Disclamer : Ni Supernatural, ni l'histoire ne m'appartiennent

Titre : One Thing Leads To Another

Auteur : Marianna Morgan

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Résumé : Pre-Series, Teenchesters - C'était juste une opération de routine. Mais c'était Sam. Rien n'était routinier avec lui. - Sam malade, blessé et hospitalisé, Dean inquiet et génial, John, Bobby et le pasteur Jim sont également présents.


One Thing Leads To Another, chapitre 4


Le silence enveloppait la maison alors que Jim se tenait en haut des escaliers, fixant le couloir tandis qu'une lumière bleutée scintillait sur le sol et que des voix étouffées lui parvenaient du bout du couloir. Cela faisait un peu plus de deux heures que les garçons étaient arrivés sur le pas de sa porte, et il était reconnaissant que le pire semble être passé pour Sam maintenant.

Le plus jeune des Winchester s'était douché et avait changé de vêtements ; il avait réussi à avaler la moitié de la soupe et tout le jus de pomme ; il avait pris ses anti-douleurs et son antibiotique ; et il avait commencé à s'endormir quand Jim s'était excusé plus tôt et avait ramené le plateau de lit en bas dans la cuisine. Il avait supposé que Sam serait déjà endormi, mais il avait entendu deux voix mélangées à celles de la télévision.

Curieux, Jim marcha dans le couloir, les semelles de ses chaussures frappant doucement le parquet, et il s'arrêta juste devant la porte entrouverte. Il jeta un coup d'œil par la fente et son cœur se réchauffa à la vue de Dean appuyait contre la tête de lit avec Sam enroulé à côté de lui sous les draps. La tête de Sam reposait contre la poitrine de son grand frère, juste sous le bras de Dean qui l'enveloppait de manière protectrice, le tenant contre lui.

« Mec, il n'y a pas de "k" dans "Ramble On" ! » Dean secoua la tête. « Comment peut-on être à la Roue de la Fortune si on est un abruti ? »

« Ce n'est pas parce qu'il ne connaît pas la réponse à cette catégorie qu'il est un crétin », répondit Sam, sa voix étant à peine un murmure.

« Parce que tu es drogué et à moitié endormi, je vais oublier que tu as dit ça, Sammy. »

« Tout le monde ne connaît pas les chansons de Led Zeppelin, Dean. Certaines personnes ne les aiment même pas. »

« Silence, blasphémateur ! »

Jim gloussa doucement, attirant immédiatement l'attention de Dean. « Désolé. Je ne voulais pas écouter aux portes. »

Dean haussa les épaules. « Je savais que tu étais là. » Il fit ensuite un signe de tête en direction de la télévision posée sur le bureau à l'autre bout de la pièce, invitant le pasteur dans la pièce et dans la conversation. « Connais-tu la réponse à cette question ? »

Jim poussa la porte et entra, se concentrant sur l'écran alors que les mots en bas déclaraient que la catégorie était « Song & Artist ». « Je suppose que c'est une chanson de Led Zeppelin ? »

« Seulement une de leurs meilleures chansons — »

« — selon toi, » interrompit doucement Sam.

« Tais-toi, Sam », grogna Dean. « Ta chanson préférée est "I Feel Pretty". »

Jim secoua la tête. Ces garçons.

« Ce n'est pas le cas, » se lamenta Sam de façon rauque, puis il toussa. « J'aime les chansons de Zeppelin. »

« Ah ouais ? » demanda Dean, l'air sceptique. « Laquelle ? »

« 'Going to California'. »

Dean resta silencieux pendant un moment, stupéfait par la rapidité avec laquelle Sam avait répondu. « Sérieusement ? » Il secoua la tête. « Pourquoi ? »

Sam haussa les épaules, pensant à ses paroles préférées.

Made up my mind to make a new start,

J'ai pris la décision de prendre un nouveau départ,

Going to California with an aching in my heart.

Aller en Californie le cœur gros.

Someone told me there's a girl out there with love in her eyes

Quelqu'un me raconta qu'il y a là une fille avec l'amour dans ses yeux

And flowers in her hair.

Et des fleurs dans ses cheveux.

Took my chances on a big jet plane,

J'ai pris des risques en prenant un gros avion,

Never let them tell you that they're all the same.

Ne les laisse jamais te dire qu'ils sont tous les mêmes.

Standing on a hill in my mountain of dreams,

Debout sur une colline dans ma montagne de rêves,

Telling myself it's not as hard, hard, hard as it seems.

Me disant que ce n'est pas aussi dur, dur, dur qu'il n'y paraît.

« Je ne sais pas », répondit finalement Sam en fermant les yeux. « J'aime juste ça. Pourquoi tu aimes la tienne ? »

« Parce qu'elle déchire ! » répondit automatiquement Dean. « Je veux dire... c'est ce que nous faisons — nous partons à l'aventure. C'est comme notre chanson thème. »

Mine's a tale that can't be told,

Mon histoire est un récit qui ne peut être conté,

My freedom I hold dear.

