Disclamer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni l'histoire
Titre : Footsteps
Auteur : TheGoldenTeam
Traducteur : Ange Phoenix
Résumé : Lorsque Harry Potter fut réparti à Serpentard, des secrets furent révélés et Harry montra qu'il était tout sauf ce que le monde des sorciers attendait. Des pas furent faits dans la bonne et la mauvaise direction par toutes les personnes impliquées et Harry pourrait bien trouver ce qu'il avait cherché toute sa vie : quelqu'un pour guider ses pas.
Bêta : Antidote
Autorisation : J'ai l'autorisation de traduire toutes les fanfictions de l'auteur.
Avancée de la fanfiction originale : 14 chapitres, en cours
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Footsteps
Chapitre 5
Snape soupira en laissant l'eau couler sur le corps de Harry. Le garçon était tendu et gardait ses bras enroulés autour de ses jambes, les maintenant serrées contre sa poitrine. L'enfant n'avait pas beaucoup parlé, bien que Snape l'ait rassuré en lui disant qu'il pouvait parler de sa vie familiale sans risque. Il avait admis que ses proches l'avaient ignoré et enfermé lorsqu'il était vraiment malade, mais ils l'obligeaient à poursuivre sa liste de corvées quotidiennes s'il s'agissait simplement d'un rhume ou d'une légère grippe. Snape avait également réussi à apprendre l'existence du placard. Inutile de dire qu'il avait envie de tuer les parents du garçon plus qu'il ne l'aurait jamais cru possible. Qui aurait mis un enfant dans un placard en guise de chambre pendant dix ans ?
Il ne savait pas trop comment, mais il avait réussi à convaincre Harry de prendre un bain. Il savait que le garçon n'était pas assez fort pour prendre une douche et il ne permettait pas au garçon de renoncer à d'autres bains. La raison pour laquelle Harry détestait les bains était claire : sa tante l'avait soit ébouillanté, soit fait geler et l'avait pratiquement noyé dans sa définition du « bain ». Le terme « monstre » était populaire parmi les règles ancrées dans l'enfant et Snape était surpris que Harry connaisse son nom. Il était évident que Harry n'était appelé que part « monstre » et « garçon » que chez lui.
Snape était maintenant plus déterminé que jamais à faire en sorte que Harry ne retourne pas à Privet Drive, quoi qu'en dise Dumbledore. Il ne permettrait pas à Harry de retourner dans une maison aussi violente. À la grande horreur de Harry, Snape était au courant de la maltraitance physique grâce à l'examen physique du garçon. Il baissa les yeux sur l'enfant pendant qu'il rinçait les cheveux de Harry. Les yeux du garçon étaient fermés et, bien qu'il soit encore tendu, son corps avait quelque peu relâché ses muscles.
« Comment vous sentez-vous ? » demanda Snape.
Harry tourna la tête pour jeter un coup d'œil à son professeur. « Un peu mieux, monsieur. »
« Bien. » Snape hocha la tête. « Je veux que vous dormiez davantage lorsque nous aurons terminé ici. »
« Oui, monsieur. »
« Vous avez mal ? Mal de tête, douleurs musculaires, mal à la poitrine ? »
« J'ai un peu mal à la tête et à la gorge », dit Harry en hésitant.
« Je vais vous donner quelques potions avant que vous dormiez. »
« Merci professeur » dit doucement Harry. « Merci de m'avoir aidé. » D'avoir pris soin de moi.
« Ce n'est pas un problème, Potter », dit Snape et Harry réussit même à esquisser un petit sourire.
Snape laissa Harry s'asseoir dans l'eau chaude quelques instants de plus, juste pour le laisser se détendre. Il trouvait toujours qu'une douche ou un bain le détendait et il pensait qu'il en était de même pour Harry. À la fin du bain, Harry avait commencé à déplacer lentement ses mains dans l'eau, appréciant la chaleur. Snape nota l'expression de contentement sur le visage du garçon et décida de lui faire prendre un autre bain bientôt. Puis il se demanda d'où lui venait cette idée, car il était certain que le garçon ne resterait pas longtemps dans ses quartiers. Il haussa les épaules et aida Harry à sortir de la baignoire, le séchant et le gardant enveloppé dans la serviette jusqu'à ce qu'il ait attrapé un autre pyjama.
