-Le connard! Au lieu de filmer la scène, il aurait du appeler la police! s'énerva Bakugo, furieux, mais Deku essayait de le calmer, lui prenant ses épaules.
Tokoyami s'approcha et Shoto leur laissa de l'espace.
Les policiers demandèrent à voir le vidéo, expliquant qu'ils devraient le visionner pour s'assurer de collecter le plus de détails pour l'enquête.
Les pièces s'emboîtaient… Les vilains avaient enlevé les 3 femmes de l'article…!
Seul Toshinori savait que ce n'était pas le cas. Il n'y avait pas que trois captifs, ni 4. Mais 5! Inko était du nombre! Le héros aurait du le dire toute suite mais ne voulait pas l'accepter. Ses mains tremblaient encore alors qu'on mit sur le projecteur le vidéo.
On vit une cuisine en flammes, Mitsuki Bakugo frappant Dabi, hurlant. Masaru semblait caché dans une autre pièce, essayant d'appeler quelqu'un sur la ligne de la maison, mais il n'y avait plus de réseau. On avait du couper les fils de téléphone…!
Midoriya vit soudain une autre personne dans le tableau. Une petite femme leur tournant le dos, essayant d'éteindre l'incendie bien présent dans la pièce. Elle finit par se tourner, tremblant, pleurant et son cœur s'arrêta.
-Maman?! s'écria-t-il, Bakugo grimaça, Shoto sursautant et Hawk ouvrit la bouche.
-Qu'est-ce qu'elle faisait chez les Bakugos? lâcha Tokoyami, ne sachant rien de leur rien.
Ils se turent quand Dabi maitrisa Mitsuki, une autre personne rentrant dans la pièce. Midoriya lâcha un gémissement en reconnaissant Tomura, ordonnant à Dabi de se dépêcher de mettre la « mère » dans leur véhicule avant que ses yeux se posent sur la petite femme.
Celle-ci tremblait comme une feuille. Tomura sembla perplexe avant de grimacer.
-Toi… Tu ressembles…!
-Pi… Pitié…! Laissez-la tranquille…! Elle n'a rien fait de mal…! supplia Inko, lâchant l'extincteur et joignant ses mains.
-… Cette naïveté… C'est lui…! gronda-t-il, avant de la prendre par le collet de sa veste rose, essayant de coller sa main dans sa face.
Midoriya vit sa mère résister, tenant le poignet du méchant, presque acculer à la table. Ils perdirent de vue la scène, Masaru intervenant.
-Lâchez-la!
Tomura dut le frapper car le téléphone revola et se glissa sous les pieds de la table. On vit les pieds de Tomura passer, une des jambes d'Inko se débattre, devant se faire traîner.
Masaru rampa, ramassa le téléphone.
-Fiston! Je vais rejoindre ta mère! Évitez qu'elle tue quelqu'un! Appelle la police…! Je t'aime fiston! s'écria Masaru, un petit sourire angoissé sur le visage, pressé, mais prenant le temps de laisser ce dernier message avant de laisser son téléphone.
Le vidéo s'arrêtait là mais sûrement l'homme n'avait réussi à rien contre ces bandits et qu'ils l'avaient pris.
Les héros restèrent sans voix, Bakugo plissant les yeux, sûrement écœuré que son père soit intervenu non pas pour sauver sa mère mais sauver les méchants de sa mère extrêmement dangereuse, dans ses colères… Mais de là à la craindre plus q u'un méchant, c'était exagéré.
Juste Midoriya brisa le silence, tombant à genoux, Shoto s'approchant et posant ses mains sur ses épaules.
-… Oh mon dieu…! OH MON DIEU! ILS ONT MA MÈRE!
-Nous allons la sauver…! s'écria son camarade de classe.
-ALL MIGHT! Ils ont ma mère! s'écria Midoriya, tournant sa tête vers son prof, mentor, héros, ce dernier sentant ses nerfs le lâcher.
Il pleura à son tour, Thirteen et Aizawa sursautant.
-Je suis désolé, Midoriya…! fit-il, l'aidant à se relever avant de le prendre dans ses bras.
Le gamin se mit à pleurer comme une madeleine, ses cris, son angoisse, sa douleur, tout paressait encore plus que s'ils avaient été dans sa tête. Tokoyami serra son bec, pleurant à son tour, serrant les poings. Shoto détourna les yeux, Bakugo pestant.
-C'était quoi son idée de se mettre sur leur route?! L'idiote! lança-t-il après un long moment à écouter les larmoiements de son camarade, impuissant et coupable d'avoir garder cette information pour lui.
Aizawa s'approcha et posa sa main sur son épaule, pressant assez fort pour lui faire mal.
