Chapitre 2 - Confrontation et Soumission.
Trois enfants viennent d'arrivés. Une rousse et deux blondes.
- Tu es venue avec ta petite-sœur cette fois ? Géniale, deux pour le prix d'un ! Se moque la rousse.
Elles s'approchent un peu plus, un sourire aux lèvres que je déteste depuis toujours. Mes patients qui sont dans des chambres VIP nous traitent comme des moins que rien et quand ils font leurs yeux sur nous, on y sent de la supériorité et un égo surdimensionné ... Ce regard est reflété dans ceux de ces gosses.
- Ah ah, a ce que je vois la laideur, c'est de famille ! Pouf-t-elle.
Je n'imagine pas la tienne dans ce cas.
- A, arrête ! S'interpose Shiro, se mettre devant moi les bras étendus.
Malgré la peur qui la ronge, elle n'a pas hésité à me protéger. Naïf, mais courageuse.
- Tu crois pouvoir faire quoi ? C'est pas parce que tu as ta sœur que tu dois faire ta grande !
Elle gonfle ses joues et s'arrête à quelque centimètre du visage de Shiro. La pauvre tremblait telle un chiot.
- Petite crotte ... Même un monstre est quelque chose, toi tu n'es rien ! Rien ... DU TOUT ! Elle hurle et pousse Shiro.
J'allais me mettre à rigoler par son insulte, mais j'oublie vite cette idée en voyant faire des roulés boulés. J'écarquille les yeux en reculant d'un pas.
Que vient-il de se passer?! Qu'elle force possède-t-elle pour envoyer un enfant valser aussi loin d'un son âge?! Je suis complètement désorienté.
- Hum ! Tu vois bien que tu es faible, tu n'as aucun talent : aucune vitesse, aucune force, aucune agilité, aucune intelligence ... Tu ne réussiras jamais le teste d'Hunter !
Alors ce sont "ça" les critères pour en devenir un ? Shiro veux en devenir une alors ... ? Après tout, elle m'en parle tout le temps les étoiles pleins les yeux.
Des critères ... Des dons ... Des compétences ... Quelle débilité.
Si pour chaque activité et travail qu'on veut faire sur un besoin d'un "dons", alors le monde se résumerait à 65 pour cent de chômage. La vie a voulu plu de sens.
Des sanglots parvient à nos oreilles et me retourne brusquement. Shiro était à genou, écorcher de partout, la tête baisser en train de ramasser des choses au sol. Ma mâchoire se contracte à cette vue.
- Pourquoi ... Pourquoi!? C'est pauvre fleur n'ont ... Rien fait !
Son visage était rempli de larmes, les yeux rougis par les pleurs et son nez coulé. Pleurer pour des fleurs et non pour soi, il faut le faire.
- Mais ... Elle est débile ou quoi ? Tu m'énerves !
Les poings serrés, elle marche dans sa direction, prête à lui en mettre une, mais je ne vais pas la laisser faire.
- Toi, la, tu te nommes comment ?
Elle s'arrête et me dévisage méchamment.
- Pardon ?
- Je te demande de te présenter parce que tu ne me dis rien, enfaite, je crois que personne te connais ! Alors présente toi.
Son visage vire au rouge, changeant de trajectoire pour venir vers moi.
Premièrement, pour briser la fierté d'une personne se prenant pour le centre du monde est de lui dire que personne de ton entourage ne la connais !
- Espèce de ! Elle leva son poing pour me frapper, mais d'un mouvement fluide, je l'évite.
- Comment est-ce ... !
Je me rappelle soudainement d'une technique de défense que j'ai appris dans ma précédente vie.
Un sourire sur le côté, je tends mon bras et rassemble mes deux doigts -l'index et le majeur- ensemble pour qu'ils se touchent, ayant refermé les autres doigts dans ma main. Pour être plus précis, c'est faire le signe de la paix au début puis coller les deux ensemble.
Cette technique sert à couper la respiration de l'individu. Elle est utilisée en cas d'ultime urgence parce que cela peut déformer la tranchée.
Je touche du bout des doigts le creux situé à la jonction de la clavicule droite et gauche, en bas de la gorge.
- Si tu essayes de m'atteindre, ta respiration risque d'être couper et les tuyaux dans ta gorge risque d'avoir des déformations, ce qui t'amèneras à des problèmes de santé, plus précisément de respiration.
- Qu'elle en. Elle essaie d'approcher, mais elle s'arrête aussitôt en sentant la pression des doigts sur le bas de sa gorge. Cette sensation désagréable qui t'alerte que c'est un endroit à ne pas toucher.
- Sachant que cet acte serai considéré comme un accident parce que tu l'aurais fait de toi-même, ce n'est pas moi qui t'ai attaquée, c'est toi qui tes jetés dedans. Il y a des témoins, des enfants oui, mais des témoins. Et ce n'est pas ton "don" qui t'aidera à changer ça.