J'aime beaucoup ma liberté.

How years ago in days of old,

Il y a bien des années dans les temps anciens,

When magic filled the air,

Alors que la magie emplissait l'air,

T'was in the darkest depths of Mordor,

C'était dans les plus sombres profondeurs de Mordor,

I met a girl so fair…

Je rencontrai une fille si blonde...

But Gollum and the Evil One crept up and slipped away with her…

Mais Gollum et le Malin la surprirent et s'éclipsèrent avec elle...

Ouais, pensa Dean avec amertume, sachant que les paroles faisaient référence à Tolkien, mais se rappelant toujours de leur mère et de cette nuit pendant cette partie. Définitivement notre chanson thème.

« J'aimerais résoudre l'énigme, Pat », déclara le concurrent masculin, attirant de nouveau l'attention de Dean sur la télé. « 'Ramble On de Led Zeppelin.' »

Dean leva les yeux au ciel alors que le public applaudissait. « Hourra pour toi... abruti. »

Jim arqua un sourcil, mais Dean se contenta de sourire, se demandant si le pasteur n'avait jamais regretté leur pacte — que lorsque Dean aurait 18 ans, Jim arrêterait de lui faire la leçon sur son « utilisation abondante de langage grossier et offensant ».

« J'aurais pu l'appeler avec quelque chose de pire », taquina Dean avec bonhomie.

« Oui, je sais », répondit laconiquement Jim, avec une sévérité feinte dans la voix. Il savait que Dean essayait de se modérer à côté de lui, et vraiment, c'était tout ce qu'il pouvait demander quand il s'agissait de l'aîné des frères Winchester.

Dean rit doucement, puis baissa les yeux vers un Sam suspicieusement silencieux.

« Il dort ? »

Dean acquiesça, balayant la frange légèrement humide du front de Sam. « Ouaip. Il était temps, aussi. »

« Il s'est toujours battu contre le sommeil », commenta Jim, en vérifiant la ligne de sel près de la fenêtre et en remarquant que la pluie avait enfin cessé.

« Il le fait toujours », répondit Dean, se déplaçant sous le poids de son frère.

Jim sourit. « Tu as besoin de quelque chose avant que je me couche ? »

Comme si c'était le bon moment, le téléphone de Dean se mit à vibrer, s'entrechoquant contre la table de nuit alors qu'il se rapprochait du bord et tombait brusquement sur le sol.

Sam se réveilla en sursaut, ses sourcils se froncèrent et il regarda Dean.

« Merde », marmonna Dean, conscient que Jim se déplaçait pour récupérer le téléphone, mais concentré sur son petit frère.

« D'n... »

« C'est bon, Sammy », apaisa Dean, une main réconfortante frottant le dos de son frère. « Juste le téléphone. Retourne te coucher. Tu vas bien. »

Sam avait l'air perplexe, sa main s'accrochait à la chemise de Dean, s'enroulait autour de l'amulette, s'emmêlait dans le cordon noir, puis il se détendit sous l'effet combiné de l'épuisement et des médicaments, ses traits s'aplanissant dans le sommeil une fois de plus.

« Appel manqué... Papa », lut Jim sur l'écran du téléphone.

« Il rappellera », assura Dean avec sarcasme, en prenant son téléphone au pasteur. Les mots avaient à peine quitté la bouche de Dean que le téléphone se remit à vibrer. « Tu vois ? »

Jim acquiesça et se tourna pour partir. « Je serai au bout du couloir, si tu as besoin de quelque chose. Bonne nuit », dit-il en fermant la porte derrière lui.

« Merci, Jim », répondit Dean, puis il soupira et répondit à l'appel. « Salut, papa. »

« Je croyais t'avoir dit de m'appeler. »

Dean plissa les yeux, énervé de manière inattendue et instantanée par le ton de John, qui laissait entendre que leur père était plus agacé par le fait qu'on désobéisse à son ordre que par le fait d'être tenu à l'écart de l'état de Sam.

« Ouais, je sais, mais j'ai été occupé. »

« À quoi ? »

Dean sentit sa pression sanguine augmenter. À quoi ? Est-ce qu'il se foutait de la gueule du loup ?

« Avec Sam, papa. »

« Oh, » répondit John, comme s'il avait en effet momentanément oublié son cadet dans son agacement d'être désobéi par son aîné. « Comment va-t-il ? »

Dean baissa les yeux sur son petit frère blotti contre sa poitrine. « Il va bien. Les dernières heures ont été difficiles, mais il va bien maintenant. »

« Bien », répondit John. « Je t'ai dit que c'était juste une opération de routine. »

Dean ne dit rien, agacé que John continue d'utiliser cette phrase.

