Chapitre 4 : Jouons au football !

Une semaine s'écoula, rythmée par les entrainements d'une équipe presque au complet. Toujours décidé à jouer aux côtés de Gouenji, Endou lui gardait la onzième place dans son équipe. Ses nombreuses tentatives de recruter le jeune homme blond s'étaient malheureusement toutes soldées par des échecs. C'était incompréhensible ! Il l'avait pourtant suivit jusque dans les toilettes pour lui proposer de jouer au foot, lui avait écrit de nombreuses lettres glissées dans son casier pour lui proposer de jouer au foot, l'avait attendu tous les matins à l'entrée du collège pour lui proposer de jouer au foot, lui avait parlé à chaque intercours, à chaque occasion en fait, pour lui proposer de jouer au foot… vraiment, il ne comprenait pas pourquoi Gouenji avait finit par s'énerver en lui criant qu'il ne voulait plus jamais entendre les mots ''proposer de jouer au foot !''.

Endou soupira en quittant le collège ce soir-là. Il ignorait si ses joueurs seraient prêts pour le match contre Teikoku, le lendemain, mais il était malgré tout déterminer à gagner. Peut-être que c'était cela que Gouenji attendait, de les voir gagner pour les rejoindre. Mais dans ce cas-là, ils ne seraient pas onze sur le terrain !

Le jeune capitaine se frappa les joues pour s'empêcher de broyer du noir. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il prenait le chemin montant à sa chère Tour d'Acier. Il allait s'entrainer encore, et le lendemain, face à Teikoku, il gagnerait !

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Le lendemain, collège Raimon, fin des cours…

Gouenji leva son regard noir vers Endou, planté devant lui avec son éternel sourire stupide plaqué sur le visage.

_ Gouenji ! Je…

_ Si c'est encore pour me proposer de jouer au football, ma réponse n'a pas changé depuis hier… C'est non. Pour la énième fois, le football ne m'intéresse plus.

_ Avec un tir comme le tien ? Ce n'est pas possible ! Tu es tellement doué !

_ On peut être doué en quelque chose, sans pour autant aimer cette chose.

_ Oui mais…

Gouenji se leva et ramassa son sac. Il se dirigeait vers la porte de la salle de classe lorsqu'une fille qu'il reconnut comme Raimon Natsumi, un air aussi pimbêche ne s'oubliait pas, entra. Elle marcha droit vers les deux jeunes hommes et observa Endou d'un air sévère.

_ Tâche de ne pas perdre de façon trop humiliante ! J'ai plusieurs idées pour réhabiliter l'espace libéré par votre club de foot miteux, mais le prestige de notre établissement passe avant tout ! Mon père, le directeur, sera enchanté de la dissolution de votre équipe, lui qui déteste ce sport idiot qu'est le football. Où est donc l'intérêt de regarder des mecs en short courir après une balle ?

La jeune fille se retourna en faisant voler sa chevelure rousse et rougir une partie des garçons de la classe. Gouenji constata qu'Endou restait de marbre, et c'était étrangement satisfaisant… Le jeune homme secoua la tête.

Endou finit par ouvrir la bouche.

_ C'est la fille du directeur ?

_ Tu l'ignorais ?

_ Oui, avant cette histoire de dissolution du club, je ne l'avais même jamais vue. Mais comment tu le sais ? Tu viens à peine d'arriver !

_ C'est une gamine mais elle se prend pour la reine du collège. C'est elle qui m'a accueillit au nom de son père… Je crois surtout qu'elle voulait mettre son nez dans ce qui ne la regarde pas.

L'expression du jeune homme était devenue sombre.

Endou hocha lentement la tête. Someoka arriva alors, sa grosse voix s'entendant de loin.

_ Endou ! Dépêche-toi un peu, Teikoku arrive !

Le jeune capitaine sursauta et s'élança immédiatement hors de la salle de classe.

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Le véhicule gigantesque s'arrêta devant le portail, son ombre immense s'étendant sur le collège Raimon dans le sillage des élèves en uniforme militaire formant une haie d'honneur à la sortie. Avec une précision millimétrée et une synchronisation parfaite, les élèves de Teikoku posèrent un pied sur un ballon noir et blanc et ramenèrent leur poing sur leur cœur. Entre les deux rangées d'élèves, un groupe s'avança d'une démarche martiale.

L'équipe de football de l'invincible Teikoku Gakuen.

Le capitaine esquissa un sourire tenant du rictus avant de faire voler sa cape rouge dans son dos d'un souple mouvement de la main. Cette cape rouge, ces lunettes de plongée et ces dreadlocks châtaines ramenées en queue de cheval haute le rendaient immédiatement reconnaissable.

Kidou Yuuto, stratège de géni à la tête de l'équipe.

