Hey ;-)

Veuillez m'excuser pour ce retard ! Ce n'était pas mon souhait de vous faire patienter une journée de plus. Et je ne vous ai pas oublié, mais j'ai eu beaucoup de travail sur ce chapitre. Il voulait sûrement faire sa star ^^

Aujourd'hui marque la fin de notre aventure… Après 5 semaines de publication, nous allons lire ensemble le dénouement de l'histoire.

Je voudrais avant tout remercier Tekilou, LinaewenLight, Petit-Licorne-Arc-en-Ciel, Clem Serpentar, Oohfemmeluxieuse et Nedwige Stark pour leurs reviews à chaque chapitre et leur soutien (et surtout à ma bibi alias ma fan numéro 1 hihihi). Mais également toutes les personnes qui ont lu, suivi l'histoire et qui l'ont mise dans leurs favoris !

Sans transition, je vous laisse apprécier ce dernier chapitre.

Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling.

Merci beaucoup beaucoup Audelie pour ton super travail de relecture ! Je suis vraiment contente d'être tombée sur une bêta comme toi c:

Bonne lecture !

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Chapitre 5 :

L'appréhension saisit chaque cellule du corps de Drago. Ses yeux virevoltèrent sur les écritures noires, recherchant des mots-clés qui pourraient lui donner des indices sur ce que contenait la lettre. Mais cela ne servait à rien, juste à l'inquiéter plus qu'il ne l'était déjà. Essayant de reprendre son calme, l'ancien Serpentard commença une lecture minutieuse.

« Drago,

J'ai longtemps hésité avant de t'écrire ces mots. Ma situation est difficile et je crois que j'ai perdu le contrôle de celle-ci. Je suis en train de lutter pour quelque chose que je ne maîtrise pas pour une fois, quelque chose qui est plus fort que moi.

J'aimerais te présenter mes excuses. Tu es parti la dernière fois avec une idée entièrement fausse. Je ne regrette rien de ce qui s'est passé dans la salle sur demande. Tout ce que j'ai fait et dis n'a été que le reflet de ce que je ressens pour toi.

Mes mots ne résonnent peut-être plus jusqu'à ton cœur, mais laisse-moi, s'il te plaît, une chance de t'expliquer de vive voix.

Tendrement,

Hermione »

Le blond ressentit les battements de son cœur jusque dans le bout de ses doigts. Un immense soulagement le délivra de ses angoisses, le rendant beaucoup plus léger. Même si sa fierté le piquait encore, lui signifiant que Hermione n'avait pas eue à agir de la sorte, il la fit taire. Un peu d'empathie ne lui ferait pas de mal. Elle quittait un modèle de vie qui avait duré plus de vingt ans et c'était traumatisant. Drago était le plus à même de la comprendre avec le décès de son ex-femme, Astoria.

L'ancien Serpentard attrapa le premier parchemin qu'il trouva et s'empressa de lui répondre. Il ne voulait pas passer une seconde de plus hors de sa portée et l'invita à venir au manoir demain, en début d'après-midi. Si elle le pouvait et il l'espérait.

La nuit de Drago fut plutôt agitée. Le sommeil avait mis un certain temps à venir et son imagination débordante n'avait cessé de lui concocter de nombreux scénarios. Hermione lui avait ouvertement dit qu'elle ressentait des sentiments envers lui. Mais il n'avait pas la certitude qu'elle veuille continuer. Cette histoire était loin d'être acquise et l'ambiguïté de leur relation pesait lourd dans l'estomac du blond. Tout ce qu'il voulait, c'était passer du temps avec elle pour pouvoir en apprendre davantage à son sujet et profiter du bien-être qu'elle lui procurait. Et ce pour des jours, des mois et des années à venir, s'ils en avaient la chance.

L'ancien vert et argent s'était levé aux aurores, ne pouvant rester une minute de plus dans ce grand lit en compagnie de ses pensées obsessives. Après s'être hâtivement préparé, Drago descendit se faire une tasse thé. Il s'installa dans le salon pour analyser des papiers concernant son travail. Les heures défilaient lentement, Drago avait donné la victoire à l'horloge murale, ne souhaitant plus scruter ces aiguilles devenues immobiles. Gagné par la nervosité, son pied tressautait sans vouloir s'arrêter. Peut-être qu'il attendait dans le vide ? Après tout, il n'avait pas eu de confirmation de la part d'Hermione. Son hibou s'était peut-être perdu en chemin ? Peut-être qu'elle n'était pas disponible ? Il se faisait du mal, mais ses pensées l'obsédaient.

De plus, Scorpius n'était pas décidé à se lever, Drago aurait pu avoir un peu de compagnie. Mais les grasses matinées des vacances d'été étaient quelque chose de précieux pour son fils. Lui aussi était une vraie marmotte à son âge. Drago était habitué à la solitude, ça ne le gênait pas. Mais la présence de son fils égayait instantanément la grande demeure, illuminant chaque pièce que les souvenirs mornes de ces années passées hantaient toujours.

Le jeune homme s'était finalement levé vers midi. N'ayant rien avalé de la matinée, son père lui proposa un brunch. À la fin du repas, le petit blond débarrassa la table, mais au même moment, quelqu'un frappa à la porte d'entrée. Le corps de Drago se tendit immédiatement. Il tourna la tête vers l'horloge qui indiqua 13h26. Un peu en avance pour un début d'après-midi. Mais peut-être que ce n'était pas Hermione.

Le grand blond souffla et se dirigea d'un pas trainant jusqu'à la porte principale. Ne perdant pas une seule seconde, il l'ouvra et tomba nez-à-nez avec une petite brune au regard noisette. Son cœur se serra dans sa poitrine. Comment arrivait-elle à être encore plus belle que dans ses souvenirs ?

– Je ne te dérange pas ? dit-elle en mordillant sa lèvre inférieure.

– Non, bien au contraire. Entre, je t'en prie.

Drago se poussa sur le côté pour lui libérer le passage et il referma la porte de bois massif derrière elle. Son inquiétude qui le guettait depuis son levé s'était subitement envolée. Sa présence agissait sur lui comme un élixir d'euphorie, toutes pensées négatives s'éclipsaient en un claquement de doigts. Le blond posa son regard gris métallisé sur la brune et ne put s'empêcher de la contempler.

– Nous allons aller dans mon bureau, nous y serons plus…

Au même moment, le jeune Malefoy apparut dans le hall d'entrée.

– Qui est-ce ? Oh… Mrs Weasley. Bonjour, comment allez-vous ? demanda poliment Scorpius.

– … tranquilles, finit de dire Drago après l'interruption de son fils.

Le père de Scorpius fronça les sourcils et lui jeta un regard noir. Ce n'était pas un comportement mesuré, mais il ne lui en tiendrait pas rigueur pour cette fois. En entendant le nom de famille d'Hermione, Drago eut l'envie de corriger Scorpius, mais ce n'était pas à lui de le faire. C'est vrai qu'elle n'était toujours pas divorcée du roux, mais depuis qu'elle lui avait annoncé c'était tout comme pour le blond. Hermione répondit chaleureusement au petit Serpentard, qui demanda immédiatement des nouvelles de Rose.

Drago et Hermione finirent par monter les escaliers pour se rendre jusqu'au bureau du maître de maison. Il l'invita à s'asseoir sur le canapé qui trônait dans la grande pièce aux couleurs marron foncé et aux touches émeraude. Le blond lui demanda par politesse si elle désirait boire, mais la brune déclina son offre. Il s'assit à côté d'elle dans un silence pesant. Rien ne servait de tourner autour du chaudron. De par sa nature directe, Drago n'hésita pas à entrer dans le vif du sujet.