« Où es-tu maintenant ? »

« Chez le pasteur Jim. »

« Pourquoi ? »

Dean secoua la tête devant ce qui semblait évident. « Parce que Sam est sorti de chirurgie il y a quelques heures, papa. Il a été malade et maintenant il dort. Il a besoin de se reposer et de récupérer. »

« Il peut se reposer et récupérer dans la voiture, Dean. Je vous veux tous les deux de retour sur la route dans la matinée. Retrouvez-moi à... »

« Non », interrompit Dean, sa voix plus forte que prévu.

Sam tressaillit, puis frotta son visage sur la poitrine de Dean et soupira.

Dean tapota légèrement le dos de son petit frère et écouta le grondement du pick-up de leur père dans le silence de la ligne.

« Dean — »

« Non, papa. Je le pense vraiment. » La prise de Dean se resserra sur le téléphone. Suivre les ordres sans discuter était le protocole, mais Sam avait toujours été l'exception à cette règle. « Sam a besoin de récupérer pendant au moins une semaine, de préférence deux. Il reste ici. »

« Dean — »

« Papa, je ne discute pas de ça avec toi, » dit Dean sans détour. « Tu m'as dit plus tôt dans la journée de m'en occuper, alors je l'ai fait. Sam a été opéré, et maintenant il a besoin de récupérer. Pas de récupérer sur la route, mais récupérer ici. Point final. Fin de la discussion. »

Il y a eu un nouveau silence tandis que Dean attendait que John lise entre les lignes : ne m'emmerde pas avec Sammy.

John poussa un gros soupir. « Bien. Sam peut rester, mais tu pars demain matin et tu me retrouves à Ida Grove, Iowa. »

« Quoi ? Pourquoi ? Qu'est-il arrivé à la chasse à Fairmont ? »

« C'est fait. Simplement saler et brûler. »

« Qu'y a-t-il à Ida Grove ? »

« Pas sûr. Ça va probablement prendre quelques jours de recherche pour tout comprendre, plus les entretiens et toutes ces conneries. C'est pourquoi j'ai besoin que tu partes dès qu'il fait jour. »

« Papa, je ne peux pas partir. » Dean baissa les yeux vers son frère. « Sam a besoin de moi. »

« J'ai besoin de toi aussi, Dean. »

Et voilà l'histoire de la vie de Dean.

Dean soupira.

« Écoute, je sais que c'est difficile pour toi de laisser Sam quand il est malade, mais il va s'en sortir. Le pire est passé, et Jim veillera sur lui. J'ai besoin de toi à Ida Grove pour surveiller mes arrières, Dean. »

Dean acquiesça, ses doigts frottant distraitement de petits cercles sur l'épaule de Sam. Il pouvait entendre la logique dans les mots de John, mais il se sentait toujours déchiré.

Et si quelque chose arrivait à Sam pendant son absence ? Le médecin avait mentionné des complications, et si un rétablissement devait se compliquer, ce serait celui de Sam.

Mais aussi, que se passerait-il si quelque chose arrivait à leur père parce que Dean ne l'avait pas rejoint et n'était pas là en renfort ?

Dean soupira à nouveau. Merde.

« Dean. »

« Oui, papa. J'ai compris. »

« Alors je te vois demain matin ? »

Dean hésita, regardant fixement Sam.

« Dean ? »

« Oui, monsieur. Je serai là. »

« Bien. Il y a environ trois heures de route entre Blue Earth et Ida Grove, alors je prévois de te rencontrer à la bibliothèque à 9 heures. »

« Oui, monsieur. »

« Prends soin de Sam et assure-toi de remercier Jim. Je reste en contact », promit John avant de mettre fin à l'appel.

Dean fixa le téléphone, puis jeta un coup d'œil à Sam alors que son petit frère se déplaçait dans son sommeil, se rapprochant incroyablement de son côté, ce qui fit sourire Dean affectueusement.

Un Sam malade était un Sam collant, et un Sam collant s'accrochait toujours à Dean.

Dean soupira, posant son menton sur la tête de Sam, sentant la chaleur irradier de son petit frère et se demandant s'il venait de prendre la bonne décision.

« J'aimerais acheter une voyelle », annonça une participante avec excitation, ce qui attira l'attention de Dean sur la télévision qu'il avait oublié qu'elle était encore allumée. « Un "a", s'il vous plaît. »

Vanna toucha les cinq carrés lumineux sur le plateau du puzzle, remplissant la plupart de ce qui restait de la « Phrase ».

« J'aimerais résoudre le puzzle », dit la même concurrente, à peine capable de se contenir. « Between A Rock And A Hard Place ».

Dean renifla et secoua la tête. Elle pourrait le redire.


Et voici le quatrième chapitre, on avance doucement mais sûrement !