en guerriers mortels et imbattables de l'ombre tout simplement car ils n'avaient ni âme ni esprit. Effleurant sa baguette magique, Snape effleura aussi le liquide en dehors de la fiole, puis il lui commanda de se diviser en trois parties égales. Il ferma les yeux derrière son masque alors qu'il bougeait sa baguette magique et la potion éclaboussa les Golems.
Que Dieu ait pitié de mon âme.
§§§§§§
L'Indescriptible de l'ordre de Phénix écrivit ardemment avec une plume magique (celle qui écrive toute seule!) de sorte que son écriture ne soit pas détecté, ni que l'on puisse le retracer. Il n'y avait pas de temps à perdre.
L'Arithmancier de l'ordre de Phénix, surveillant l'ondulation de la magie de la nature, avait alerté l'Indescriptible de l'énorme décalage de magie dans la terre, de la palpitation de la grande énergie. Le Golem était créé, et cette fois-ci, ce ne serait pas un protecteur.
Le Maître des Potions de l'ordre avait envoyé à l'Indescriptible un message dans le parchemin spécial que l'Argile avait été appelé. Et alors, l'Indescriptible avait écrit dans de multiples lettres au ministère et aux Aurors que l'ordre de Phénix les invitait au nom du serment qu'ils avaient donné au combat pour un monde meilleur, leur serment pour se protéger du mal.
Et l'appel de l'Ordre était plus puissant que celui de n'importe quel ministre.
Alors, l'Indescriptible murmura d'un ton tranchant : «L'Ordre a décrété : le Golem est réveillé, Le seigneur noir est près de gagner en puissance. La Nuit de toute les nuits est à porter de main; l'attaque aura lieu à Poudlard. Soyez tous prêts, soyez préparés. Ne gaspillez pas votre temps.
L'Ordre rassemble tout les Aurors et les combattants volontaires. Ne répondez pas à cet appel, et soyez damnés pour toujours.»
Les parchemins sautèrent au loin alors que la plume tombait à côté, le parchemin atteignant chaque Aurors au service de l'Ordre à travers l'Angleterre.
L' Indescriptible passa sa main contre son visage, permettant pendant une bref seconde d'être rattrapé par la crainte de ce qu'il pourrait se produire s'il se faisait découvrir. Alors il s'arma de courage. Ce n'était pas le moment d'avoir peur. C'était l'heure de respecter serments et promesses : son serment à l'ordre, une promesse à son ami mort, une dette à son filleul.
Sirius Black se décala dans la noirceur et courut vers Poudlard à toute vitesse.
§§§§§§
Draco Malfoy reçut un message par hibou après le couvre-feu. Il fronça les sourcils. Les hiboux de son père à ce moment de la soirée n'étaient jamais bons. Ils étaient toujours au sujet de Voldemort et des informations qu'en tant qu'étudiant il pouvait savoir, à propos d'endroits où Snape, en tant que professeur ne pouvait pas aller sans raison, à propos du sale boulot qu'un véritable mangemort ne ferait pas.
Avec un ricanement dégoûté, Draco ouvrit le parchemin.
Draco
Le temps est venu de prouver ta loyauté au Seigneur noir, Maître de l'Obscurité et de la Magie est venu. Sors de là et prend tous les vrais Serpentards avec toi. Les autres mourront. Si tu veux être choisi et félicité par notre maître, essaye d'affaiblir Potter autant que possible, mais n'emploie rien de mortel sur le garçon, L'honneur de le tuer revient à notre Maître.
Ta tâche n'est pas celle concernant Potter. Tu dois faire apparaître la marque des Ténèbres à minuit tapante. Ne l'oublie pas où je te tuerai moi-même.
Lucius Malefoy
Draco grimaça. Au moins, Lucius n'avait pas signé 'ton père' à la fin, charmant affichage d'affection.
Draco se pencha en arrière, réfléchissant sur lui-même pendant qu'il regardait fixement dans la cheminée, les flammes brûlant ses joues et son front. Qu'allait-il se produire se soir ? Quel était l'utilité de faire apparaître la marque des ténèbres sous le nez de Dumbledore ? Draco ne pensait pas que le directeur serait intimidé par un tel acte, il serait juste alerté. Pourquoi Voldemort ne comptait pas sur l'effet de surprise.
Draco n'était peut-être pas Dumbledore, mais il respectait la persévérance de l'homme… Et le fait qu'il ait déjà vaincu un terrible Seigneur des ténèbres. Draco raisonnait là dessus maintenant, avec plus d'expérience, nous pourrions s'occuper de Voldemort et gagner aussi bien. Il lut une nouvelle fois le parchemin. Affaiblir Potter… Mais le laisser à Voldemort.
Alors, Voldemort allait venir ici.