– Tu souhaitais m'expliquer quelque chose ? demanda le blond platine.

– Oui… répondit Hermione en entremêlant ses doigts entre eux, nerveusement. Je tiens à m'excuser pour le comportement que j'ai eu l'autre jour au ministère. J'ai vécu des jours difficiles et…

– Tu aurais dû m'en parler, le coupa l'ancien vert et argent, prenant spontanément une de ses mains dans les siennes. Hermione ne protesta pas.

– Tu ne pouvais pas Drago. Je devais régler seule mes états d'âme. L'annonce du divorce à Ron a été très éprouvante pour moi. Je me suis rendu compte que je mettais fin à une vie que j'avais construite durant vingt-ans et c'est très étrange…, la lionne marqua une légère pause avant de reprendre. Je n'ai pas envie de me mentir, de te mentir Drago. Je dois mettre des mots sur ce qui s'est passé et… j'ai trompé Ron avec toi. Je n'ai pas fait les choses proprement.

– Mais maintenant tu as rompu avec lui. Ce n'est qu'un parchemin qui te lie à lui, rien de plus, lui dit Drago, les sourcils froncés.

– C'est vrai. Mais cette vérité m'a blessé, je m'en suis énormément voulu. Ces dernières semaines, j'ai menti, j'ai rompu des promesses, j'ai meurtri des cœurs. Je n'ai jamais fait autant de mal autour de moi. Je me suis même senti coupable de… de ressentir des sentiments pour toi en sachant que ma fille est amoureuse de ton fils. C'est totalement déplacé, mais je ne pouvais préméditer mes actions.

Subitement, un ricanement dépourvu d'humour s'extirpa d'entre les lèvres de Drago et accompagna les dernières paroles de la brune. Il lâcha froidement la main d'Hermione et se redressa bien droit sur le canapé. Comment pouvait-elle articuler ses mots sans se rendre compte de leur impact ?

– Es-tu en train de dire que tes mauvaises actions dépendent de moi ? Que tu n'es plus cette gentille et honorable Hermione par ma faute ?

– Non Drago, ce n'est pas…

– Sais-tu à quel point cette situation est compliquée pour moi aussi ? Crois-tu que cela m'amuse de briser des ménages ?

Le blond se leva, incapable de rester assis, la colère commença à le gagner. Il fit quelques pas vers son bureau et prit appui sur celui-ci, inspirant longuement pour essayer de se calmer. Comment pouvait-elle croire que tout allait bien de son côté ? Il avait accepté de s'abandonner dans ses bras, de lui dire ouvertement qu'elle comptait pour lui. Il avait mis en jeu ses sentiments, son honneur. Ce n'était pas quelque chose qu'il faisait pour n'importe qui. Et au fond d'elle, elle pensait que c'était lui qui l'avait initié à trahir, à mentir. Le grand blond appuya le bas de son dos contre le meuble en acajou et regarda la brune qui n'avait pas bougé d'un pouce.

– Je… je ne pensais pas que tu avais cette image de moi. As-tu pensé une seule seconde au mal que cela m'a fait ? De m'autoriser à m'attacher à une femme et qui par la suite me blesse. Ne me fais pas regretter tout ce que j'éprouve pour toi.

– Drago s'il te plait…

L'ancienne Gryffondor se leva à son tour et s'approcha à pas de loup vers lui. Elle tenta de poser sa main contre son avant-bras, mais il esquiva son geste, bien trop irrité par la tournure de cette conversation. À aucun moment il n'aurait pensé que cela se déroule ainsi. Hermione soupira et resta près de lui malgré tout.

– Tu n'as pas compris, au contraire j'ai aimé tout ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. Je ne me suis jamais sentie aussi légère et libre. Comme si je n'avais aucune contrainte, que tout soit possible à réaliser, qu'il n'y a aucune limite. Et tu y es pour quelque chose, Drago. Tu m'as réveillé de ce sommeil profond duquel j'étais prisonnière. Je m'excuse de t'avoir parlé de la sorte, de t'avoir repoussé. Parce qu'au fond, j'aurai voulu que tu me serres contre toi et que tu me fasses oublier le désordre que je viens de mettre dans ma vie.

Hermione essaya de capter le regard du blond, mais celui-ci fixa un point invisible de l'autre côté du mur. Elle glissa ses prunelles sur sa mâchoire serrée, ses traits plus durs accentuaient les rides sur son front. Il était en colère. Elle pouvait ressentir une aura pesante s'installer dans la grande pièce et réchauffer instantanément l'ambiance, la rendant presque étouffante. Lui pardonnerait-il ?

– Je m'excuse pour la maladresse de mes paroles… et je ne comptais pas te blesser, c'est la dernière chose que je souhaite.

L'ancienne rouge et or attendait une réponse, mais elle ne venait pas. Le blond restait dans la même position, immobile, se délivrant à un combat intérieur. Avec hésitation, elle posa sa main contre la sienne et par surprise, il ne la repoussa pas. Le serpent semblait se calmer peu à peu et cette brèche apaisa légèrement la conscience de la lionne.

– Tout ce que je veux c'est être heureuse et tu es le seul qui arrive à le faire. Pourquoi devrais-je laisser tomber celui qui me fait me sentir vivante ? chuchota l'ancienne rouge et or.

Hermione s'immobilisa en sentant le blond bouger. Il tourna sa tête vers elle, leurs visages se retrouvant bien trop proches l'un de l'autre. Elle plongea dans ses yeux couleur de cristal et se retint de respirer, par peur de le braquer si elle faisait un moindre mouvement brusque.

– Pardonne-m…

La brune n'eut pas le temps de finir sa phrase que la bouche de Drago s'écrasa contre la sienne. Elle ferma naturellement les yeux, légèrement troublée par ce revirement de situation. Le blond avait juste trouvé un moyen de la faire taire, elle parlait beaucoup trop. La sincérité de ses paroles avait fini de le dissuader. Ses nerfs qui étaient à vif en ce moment et il était dur de les contrôler, un rien mettait le feu aux poudres. Mais sa méthode pour imposer le silence à la brune le prit à son propre jeu. L'effet était le même que dans ses souvenirs. Drago ne pensait plus à rien, juste à elle, aux mouvements suaves que sa bouche exerçait sur la sienne. La puissance de ses émotions le surprenait encore. Drago n'avait aimé qu'une seule fois, mais ce n'était pas comparable. Son amour pour Astoria n'avait pas à être opposé à celui qu'il éprouvait pour Hermione. Elles étaient toutes deux si différentes et la brune qu'il tenait entre ses bras avait la force d'être encore en vie. Et de lui donner, il espérait, un avenir commun.

L'ancien Serpentard entoura la taille de la lionne de ses deux bras et passa une main dans sa chevelure couleur chocolat. Ce baiser réveilla tous ses sens et s'ils ne se stoppaient pas là, il ne serait plus maître de la situation. Mais Hermione le devança. Elle approfondit le baiser, mélangeant leurs souffles, leurs langues. Drago ouvrit un instant les yeux et tomba sur des iris marron aux pupilles dilatées. Un petit rire taquin s'échappa de sa bouche et il agrippa fermement les hanches d'Hermione pour la faire basculer sur le bureau.