Elle avale difficilement sa salive, effrayer de ce qui peut se passer après. Son regard est rempli de peur, elle en pleurait presque.
- Je vais tranquillement partir avec Shiro. Si j'apprends que vous l'avez dit, je reviendrai finir ce que j'ai commencé, est-ce clair ?
Elles hochent frénétiquement la tête. Je baisse mon bras et en une fraction de seconde, elles apparaissent plus la. Je rejoins Shiro, encore a genoux, me regardant la bouche à moitié ouverte.
- Grande-sœur ... Ça va ? Je fais mon regard qui ferait craquer n'importe qui et moi voila dans ses bras.
- Cacher ... J'ai eu si peur, snif. La voilà à éclater en pleure en s'essuyant sur ma robe toute belle.
Je lui caresse les cheveux tendrement. Une fois calmé, nous rentrons la maison.
J'allai inventer une excuse aux parents, mais Shiro a eu la brillante idée de débarqué dans le salon en hurlant "Ma petite-sœur à défoncer deux enfants plus grande qu'elle. Youhouu c'est la meilleure !" ils ont d'abord été surpris de la voir blessé puis ils mon regardé. Je n'ai eu guère le choix de tout raconter.
Et vous savez ce qu'ils m'ont répondu ? "Ma fille est si flippante, un si jeune âge ... Je suis fière d'elle" et "On dirait moi a son âge, sa mère tout craché !" puis "Quoi ? Non ! Son père tout craché" et toute la soirée, ils ont débattus dessus. Des parents barjots, vraiment.
Les jours suivants fut calme et on a pu continuer nos discutions sur les fleurs. Elle est très douée, elle connait pratiquement toutes les plantes dans cette ville. Et le livre qu'elle possède est autant plus surprenant.
Nous n'avons pas revu le groupe pendant un bon moment, pour être précis, de toute l'année et des dix années qui ont suivis héhé ... Je me sens coupable maintenant, une année d'accord, mais dix ans, c'est énorme ! Je les ai revus a mes seize ans, et elles sont toujours des petites putes. Pardon du langage, mais c'est le seul qui me vient à l'esprit.
En parlant de date, Shiro est parti de la maison a ses dix-sept ans pour faire ce qu'elle a toujours voulu faire : être Hunter en tant qu'herboriste. Les trois premiers mois, nous avons eut le droit une lettre toutes les deux semaines. Au fil des mois, les lettres se sont faites rares et le sentiment qu'on ressentait au début n'était pas plu le même.
Après un an, nous n'avons pas plu eu nouvelle. La dernière lettre qu'elle nous a adressé, c'est fini par "Mes amis ont réussi, mais je n'ai pas eu la force de le faire." Nous avons conclu qu'elle n'est pas devenue Hunter et ... Je ne préfère pas continuer cette phrase.
Onze ans sont passés depuis sa disparition, nous ne savons pas où elle est et mes parents n'ont pas voulu partir d'une recherche. Ils n'ont rien fait. Quand nous avons lu la dernière phrase, ils sont restés stoïque, aucunes émotions a traversé leurs yeux. C'est comme s'ils le savaient qu'elle n'allait pas revenir ni réussir.
Qu'importe, j'ai à présent vingt-trois ans, j'ai l'âge de quitter le cocon familial et de prendre mon envol.
Je sais où je vais partir, ce que je vais faire de ma vie et les gens pourrons essayer de m'arrêter, ils ne réussiront pas. Je sais ce qu'ils vont dire, j'y ai déjà réfléchi des milliers de fois, mais je ne vais pas rester dans ce village toute ma vie à guérir des gosses.
Je pourrais être chirurgienne, être connue internationalement, gagner beaucoup d'argent, gravir des échelons ... Mais pourquoi choisir l'option la plus facile ? Pourquoi faire la même chose dans une autre vie ? La peur de l'inconnue, oui, c'est vrai. On a peur de faire des erreurs, de ce qu'on trouvera là-bas, de comment on sera vu ... Mais en y réfléchissant, s'il ne voulait pas d'inconnu, que serait-donc notre vie ? Que ferions-nous à part répéter les mêmes choisit une longueur de journée ?
Il faut prendre des risques, si tu n'en prends pas, dis-toi que tu rates des choses dont tu n'imagines même pas ! Que ce soit bon ou mauvais, on reviendra toujours a l'anormal, la vie est faite comme ça, et on ne peut la changer.
Alors c'est décidé, je prends le risque de tout quitter pour devenir Hunter, pour moi, pour ma famille et pour Shiro, j'irai dans le top pour elle et je saurais ce qu'elle est devenue.
Ça m'importe peu qu'elle ne veut plus moi voir, au moins je veux être clarifié sur son statu de vivant ...