Le Serpentard aux cheveux argent n'avait pas encore décidé ce qu'il ferait avec ce nouvel affranchissement savoureux, il n'avait jamais aimé Harry et sa supériorité face aux difficultés auxquelles Draco n'aurait pas survécu. Il n'aimait pas particulièrement Dumbledore et il méprisait absolument Lupin et sa douce compassion pour les faiblesses de tout le monde. Et il ne serait pas trop désolé si un couple de sang-de-bourbe frivole disparaissait de la terre, pas en raison de leur origine, mais parce qu'ils étaient un déshonneur ; à l'intelligence de l'homme. Il admirait toujours Snape et le mystère qui entourait le grand et sinistre professeur, son intelligence et sa ruse, son élégance et son talent non mitigé pour l'art subtil qu'il enseignait.
Vraiment, Draco ne savait pas pourquoi il voulait aller du côté de Dumbledore s'il n'aimait pas la moitié des gens qui était de son côté.
Il soupira en se levant et il sortit de la salle commune de Serpentard sans bruit. Il avait pris sa décision aussi spontanément qu'il avait pris la décision de jeter son lien avec la peur, mais le temps qu'il se rende compte du pourquoi, il se dirigeait vers le bureau du directeur, le parchemin de son père à la main.
Draco mourrait avant qu'il ne permette la marque des ténèbres brûler son bras, avant d'utiliser sa vie, son essence et son âme à servir une abomination au visage de serpent qui ne pouvait même pas prononcer les choses correctement.
§§§§§§
Un petit rat bien gras avec une patte rougeoyante se pavanait rapidement à travers le plancher de pierre du château de Poudlard, se dirigeant vers la tour de Gryffondor. Il n'avait pas eu besoin de passer par un trou du portail. Croûtard avait dépensé beaucoup de temps dans cet endroit, et il connaissait une petite fente par laquelle il pourrait entrer dans la tour. Il avait été envoyé pour chercher quelqu'un et il le ferra.
La seule chose qui le tracassait était qu'il avait une dette désagréable qui pourrait interférer avec sa mission. Il ne savait pas si elle le dérangerait, alors il avait naturellement oublié de mentionner à Voldemort son existence.
§§§§§§
Harry était assis dans la salle commune des Gryffondor, lançant des regards noirs au feu. Ron et Hermione occupaient d'autres chaises, essayant de l'obliger à parler.
« Harry, laisse nous t'aider. » commença Hermione.
« Tu devrais rebondir sur les murs après cette partie, man, qu'est-ce qui se passe avec toi ?
« RON ! Tu es con ! »
« Vous voulez savoir ce qui se passe avec moi ? » fit Harry, avec une voix basse et dangereuse. Ses deux amis se calmèrent, incertains. Hermione se décala inconsciemment plus vers Ron que vers Harry. Quand la colère emplissait Harry, ses immobiles et impitoyables yeux, le froid traversait l'échine d'Hermione, comme le mal remplissait son cœur. À ces heures, Harry semblait dangereux. Aussi dangereux que Snape lui-même lui avait confié Ron.
« Snape est venu me poser une question, quelque chose d'important pour lui et je lui ai refusé! Je l'ai laissé aller là où il peut se faire tuer sans lui faire savoir ce qu'il voulait ! » cria agressivement Harry. Les deux amis pouvaient savoir comment le jeune Gryffondor était vexé et auto-condamné.
« Qu'est-ce que c'était, Harry ? »
« Je ne veux pas parler à propos de ça, Mione. C'est bien plus obscène de faire savoir à quelqu'un ce que je lui ai refusé, après tout ce qu'il a fait pour moi, après m'avoir couvert tout ce temps.» Harry se frotta les tempes. Il respirait de manière précaire.
« Je savais que cela se produirait, je l'ai découvert en divination. Les pierres étaient montées en entretoise, et elle est venue, une entretoise avec Snape. Je savais que cela se produirait et je ne l'ai pas préparé, je ne l'ai pas empêché. Et maintenant, il pourrait mourir avec une culpabilité qu'il ne mérite pas.» fit-il tranquillement, tristement. Hermione se mordit les lèvres et elle savait que c'était mieux que de dire que la divination ne valait rien. Harry ajouta après coup : «Je n'écarterai pas les deux autres prédictions. »
Ron ouvrit la bouche pour dire quelque chose de désagréable au sujet de la divination et de Trelawney, quand Harry le fit taire, se redressant comme un lémur, écoutant attentivement.
« Qu'est-ce qu'il y a Harry ? » chuchota Hermione, mais Harry fit un geste frustré lui demandant d'être silencieuse.
« Chut ! Laisse-moi écouter ! » dit-il, essayant désespéramment de se concentrer sur le bruit qu'aucun de ses amis ne pourrait entendre, mais ce jour là, ils étaient conscients qu'Harry pouvait entendre des choses qu'ils ne pouvaient pas entendre.
Cependant, tout les trois entendirent le 'pop', mais il était trop tard car Peter Pettigrow avait sa baguette pointé sur Ron et Hermione et les avait assommés.
Harry dirigea sa baguette magique sur l'homme à ce moment, mais Peter dit d'une voix incertaine et intimidée : « Ne fais pas ça Harry, ou je vous blesserai. »
Harry se leva, une terrible expression sur son visage.