L'ancienne rouge et or encercla le bassin de Drago à l'aide de ses jambes pour le rapprocher d'elle. Leurs gestes devinrent plus fougueux, presque primitifs. Les vêtements tombèrent au sol les uns après les autres, jusqu'à ce qu'ils ne restent que dans le plus simple appareil. Brûlant de désir, Drago parsema le corps de sa bien-aimée d'innombrables baisers. S'imprégnant de chaque odeur, goût et sensation. Le blond fixa la lionne, haletante, le regard fiévreux. Il n'attendit pas une seconde de plus et glissa son sexe dans l'intimité d'Hermione, s'abandonnant sans retenue au plaisir de la chair.

[...]

Pendant que son père s'entretenait avec Mrs Weasley, Scorpius finissait de débarrasser la table. Quand soudainement, quelqu'un frappa à la porte. Encore ? Le petit blond n'attendait personne et il ne souhaitait pas déranger son père qui était en rendez-vous. De toute manière, il l'en aurait informé s'il attendait quelqu'un d'autre. Scorpius décida d'aller ouvrir la porte. Surpris par la personne présente devant lui, sa bouche forma un grand « O » lorsqu'il découvrit une jolie rousse.

– Salut, dit-elle avec un léger sourire.

– Comment as-tu fait pour venir ? le Serpentard regarda derrière elle, mais ne vit personne.

– Tu n'es pas content de me voir ? demanda-t-elle, les yeux plissés.

– Si, bien sûr que si ! Mais on ne peut pas venir autre que par transplanage, à moins que tu aies longuement marché…

– J'ai demandé à Teddy de me faire un transplanage d'escorte. Bref, je peux entrer ?

Scorpius se poussa sur le côté et laissa Rose pénétrer dans la grande demeure. Il referma la porte et s'adossa à celle-ci. Il ne s'était pas attendu à voir sa petite amie chez lui, d'autant plus, que c'était la première fois qu'elle venait ici ! Et surtout à l'improviste. S'il avait su, il aurait rangé correctement sa chambre et se serait mieux vêtit.

– Je te manquais déjà ? osa demander le vert et argent.

– Mh… peut-être.

La Gryffondor lui offrit un demi-sourire. Qu'est-ce qu'elle était belle. Il ne se lassait jamais de la contempler.

Le jeune homme emmena l'adolescente dans le boudoir attenant à la salle à manger, apportant avec eux de quoi manger et boire. Rose s'assit sur un des petits canapés et picora quelques biscuits sans grande conviction. Le Serpentard voyait que quelque chose chiffonnait l'adolescente. Ce n'était qu'une question de temps avant que celle-ci ne lui dise ce qu'elle avait sur le cœur.

– Scorpius… je dois te dire quelque chose.

Il avait raison. Le ton de la rousse était bas et défaitiste. Que voulait-elle lui dire ? Il espérait que cela ne soit pas en rapport avec leur couple… Tout allait bien entre eux ! Même si Rose lui menait souvent la vie dure avec son mauvais caractère, ils s'entendaient très bien. Le blond la faisait souvent rire et ce n'était pas une chose aisée. Albus lui avait même demandé comment il s'y prenait, car ce dernier n'y arrivait pas.

– Mes… mes parents vont divorcer, souffla-t-elle, la tête baissée.

Le jeune Malefoy ouvra grand les yeux, très étonné par ce qu'elle venait de lui annoncer. Pour avoir fait, ou du moins pas encore fini, de faire le deuil de sa mère, il comprenait à moitié sa position. Le divorce s'apparentait tout comme à un deuil, dire adieu à un modèle parental, à une structure qui berçait une certaine enfance et qui les emmenait tout droit vers la dure réalité de la vie. Ce n'était pas une situation facile et il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour la soutenir.

Scorpius glissa une main timide dans celle de Rose. La jeune fille releva son regard ambré vers lui et serra sa main avec douceur, appréciant le réconfort physique qu'il lui donnait

– Tu es assez forte pour encaisser cette nouvelle, Rose. Nous sommes là pour toi, surtout moi… dit-il en murmurant ses dernières paroles.

– Merci… je ne pensais pas que ça allait mal entre eux. Je n'ai pas envie qu'ils divorcent. Je ne veux pas être séparée entre deux maisons, je ne veux pas qu'ils se fassent la guerre et encore moins choisir un clan.

– Malheureusement ce sont leurs affaires, vous ne pouvez rien dire Hugo et toi. Mais j'en suis sûr qu'ils feront tout pour que cette transition soit la meilleure possible et qu'ils ne vous obligeront jamais à choisir un des deux. Ils vous aiment et vous feront passer avant leurs querelles de couple.

– Oh j'ai des doutes… Papa à l'air très fâché.

La jeune fille expira bruyamment, déjà fatiguée de penser à la tournure qu'allait prendre cette annonce. Elle était à mille lieues de penser qu'ils allaient divorcer. Et comme venait de lui dire son petit ami, c'était leurs affaires, elle n'avait rien à dire. Mais sa rancœur envers sa mère était toujours bien présente. Depuis qu'elle leur avait annoncé le divorce, Rose ne lui avait adressé que quelques mots, restant très brève. Il fallait qu'elle encaisse la nouvelle et elle avait besoin de temps. Sentant une nouvelle pression au creux de sa main, Rose se retourna vers le blond et se pencha vers lui pour déposer un tendre baiser à la commissure de ses lèvres. Scorpius lui était d'un grand soutien et toujours de bons conseils. Elle avait compris au fil du temps ce que son cousin, Albus, ne cessait de lui répéter au sujet du Serpentard.

Voulant lui faire penser à autre chose, le blond se leva, l'obligeant à faire de même.

– Allez viens, je vais te faire visiter la maison !

La jeune fille se laissa entraîner par la hâte du blondinet. Il déambulait dans les couloirs de cette immense maison en lui présentant chaque pièce. Rose s'émerveillant de chaque découverte. Régulièrement son petit ami lui racontait des souvenirs de famille qui s'étaient déroulés dans la pièce. Le jeune Malefoy était ravi de voir la jeune fille rire, lui faire oublier l'espace de quelques instants ses problèmes. Il lui rendait seulement la pareille. Au début de leur scolarité, Rose l'ignorait et ne l'appréciait pas vraiment. Il n'était que le Serpentard ami avec son cousin. Scorpius essayait de l'inclure dans leurs conversations, mais ne récoltait de sa part que des regards noirs avant de la voir tourner les talons. La rouquine avait commencé à s'adoucir en sa présence lorsqu'elle eut appris le décès de sa mère. Elle n'osait plus l'envoyer promener comme elle en avait l'habitude et elle avait été obligée d'apprendre à le connaître davantage. Albus avait été ravi de pouvoir passer du temps avec ses meilleurs amis sans qu'une dispute n'éclate en quelques minutes. Les deux jeunes commencèrent à se retrouver dans les gradins pour encourager leurs équipes. Puis ils se découvrirent des points communs et passèrent d'ami à un peu plus sans réellement s'en rendre compte. Le blond pensait souvent à sa mère qui l'encourageait à ne jamais perdre espoir, à continuer à lui parler, à lui prouver qu'il était un garçon bien. Mais elle était partie trop vite, il n'avait pas eu la chance de lui dire qu'il avait réussi à conquérir son cœur. Scorpius devait beaucoup à sa mère et rêvait de lui dire qu'il avait réussi. Et surtout, il voulait la remercier de ses précieux conseils.

Après avoir visité les pièces du bas et le jardin au gazon aussi vert qu'un farfadet irlandais, le Serpentard emmena la rousse à l'étage pour continuer leur exploration du manoir. Il lui montra brièvement sa chambre, ne s'attardant pas sur le lieu. Il ne voulait pas que la jeune fille pense qu'il avait des idées déplacées à son encontre !