-… Vous êtes encore des gamins… Et j'aimerais bien savoir comment vous avez fait pour quitter le dortoir et venir jusqu'ici.
-C'est pas la moto de Kirishima…? souleva Shoto en regardant par la fenêtre, dans le parking du Q.G.
-Il nous l'a prêté! Je suis pas du genre à voler du stock à mes amis! s'énerva Bakugo, semblant déranger d'avoir du supporter son ami-ennemi à ses côtés, ce dernier se refusant à le laisser seul.
-Mon dieu, All Might… S'ils lui font le moindre mal, je pourrais plus me relever…! C'est ma faute…! Si je ne m'étais pas démarquer comme héros…!
-Midoriya, ce n'est pas ta faute…! répliqua Toshinori, inspirant avant de cracher le morceau. Elle était inquiète de la réaction du couple après l'article… Elle aller les voir, personne ne pouvait se douter que la ligue des vilains allaient s'en prendre à eux…! Même pas moi…!
-Vous saviez où elle était?! demanda Izuku, s'éloignant de Toshinori.
-Et elle va bien…! expliqua Toshinori, montrant son téléphone. Elle m'a écrit, il y a peine 5 minutes…!
-Quoi?! s'écrièrent les gens dans la pièce, Hawk souriant.
C'était une bonne nouvelle, ça…!
-Donne-moi ça! s'écria Izuku, écrivant à sa mère, lui disant que c'était lui.
-C'est mon bébé! s'écria Inko, récupérant son téléphone et écrivant à toute vitesse, reniflant, ayant quelques soubresauts.
-Il a quel âge, son bébé? demanda Rei, curieuse et touchée qu'elle puisse rassurer son fils.
-17 ans…, répliqua Mitsuki, ne comprenant pas pourquoi elle lui donnait ce surnom infantile.
-… Elle ignore où elle est…, résuma Izuku après quelques messages. Mais les observations de ton père, Kacchan, son précieuse.
-Comment va ma mère?! s'écria Shoto.
-La mienne? renchérit Tokoyami, son ombre sortant son visage du torse de son porteur, nerveux.
Izuku prit la peine de leur écrire, Bakugo croisant les bras, faisant comme si tout ceci ne le touchait pas. Il inspira avant de résumer la situation.
-La « femme de glace » a les pieds brulés au deuxième degrés. Ma mère et celle de Kacchan lui ont bandés. La femme gothique…? Elle n'a rien et semble au-dessus de tout ça. Tes parents sont indemnes, ta mère se remet à crier sur ton père, ce dernier lui masse les épaules…
-… Ils vont bien, alors…, soupira Bakugo, ne le montrant pas, mais semblant nerveux.
-Je peux écrire à ma mère? demanda Tokoyami, Izuku hochant la tête et lui passant le téléphone.
-Hé! Il nous faut des photos de l'endroit! Dites-leur de prendre des photos! s'écria Hawk, logique.
-Qu'il cache le téléphone… Si les criminels réalisent qu'ils sont en moyen de nous parler, ils peuvent en tuer un ou deux pour les punir…, expliqua Aizawa, avant de pâlir devant les airs paniqués d'Izuku et celui frustré de Toshinori.
Hawk observa les jeunes, s'interchangeant le téléphone de Deku, ayant un sourire nerveux. C'était quasiment trop beau pour être vrai…! Ça semblait donner un espoir qu'ils allaient pouvoir les retrouver vivantes…!
Mais il était réaliste. Dès que les méchants allaient savoir qu'ils avaient un téléphone, ils allaient le confisquer et tenter de trouver des infos pour mieux manipuler les héros. Heureusement, la mère du gamin si simplet n'était pas relier à aucun héros…!
Toshinori faisait cette réflexion, mais espérait simplement qu'ils puissent les retrouver avant que les méchants puissent menacer les parents ou leur faire du mal.
Endeavor revint et sourcillant devant les 4 gamins.
-… Shoto… Toi et tes camarades, retournez à l'école… Tu ne dois en aucun cas parler de l'affaire…! commença-t-il, pensant que quelqu'un avait vendu la mèche et qu'ils étaient là pour le soutenir.
Shoto releva sa tête et resta de marbre.
-Il y a un total de 5 adultes enlever. Les parents de Bakugo et la mère de Midoriya font partis des captifs…
Endeavor écarquilla les yeux, surpris.
-… Comment?
-Ils sont tous ensemble…, renseigna Shoto, avant de baisser les yeux sur téléphone, textant.
-Qu'est-ce que vous faites? demanda son père, grimaçant.
-J'écris à ma mère…
-Ils ne leur en ont pas pris leurs téléphones?! demanda Endeavor, rougissant, songeant que c'était d'une bêtise, pour des soi-disant méchants.