« Professeur ? » appela Harry à voix basse alors que Snape l'aidait à se remettre au lit.
« Oui ? »
« Pourquoi m'aidez-vous ? »
« Vous êtes un enfant malade et vous êtes aussi de ma maison. Je ne vais pas laisser l'un de mes Serpentard souffrir d'une pneumonie tout seul », dit Snape en tendant une potion contre les maux de tête à l'enfant.
« Je suppose que je suis en retard à l'école maintenant », dit Harry avec découragement.
« Je suis sûr que vos professeurs vous laisseront le temps de rattraper votre retard. D'après ce que j'ai vu de votre travail en potions, vous êtes capable de rattraper votre retard et de bien travailler en même temps », dit Snape en lui donnant une autre potion, un analgésique.
« J'en doute », marmonna Harry. « Je ne suis pas très intelligent. »
« Maintenant, je sais que ce n'est pas vrai » dit Snape. « Vous avez fourni un excellent travail dans ma classe. Pourquoi dites-vous que vous n'êtes pas intelligent ? »
« Je ne suis pas censé l'être. Je n'ai pas le droit de faire mieux que Dudley. C'est probablement la même chose ici. Je n'ai pas le droit de faire mieux que les autres, surtout pas que les autres à Serpentard », dit Harry.
« C'est ridicule, M. Potter », annonça Snape, « et j'espère sincèrement que vous ne vous retenez pas dans votre travail. Si c'est le cas, je ne serai pas content. »
« Mais je ne suis pas censé bien travailler ! » protesta Harry.
« Vous êtes ici », dit Snape. « Il n'y a personne ici qui vous dira de mal faire votre travail scolaire. Nous attendons de vous que vous fassiez de votre mieux sans vous soucier de ce que les autres élèves peuvent penser. Vous ne pouvez pas vous limiter à cause de la jalousie mesquine des autres élèves. »
Harry se mordit la lèvre, incertain.
« Je veux que vous fassiez de votre mieux. Ne pensez pas aux autres élèves qui sont ici. Si je vous vois ou si j'entends que vous avez fait exprès de mal travailler, il y aura des conséquences. Compris ? »
Harry hocha la tête presque avec étonnement. Quelqu'un voulait qu'il travaille bien à l'école ? Pourquoi ?
« Vous méritez de bonnes notes et une bonne éducation autant que n'importe qui d'autre », expliqua Snape comme s'il répondait à sa question. Harry rougit. « Vous devez bien travailler et faire de votre mieux, compris ? »
« Oui, monsieur. »
« Très bien » dit Snape. « Maintenant, j'aimerai discuter de votre relation avec les autres élèves. » Harry fronça les sourcils en signe d'interrogation. « Comment vous vous entendez avec le reste de Serpentard ? »
« Très bien, je suppose », dit Harry en haussant les épaules. « Dean et moi nous nous occupons généralement de nos propres affaires. Les autres ne s'occupent pas beaucoup de nous », mentit-il. « Sauf Gemma. Elle est gentille et nous parle. Elle nous a en quelque sorte appris à jouer aux échecs. »
« Je vois », dit Snape. « Et les autres premières années ? »
« Ils ont été très bien. Nous avons tendance à rester à l'écart de tout le monde si nous le pouvons. On aime être seuls », lui dit Harry.
« Est-ce que M. Malfoy vous a causé des problèmes, à vous ou à M. Thomas ? » demanda Snape.
« Non », répondit rapidement Harry. « Il nous a laissés tranquilles depuis un bon moment. »
Snape plissa les yeux, mais ne dit rien. Il allait garder un œil sur Malfoy.
« Monsieur, je peux vous demander quelque chose ? » dit Harry.