Rose, qui n'avait pas lâché la main de Scorpius, s'arrêta brusquement, le forçant à faire de même. Le jeune homme fronça les sourcils, surprit qu'elle s'arrête en plein milieu du couloir. Il s'apprêta à lui demander ce qu'il y avait, mais la rousse prit rapidement les devants en déposant un baiser sur ses lèvres. Scorpius y répondit avec douceur, tandis qu'il encercla sa taille de ses bras. Il ne se faisait toujours pas aux démonstrations de tendresse de la part de Rose. À chaque fois que sa peau effleurait la sienne, de petits picotements électrisèrent instantanément l'intégralité de son épiderme. Et il était certain qu'il ne se lasserait jamais de ses sensations. Rompant lentement cette étreinte, Rose observa quelque chose derrière son petit ami.

– Qu'est-ce qu'il y a derrière ces deux portes ? Il ne me semble pas que tu me les aies montrés.

– Oh… ! C'est la chambre et le bureau de mon père. Mais il est occupé, il doit être avec ta mère d'ailleurs.

Face à ces mots, Rose se recula de lui et fronça les sourcils. Comment ça avec sa mère ?

– Avec ma mère ? Elle m'a dit qu'elle ne pouvait pas m'accompagner chez toi car elle devait se rendre au ministère.

Toute la magie du moment venait de s'évaporer. Un nuage orageux rodait au-dessus de leurs têtes et le tonnerre n'allait pas tarder à gronder. Comprenant l'immense bourde que le blondinet venait de faire, il se gratta l'arrière de la tête. Il n'avait pas à se sentir coupable, ce n'était pas de sa faute si Mrs Weasley avait menti à sa fille ! Mais de nature conciliante, il trouva une excuse.

– Eh bien peut-être qu'elle a fini plus tôt ?

– Je suis partie quelque temps après son départ de la maison ! Je dois la voir, où est-elle ? gronda Rose.

– Rose arrête ! Nous ne devrions pas les déranger, c'est sûrement confidentiel !

Le jeune homme courra après la rouge et or. Rose sentit son cœur battre bien trop fort dans son thorax, quelque chose n'allait pas. Pourquoi était-elle ici ? Pourquoi lui avait-elle menti ? Un mauvais pressentiment la guetta et au fond d'elle, elle ne voulait vraiment pas savoir ce qui se tramait derrière cette porte.

La rousse arriva devant une des portes et l'ouvrit à la volée, et ce fut la mauvaise. Rose s'immobilisa dans l'encadrement de la porte, abasourdie par ce qui se passait sous ses yeux. Scorpius arriva au même niveau que la rousse et observa son père bien trop proche de Mrs Weasley pour être une simple entrevue professionnelle.

Tous les deux lovés dans le canapé, Hermione, assise sur les genoux de Drago, avait la main perdue dans sa chevelure blonde décoiffée. Tandis que lui avait la tête nichée dans le creux de son cou, respirant l'odeur de son irrésistible parfum. Mais ce moment de calme fut bien vite rompu par une tornade rousse. Hermione se releva immédiatement de sur les genoux du père de Scorpius et bénissait Merlin qu'ils aient remis leurs vêtements, évitant de rendre ce moment d'autant plus gênant. Elle posa son regard sur sa fille qui les toisait à tour de rôle, le visage rendu inexpressif par le choc. Drago se leva également et se posta à côté de sa lionne.

– Que… qu'est-ce…

– Rose ?! s'écria Hermione.

– Co… comment oses-tu… me faire ça ? sanglota la jeune fille.

– Calme-toi s'il te plait…lui intima sa mère.

Les larmes roulèrent sur les joues parsemées de taches de rousseur de la jeune fille. Comment pouvait-elle se calmer alors qu'elle venait de voir sa mère dans les bras d'un autre homme ? Et qui plus est, le père de son petit ami. C'était un cauchemar, rien de tout ça n'était réel ! Elle allait se réveiller de ce sombre rêve. Malheureusement, tout semblait être vrai. Sa douleur, son dégoût, sa stupeur. Elle ressentait tout ça.

– Je ne me calmerais pas ! Je veux la vérité ! s'exclama Rose.

– On devrait y aller, viens… murmura Scorpius à l'intention de sa petite amie.

Le blondinet posa sa main sur l'avant-bras de Rose et la fit doucement tourner vers lui. Elle était en état de choc et pour dire vrai, lui aussi. Mais il avait de la chance de pouvoir garder son sang-froid. Il la fit sortir de la pièce et referma la porte derrière eux. Mettant un obstacle physique entre ce que les deux adolescents venaient de voir et la dure réalité. La jeune fille éclata en pleurs dans les bras du Serpentard, s'accrochant à lui, désespérée. Il caressa sa longue chevelure rousse, lui chuchotant quelques paroles qui se voulaient rassurantes. Scorpius était sûrement le seul à pouvoir la comprendre à cet instant, ils vivaient la même chose. Il ne réalisait peut-être pas encore la situation, mais le contrecoup n'allait pas tarder à venir.

De l'autre côté de la porte, Hermione avait fondu en larmes dans les bras de Drago. Sa fille la détestait, elle en était sûre. Rose lui en voulait beaucoup pour le divorce avec son père et ne lui avait que très peu adresser la parole depuis l'annonce. Puis maintenant, elle avait pris sur le fait sa mère et le père de son petit ami. Elle ne lui pardonnerait jamais cette trahison.

– Je… je suis une… affreuse… mère, pleura Hermione.

– Ne dis pas ça.

Drago caressa la longue chevelure brune de sa lionne, tentant de l'apaiser avec de tendres caresses. C'était la dernière chose que le blond aurait voulu pour Hermione, elle vivait une situation suffisamment complexe. L'annonce de son divorce ne datait que de deux semaines. Cela ne devait pas être évident pour Rose de voir sa mère retombait si rapidement dans les bras d'un autre homme. Il se maudissait de ne pas avoir mis un sort de verrouillage à sa porte, mais Scorpius ne rentrait jamais dans une pièce avant de frapper et d'y recevoir l'approbation. Et l'arrivée de la fille d'Hermione n'était pas prévue dans l'agenda journalier… Ce concours de circonstances ne prédisait rien de bon.

[...]

Lovée dans son canapé, Ginny profitait de son jour de repos en réalisant des mots fléchés. Son mari était en déplacement, les enfants chez des amis à eux et la rousse avait la maison pour elle toute seule. Ça n'arrivait pas souvent alors elle devait en profiter ! Pour l'occasion elle avait choisi de rester en pyjama avec son vieux gilet de laine sur les épaules. N'ayant pas envie de cuisiner elle avait sorti un paquet de gâteaux Moldus offerts par son père. Mais tout à coup, quelque chose se mit à crépiter dans la cheminée. Ginny se leva d'un bond et s'approcha de l'âtre, baguette tendue devant elle.

Une crinière rousse et blonde platine déboulèrent dans son salon en toussotant. L'ancienne Gryffondor rangea sa baguette et alla vers eux pour voir s'ils n'avaient rien de grave. Rose se jeta sur sa tante et la serra dans ses bras en pleurant.

– Qu'est-ce qu'il se passe Rose ? lui demande Ginny, inquiète de voir sa nièce dans cet état.

Scorpius resta en retrait, gêné par la situation. Devait-il dire à Mrs Potter ce qu'ils venaient de voir ? Cela relevait de la vie privée de son père et de celle de Mrs Weasley. Il n'avait pas à crier sur tous les toits la scène dont ils avaient été témoins. Mrs Potter était très proche de la mère de Rose, mais elle était aussi la sœur de son père. Il ne pouvait pas faire plus de dégâts qu'il y en avait déjà. Le blond décida de se murer dans le silence. Même s'il pressentait que Rose ne suivrait pas son avis.