-Sûrement ils n'y ont pas pensé…! répliqua Toshinori, Thirteen trouvant cela curieux.
Cela faisait étrange d'écrire à Shoto. Elle changea que même pas écrit, elle n'avait jamais communiquer par lettre à son dernier né. Elle en avait le cœur qui se serrait, en oubliant un peu ses plantes de pieds l'élançant et lui chauffant. Elle voulu le rassurer mais elle ne pouvait pas mentir. Leur cellule était sales, sombres, sans commodité. Elle pouvait entendre des rongeurs se promener sous les grillages bordant les murs. L'air était mortifié, humide et la moisissure montait à ses narines. Ils risquaient très fortement de s'affaiblir, tomber malade, si ce n'était pas la faim ou la soif qui allaient les faire défaillir.
Elle songea avec ironie que sa chambre dans son centre de réhabilitation était le paradis, comparé à cet endroit.
Heureusement, elle semblait la seule à penser à leur avenir lointain. Inko s'était mise à sourire, la femme gothique écrasait sa cigarette sous sa botte, semblant de bonne humeur, observant ses camarades de cellule. Le petit couple se chamaillait mais Rei sentait par leur geste un apaisement et un intérêt pour le confort de leur conjoint. Enfin, plus du côté du mari…!
-Attendez… Comment on prend des photos, avec ça…? demanda Rei, étant dépassé.
-Je m'en occupe…! proposa Masaru, prenant le téléphone, centrant la tuyauterie, le type de porte blindé qui les empêchait de sortir, les moindres détails qui permettraient aux enquêteurs et aux héros de trouver où ils étaient et venir les sauver.
Soudain, il eut comme un « blop » sonore et Masaru recula de quelques pas. Le téléphone avait disparu… Mais une bille bleuté roula au sol, jusqu'à la porte entrouverte. Mr Compress se baissa, la ramassa, Mitsuki grognant de manière bestiale.
-HÉ! J'ai pas eu mon tour! Rends-moi ça! s'écria-t-elle, le « magicien » ferma la porte avant que la belle blonde ne frappa sur la porte blindé, continuant à le disputer, son visage grimaçant convainquit le méchant de ne pas rester en leur présence trop longtemps.
Il ramena le téléphone à son état normal, le leur montra pour les narguer un peu avant de l'amener à Dabi.
Quand Shigaraki n'était pas là, Dabi était comme le second aux commandes. C'était mieux ça que Toga, Twice ou Spinner n'en fassent qu'à leur tête et mettent la place sans dessus dessous. Enfin, ils étaient là seulement pour un certain temps. Mais en entendant qu'ils ne décident du sort de ses nouvelles acquisitions, ils seraient mieux de les garder à l'œil.
-Penses-tu que ça nous sera utile…? demanda Mr Compress, tendant l'appareil.
-… Très utile…! commenta-t-il, fouillant dans le téléphone et trouvant les derniers messages.
Il se fixa en reconnaissant le nom de Shoto Todoroki dans l'un des derniers communicateurs, discutant avec sa mère.
Dabi savait bien que l'épouse d'Endeavor faisait partit de leurs captifs. Mais de lire son fils s'inquiété pour elle, lui promettre de venir la sauver.
« … Ça aurait du être moi… Il y a 10 ans de cela… qui lui dise ses mots… » songea-t-il, détournant le visage du téléphone, se détestant.
Il n'avait pas pu se changer. Le feu que son père lui avait donner le consumait toujours, brûlait toujours plus fort, meurtrissait sa peau, brûlait ses paupières…
Mais il n'en avait plus que faire. Il savait à présent ce qu'il lui restait à faire pour éviter que d'autres familles, d'autres mères et enfants soient mutiler au prix de l'ambition des héros orgueilleux de leur société.
Détruire les héros… Les effacer de la surface de la Terre. Les uns après les autres, jusqu'à ce qu'il n'y aille plus de gens près à prendre le risque de s'opposer à eux.
Peut-être qu'il y aurait une forme réelle de justice, alors…
Mais il ressentait des sentiments mitigés à savoir Rei Todoroki si proche de lui. Son sang s'échauffait, sa gorge lui serrait, ses cicatrices picotaient.
Mais il n'osait pas s'approcher d'elle, encore moins la regarder. Il sentait que si jamais, même une fraction de seconde, elle croisait son regard, elle comprendrait. Elle saurait. Et il souhaitait lui éviter un autre trauma…
Si Shigaraki et les autres la laissait en vie.
Il savait le risque qu'il prenait à ne rien dire aux autres, mais il n'en avait cure. Il avait accepter depuis longtemps de faire quelques sacrifices. Et en connaissant la force de Shoto, il ne pouvait qu'espérer que sa génitrice soit on ne peut plus capable de se défendre à son tour…