L'un de ses coéquipiers, portant un bandeau sur l'œil droit, dissimulé par ses longs cheveux vert d'eau, s'approcha de lui.

_ Kidou, pourquoi venir dans un collège aussi minable ? Regarde leur équipe, ils ne sont que dix…

_ Cela pourrait se révéler intéressants.

La réponse parut satisfaire le joueur qui retourna dans les rangs.

Kidou s'avança jusque devant le capitaine de Raimon et plissa les yeux derrières ses lunettes. Il avait vraiment l'air d'un idiot, ce garçon portant un bandeau orange singulièrement laid. Qu'importent les circonstances de leur rencontre, Kidou était certain de ne jamais pouvoir s'entendre avec quelqu'un d'aussi insignifiant.

_ Il vous manque un joueur.

_ Endou-kun !

Les deux garçons se retournèrent et regardèrent Aki arriver en trainant par le bras un Megane quelque peu récalcitrant. En se voyant observé, il se redressa et rajusta ses lunettes sur son nez, prenant les allures du héros qu'il désirait tant être.

Endou hocha la tête, se résolvant au fait qu'il ne jouerait pas le match avec Gouenji. Il se tourna vers Kidou avec un grand sourire.

_ C'est bon, nous sommes onze !

_ Bien. Nous ne connaissons pas le terrain, nous allons nous échauffer.

Sans même attendre son assentiment, Kidou fit signe à ses joueurs de commencer l'entrainement, enchainant des passes à toute vitesse. Le jeune homme à la cape s'élança vers le ballon lorsqu'il décrivit une courbe dans les airs et tira. Le projectile siffla en se dirigeant vers Endou. Ce dernier le rattrapa et regarda le ballon, interloqué.

_ Quelle force… Incroyable ! Vivement que le match commence ! Les joueurs de Teikoku sont tellement incroyables !

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Une jeune fille aux épais cheveux bleu indigo arrivant à ses épaules rajusta une paire de lunette rose sur son nez, serrant son calepin contre sa poitrine. Membre du club de journalisme, elle se devait d'être aux premières loges pour le match à venir. Pourtant, dénicher un scoop était en cet instant le cadet de ses soucis. Elle gardait son regard anthracite rivé sur Kidou, une expression mélancolique sur le visage.

Elle serra un peu plus fort son calepin contre elle.

_oOo_

Endou et son équipe étaient sans voix. Kurimatsu sentait ses jambes trembler en voyant leurs futurs adversaires. Et il n'était pas le seul. La différence de niveau était telle que le simple fait d'imaginer pouvoir leur tenir tête quelques minutes était risible.

_ Endou-kun !

La voix stridente d'Aki les fit tous sursauter.

_ Kino ? Qu'est-ce qu'il y a ?

_ Kabeyama n'est plus là ! Il a dit qu'il allait aux toilettes, mais il n'est pas revenu, et ça commence à faire un bon moment…

_ Nous devons le retrouver avant le début du match !

Les garçons s'éloignèrent en courant, prenant différentes directions, laissant Aki seule. La manageuse rougit d'embarras en entendant des ricanements autour d'elle.

_oOo_

Kabeyama n'était ni dans les toilettes, ni dans les salles de classes, ni dans le local du club. Le groupe Shourin/Endou passa dans le couloir des casiers, espérant que leurs coéquipiers répartis aux quatre coins du collège avaient eut plus de chance qu'eux.

_ Qu'est-ce qui lui a prit, à Kabeyama ?

_ Il a dût avoir peur, capitaine ! Ils sont terrifiant, les joueurs de Teikoku.

Un glapissement les arrêta brutalement.

_ Tu as entendu ?

_ Il parait qu'un des casiers est hanté…

_ Encore quelque chose de hanté ? A cette vitesse, tout le collège sera bientôt déclaré maudit…

Un autre couinement poussa les deux garçons à ouvrir le casier.

Un géant était coincé à l'intérieur, bien incapable de se recroqueviller dans le casier comme le faisait une fille minuscule en première année ; et ce n'était pas faute d'avoir essayé !

_ Kabeyama !

_ Capitaine ! Shourin ! Sortez-moi de là !

_ Pourquoi tu t'es caché ?

_ Je ne veux pas jouer contre Teikoku… Ils me font trop peur !

_ Tu veux ruiner les chances de l'équipe ?!

Kabeyama sentit les larmes lui monter aux yeux en voyant la colère d'Endou, rarissime chez l'optimiste jeune homme.

_ Pa… Pardon ! Capitaine, je recommencerais plus ! Mais aidez-moi à sortir !

Endou pencha la tête, en se demandant comment il pourrait délivrer le défenseur.

_ Capitaine, recule !