La jeune fille continua de pleurer, sans s'arrêter. Ginny la serra contre elle quelques minutes pour la calmer puis reposa sa question. Rose releva la tête avant de fondre en larmes une nouvelle fois. N'obtenant pas de réponse de la part de sa nièce, elle se tourna vers le jeune Malefoy qui blanchit et sembla soudainement très intéressé par la couleur de ses rideaux. De toute évidence sa journée détente avait pris un tournant inattendu. La rousse décida de passer aux choses sérieuses. Elle prit un bout de parchemin et l'envoya à Hermione pour l'informer que sa fille, ainsi que le fils de Malefoy étaient chez elle.

[...]

Hermione s'était finalement calmée. Une migraine lui martelait le crâne à force d'avoir tant pleuré. Mais c'était maintenant devenu routinier, elle avait eu son quota de larmes pour plusieurs années. Sa vie ne cessait de jouer les montagnes russes. À chaque fois qu'elle embrassait le bonheur, une pluie de problème s'abattait sur elle.

Un hibou tapota le bout de son bec contre le carreau d'une des fenêtres du bureau. Drago ouvrit à l'animal et prit la lettre en fronçant les sourcils. Il la lut et la tendit à Hermione.

– On va chez les Potter, dit-il d'un ton sans conteste.

Hermione lut très rapidement l'écriture de sa meilleure amie et se leva dans la foulée. Ils n'avaient pas de temps à perdre. Ils transplanèrent dans la minute qui suivit.

Arrivés devant le perron de la famille Potter, Hermione toqua à la porte. Son cerveau avait été trop engourdi pendant le transplanage pour avoir eu le temps d'imaginer ce qui se passerait à l'intérieur. Mais la vérité ne tarderait pas à la rattraper, elle en était persuadée. C'était peut-être l'heure des révélations ? Elle allait devoir assumer les conséquences de ses actes et affronter le poids de ses mensonges avec le courage qu'il lui restait. La brune souffla un grand coup lorsque Ginny leur ouvrit la porte, le visage fermé. Rien n'indiquait que l'issue soit favorable. La rousse fit entrer les deux parents. Elle fut intriguée de voir le père de Scorpius en compagnie d'Hermione, mais elle ne releva pas, il y avait plus urgent.

– Rose et Scorpius sont arrivés par voie de cheminette. Rose est en pleure et Scorpius n'a rien voulu me dire. Je ne sais pas ce qu'ils leur arrivent, alors j'ai préféré te contacter Hermione.

La ministre acquiesça à l'entente des paroles de son amie et s'avança dans le salon avec une boule au ventre. Elle redoutait ce qui allait se passer. Ginny se plaça derrière le canapé où se trouvaient les deux adolescents, suivi de près par Hermione et Drago. Scorpius leva son visage vers les trois adultes alors que Rose leur tournait le dos. Leurs mains étaient jointes entre eux et la jeune fille était emmitouflée dans le pull que son petit ami lui avait donné pour contrer ses tremblements. Hermione s'avança pour faire face à sa fille et l'observa avec inquiétude. L'adolescente releva ses yeux rougis d'avoir trop pleuré vers sa mère et la fixa sans émotion. Hermione devait lui parler, lui expliquer la situation. Mais elle savait pertinemment que Rose refuserait de l'écouter. Malgré tout, l'ancienne rouge et or s'approcha lentement de sa fille et tendit un bras dans sa direction.

– Rose… je…

– Ne me touche pas, dit la jeune fille d'une voix éraillée.

Rose se colla un peu plus à Scorpius pour éviter le contact de sa mère. Elle ne voulait pas que cette traîtresse la touche, elle ne voulait même pas qu'elle la regarde. L'adolescente ressentait un profond dégoût envers sa mère, elle en avait même des haut-le-cœur. Elle qui avait toujours eu une confiance aveugle en sa mère, son modèle, une femme brillante, une femme de pouvoir. Mais le piédestal sur lequel elle l'avait mis depuis des années venait de s'écrouler, brisant avec elle toute l'admiration qu'elle lui avait fondée. Elle n'était pas celle qu'elle croyait être. Leur relation avec sa mère était fracturée, elle ne pourrait jamais le lui pardonner. Rose avait terriblement mal. Comment pouvait-elle croire les autres personnes alors que sa génitrice venait de détruire toute sa confiance ? À ses yeux, elle n'était plus qu'une vile menteuse, une femme malhonnête qui trompait son mari et qui fricotait avec le père de son petit ami. Rose voulait lui faire mal autant que cela l'avait blessé. Sa mère ne pouvait pas s'en sortir indemne, la vérité allait éclater et elle s'en assurerait.

– Je vais tout dire à papa.

Le rejet de sa fille glaça le sang de l'ancienne rouge et or. C'était la première fois qu'elle faisait face à ce comportement et n'aurait jamais imaginé la puissance de celui-ci. Rose souhaitait raconter ce qu'elle avait vu à son père, mais ce n'était pas à elle de le faire. C'était à Hermione de lui dire la vérité. C'était elle qui s'était mise dans cette situation, elle l'avait voulue et elle endosserait la responsabilité. La brune s'apprêta à répondre à sa fille, mais au même instant une nouvelle personne pénétra dans le salon.

– Me dire quoi ?

Toutes les personnes présentes dans le salon se retournèrent vers Ron. Son air était grave et il semblait tourmenté, comme s'il venait d'apprendre une mauvaise nouvelle. En réalité, il s'inquiétait pour sa fille. Ginny lui avait envoyé un hibou, lui expliquant qu'il devait venir chez elle car sa fille n'était pas bien et le réclamait. Ni une ni deux, Ron s'était éclipsé de la boutique et avait transplané sans chercher à comprendre. Mais il ne s'était pas attendu à voir autant de monde dans le salon de sa sœur.

Lorsque les prunelles bleutées du roux tombèrent sur Hermione, son cœur eut un raté. Sa présence lui procurait toujours autant d'émotions, malgré la sinistre fin qu'elle avait voulu donner à leur couple. Sa colère contre elle était passée. Il espérait au fond de lui qu'elle change d'avis, mais il savait pertinemment qu'elle ne prenait jamais de décisions si elles n'étaient pas fermes et réfléchies. Alors il y avait peu de chance qu'ils aient encore un avenir ensemble et cela l'attristait. Il regrettait les temps passés, à prendre leur relation comme acquise, ne la soignant pas comme dans les premières années. Il en rongeait sa baguette maintenant. Peut-être que s'il avait ouvert les yeux avant, les choses seraient tout autre ?

Ron posa son regard azur sur les autres personnes présentes dans la pièce et son sourcil s'arqua en remarquant deux têtes blondes. Pourquoi Malefoy et son fils étaient-ils présents ? Ron voulait qu'on lui explique ce qu'il se passait, sans quoi il serait contraint de faire des raccourcis hâtifs. Il espérait que le fils de la fouine n'avait pas fait de mal à sa fille, sinon il risquait de ne pas se contrôler.

– Qu'est-ce qu'il fait ici ? demanda Ron en fusillant le blond du regard.

