Bonjour à tous,

J'espère que vous vous portez bien !

Me revoici avec un nouveau chapitre de Rohan Jones, j'espère qu'il vous plaira.

Merci beaucoup à Brigitte26, Pims10, Sxarlin, Luna park, Adenoide, Chiyukisa, mariam150295, Rinkada, Auriane07 et OceaneHP !

Vous êtes super nombreux à avoir laissé un commentaire et ça me touche beaucoup. Merci pour votre soutien ! Et vous avez pratiquement voté à l'unanimité pour Uagadou, donc Uagadou ça sera !

Avant de commencer, je me permets de vous faire un petit point sur la nouvelle famille de Harry, parce qu'on m'a fait remarquer avec justesse que pour le moment, c'était peut-être un peu difficile à assimiler.


Rohana Jones, dite Rohan, est la fille d'Ambrosine et de Simba Jones, tous les deux décédés lorsqu'elle était enfant.

Simba Jones, son père (et donc le grand-père adoptif d'Harry), est le fils de Io Kana Jones (dite Bibi, originaire du Kenya) et de Henry Jones (dit Babu Henry, originaire du Royaume-Uni). Il était fils unique, ce qui fait de Rohana l'unique petite-fille de Bibi et de Babu Henry. Ses grands-parents adorent tous les deux Harry.

Ambrosine Jones, sa mère (et donc la grand-mère adoptive d'Harry), est la fille de Kleo Nikos (dite Grand-Mère Kleo, originaire de Grèce) et de Louis (dit Grand-père Louis, français). Elle avait un frère, de dix ans son cadet, Alaric. Ce dernier est marié à Mélisande, avec qui il a trois enfants, Lycus, Alexis et Nausicaa.


Chapitre IV - Un plan bien orchestré

Assis devant un bon repas aux saveurs grecques, Harry songeait. Peu après leur arrivée dans la bâtisse ancestrale de la famille maternelle de sa mère, cette dernière avait eu un comportement que le jeune Potter-Jones trouvait pour le moins suspect. Le jeune garçon n'avait en effet pas manqué le regard que Rohana avait échangé avec son grand-oncle Alaric ni le hochement de tête approbateur de ce dernier.

Alors Harry, tu nous rejoins à Beauxbâtons cette année ? Questionna Lycus, l'aîné de ses cousins, le tirant de ses pensées.

Lycus était un beau jeune homme de seize ans qui avait hérité des yeux verts et vifs de leur grand-mère Kleo et d'une chevelure auburn qui lui donnait un certain charme qu'il n'avait aucun scrupule à utiliser. Harry le trouvait aussi brillant que drôle et adorait passer du temps avec lui. Bien qu'en réalité, Lycus et les autres étaient les cousins de Rohana, sa mère. Toutefois, compte tenu de leurs âges, il les considérait et réciproquement comme ses propres cousins.

Je ne sais pas trop, avoua le jeune homme, embarrassé. J'ai reçu la visite du Messager d'Uagadou la nuit dernière et Maman dit que je ne devrais pas tarder à recevoir ma lettre pour Poudlard

Quoi ?! Mais Harry ! Tu vas pas me laisser toute seule, quand même ! S'outra Nausicaa, la plus jeune de la famille, qui comme lui commençait ses études de sorcellerie en septembre. On s'était promis d'aller dans la même école !

Harry le savait et cela jouait évidemment sur sa décision. Ayant le même âge que Nausicaa, il avait toujours passé de bons moments en sa compagnie. Sa cousine était une personne adorable, quoique particulièrement choyée étant la seule fillette de la famille. Tout le monde aimait Nausicaa. Et Harry, comme les autres, n'avait jamais su lui dire non.

Je sais… Mais... Poudlard est l'école où sont allés Lily et James… et Uagadou a l'air tellement cool ! Tu savais qu'ils apprennent la magie sans baguette et à devenir animagi ? S'exclama avec passion le jeune garçon.

Sérieux ?! S'exclama Alexis, le cadet de ses cousins. Pff, on se fait arnaquer, Lycus. Tout ce qu'on a, nous, c'est l'escrime et le championnat de duels. Et Madame Maxime qui est toujours derrière notre dos, grogna le sorcier qui entrait bientôt en troisième année.