Shourin sourit et s'élança vers le casier en bondissant. Son pied heurta violement le côté et le métal gémit plaintivement avant d'expulser la masse compressée.

Kabeyama s'étala aux pieds d'Endou, enfin libre.

_ Pardon…

_ Tu seras pardonné si tu viens tout de suite sur le terrain.

Kabeyama hocha la tête et suivit son capitaine et Shourin vers le terrain de foot où les attendaient les redoutables joueurs de Teikoku.

_oOo_

Terrain de football…

Sakuma Jirou, le joueur de Teikoku portant un cache-œil, observa leurs adversaires du jour. Une petite équipe qui ne payait pas de mine, et dont la moitié des joueurs tremblaient de peur. L'un deux s'était même enfuit, contraignant les autres à partir le chercher !

_ Vraiment… Je ne vois pas l'intérêt de jouer contre des minables pareils…

Le gardien de but de Teikoku, Genda Koujirou, célèbre pour ne jamais laisser passer seul un ballon, s'approcha de son ami en croisant les bras.

_ Le Commandant s'intéresse à un joueur récemment transféré ici… Mais je ne vois pas parmi nos adversaires quelqu'un pouvant retenir son attention.

_ Il n'est pas encore là, mais je sais qu'il va venir.

_ Kidou !

Le capitaine de Teikoku rejeta sa cape en arrière avec un sourire fier.

_ Nous n'avons pas le droit à l'échec… Allons-y !

Les deux équipes se firent face et les joueurs se serrèrent la main, froidement.

Kidou soutint le regard brun d'Endou, horripilé par son sourire d'imbécile heureux, comme si ce match l'amusait follement. Ce n'était pourtant pas un jeu ! Kidou devait gagner, coûte que coûte, et cela faisait longtemps qu'il avait oublié comment s'amuser en jouant au football.

L'arbitre siffla le coup d'envoi.

Megane, portant fièrement le numéro dix comme il l'avait réclamé à corps et à cris, passa le ballon à Someoka qui s'élança face à une équipe de Teikoku curieusement immobile. Son orgueil était flatté. Peut-être qu'ils avaient fait une montagne de pas grand-chose, finalement. Leur entrainement avait payé et leurs adversaires le ressentaient, pétrifiés par la peur. Il arriva rapidement devant le but adverse, où le gardien se tenait bien droit, bras croisés.

L'attaquant de Raimon tira de toutes ses forces, arrachant des cris d'encouragement aux spectateurs.

Genda leva le bras, tout simplement, et le ballon s'écrasa contre sa paume gantée avant de s'immobiliser. Un sourire amusé étira ses lèvres.

_ Bien… Kidou ! Mon travail s'arrête là !

Le jeune homme renvoya la balle à ses coéquipiers et le massacre commença.

_oOo_

Dernier étage du collège Raimon…

Depuis son bureau, Natsumi observait le match avec une paire de lunettes d'opéra tenue avec élégance. Les commentaires de Kakuma Keita, élève de Raimon qui prenait à cœur de décrire action par action le match en s'égosillant dans un mégaphone, lui parvenait pas la fenêtre ouverte.

_ Et c'est le but ! Kidou inscrit le 6ème but de cette première mi-temps ! Ohlala, Kageno semble être blessé… Mais il se relève ! Endou n'a rien put faire pour bloquer le tir de Kidou !

Natsumi soupira, heureuse d'être à l'abri des regards dans son douillet bureau rose. La défaite de Raimon était d'ores et déjà inéluctable ; et elle s'annonçait humiliante pour son glorieux collège.

Elle se servit un verre d'eau dans une élégante coupe de cristal. Il était important de bien s'hydrater si elle voulait avoir une belle peau !

_ Et bien… C'est plus inintéressant encore que je ne l'avais imaginé. Je savais qu'ils étaient minables, mais pas à ce point… Quelle honte ! Et dire que cette équipe porte le nom de notre glorieuse école ; mon nom ! Aaah… J'aurais dut dissoudre leur club avant cette débâcle.

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Terrain de foot…

Kidou jeta un regard à trois de ses coéquipiers et hocha la tête. Plus que quelques minutes avant la fin de la première mi-temps, et il voulait atteindre les 10 buts marqués. Un chiffre rond laissait toujours une empreinte. Il tira de toutes ses forces et le ballon noir et blanc fila vers le ciel, suivit par trois joueurs de Teikoku tournoyant sur eux-mêmes à toute vitesse dans une formation en triangle parfait. Ils frappèrent le ballon avec une synchronisation millimétrée et celui-ci se retrouva entouré d'un sinistre halo violacé.

_ Death Zone !

Endou ouvrit de grands yeux effaré en voyant le tir monstrueux fondre sur lui. Son corps se tendit alors qu'il se préparait à contrer le tir, à essayer du moins.