Drago leva les yeux au ciel face aux paroles du roux. Il avait oublié à quel point le timbre de sa voix lui donnait la migraine. Par Merlin, comment Hermione avait-elle fait pour le supporter tant d'années ? Le venin coula dans la bouche de Drago, prêt à être craché pour fermer le clapet de cet indésirable. Le rouquin parlerait moins vite, s'il apprenait que le blond arrivait à combler sa femme de bonheur, ce que lui avait été incapable de faire en vingt ans de mariage. Les mots étaient au bord des lèvres de l'ancien Serpentard, mais il se ravisa au dernier moment. Hermione ne lui pardonnerait jamais cet accès de jalousie, notamment devant sa famille. Il se contenterait d'être moins virulent pour éviter d'envenimer plus que cela la situation.

– Tu serais surpris de savoir, lui répondit Drago avec arrogance.

– Surpris de savoir que tu n'es pas le bienvenu ici ?

– Stop ! s'écria Hermione.

Ginny s'était assise dans un fauteuil et examina la scène se dérouler sous ses yeux. Aucune des personnes présentes ne semblaient avoir conscience qu'ils prenaient un peu trop leurs aises. Il ne fallait pas oublier qu'ils étaient dans son salon ! Et qu'elle ne savait toujours pas pourquoi sa nièce avait déboulé chez elle dans un état épouvantable. On ne voulait pas lui donner de réponse ? Très bien, elle allait résoudre l'énigme toute seule. Ginny se rappela alors les paroles de sa nièce. Rose en voulait à sa mère. Hermione avait fait quelque chose de plutôt grave pour que sa fille réagisse comme cela. Cette faute était peut-être en rapport avec Ron, car la petite rousse souhaitait le dire à son père. Rose et Scorpius étaient arrivés ensemble. Mais quelque chose clochait. Ginny avait envoyé un hibou à Hermione, pas à Malefoy. Pourquoi était-elle arrivée avec lui dans la seconde qui suivit sa lettre ? Cela signifiait qu'ils étaient ensemble… Une étrange pensée traversa l'esprit de Ginny. Non, non. Elle s'imaginait des choses ! Malefoy et Hermione travaillaient conjointement sur la coupe du monde de Quidditch, rien de plus. Toutefois, son intuition lui dit de creuser, que ce n'était pas impossible. La rouquine plissa les yeux et observa Hermione puis Drago, et recommença à plusieurs reprises. Non. Ce ne pouvait pas être ça. Mais un souvenir lui revint en mémoire. Elle se revoyait dans sa cuisine avec Hermione, qui lui avoué qu'elle aimait quelqu'un d'autre que son frère. Son amie lui avait dit qu'il avait un fils à Poudlard… Ginny ouvra grand les yeux et posa son regard sur Scorpius. La rousse avala avec difficulté sa salive et se découvrit de son gilet en laine, cette prise de conscience lui donna subitement chaud. Ce n'était pas possible, ce n'était pas vrai et pourtant, c'était très clair. Hermione et Malefoy. Par Merlin, le ciel lui tombait sur la tête. Heureusement qu'elle était assise, cette nouvelle aurait pu la faire défaillir.

Hermione ne tolérerait pas que cette situation dégénère. Il était inutile de faire couler du sang ou de faire du mal à qui que ce soit d'autre. Cette situation avait causé assez de malheur. La brune se retourna vers l'homme qui était toujours son mari et inspira profondément. Rien ne servait de tourner autour du chaudron, plus vite c'était dit et plus vite elle encaisserait la colère de Ron et de Ginny. Elle s'apprêta à ouvrir la bouche pour libérer la vérité lorsque sa fille la devança. L'hypocrisie de sa mère fut la goutte de trop, Rose ne pouvait se contenir plus longtemps.

– Tu as quitté papa parce que tu… tu… tu couches avec le père de Scorpius ? C'est ça ? dit Rose d'un ton amer.

Toutes les têtes se retournèrent d'un seul coup vers la jeune fille. Hermione ouvrit la bouche pendant plusieurs secondes, mais aucun son n'y sortit. La colère et l'impulsivité des Weasley trahissaient bien les gènes de Rose. La ministre n'avait pas été assez rapide et ce non-dit serait pris comme de la lâcheté de sa part, elle le savait. Mais le temps s'était une nouvelle fois joué d'elle. Hermione était au bord du malaise. Pourquoi était-il plus facile de gérer un pays que sa propre famille ?

Scorpius essaya de se faire tout petit. Il voulait s'enfoncer le plus possible dans le canapé et ressortir lorsque tout cela serait terminé. Il n'avait pas à être ici et se sentait atrocement gêné par la situation. Et les paroles de Rose prononçaient à haute voix finirent par le tuer d'embarras. Il tourna son visage vers elle et observa son air toujours aussi meurtri. Elle semblait si atteinte par la situation et son état le préoccupé bien plus que son propre ressenti. Il aurait aimé la prendre dans ses bras pour la rassurer et lui affirmer son soutien, mais il ne voulait pas se faire réprimander par le père de Rose qui était rouge de colère par la nouvelle. Et surtout, il n'avait aucune envie que Mr Weasley en vienne à la baguette avec son propre père. Il avait l'impression de se retrouver coincé dans un livre d'histoire d'amour tragique.

– Ne te mêles pas des histoires d'adultes, Rose, lui intima sa mère.

– Si tu te comportais en adulte Hermione, tu m'aurais dit la vérité, cracha Ron avec du dégoût dans le timbre de sa voix.

Ron crut mal entendre, mais non. Pourquoi sa fille se mettrait dans cet état-là si elle ne disait pas la vérité ? Hermione ne niait pas les faits qui lui étaient reprochés. Et maintenant il comprenait mieux pourquoi Malefoy leur faisait l'honneur de sa visite. Comment pouvait-elle lui faire ça ? Cette révélation était bien pire que de recevoir un des trois impardonnable. Son cœur était tombé au fond de son estomac. C'était inimaginable, impossible. Elle ne pouvait pas l'avoir trompé avec cette fouine. Il était toujours aussi perfide, arrogant, mesquin. Et maintenant, il lui prenait sa femme. Il n'avait aucune conscience morale, prêt à tout pour briser une famille. Ron avait honte. Honte pour Hermione. Ce comportement était la dernière chose qu'il pensait possible qu'elle fasse. Malefoy avait dû l'ensorceler ou lui donner un philtre d'amour. Hermione était incapable de le tromper, c'était impossible. Un mélange de dénis saupoudrés de colère gagna le roux et il fut pris de soudain tremblements. Ron était totalement perdu face à cette révélation. Il avait besoin de s'asseoir un instant et de remettre ses idées en place s'il ne voulait pas regretter ces actes.

– Malefoy. Je te conseille de sortir immédiatement de chez ma sœur si tu ne veux pas que ma baguette ne devienne incontrôlable.

Drago posa ses iris gris métallisés sur Hermione pendant quelques secondes et fit un mouvement de tête à Scorpius pour lui intimer de sortir lui aussi de la maison. Il avait dépassé le stade des enfantillages et il n'avait rien à prouver au rouquin. Contrairement à lui, il repartirait avec Hermione. Le petit blond écouta son père et offrit une légère caresse sur le dos de la main de Rose avant de se lever. Scorpius ne voulait pas la laisser seule, mais il n'avait pas d'autres choix. Le blondinet était déjà en train de réfléchir à la lettre qu'il lui écrirait une fois qu'il rentrerait chez lui. Il devait être là pour elle.

– Il en est de même pour toi Hermione. Je ne veux plus jamais te revoir, lui dit Ron, la voix légèrement tremblante sous l'émotion.

– Je suis désolée Ron… je ne voulais pas que ça se finisse comme ça, souffla Hermione.

Elle regarda un instant son mari et sentit toute l'incompréhension que ses yeux exprimés. Elle l'avait déçue. Mais le mal était fait. Elle n'avait pas le temps aux regrets et n'en avait pas. Cette image de Ron resterait gravée malgré elle, elle en était persuadée. Sans un mot de plus, Hermione quitta la pièce.