Ta directrice ne serait pas derrière ton dos si tu arrêtais de faire le pitre avec tes amis, jeune homme ! Gronda tante Mélisande en arrivant derrière les enfants pour leur distribuer la moussaka.

Harry en salivait d'avance. La moussaka de Grand-mère Kleo était une véritable tuerie et une tradition chez eux. Bien que sa grand-mère ait quitté la Grèce peu de temps après son mariage avec Grand-père Louis, elle n'avait jamais cessé de pratiquer les coutumes de son pays, magiques comme moldues. Et elle était un vrai cordon bleu aux grands plaisirs de ses petits-enfants.

Oui, Maman, grommela Alexis en roulant des yeux.

Maman, je peux aller à Uagadou avec Harry ? Demanda Nausicaa avec une moue suppliante, profitant de la présence de sa mère à leur table. Leur programme scolaire semble bien plus enrichissant et professionnalisant, expliqua-t-elle en prenant son ton de fille modèle. Je pense par ailleurs que m'ouvrir à une nouvelle culture serait très instructif et développerait mon sens de l'autonomie. Et puis… Harry ne peut pas s'en sortir sans moi, tu comprends ?

Mélisande eut un rire amusé.

Tu entends ça, chéri ? Ta fille veut quitter le pays pour s'assurer que son pauvre cousin ne soit pas perdu sans elle !

Et je t'aurais dit oui volontiers, mon petit cœur, approuva Alaric, ne serait-ce que pour ta plaidoirie digne d'un politicien ! Malheureusement, tu n'es pas sur leur liste et il faudra te contenter de Beauxbâtons.

Mais l'autre grand-mère d'Harry pourrait me donner un passe-droit, non ? Insista la jeune fille. Rohana, dis, tu veux bien lui demander ? Demanda-t-elle en adressant un regard larmoyant à la jeune femme.

Bibi a déjà joué de ses relations pour Harry, navrée 'Sicaa. Mais Harry n'a pas encore arrêté son choix, tu sais… En plus, je peux t'assurer que Beauxbâtons est une excellente école !

C'est pas toi qui a boudé pendant trois semaines parce que tu ne voulais pas y aller ? Se rappela son oncle avec un sourire moqueur.

Je suis une Jones, si Babu Henri m'avait écouté au lieu de fumer sa pipe avec Grand-père, je suis sûre que j'aurais pu aller à Poudlard, bougonna Rohan en fusillant son grand-père des yeux.

Elle n'aurait jamais cru que ses deux grands-pères deviendraient copains comme cochons et qu'aucun d'eux ne se plieraient à sa volonté. Toutefois, elle n'était pas dupe. C'était Grand-mère Kleo qui tirait les ficelles, à l'époque. La grecque était déterminée à garder sa petite fille en France, au grand déplaisir de Bibi qui aurait elle-aussi accueillie volontiers sa petite-fille à Uagadou. Ayant récupéré sa tutelle, l'avis de Grand-mère Kleo prévalait.

Internat ou non, c'est tout de même plus prudent d'être dans le même pays en cas de problèmes, rappela sa grand-mère en plantant ses yeux verts dans ceux de ses deux petites-filles. Dois-je te rappeler le nombre de fois où je suis venue te voir à l'infirmerie de Beauxbâtons ? Comment est-ce qu'on aurait fait en cas d'urgence si tu avais été à Poudlard ?

Tu aurais attendu un portoloin international ou tu aurais pris l'avion ! Argumenta Rohan. Ou j'aurais pu aller à Uagadou ! Bibi aurait géré les problèmes…

Beauxbâtons est, tu l'as dit toi-même, une excellente école. Raffinée, avec de bons professeurs et un programme académique qui a fait ses preuves. J'aurais été ravie à votre place de faire ma scolarité là-bas. Je suis sûre qu'Harry en a conscience !

Ah non, je te vois venir ! Gronda Rohan en fixant sa grand-mère. Tu laisses Harry faire ses propres choix ! On en a déjà parlé, je ne veux pas que quiconque l'influence !

Le jeune Potter-Jones eut un rictus en voyant les deux femmes de la maison se disputer à propos de sa scolarité. Louis et Alaric en profitèrent de leur côté pour se resservir sans que Kleo ne s'en rende compte. Sa tante Mélisande secouait la tête, blasée. Depuis son mariage avec Ric, les repas de famille avaient toujours été ainsi, mouvementés. Elle fit signe aux enfants qu'ils pouvaient quitter la table et qu'elle les appelerait pour le dessert.

