Disclamer : Rien ne m'appartient

Titre : Dreams and Vows : A Snape and Harry Story

Auteur : fantasystar78

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Résumé : Severus Snape rêva d'un petit garçon dans un placard pendant des semaines avant de réaliser qu'il s'agissait de Harry Potter. Craignant que le garçon ait été enlevé, il enquêta. Ce qu'il découvrit changea sa vie à jamais, mais Snape pourrait-il garder Harry en sécurité ?

Avancée de la fanfiction : 23 chapitres, terminée

Autorisation : J'ai l'autorisation de traduire cette fanfiction


Dreams and Vows : A Snape and Harry Story


Chapitre 5


Au cours des semaines suivantes, les rêves furent les mêmes. Presque chaque semaine, il y avait un rêve. Certains d'entre eux étaient presque banals dans leur normalité. Potter faisant la vaisselle. Potter désherbant le jardin. Potter allant à l'école. Parfois, ils provoquaient des doutes dans l'esprit de Severus...

Y avait-il vraiment lieu de s'inquiéter ?

Mais d'un autre côté, ce n'était pas les seuls rêves. Severus était douloureusement conscient que ces aperçus de la vie domestique à Privet Drive n'étaient qu'une partie de l'existence de Potter. Quel que soit le lien qui existait entre eux, ce n'était pas quelque chose que Snape pouvait contrôler. Il ne pouvait pas fouiller dans l'esprit ou les souvenirs de Potter — si c'était bien ce qu'il faisait — il les recevait passivement. Il avait fait le vœu de protéger l'enfant de Lily il y a des années, lorsque le Seigneur des Ténèbres avait été pratiquement vaincu. Qu'il ne puisse rien faire pour protéger le garçon maintenant était plus que frustrant.

Il y avait eu de nombreuses preuves d'inégalité lorsque Severus avait visité la résidence des Dursley. Ils couvraient un garçon d'affection et de confort matériel alors qu'ils le refusaient à l'autre. Avec le temps, Severus avait pu constater la profondeur du dégoût des parents de Potter à son égard. Parfois, ce qu'il voyait dans ses souvenirs le réveillait avec des sueurs froides, lui rappelant sa propre enfance loin d'être idéale. À bien des égards, aussi mauvaise qu'ait été la sienne, celle de Potter était pire.

Ils semblaient rarement appeler l'enfant par son nom, que ce soit son prénom ou son nom en fait. C'était souvent « garçon », « toi » ou pire encore, « monstre ». Ils l'ignoraient quand il était blessé et l'insultaient ou lui criaient dessus le reste du temps. Cela semblait plaire à son oncle obèse et à sa tante obtuse de le faire travailler jusqu'à épuisement et de le nourrir de restes. Cela expliquait pourquoi il était plus petit qu'il ne devrait l'être et si maigre. Severus était heureux de constater qu'il pouvait généralement distancer son cousin tyrannique. Habituellement. Les adultes de la maison n'avaient pas l'air de battre l'enfant, du moins. Ils lui mettaient généralement des gifles et le bousculaient. Malheureusement, son oncle et sa tante semblaient encourager l'agression physique de leur fils envers Potter. Et puis bien sûr, il y avait le fait qu'ils faisaient dormir le garçon dans un placard alors que leur fils avait deux chambres.

Au fil des semaines, Severus avait réfléchi à la façon d'aborder le problème. Quand Severus était rentré le soir d'Halloween, il n'avait pas su comment aborder Dumbledore. Il était hors de question de garder le secret sur sa visite dans le Surrey. Severus était un excellent occlument, mais cela ne signifiait pas qu'il pouvait ou voulait cacher quelque chose de cette importance au directeur. Il avait le rapport d'Arabella Figg, ainsi que ses propres observations, mais il n'était pas dupe. Dumbledore avait placé l'enfant là pour des raisons qu'il jugeait suffisamment bonnes pour le laisser.

Plus tard ce soir-là, pendant le banquet d'Halloween, Severus avait broyé du noir plus que de raison, au point que Minerva lui avait demandé ce qui se passait. Sa réponse ne lui avait pas plu.

« Vraiment, Severus ! Il n'y a aucune raison d'être impoli ! »

Pour elle, il n'était qu'un jeune qui enseignait depuis à peine plus longtemps que le nombre d'années où elle l'avait eu comme élève. Dans ces moments-là, elle n'avait aucun problème à le réprimander comme s'il était encore sous sa responsabilité. Normalement, ça l'aurait énervé, mais en ce moment, il était trop distrait. Il regardait la horde d'élèves qui s'adonnaient joyeusement à des friandises colorées et il trouva le spectacle plus écœurant que d'habitude et s'excusa. Dumbledore pourrait le réprimander plus tard.

En fait, il n'avait pas eu à attendre longtemps. Le vieux sorcier l'avait suivi jusqu'à ses appartements et l'avait trouvé en train de regarder le feu, un verre vide posé sur la table. Il avait eu l'intention de se servir un whisky-pur-feu, mais il avait oublié de le faire.

« Je crois que vous avez quelque chose à me dire ? »

Bien qu'elle ait été formulée comme une question, ce n'en était pas une. Severus avait soupiré et expliqué — confessé, en fait, sur un ton hésitant et hanté qu'il reconnaissait à peine comme le sien. Lorsqu'il avait terminé, Dumbledore n'avait pas parlé pendant si longtemps que Severus s'était presque demandé s'il ne s'était pas endormi.

« J'aurais vraiment préféré que vous ne fassiez pas ça, mon garçon », dit finalement Dumbledore, avec un tel air de déception que Severus se sentit de nouveau en première année pour la deuxième fois de la soirée.

« Il fallait que je sache » avait répondu Severus.

« Il aurait été préférable que vous laissiez tomber. Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir ». Dumbledore fit une pause, comme s'il voulait que Severus le regarde. « Vous êtes bien placé pour le savoir. »

« Je sais ce que vous avez dit... »

« Non. Il est clair que vous ne le savez pas. Ou vous ne voulez pas le savoir. » Dumbledore avait été ferme. « C'est comme ça que ça doit se passer Severus. Nous sommes en guerre. Ce n'est que le calme entre deux guerres. Il n'est pas parti. Vous le comprenez mieux que quiconque. J'apprécie le sérieux avec lequel vous vous occupez du garçon... et de Lily. » Sa voix était devenue plus légère, plus douce. « Mais vous ne pouvez pas le sauver de cette manière. Il doit rester là-bas. Vous savez combien c'est important. »

Dumbeldore avait traversé la pièce et avait tapoté doucement le genou de Severus, ce qui était un geste d'affection que Severus n'aurait jamais permis dans son état normal. Puis, sans un mot de plus, le vieux sorcier avait quitté la pièce, laissant Severus avec son sermon. Il savait très bien que Severus ne dormirait pas cette nuit-là, et qu'il passerait Halloween en compagnie de ses démons, comme il le faisait toujours.


Et voici le chapitre 5, dans lequel, selon moi, Dumbledore mériterait deux claques.