Elle n'aurait jamais pensé que son histoire avec Ron finisse un jour et encore moins de cette façon. Mais la vie en avait décidé autrement. La brune sentit les larmes lui monter aux yeux et troubler sa vision. Elle tâtonna la porte et réussit à poser sa main sur la poignée. Mais avant qu'elle ne la tourne, Ginny la rattrapa par le bras. Hermione se retourna vers elle et renifla avec peu de grâce. Elle avait évité son regard dans le salon, elle n'avait pas eu la force de voir la déception dans ses yeux. Mais presque tout avait été dit, il ne manquait qu'un seul mensonge, qui lui ferait peut-être perdre un autre proche. Lassée par ces semaines de révélation et de rebondissements, annoncer une mauvaise nouvelle était maintenant devenue une habitude pour la brune.

– Ginny… ex… excuse-moi. Je… je n'ai pas tenu ma promesse…

La rousse l'observa fixement sans rien dire. Elle lâcha lentement le bras de sa belle-sœur et meilleure amie, à demi-surprise par ce qu'elle venait d'entendre. Ginny avait eu le temps de beaucoup réfléchir, assise dans le fauteuil, pendant que le triangle amoureux se dévoila. Et elle avait envisagé le fait qu'Hermione n'ait peut-être pas tenu sa promesse. Ce n'était pas son mensonge qui la blessait. Non, c'était le fait qu'Hermione pensait que Ginny l'aurait jugé. La rousse était dotée d'une grande ouverture d'esprit et une véritable amie ne jugeait pas le comportement de ses amis, peu importe la nature et l'ampleur des actes.

– Je ne te reconnais plus Hermione.

La brune baissa les yeux, fuyant le regard perçant de son amie. Ses paroles résonnèrent en elle. Pourtant, Hermione ne s'était jamais sentie autant elle-même. La brune se retourna vers la porte et lâcha dans un souffle « J'ai besoin de vivre » avant de sortir de la maison, laissant derrière elle le terrible résultat de ses actes. La vision toujours aussi trouble, l'ancienne Gryffondor s'avança prudemment jusqu'à Drago qui l'attendait sur le perron. Elle leva les yeux vers lui et rencontra deux orbes gris clair. Il lui tendit une main et elle la saisit sans réfléchir, se laissant transplaner avec lui et son fils. Hermione voulait juste aller ailleurs, quelque part, loin de l'agitation qu'elle avait causée.

Ginny n'avait pas bougé, écoutant le bruit de la porte se refermer derrière elle et le silence peser. La dernière phrase d'Hermione fit écho. La rousse essaya alors de comprendre le besoin de son amie. Hermione se sacrifiait toujours pour ses proches, pour les autres et pour toutes les causes. Et ce, sans jamais se plaindre. Elle donnait tant de sa personne sans jamais demander quelque chose en retour. Mais Ginny n'avait pas vu à quel point Hermione faisait tout pour les autres sans penser à elle. Sa meilleure amie devait être fatiguée de s'oublier au détriment d'autrui. Et Malefoy avait su lui donner le réconfort et qu'elle recherchait et l'importance qu'elle méritait. Ginny ne pouvait pas en vouloir à Hermione sur ça, son amie avait juste besoin de vivre comme elle venait de lui dire.

[...]

Deux jours venaient de s'écouler après la grande révélation et le moral d'Hermione était toujours au plus bas. Elle n'avait toujours pas de nouvelle de sa fille. Grâce aux informations de Scorpius, elle savait que celle-ci s'était éclipsée chez ses grands-parents avec son père. La ministre avait envoyé une dizaine de lettres à Rose, mais elles étaient restées sans réponse. Ce qu'elle craignait était la colère de Ron qui déteindrait sur Rose. Elle le pensait assez intelligent pour faire la part des choses et ne pas influencer sa fille, mais elle n'en avait pas la certitude. Elle avait également envoyé un courrier à Ginny, lui présentant ses plus plates excuses. Mais lui aussi fut sans réponse. Et elle ne savait pas si Harry avait été mis au courant, il n'avait pas essayé de la joindre. Peut-être que lui aussi ne voulait plus lui parler ? Comment Hermione avait-elle réussi à perdre le contrôle de sa vie en si peu de temps ?

Cela faisait également deux jours que l'ancienne rouge et or avait reçu les papiers du divorce ainsi que la date de leur rendez-vous avec un officier de l'état magique. Après ce qui s'était passé chez les Potter, il était évident que Ron ne souhaite plus donner une chance à son mariage avec Hermione.

Le jour venu, Hermione était assise dans le bureau de l'officier de l'état magique en compagnie de Ron. L'officier s'était éclipsé un instant et leur avait annoncé qu'il reviendrait dans quelques minutes. Quelle idée saugrenue de laisser deux presque ex-époux dans une même pièce, seuls, à un mètre d'écart. Ils n'avaient pas peur de retrouver leur bureau dans un état pitoyable ? L'ambiance était pesante et ils ne s'étaient pas adressé un moindre regard ou mot. Mais soudainement, elle entendit Ron ricaner. Outre le fait qu'ils étaient les deux seules personnes présentes dans cette pièce, elle ne voyait que la folie pour lui assurer un tel comportement.

– Je te fais rire ? demanda-t-elle.

– Non, vraiment pas. J'essayais de m'imaginer à quel point tu étais désespérée pour pouvoir coucher avec Malefoy, dit Ron d'un ton méprisant.

– Garde ton venin, Ron. Ne m'oblige pas à dire de vilaines choses à ton sujet, répliqua Hermione, un peu trop calme.

– Qu'est-ce qui te plait chez lui ?

– Des qualités que tu n'as pas et que tu n'auras certainement jamais. Maintenant cesse de parler de Drago. Nous sommes là pour dissoudre ce mariage. Contente-toi de signer ces foutus papiers et laisse-nous tranquilles !

Elle aurait pensé à une séparation plus simple et moins tumultueuse, mais c'était tout le contraire. Une fois le divorce prononcé, Hermione et Ron avaient réussi à convenir à une garde alternée d'une semaine sur deux. Mais Rose refusait manifestement de remettre un pied dans la maison familiale, elle ne voulait pas vivre avec sa mère. Hugo, son frère, ne comprenait pas la position de sa sœur. Hermione avait essayé de lui expliquer la situation avec des mots moins forts et appropriés à son âge, mais c'était bien trop dur.