N'allez-pas dans l'atelier, rappela Louis en les voyant quitter la pièce.

Oui Grand-père ! Approuvèrent les jeunes avant de monter dans les chambres, au dernier étage.

Tu sais, on a des filles canons, à Beauxbâtons ! Lança Lycus en faisant un clin d'œil à son jeune cousin, alors qu'ils pénétraient dans la chambre où ils dormaient tous lorsqu'ils venaient ici. Et puis, on dit que les anglaises sont coincées…

En parlant d'anglais, chuchota soudain Harry en vérifiant que la porte était bien fermée, est-ce que vous n'auriez pas remarqué quelque chose d'inhabituel, ces derniers temps, chez vous ?

Comment ça ? Interrogea Alexis en s'affalant sur un lit.

Maman mijote quelque chose… Elle a parlé de passer les prochaines semaines dans le Devon !

On y passe tous de temps en temps, ça n'a rien de bizarre, Harry, rappela l'aîné en sortant son lecteur cassette pour mettre de la musique.

Je sais… mais…

Harry ne savait pas comment expliquer son sentiment clairement à ses cousins. Il connaissait sa mère mieux que quiconque. Elle prévoyait quelque chose, il en était certain et ça devait être assez important si elle n'avait pas jugé utile de lui donner des détails.

Elle a peut-être trouvé un amoureux en Angleterre ? Suggéra Nausicaa.

Cette innocente remarque fit rire les trois garçons aux éclats.

Ça n'a rien de drôle ! S'exaspèra la jeune fille. Rohana est drôle, intelligente, charismatique ! En plus de ça, elle bénéficie du prestige de notre famille et de celui des Jones. Elle devrait avoir des prétendants à faire la queue devant la porte !

Je ne peux pas imaginer Rohan avec qui que ce soit, ricana Alexis. Je veux dire… Sa vie, c'est Harry et les voyages. Elle tient pas en place ! C'est un miracle qu'elle ait réussi à t'élever, mec, dit-il à son cousin. Je suis prêt à parier qu'elle est simplement en train de prévoir un tour du monde ou un truc de ce genre… Elle va te déposer dans ton école et on ne la reverra pas avant le mois de juin prochain !

Ne dis pas n'importe quoi, nia Nausicaa en fronçant les sourcils. Elle reviendrait pour Noël, Grand-mère lui ferait la peau sinon !

Harry eut un rictus, amusé par la véracité des propos de ses cousins. L'idée que sa mère se soit trouvé quelqu'un était aussi absurde que dérangeante. Comme l'avait souligné Alexis, ils avaient toujours beaucoup voyagé durant son enfance, bien qu'ils reviennent toujours immanquablement à Quiberon, dans leur foyer. Durant dix années, elle n'avait pas une seule fois ramené un homme - ou même une femme - chez eux. Et si Harry avait eu envie un jour d'un père, cette idée lui était passée rapidement. Il aimait avoir l'attention de sa mère rien que lui. C'était égoïste, mais il ne parvenait pas à imaginer une vie où ils seraient trois.

C'était sa mère et lui. Eux deux contre le monde. Ou plutôt, eux deux et toute leur immense famille. Et Rohana n'avait jamais semblé malheureuse de cette situation. Il ne l'avait jamais entendu se plaindre de la solitude ou du manque de compagnon. La seule fois où il avait abordé le sujet, elle lui avait répondu qu'elle avait des choses plus importantes à faire. Que son bonheur à lui était tout ce qui comptait pour elle.

Avec du recul, Harry se rendait compte que sa mère avait construit une barrière entre sa famille et le reste du monde. Elle avait des amis, une tonne d'amis et de relations dans presque tous les pays qu'ils avaient visité. De très bons amis qu'elle avait gardé de l'école, aussi. Mais… Elle semblait maintenir une réserve, presque malgré elle. Comme s'il ne fallait pas trop s'attacher. Comme pour s'assurer qu'elle pouvait disparaître à tout instant et que personne n'en serait profondément affecté. A par sa famille. Parce qu'ils étaient justement sa famille.

Les seuls à qui elle faisait aveuglément confiance.