L'impact le projeta dans les filets qu'il défendait, le ballon tournoyant férocement contre son ventre sans s'arrêter. La douleur lui coupa le souffle. Enfin le projectile s'immobilisa alors que l'arbitre sifflait coup sur coup le 10ème but de Teikoku et la fin de la première mi-temps. Le jeune homme glissa au sol, peinant à reprendre sa respiration.

Kidou l'observa avec une moue contrariée.

_ Et bien… Ce match est ennuyeux.

Aki regarda le score sur le tableau d'affichage. 10-0 pour Teikoku. Elle regarda sa propre équipe, totalement démoralisée. Comment les joueurs de Raimon pourraient-ils avoir encore de l'espoir alors que leurs adversaires s'amusaient avec eux comme un chat avec une souris ! Tous devaient déjà voir la dissolution de leur club dès la fin du match. A vrai dire, si ledit match continuait ainsi, le club pouvait déjà se considérer comme dissout.

Endou s'avança alors devant ses joueurs, les poings sur les hanches.

_ Allons, le match n'est pas encore finit ! Personne ne sait à qui la Déesse de la Victoire sourira à la toute fin !

Quelques acquiescements sans enthousiasme lui répondirent. Le jeune homme leva les yeux vers le ciel. Le carnet de son grand-père regorgeait de conseil, mais il ne lui disait pas comment remotiver une équipe. Si seulement il avait réussit à maitriser la technique permettant d'arrêter tous les tirs dont parlait son grand-père ! Mais il avait eut beau s'entrainer de toutes ses forces avec son vieux pneu, cette force mystérieuse ne s'était pas manifestée.

Aki le tira de ses pensées en le tirant par le bras.

_ Endou-kun, Megane a disparut…

Le jeune homme ouvrit la bouche pour répondre lorsqu'il vit le maillot numéro 10 s'éloigner aussi vite que son porteur le pouvait, son hurlement leur parvenant seulement à cet instant.

_ Il faut le rattraper, Endou-kun !

_ Non… Nous gagnerons, même à dix joueurs sur le terrain !

La seconde mi-temps commença, ouverte d'entrée de jeu par un Twin Boost monstrueux tiré par Kidou et Sakuma, inscrivant le 11ème but de Teikoku.

Someoka récupéra le ballon mais n'en profita pas longtemps. Les joueurs de Teikoku s'en emparèrent en le taclant violement, le jetant au sol. Il grinça des dents alors qu'une douleur lancinant explosait dans sa cheville.

Il ne fut pas le seul à subir un traitement aussi radical.

Kidou parcourut le terrain du regard, satisfait de voir que la moitié des Raimon étaient à terre. Il avait assez patienté. Si sa cible n'était pas décidée à se montrer, il aller la débusquer de force !

Et quoi de mieux pour ça que de laminer ses adversaires ?

Endou atterri de nouveau dans les filets après un tir qui avait jeté au sol Kabeyama et Shourin.

L'arbitre siffla le 16ème but de Teikoku, et on sentait dans son coup de sifflet une certaine hésitation quand à la morale de ce match. Mais un regard à Kidou l'avait dissuadé de siffler la faute pour tous les joueurs blessés.

Il tenait à sa vie, cet arbitre !

_oOo_

Bureau de Natsumi…

Natsumi reposa ses lunettes d'opéra sur la table, à côté de la carafe et du verre en cristal. Décidément, ce match était une cuisante défaite avant même le coup de sifflet final. Elle comprenait mieux pourquoi son père n'aimait pas le football. Si tous les matchs étaient comme celui-ci, ce sport n'avait pas grand intérêt.

Par la fenêtre, les commentaires de Kakuma, qui avait perdu de sa superbe à force d'annoncer les noms des joueurs de Raimon incapable de se relever, continuaient de lui parvenir.

La jeune fille s'installa dans son confortable fauteuil et ferma les yeux pour se reposer. Un bon sommeil permettait de garder un bon teint !

_ C'est un véritable acharnement sur ce pauvre Endou ! Et pourtant il se relève ! Ah ! Kazemaru est touché à la tête pour avoir tenté de protéger Endou ! Je vous le dis, ce n'est pas un match de foot, mais une boucherie ! Teikoku est maintenant à 20-0, et ses joueurs ne visent plus le but de Raimon, mais Endou lui-même ! Tiens ? Mais… Que ce passe-t-il ?

Par la fenêtre, Natsumi entendit distinctement le brouhaha des spectateurs monter vers son bureau, un même nom revenant fréquemment sur les lèvres.

Elle ne daignât pas se lever pour aller voir.

_ Voilà donc pourquoi Teikoku a tenu à jouer contre Raimon… Ils voulaient le voir lui… Tout ça pour un joueur, quelle perte de temps.