« Tu ne quitteras pas cet endroit vivant Queudver. Tu as tué Cédric Diggory et je ne sais combien d'autres innocents ! Je vais te tuer ! »
« Tu ne le feras pas ! »grinça Peter, « parce que tes amis se trouvent maintenant devant moi et j'en tuerai au moins un avant que ton sort m'atteigne, S'IL m'atteint. Tu es aveugle ! Je sais que tu es aveugle ! » ajouta-il de manière incertaine et agitée.
La baguette magique d'Harry hésita. Le rat avait raison, il ne pouvait pas être sur de bien visé, et il sacrifierait Ron ou Hermione avant même qu'un Avada Kevadra atteigne le meurtrier de Cédric. Mais il ne pouvait pas regarder ses amis souffrir sans rien faire – les yeux d'Harry s'élargirent légèrement, rendant Peter un peu plus nerveux.
Ses amis périront…
Les yeux d'Harry clignotèrent. Il n'écartera pas la prédiction.
« Est-ce que tu penses pouvoir me blesser, petite merde sans valeur ? » cracha-t-il à Queudver, marchant autour de lui, souriant férocement. Peter ne s'attendait pas à cela. Il avait entendu parler des progrès d'Harry du à Tonks, Lupin et Dumbledore, en dépit des tentatives de Snape à écraser le garçon, mais il ne s'était pas attendu à voir réellement un guerrier puissant au lieu d'un adolescent âgé de 15 ans.
« Crois-tu que je ne peux pas te voir ? Que je n'entends pas ta respiration lourde, que je ne sens pas ta sueur dégoûtante sur toi, que je ne peux pas sentir ton regard sur moi ? » continua Harry d'une voix soyeuse, velouté, fascinante comme un cobra hypnotisant sa victime.
Une voix que seul Snape pouvait utiliser.
Harry entendit la précarité du souffle indiqué la mauvaise surprise de Peter. Et il réagit de la manière rapide comme l'éclair que le maître de Potion lui avait montré.
« Translocus Ron et Hermione !» beugla-t-il, le sort qu'il avait employé n'avait pas besoin de but. Les corps enclins de ses amis sautèrent loin avant que Wormtail puisse réagir. L'aveugle les avait transporté à un autre endroit, près de la clôture… Mais Wormtail n'eut pas le luxe de les rechercher.
Il mit sa menace initiale à exécution avec un sort plus douloureux qu'il ne l'aurait pensé.
« Crucio ! »
§§§§§§
Remus Lupin et Albus Dumbledore courait vers la tour des Gryffondors, d'où les cris perçants du Garçon-qui-a-survécu, un cri horrible à vous faire tourner le sang. Tout se produisait tellement rapidement. Draco courait avec eux, ne fût-ce que parce qu'il était curieux de voir qui avait eu les nerfs et la compétence d'entrer dans Poudlard sans être détecté, de passer le Portrait seulement pour lancer un Crucio à Harry au lieu de le tuer.
Cela avait éliminé Voldemort.
Puis, juste comme ils étaient près du portrait de la grosse dame, le cri de douleur s'arrêta. Un groupe d'étudiant terrifié attendait et le portrait était ouvert. Des Gryffondors pâles, effrayés, certains pour demander de l'aide dans la panique, d'autres justes pour se cacher et ils passèrent près du directeur et du professeur.
Pas Fred et George.
«Venez rapidement, un mangemort a… Harry... venez juste rapidement!» lâchèrent-ils, car les deux sorciers étaient bloqués par la mer d'étudiants confus et paniqués. La surprise se peignait sur leurs deux visages à la vue de ce qu'ils rencontraient
Harry Potter était étendu sur le plancher avec un angle bizarre, des spasmes secouant son corps suite au sort impardonnable de torture. Ses yeux étaient révulsés et Sacha, son familier serpent de corail était parfaitement visible autour de son poignet, sifflant de manière inquiétante, mais ne se sauvant pas. Le sort d'invisibilité d'Harry s'était terminé lorsqu'il avait perdu connaissance. Cela ne les avait pas étonnés.
À l'opposé d'Harry se trouvait la forme chiffonnée de Peter Pettigrow, ses yeux convulsant dans la douleur qui saisissait son cœur, sa vie s'écroulant de son corps. Remus fut saisit de colère, ses yeux de loup-garou devenant jaune de fureur, mais Peter se contenta d'haleter :
« … Dette de sorcier… Le garçon…Utilisé habilement… »
Puis, il ne dit plus rien. Peter Pettigrow était mort, l'obligation du sorcier prenant son péage car il avait négligé sa dette.
À ce moment là, Dumbledore était charmé par l'énergie et le calme d'Harry, et de ses yeux ouverts, de sa respiration qui devenait déjà moins haletante.
« … Ça a fonctionné ? » demanda-t-il en chuchotant légèrement alors que le directeur le tenait.
« Oui Harry » fit gentiment Dumbledore.
Harry sourit légèrement alors qu'il se sentait glisser dans l'inconscience. Il s'était mis lui-même en danger, mais il s'était protégé des plans de Queudver pour lui… et dans ce sens, il était vraiment plus qu'amical.
À suivre