N'empêche que c'est du gâchis… Lâcha Lycus. Mes amis m'ont soulé durant des semaines lorsqu'elle est venu à Beauxbâtons faire une démonstration d'escrime et de duels. Qui a envie d'entendre débattre sur le fait que sa cousine est "sexy" ? Grimaça le jeune homme en repensant à l'intervention de Rohana au mois de mai dernier.

Harry compatit avec lui. Lorsqu'il sortait avec sa mère, il entendait les remarques sur leur passage. Et par Viviane, il détestait ça. Il y avait les bien-pensants qui estimaient que sa mère était trop jeune pour avoir un fils de son âge. Et ceux qui la scrutaient et la dévoraient du regard, allant jusqu'à l'aborder, se moquant complètement qu'il soit là. Alors qu'on voyait clairement qu'elle était sa mère, bien qu'elle ne soit pas celle qui l'ai mis au monde. Leurs apparences faisaient illusion.

Avec l'âge, le jeune garçon avait pris les mimiques de sa mère, par mimétisme. Cela se voyait notamment dans sa manière de se tenir, élégante, noble et pourtant souple. Dans ses gestes, sa façon de s'exprimer. Certains se laissaient même leurrer par des coïncidences physiques, comme la forme de leurs yeux ou leur tignasse noire indisciplinée. De fait, ils avaient certains traits en commun, grâce à Babu Henry dont la mère était née Potter. Le grand-père de Rohana se plaisait à dire que la pomme ne tombait jamais très loin du pommier. Les ressemblances n'étaient toutefois pas criantes, car la jeune femme était un melting-pot à elle-seule. Avec quatre grand-parents d'origines et de nationalités différentes, son métissage était incontestable. Harry trouvait que cela contribuait au charme de sa mère. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il appréciait que d'autres partage son avis.

Maintenant que j'y pense, Papa a passé beaucoup de temps à discuter par la cheminée de son bureau, ces derniers jours, lança soudain Alexis en se redressant du lit sur lequel il s'était affalé. Et je suis presque sûr d'avoir reconnu la voix de Rohan durant l'une de ces conversations…

Alors ce serait une histoire de parti politique ? Réfléchit Lycus.

Harry secoua négativement la tête.

Maman déteste la politique.

Des contacts ? Papa connaît... genre… toutes les personnes importantes d'Europe ! Affirma fièrement Nausicaa.

Lançant leurs idées les unes après les autres, ils continuèrent de réfléchir à ce mystère, sans savoir combien ils s'approchaient de la vérité.


Quelques minutes après la départ des enfants, Rohana s'était discrètement éclipsée dans l'office de Grand-Père Louis, au rez-de-chaussé. Elle s'installa nonchalamment dans un fauteuil de la pièce, jetant un sortilège de silence pour être sûre de ne pas être écoutée par des oreilles indiscrètes. En entendant la porte s'ouvrir derrière elle, elle sourit à son oncle, son regard toutefois plus sérieux qu'il ne l'était jusqu'à présent.

— Tout se passe comme prévu ? Lui demanda-t-elle en anglais, par pure paranoïa.

— Tu ne fais plus confiance à ton vieil oncle ? Répondit simplement Alaric en allant se servir un verre du whisky préféré de Grand-Père Louis.

Rohan eut un reniflement moqueur. L'oncle en question était le jeune frère de sa défunte mère et n'avait qu'une dizaine d'années de plus qu'elle. Définitivement pas l'image d'un vieux tonton gâteux. Non, Alaric était un homme fringant et charismatique qui allait entrer dans la quarantaine sous peu. Et si Rohana avait une adoration et une confiance aveugle dans ses grands-parents respectifs, c'était vers Alaric que la sorcière se tournait en situation de crise.

Pas une seule fois son oncle ne l'avait laissé tomber.

Lorsqu'elle s'était présentée avec un nourrisson dans les bras, dix ans plus tôt, c'était lui qui avait tout manigancé pour rendre la chose légale. Parce qu'il était brillant. Il n'était pas secrétaire du Ministre de la magie pour rien, après tout. Certains le soupçonnaient même d'être le futur de ce pays.