Sa vie privée commençait à s'ébruiter. Les journaux en avaient même dédié des Unes : « L'impensable divorce », « L'inattendue relation secrète entre la ministre et son veuf employé », « Coucherie, pouvoir et trahison : les dessous de la ministre de la magie, Hermione Granger ». Et voilà que sa vie privée était révélée au grand jour, parsemée de fausses informations et de détails inventés de toutes pièces. Les journaux n'hésitaient pas à reprendre des éléments de leur passé le plus sombre pour vendre plus de papiers. Mais c'était les risques d'être un personnage public. Cela serait mentir si elle disait qu'elle n'avait pas été atteinte par les premiers jets de journaux. Elle avait été insultée, réduite au rang de traîtresse. Une pétition avait même été lancé pour demander sa démission au poste de ministre. Fort heureusement, ses collègues ne lui en prêtaient aucune rigueur, du moins devant elle. Et la coupe du monde de Quidditch n'avait pas arrangé les choses. Drago et elle avaient eu l'audace de s'afficher ensemble. Cette apparition publique avait fait parler d'elle. Ces jugements sur leur couple ne les touchaient plus ou du moins presque. Hermione ne montrait pas que les propos odieux tenus envers eux la blessaient. Elle ne pouvait empêcher les gens de parler, d'être médisant. De commérer sur le fait qu'un sang pur, au passé de Mangemort, puisse être amouraché d'une née-Moldu. Que ce n'était que prestige et redorure d'image. Mais à tous deux, ils avaient réussi à se construire une carapace assez solide pour y résister. Et ce n'était que pour un temps, dans quelques mois, un autre scandale éclatera et ils seraient tranquilles, enfin ils l'espéraient. Leur couple ne cesserait probablement jamais de faire polémique. Le temps leur rendrait juste la tâche moins difficile, par habitude, mais le regard et l'avis des autres ne changera pas. Malgré tout, Drago savait faire sourire Hermione. Le blond n'avait pas sa langue dans sa poche et cela était devenu amusant de le voir fermer des bouches avec son ton condescendant et son visage de marbre. Pour une fois, son capital de sympathie presque inexistant était devenu un véritable atout !

[...]

La fin des vacances d'été approchait. Un vent chaud souffla sur le sud de l'Angleterre, rendant l'air presque irrespirable. Albus, Rose et Scorpius étaient assis au bord d'un ruisseau, à l'abri de la lumière et au frais. La jeune fille lançait de petits cailloux dans le cours d'eau, pensant à tout ce qu'elle avait vécu ces deux derniers mois. La rentrée approchée et elle n'aurait jamais pensé que cet été la transformerait à ce point. Elle n'était plus cette petite Rose innocente qui était descendue du Poudlard express deux mois auparavant. Elle mettrait un nouveau pied au château, changée.

– Je n'ai pas très envie de retourner à Poudlard, confessa Rose.

– Quoi ? Quelle créature t'a piqué ? Tu adores Poudlard, répliqua Albus.

– Tout le monde va nous regarder… et dire d'horribles choses sur nos parents.

– T'en fais pas. Tonton George m'a donné ses nouvelles boules puantes poursuiveuses, je serais prêt à en lancer sur quiconque critique ma tante et le père de mon meilleur ami !

– Arrêtes, on va encore se faire convoquer et nos parents ne vont pas être contents, répondit Scorpius.

Au moins, si les adolescents se faisaient de nouveau convoquer, Drago et Hermione pourront venir ensemble et McGonagall n'avait qu'un courrier à rédiger et à envoyer. Rose leva les yeux au ciel à la réaction disproportionnée de son cousin. Mais il avait réussi à la détendre un peu.

Pendant qu'Albus s'était éloigné pour tenter d'attraper un poisson à l'aide d'un bâton, Scorpius s'était approché de la rousse. Il s'assit à côté d'elle et l'imita, lançant des cailloux dans le ruisseau.

– Tu as parlé à ta mère ?

– Non… murmura la rousse.

– Tu devrais le faire. Elle est très triste. Tu sais… mon père a beaucoup souffert de la maladie et de la mort de ma mère. Et je n'ai pas envie de le priver d'un bonheur juste parce que je devrais être égoïste.

– Mais…

– Relativisons Rose, ce n'est pas comme si nous étions des vrais demi-frère et sœur ! Ils ne vont pas se marier et encore moins vouloir des enfants ensemble, à cette pensée Scorpius mima une grimace de dégoût. Ils sont bien trop vieux !

Scorpius rigola pour détendre la jeune fille et ce fut une réussite. Rose lui frappa gentiment l'épaule et esquissa un maigre sourire. Il se souvenait encore de sa discussion avec son père quelques jours après cette révélation. Le petit blond lui en avait voulu, c'était certain. Mais il était partagé entre plusieurs sentiments. Il était heureux de voir que son père allait mieux et qu'il avait retrouvé sa joie de vivre de l'époque. Mais il aurait pu choisir quelqu'un d'autre ! Même s'il comprenait que lui aussi n'avait pas réussi à résister au charme d'une Granger. Scorpius voyait à quel point Mrs Granger était chagrinée de ne plus avoir de nouvelles de sa fille. Mais il s'était promis de la faire changer d'avis. Rose devait donner une chance à sa mère comme il avait fait avec son père.

[...]

Le silence de la pièce confortait une idée de sérénité, de bien-être, de quiétude. Seul le froissement du tissu, aussi doux soit-il, interrompit ce silence. Entortillé dans les draps aussi blancs que le marbre, Drago prit la main gauche de sa bien-aimée et observa son annulaire nu. Il était ravi que cette horrible bague ait disparu. La marque que celle-ci lui avait laissée sur son doigt était encore visible, mais d'ici quelque temps elle aura totalement disparu, acceptant d'être le passé.

Le blond déposa délicatement la main d'Hermione sur le matelas et plaça sa tête non loin de son ventre. Il retraça attentivement chaque vergeture que la sublime femme avait eue dans ses précédentes grossesses. Ses marques blanches étaient si joliment dessinées, le toucher de son relief était si apaisant.

– Arrêtes tu me chatouilles…

Drago ne l'écouta pas et continua de caresser ses stries blanches, faisant rire Hermione par spasmes. Il sourit en entendant le doux bruit qui émanait de sa bouche. La brune tenta de l'en empêcher, mais rien n'y faire, le blond était déterminé à l'enquiquiner. L'ancien Serpentard se releva sur son coude pour mieux voir son corps dénudé et il effleura de nouveau son ventre, passant sur ses flancs, ses côtes et revenant jusqu'à son nombril. Appréciant la douceur de sa peau sous la pulpe de ses doigts.

– Tu dois être particulièrement belle avec un petit ventre rebondi… je n'ai pas eu la chance de te voir avec.

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Et voilà le point final ! Alors que pensez-vous de cette révélation plutôt mouvementée ?

Au final, ce sont les parents qui font plus de bêtises que leurs enfants. Vous en pensez quoi de l'ouverture qui, je vous laisse imaginer, pourrait causer beaucoup de problèmes ahahah

Bref, me voilà à faire mon petit -ou pas- bilan de fin. Mon histoire est très loin d'être parfaite, mais dans l'ensemble, je suis plutôt contente de moi et c'est le principal. Si j'ai réussi à vous transporter dans l'univers, c'est encore mieux. Et surtout, c'est la première fois que je mène à bien un projet d'écriture !

Le début s'est passé bcp trop vite, j'en ai pris conscience par la suite et grâce à vos retours, mais on apprend de nos erreurs ! J'ai toujours écrit des histoires sans les terminer, donc j'avais cette peur de me lancer encore dans un projet qui finirait aux oubliettes… C'est pour cela que je voulais publier une première histoire en quelques chapitres, pour prendre connaissance. C'est très dur d'être confrontée à tant de rebondissements et de les caser en si peu de place. Cependant, c'était un exercice très intéressant, j'ai appris bcp de choses sur ma façon d'écrire, sur mon imagination. Et j'y ai passé un temps monstre ! Je pense que je retenterai l'expérience… Mais cette fois-ci avec une histoire un peu plus longue et je prendrais mon temps, promis !

Le fait de publier sur la plateforme, m'a fait prendre conscience en tant que lectrice de l'importance des reviews/commentaires. J'essaierai de devenir une lectrice plus engagée à l'avenir !

J'ai été très contente d'avoir pu partager cette aventure avec vous et de voir autant de bienveillance. Encore merci.

Je crois que je suis devenue accro (oups) et sachez que j'ai énormément d'idées d'histoires dans la tête donc nous nous retrouverons certainement !

Rosaël