Salut ! Argh, je suis en retard !

Je viens de commencer mes vacances (des vacances qui ne s'annoncent pas reposantes du tout, mais passons...)

Foudre du Ciel : Merci ! J'avais envie de changer. Comme tu le dis, Shiori n'est jamais en vie dans les histoires. Et bien non ! J'ai choisi une autre fin que "ils vivent" ou "ils meurent", je te laisse découvrir...

Bonne lecture !


Partie V : La dernière mission

Seijuro,

Tu dois avoir des centaines de questions. Tu dois me haïr de ne plus être là pour y répondre. Je suis désolé. Le docteur Nagai t'a sûrement déjà raconté une partie de l'histoire. Mais il ne sait pas tout.

Cet accident aurait pu être pire. J'aurai pu mourir moi aussi. Le chauffeur du camion qui nous a percuté a pris la fuite. L'automobiliste derrière nous, par contre, s'est arrêté et nous a porté secours. Il s'appelle Shige Yamamoto. Il m'a sortit de la voiture écrasée et a ensuite sortir ta mère. Elle était inconsciente, blessée à la tête. Il lui a sauvé la vie.

Malheureusement, elle est restée dans le coma. Les médecins ne nourrissaient aucun espoir, mais j'étais persuadé qu'elle n'était pas morte. Je le sentais. Elle n'était pas partie. Elle était encore consciente. Les médecins me disaient que si elle ouvrait les yeux, c'était un réflexe du corps et non sa volonté. Puis, il y a eu la larme.

Alors que j'avais signé les papiers pour la débrancher, une larme a roulé sur sa joue. J'ai su, alors, qu'elle était là. Qu'elle m'entendait et qu'elle ne voulait pas partir. J'ai surtout réalisé, Seijuro, que tu ne lui avait pas dit au-revoir. Shiori est ta mère. Tu méritait de la revoir, de lui dire tout ce que avais à lui dire. Il était égoïste de ma part de te priver de ça. J'ai demandé au docteur Nagai de la garder en vie jusqu'à ce que tu sois assez grand pour me comprendre et lui dire enfin au revoir.

Mais il y a eu ce scandale et j'ai dû précipiter les choses. Je n'ai pas pu te le dire de mon vivant. Désormais, c'est à toi de prendre les choses en main. Il est cruel de ma part de te confier une tâche si difficile. Mais tu dois le faire. Il est temps pour elle de se reposer. Il est temps que tu lui dise convenablement adieu. Comme tu le sais maintenant, j'ai remit toute notre fortune entre les mains de la famille Nakazawa. Il sera impossible de financer les soins de Shiori plus longtemps. J'ai déjà réglé les frais jusqu'à la fin de ce mois.

En ce qui concerne ton cousin, je prie pour que ses bêtises l'ai emporté avant que tu ne rencontre Shige sinon, je sais ce que tu vas penser. Je t'ai demandé de lui remettre une importante somme d'argent. Le fait qu'il soit emprisonné dans la même prison que ton cousin est une coïncidence. Je ne voudrai jamais aucun mal à Nagasuke malgré les choix qu'il a fait. Mais depuis plusieurs mois, il est malade. À cause de son addiction et des seringues qu'il utilise, il est tombé malade. Il allait très mal quand j'ai écrit cette lettre.

J'ai remit cette argent à Shige pour qu'il puisse sortir de prison. Vois-tu, il est innocent dans cette histoire de braquage (je sais bien que tu vas te renseigner sur lui...). Il me l'a affirmé et je le crois. Et j'ai une dette immense envers cet homme.

Maintenant que je t'ai raconté tout ceci, Seijuro, j'ai une dernière mission à te confier. Vit. Vit le plus longtemps possible. Sois heureux. Va retrouver l'homme que tu aime. Aime, de tout ton cœur, de toute ton âme. Libères-toi du sang de notre lignée. Ne sois plus un Akashi. Adopte l'identité que tu as prit depuis ma mort. Ne te retourne plus vers celui que tu étais. Ne te retourne jamais.

Ton père.

Seijuro lâche la lettre qui tombe à ses pieds. Il y a une première larme. Puis une seconde. Il ne peut plus les arrêter. Cette lettre répond à ses questions et le libère. Son père le libère de toute ses obligations, de toute ses craintes. Seijuro va dire adieu à toute sa vie et en commencer une nouvelle.

C'est inespéré. C'est douloureux, en un sens. Il ne veut pas tout abandonner. Il ne peut rayer une part si importante de lui-même. Il comprend mieux le discours de son père avant son suicide. Il lui a parlé d'un avenir. Jamais il n'a vu la mort pour son fils. Seijuro a cru qu'il faisait ce discours pour faire passer indirectement un message sur la relation qu'ils avaient eu. Mais ce n'est pas que ça. Son père a voulu lui dire qu'il le voyait vivre, qu'il n'aura pas à se suicider pour les fautes de tous les autres Akashi.

Seijuro dois vivre. Vivre en étant heureux. Et ce sera ça, le rachat des Akashi.

Le docteur Nagai revient à la maison de repos après ses consultations de l'après-midi. Il trouve Seijuro en pleurs, penché sur le lit de sa mère, la lettre sur le sol. Le docteur ne le dérange pas. Il attend qu'il ait finit.

-Vous pouvez le faire. Vous pouvez la débrancher.

-Tu es sûr ?

Seijuro essuit ses yeux.

-Oui, j'en suis sûr.

Le garçon serre la main de sa mère.

-Maman... Je vais te laisser partir maintenant. Tu vas pouvoir rejoindre papa. Je suis sûr qu'il t'attend. Dis-lui que je vais mieux. Dis-lui que j'ai compris, que je le pardonne. Je serai heureux, tu sais. Je sais où est ma place et avec qui. Je vous aime. Je vous aime tellement... et je n'ai jamais pu vous le dire... Tu m'as tant apporté, maman.

Masaomi avait raison, Seijuro n'avait pu dire tout ceci à sa mère. Il ne sait pas si elle l'entend vraiment avec toute ces années passées dans cet état. Mais il espère. Le docteur Nagai s'affaire en silence autour d'eux. Il débranche sans bruit les machines.

Seijuro accompagne sa mère. Il continue à lui parler. Il sent la pesanteur sur ses épaules disparaître. La liberté se fait sentir en lui.

Il reste avec elle jusqu'au bout. Jusqu'à ce que ses poumons expirent pour la dernière fois. Seijuro ne sait pas vraiment pourquoi il sourie. Mais il a l'impression de sentir une paix étrange en lui. Tous les tourments se sont envolés.

Le docteur Nagai lui affirme qu'il prend la suite en charge. Masaomi a réglé de longue date les second obsèques. Il appellera Seijuro pour qu'il vienne y assister quand tout sera prêt.

Le garçon rentre à Kyoto. Il coure jusqu'à l'immeuble de Shûzo depuis la gare, monte quatre à quatre les escaliers et frappe à la porte de l'appartement. Shûzo lui ouvre. Leurs visages s'illuminent quand il se voit.

Seijuro prend Shûzo dans ses bras et le serre fort avant de l'embrasser avec fougue.

-Je reste, dit-il. Je vais rester.

Il l'embrasse encore.

-Je veux vivre, Shûzo. Avec toi. Je veux vieillir, avec toi. Je veux qu'on soit heureux.

Shûzo semble surpris, un peu sonné par cette avalanche. Mais il sourit.

-Je le veux aussi.


Et voilà ! Encore une fiction d'achevée !

Merci à tous ceux qui l'auront lu jusqu'au bout ! On se retrouve très bientôt pour une nouvelle histoire. Des bisous :)

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