« Puis-je et vous pouvez. »
« Que s'est-il passé à Halloween ? » demanda Harry. « Je me souviens m'être réveillé dans l'aile de l'hôpital et vous criez sur Malfoy. »
« Ah, oui » dit Snape. « Il semblerait que quelqu'un ait laissé entrer un troll dans le château pendant le festin. Il était dans les cachots, mais a trouvé la sortie. M. Malfoy a cru bon de poursuivre le troll quand il l'a vu se diriger vers les toilettes des filles. Il a eu un bras cassé pour ses actes stupides et plusieurs retenues. »
« Un troll ? » répéta Harry. « Ils sont dangereux ? »
« Ils peuvent l'être, car ils peuvent être assez violents malgré leur manque d'intelligence, surtout les trolls des montagnes comme celui-ci », dit Snape. « Maintenant, comment vous entendez-vous avec les autres maisons ? »
Harry haussa les épaules. « Nous n'avons pas vraiment d'interaction avec les Serdaigle ou les Poufsouffle. Ils font un peu leur propre truc. »
« Et les Gryffondor ? »
« Fred et George sont les seuls avec qui nous parlons vraiment », dit Harry. « Les autres Gryffondor n'ont pas l'air de nous apprécier beaucoup non plus. »
« Non plus ? »
Harry rougit. « Beaucoup de gens à Serpentard n'ont pas l'air de nous apprécier. »
« Est-ce que quelqu'un vous a donné une raison à son antipathie ? »
« Je ne sais pas », dit Harry. « Ils se plaignent surtout du fait que Dean est un né-moldu. Ils font des commentaires sur le fait que je ne m'y connais pas vraiment en magie et tout ça. Les Gryffondor semblent penser que je devrais être à Gryffondor pour une raison quelconque. »
« Vos deux parents étaient à Gryffondor, donc beaucoup de gens ont probablement supposé que vous le seriez aussi », dit Snape et il remarqua que les yeux de Harry s'illuminèrent brièvement à ce petit fait sur ses parents.
« C'est stupide », dit Harry. « Les enfants ne sont pas leurs parents. »
« C'est très vrai », confirma Snape en pensant à la différence entre Harry et James et Lily Potter. « Je crois que ça suffit pour l'instant. Dormez un peu, Potter. »
« Oui, monsieur », dit Harry et il se traîna jusqu'à ce qu'il soit allongé, tirant la couette sur son corps.
« Vous irez mieux et vous reprendrez bientôt vos cours », dit Snape et Harry sourit légèrement.
« Je l'espère », dit-il. « Merci, professeur. »
« Dormez. »
« Harry ! Tu es de retour ! » dit Dean avec joie quand il aperçut Harry entrant dans le Grand Hall.
« Oui, je vais enfin mieux », dit Harry en s'asseyant à côté de son ami. « Enfin, assez bien pour retourner en classe. »
« Tu n'as pas manqué grand-chose. Tu as juste manqué les cours d'Halloween et d'hier, » dit Dean. « Je peux te donner mes notes et t'aider avec les sorts. »
« Merci », dit Harry et Dean sourit.
« Alors comment c'était de rester avec le professeur ? » demanda Dean alors que Harry prenait des toasts, des œufs brouillés et du jus de citrouille. Il savait que son jus serait désormais dosé avec une potion nutritive, car Snape lui avait dit qu'il avait besoin des nutriments qui lui avaient été refusés toute sa vie. Harry avait essayé d'argumenter, mais Snape n'avait pas écouté, insistant pour aider son élève.
« Ce n'était pas si mal », répondit Harry. « Il était plutôt gentil en fait. Il s'est occupé de moi. »
« Pourquoi n'es-tu pas resté dans l'aile de l'infirmerie ? »
« Le professeur Snape et madame Pomfresh ont pensé que je serais plus en sécurité dans ses appartements. Ils ne voulaient pas que les autres élèves puissent m'atteindre. Snape a dit qu'il avait remarqué qu'on ne s'entendait pas vraiment avec les autres élèves. »
« C'est plutôt eux qui ne s'entendent pas avec nous », rectifia Dean et Harry hocha la tête.