Ce soir d'Halloween, Alaric avait été pragmatique. Il l'avait reconduite aussitôt en Angleterre et ensemble, ils avaient été voir la police moldue pour déclarer avoir trouvé l'enfant, abandonné dehors dans le froid. Un sortilège de compulsion plus tard, l'officier de police les avait laissés repartir avec le nourrisson, leur déclarant qu'ils seraient contactés par les services sociaux s'ils retrouvaient sa famille. Evidemment, ce ne fut pas le cas et Rohana Jones put, en toute légalité, lancer un dossier d'adoption pour le jeune garçon dont l'identité était inconnue de tous. On lui accorda sa demande quelques mois plus tard, grâce à quelques relations bien placées de sa famille.

Elle était officiellement la mère d'Harry Jones chez les moldus. Mais ce n'était pas suffisant. Rohana voulait être certaine que personne, pas même Dumbledore, ne puisse lui enlever le jeune garçon quand ils se rendraient compte que le héros national avait disparu. Et là encore, Alaric lui fut d'un grand secours. Harry ayant été trouvé -par pur hasard, pour ce qu'il en savait- dans un quartier moldu de Londres, les Ministères de la Magie et des Moldus devaient approuver l'adoption d'un citoyen anglais par une sorcière française. Puisque les moldus avaient approuvé, il fallait simplement valider cela chez les sorciers.

Ce fut ridiculement facile.

Le bureaucrate du Ministère nota que Rohana Jones, sorcière de sang-pur française, avait trouvé un enfant anglais -vraisemblablement un moldu, vu l'endroit où elle l'avait récupéré- et avait fait les procédures du côté moldu pour l'adopter. Puisqu'aucun enfant sorcier n'avait été déclaré manquant ou kidnappé, il officialisa la situation d'un coup de baguette. Ce jour-là, Harry Jones fut pour la première fois sous la tutelle magique et moldue de la jeune sorcière. Le bureaucrate, qui avait hâte de finir sa journée et d'aller boire une bièreaubeurre, ne remarqua pas le sourire satisfait, presque narquois de la jeune Jones. Comment aurait-il pu se douter que l'enfant en question était le Survivant ? Pour ce qu'il en savait, le Manitou Suprême avait affirmé avoir mis le garçon en sûreté.

— Tu ne rencontreras aucun problème sur ta route. J'ai fait ce qu'il fallait pour cela, lui affirma soudain son oncle en la tirant de ses pensées. Le reste dépend de toi…

— Merci, Ric. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, confia Rohana d'une voix presque timide.

— Oh moi je sais ! Tu te mettrais dans le pétrin jusqu'au cou !

Alaric eut un sourire amusé malgré la lueur de tendresse qui brillait dans ses yeux lorsqu'il posa une main rassurante sur l'épaule de la jeune femme, avant de s'asseoir dans le fauteuil à côté du sien.

— Tu es sûre de vouloir t'engager là-dedans, cela dit ? Demanda-t-il après avoir pris une gorgée de son whisky.

— Ce n'est pas tant ce que je veux faire, mais ce que je dois faire. Et pour qui je le fais.

— Je n'aime pas ça, soupira Alaric en remettant une de ses mèches en arrière.

— Je sais.

— Ça pourrait être dangereux…

— Je sais.

— Le petit sera dévasté s'il t'arrive quelque chose. Surtout s'il apprend qu'il a un rôle là-dedans…

— Je sais, Alaric, répéta Rohana, agacée. Mais tout ira bien. Si je connais un tant soi peu mon fils, il sera à l'abri à Uagadou. Et il faudra une armée pour que Bibi laisse qui que ce soit lui faire du mal dans son pays. Tout ira bien, répéta-t-elle.

Parce qu'elle devait y croire. Elle avait déjà bouleversé tant de choses. Rohana ne pouvait plus faire marche arrière, n'est-ce-pas ? C'était trop tard, à présent, pour regretter. Elle préférait de toute façon avoir des remords que des regrets. Mais c'était son rôle en revanche de s'assurer que le contrecoup de ses actions ne leur revienne pas en pleine figure. Parce qu'il y allait forcément y avoir un contrecoup. Il restait encore à savoir lequel...


Alors ? Alors ?

Je vous ai mis des indices dans ce chapitre et le précédent sur ce qui va se passer dans le prochain chapitre. Est-ce que quelqu'un les a remarqué ? Avez-vous une petite idée de ce que mijote Rohana ?

Si oui, n'hésitez pas à me le dire en commentaires ! Et si non, vous avez quand même le droit de mettre un commentaire !

Encore merci pour votre lecture et à très vite.