« Je le lui ai dit quand il a demandé », expliqua Harry. « J'ai dit qu'on était discrets, mais que beaucoup de gens n'avaient pas l'air de nous apprécier. »
« On ne devrait pas parler de Malfoy à quelqu'un ? » demanda Dean. « Peut-être que Snape pourrait faire en sorte qu'il nous laisse tranquilles. »
Harry secouait déjà la tête. « Les professeurs ne peuvent pas vraiment faire quelque chose. Tout ce que fait Malfoy, c'est dire des choses méchantes. Ils ne peuvent pas l'empêcher de parler. »
Dean soupira. « C'est vrai. »
« Ce n'est pas si grave », dit Harry. « On s'est plutôt bien débrouillés en l'ignorant. »
« Oui, mais combien de temps ça va durer ? » dit Dean. « Malfoy va sûrement finir par s'impatienter. »
« Et on s'en occupera s'il le fait », dit Harry. « Allez, on va en cours. »
Dean hocha la tête et ils quittèrent la Grande Salle après avoir récupéré leurs sacs. Ils étaient juste devant la classe de potions quand Malfoy, Crabbe et Goyle s'approchèrent d'eux.
« Mais c'est Potter », cracha Malfoy. « Il a enfin décidé de nous rejoindre, nous les paysans. »
« J'étais malade, Malfoy » dit Harry.
« Je n'en doute pas, mais tu n'étais pas à l'infirmerie, n'est-ce pas ? » ricana Malfoy.
« J'étais dans une arrière-salle », dit Harry.
« Bien sûr, parce que Saint Potter ne peut pas partager l'aile de l'infirmerie », dit Malfoy. « Non, il doit avoir une chambre privée. »
« Ce n'est pas vrai », argumenta Harry.
Malfoy lui lança un regard noir et se rapprocha de Harry et de Dean. « Tu ferais mieux de comprendre que tu n'as pas ta place à Serpentard ou à Poudlard, Potter. Si tu ne comprends pas, il faudra qu'on t'explique. »
« Tu ne nous fais pas peur », répliqua Dean bien que lui et Harry se sentent tout sauf courageux.
« Vous devriez avoir peur pourtant », dit Malfoy avec un sourire en coin.
La porte de la salle de classe s'était alors ouverte, laissant apparaître le professeur Snape. Le maître des potions les regardait fixement en levant un sourcil.
« Il y a un problème ? », lança-t-il.
« Non monsieur » répondit innocemment Malfoy. « On ne faisait que parler. »
« Hmm », marmonna Snape en les regardant chacun d'un œil critique. « Entrez », aboya-t-il soudainement, et les cinq Serpentard se précipitèrent dans la salle et prirent place. Pendant toute la leçon, Harry et Dean gardèrent la tête baissée, se concentrant sur leurs potions. Ils pouvaient sentir le regard brûlant de Malfoy et ils furent soulagés lorsque le cours se termina, leur permettant de s'enfuir.
« Quelles sont les quatre branches de la métamorphose ? » demanda Harry quelques semaines plus tard. Dean et lui étaient dans la salle commune, assis près du feu et révisant pour leur examen de métamorphose qui devait avoir lieu plus tard dans la semaine.
« Euh... Transformation, Disparition, Non-transfiguration, et... » s'interrompit Dean en réfléchissant.
« C'est un peu l'opposé de la disparition », dit Harry quand Dean continuait à réfléchir. « En quelque sorte. »
« Humm », dit Dean en réfléchissant rapidement. « Oh ! Con-Conjuration ! »
Harry sourit et acquiesça. « C'est ça. »
« Excellent », dit Dean en regardant ses notes. « Voilà. Quelles sont les trois sous-sections de la métamorphose ? »
Harry se mordit la lèvre en réfléchissant. « Humain », dit-il en se touchant un doigt. « Commutation. » Dean hocha la tête en signe d'affirmation et regarda son ami pendant que Harry contemplait le dernier doigt. « C'est un terme étrange. Je trouve qu'il l'est en tout cas. C'est, humm, Trans-quelque chose. Euh, Trans-espèce ? »
« Oui ! » dit Dean et Harry afficha un sourire de triomphe.
Harry fit quelques commentaires sur le côté de ses notes, puis chercha quelque chose à demander à Dean.
« Pour le sort transformant le cure-dents en aiguille, quelle est son incantation et quel est le mouvement de la baguette ? » finit par demander Harry.
« Potter ! Thomas ! »
Ils levèrent les yeux à la voix de Malfoy et le trouvèrent s'approchant d'eux avec Pansy Parkinson et Theodore Nott, deux autres premières années.
« Ce sont nos places », annonça Malfoy.
« On peut s'asseoir où on veut », répliqua Dean.
« Eh bien, c'est là que nous nous asseyons toujours, alors dégagez », ordonna Malfoy.
« Non », dit Dean.
« On étudie, Malefoy », compléta Harry. « Assieds-toi ailleurs. »
« Non, vous devez bouger » dit Malfoy.
« On peut s'asseoir ici si on veut », affirma Dean en se retournant vers son manuel.
Malfoy grogna et arracha le livre de Dean. Il fit un affreux sourire en coin juste avant de jeter le livre dans la cheminée.
« Non ! » cria Dean en regardant son livre en feu avec horreur.
« Pourquoi as-tu fait ça ? » demanda Harry en se levant d'un bond.
« La séance d'étude est terminée, Potter », ricana Malfoy. « Maintenant, sortez, les sangsues. »
Ils froncèrent brièvement les sourcils en entendant ce terme, puis ils lui jetèrent un regard noir. Harry et Dean rassemblèrent rapidement leurs affaires et retournèrent dans leur dortoir. Ils fermèrent la porte sans oublier de la verrouiller derrière eux. Dean jeta ses affaires sur son lit et s'effondra à côté d'elles, dépité.
« Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? » demanda Dean à voix basse et Harry le regarda. « Je ne peux pas acheter un autre livre. Mes parents n'ont pas d'argent et ne peuvent pas aller au Chemin de Traverse tous seuls. McGonagall me tuera si je me présente sans mon livre. »
« Tu pourrais peut-être lui expliquer ce qui s'est passé. Elle pourrait t'aider ou te laisser partager avec moi », suggéra Harry.
« Elle ne me croira pas », dit tristement Dean. « La seule chose qu'elle fera, c'est crier et mettre le compteur de Serpentard au négatif. »
Harry hocha lentement la tête, sachant que son ami avait raison. « Et pour Snape ? C'est notre chef de maison. Il nous aidera et il nous croira probablement tous les deux. Il nous a crus pour Malfoy et le lac », dit-il.
« Parce qu'il a vu ce qui s'est passé », répondit Dean. « Même s'il me croit, qu'est-ce qu'il peut faire ? Il ne peut pas m'acheter un nouveau livre. C'est du favoritisme. »
« Ça ne peut pas faire de mal de lui dire », annonça Harry et Dean soupira.
« Je suppose. »
« Il n'est pas si mauvais. Il t'aidera s'il le peut, j'en suis sûr », s'exclama Harry.
« Je suppose que je peux essayer », répondit Dean.
« Allons-y maintenant. Il devrait encore être dans son bureau, » dit Harry en sautant de son lit.
« Maintenant ? » répéta Dean, surpris.
« Oui, maintenant », confirma Harry. « Allons-y. »
« Oh, très bien », accepta Dean en se levant pour se mettre à côté de Harry qui lui sourit. Dean le lui rendit et ils quittèrent leur dortoir, espérant silencieusement et inconsciemment que Malfoy continuerait à les laisser tranquilles. Ils se glissèrent facilement hors de la salle commune et se dirigèrent dans le couloir vers le bureau de Snape. Arrivé devant la porte, Harry poussa Dean jusqu'à ce que son ami frappe avec hésitation.
La porte s'ouvrit et Snape les regarda de haut. « Oui ? » dit-il.
« Dean a quelque chose à vous dire, monsieur », annonça Harry, rougissant d'embarras à la fin d'avoir parlé pour son ami.
« Apparemment » dit Snape en croisant les bras. « Et de quoi s'agit-il ? »
Dean déglutit bruyamment. « C'est à propos d'un de mes manuels scolaires, monsieur. Vous voyez, humm... »
« Oui ? » Snape haussa un sourcil quand Dean s'éloigna.
« C'est mon livre de métamorphose, monsieur », commença nerveusement Dean. « Vous voyez, il, humm... Malfoy, il, humm... »
Snape soupira et fit entrer les deux garçons dans son bureau. Il les accompagna vers les chaises en face de son bureau avant d'amener le sien et de s'asseoir directement en face d'eux.
« Maintenant », dit-il en posant ses coudes sur ses genoux et en joignant les mains. « Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-il, d'une voix plus calme, plus posée et plus douce.
Dean déglutit à nouveau. « Malfoy a jeté mon livre dans le feu », annonça-t-il rapidement.
« Excusez-moi ? » répondit Snape d'un air ahuri.
Dean baissa les yeux sur ses genoux. « On étudiait pour un contrôle. Malfoy est venu et a dit que nous étions à sa place. Il a dit qu'on devait bouger, mais on ne l'a pas fait. Il a jeté mon livre de métamorphose dans la cheminée. »
« Il a fait ça ? »
Harry jeta un coup d'œil au professeur et constata que Snape avait l'air sincèrement choqué par la nouvelle. Dean hocha la tête.
« Incroyable », dit doucement Snape. « Vos parents sont des moldus , c'est bien ça ? »
« Oui, monsieur. »
« Ils ne peuvent donc pas vous procurer un autre manuel scolaire » conclut Snape. « Restez ici. Je vais revenir dans un instant. »
Ils froncèrent les sourcils lorsque Snape quitta le bureau par une porte sur la gauche. Il n'était parti que quelques secondes avant de se retrouver devant eux à nouveau.
« Prenez ça » dit Snape en tendant un livre à Dean.
Dean leva les yeux vers le professeur avec surprise.
« C'est mon ancien livre d'école. Vous pouvez l'utiliser pour l'année, mais j'attends de vous que vous me le rendiez à la fin de l'année scolaire », lui annonça Snape.
« Mais, monsieur... »
« Il vous faut un manuel scolaire », coupa Snape. « Je sais que le professeur McGonagall ne sera pas contente si vous vous présentez à son cours sans livre. Je vous demande juste de prendre soin de cet exemplaire et de me le rendre. »
« Je le ferai, monsieur, je vous le promets ! » dit Dean en souriant. « Merci, professeur. »
« De rien, » dit Snape. « Je m'occuperai aussi du comportement de M. Malefoy. Cependant, je croyais que vous m'aviez dit, M. Potter, que M. Malfoy ne vous harcelait plus. »
Harry rougit et regarda ses genoux. « Il n'a pas vraiment fait grand chose, il a juste dit des choses. »
« Autre chose ? »
« Il nous bouscule parfois, mais c'est tout », conclut Harry. « Il n'a jamais rien fait de tel depuis l'histoire du lac. »
« Vous auriez dû venir me voir », dit Snape en se pinçant l'arête du nez.
« Nous ne pensions pas que vous pouviez faire grand-chose », lui apprit Harry en haussant les épaules.
« Je peux toujours essayer d'aider, » dit Snape. « Je vais voir ce que je peux faire. Essayez juste de rester à l'écart de Malfoy si vous le pouvez. »
« On essaiera, mais il semble nous chercher, » dit Harry et Dean acquiesça.
« Soyez prudents, les garçons », dit Snape et quand les deux jeunes hommes acquiescèrent, il les congédia.
Il soupira de fatigue et se passa une main dans les cheveux.
Qu'allait-il faire au sujet de Malfoy ?
Et voici le cinquième chapitre ! Malfoy ne mérite-t-il pas une petite claque ?
