Léna marchait doucement dans la petite ville endormie de Midvale. La présence de Kara lui procurait une sensation de bien être qu'elle n'aurait jamais crue possible. La jeune Luthor avait remit sa veste en jean pour combattre la légère brise de cette nuit de Septembre. Cela faisait une heure que les deux jeunes femmes marchaient côte à côte. Léna avait encore un peu d'alcool dans le sang, mais grâce à son coté loup garou, l'effet se dissipait plus rapidement. La Luthor pouvait entendre le coeur de Kara s'emballer à chaque fois que leurs mains se frôlaient et cela faisait naître un léger sourire sur les lèvres de la brune. Faisait-elle de l'effet à la blonde ? Léna le pensait. Mais elle n'en était pas totalement sûre, ne sachant rien de l'orientation sexuelle de Kara.
- Alors…Commença Kara. Pourquoi es-tu surnommé l'intouchable du lycée ?
Léna sourit à cette question. Elle baissa son regard vers le sol puis finit par se tourner vers la blonde.
- Eh bien, disons que depuis le début de mon lycée je n'ai jamais été très avenante. J'ai toujours préféré la solitude, ça m'apaise on va dire, mentit Léna.
Léna ne pouvait tout simplement pas avouer à Kara que si elle n'avait pas d'amie, mise à part Sam, c'était parce qu'elle était un loup garou et qu'elle ne voulait pas risquer de faire du mal à ses camarades. Néanmoins le côté apaisant de la solitude n'était pas vraiment un mensonge.
La Luthor avait commencée à s'isoler très jeune. A l'époque, elle préférait lire un livre dans un endroit sûr plutôt que de passer son temps avec son psychopathe de frère.
- En quoi Sam est différente ? Demanda Kara en toute innocence mais avec, néanmoins, une pointe de sarcasme dans la voix.
- Sam fait partie de ma famille, on vie ensemble alors je ne peux pas vraiment l'ignorer si tu vois ce que je veux dire…
Léna avait fixée le sol en répondant à cette question. Elle se rendit compte que ce balader avec la blonde n'était peut être pas une si bonne idée finalement. Kara voulait mieux la connaitre, mais Léna ne pouvait pas lui dire réellement qui elle était. Elle devait mentir en permanence pour protéger son secret. Et toutes ses années de mensonges commençaient vraiment à lui peser. Pour une fois, elle avait vraiment envie de ce confier à quelqu'un autre que Sam.
Perdue dans ses pensées, Léna ne remarqua pas que la blonde c'était arrêtée quelques mètres plus loins. Ne sentant plus la main fraiche de la jeune Danvers frôler la sienne, Léna c'était retournée. La blonde était là, les bras ballants, son regard saphir perdu dans la l'observation d'une maison abandonnée.
- Kara ? Avait appelé la Luthor.
Mais aucune réponse ne sortit de la bouche de Kara . Léna s'approcha vers la jeune femme et posa une main chaude sur son épaule.
- Kara ? Est-ce que tout va bien ? Ré-essaya Léna qui commençait à s'inquièter du mutisme de son amie.
- C'était ma maison…
Cette phrase avait été murmurée par Kara, presque comme un souffle. Léna était sûre qu'elle ne l'aurait jamais entendu si elle n'avait pas eu une ouïe ultra développée.
La jeune Luthor chassa la larme solitaire qui dévalait la joue de la blonde, puis elle porta son attention sur la grande bâtisse délabrée en face d'elles. Tout le monde connaissait la tragédie qui avait touchée la famille des EL. C'était d'ailleurs pour cela que la maison n'avait jamais été rachetée et était restée à l'abandon. Alors comment Kara pouvait-elle dire que cette maison était la sienne ? Se pourrait t-il que…
- Qu'est-ce que tu veux dire Kara? Demanda gentiment Léna en remettant une mèche de cheveux rebelle derrière l'oreille de la blonde.
Léna ne pouvait pas s'en empêcher, elle se sentait obligée d'émettre un contact physique, même minime, avec la cadette des Danvers. C'était peut être l'effet de l'alcool qui était encore dans son sang ou alors c'était seulement de son fait, mais pour une fois Léna sans fichait, elle voulait seulement réconfortait la jolie blonde face à elle.
- Je viens d'ici Léna, Midvale est ma ville natale… elle fit une courte pause pour soupirer puis elle reprit sur un ton triste. Mon vrai nom est Kara Zor-EL, et mes parents sont morts dans cette maison quand j'avais quatre ans.
C'était impossible ! Toute la famille EL avait sauvagement été abattue il y a presque quatorze ans de cela. Léna se souvenait, malgré son jeune âge, de la couverture médiatique qu'avait fait cet évènement et du chagrin qu'avait causé leurs morts à tous. Toute la ville aimait la famille EL. Leurs morts ont laissés un grand vide dans le coeur de tous les habitants de Midvale. Léna avait de vague souvenir d'eux, ils étaient tous très gentils. Leurs fille avait son âge et allait à l'école avec la brune, elle était magnifique ! Des cheveux blond comme les blés et des yeux aussi bleues que l'océan comme… ceux de Kara ! Oh mon dieux ! Léna se souvenait enfin pourquoi elle avait l'impression d'avoir déjà vue la blonde ! Kara était la petite fille avec qui elle jouait quand elle était enfant. Elle était la fille de la seconde famille la plus connue de la ville !
- Mais… mais c'est impossible, les médias ont confirmés que toute la famille avait été tuée, s'exclama Léna encore perturbée par la nouvelle.
- La police a pensée que c'était plus prudent pour moi de faire croire à ma mort étant donné qu'il n'ont jamais arrêté le tueur de ma famille. Les services sociaux m'ont envoyés dans un orphelinat à Boston et ils ont changé mon nom de famille.
Léna ne savait pas quoi dire, pour simple réponse ,elle prit la main de la blonde et la serrât très fort dans la sienne. Kara fût surprise de ce contact avec la brune, elle se crispa avant de finalement se détendre. Elle soupira un grand coup, regarda une dernière fois la maison avant de continuer sa route, la main de Léna toujours dans la sienne.
Elles marchèrent en silence, main dans la main, pendant environ dix minutes. Léna ne voulait pas brusquer Kara en disant ou en faisant quelque chose de déplacé, alors elle se contenta d'attendre que Kara prenne la parole.
La blonde les avait guidée dans les rues et Léna c'était finalement retrouvée devant le cimetière.
La jeune Luthor tressaillait à l'idée de devoir rentrer dans cet endroit. Elle n'y avait pas remit les pieds depuis la mort de son père, il y a de cela cinq ans. Ses deux parents étaient enterrés dans le caveau familial. Léna n'avait jamais eu de très bon contact avec sa mère, Lillian Luthor, la femme avait toujours été aigrie et méchante avec la brune. En revanche, Léna était assez proche de son père, malheureusement, il était mort d'une crise cardiaque. La jeune Luthor n'a jamais crue à cette histoire, elle était sûre que Lex était lié, de près ou de loi, à la mort de son père. Mais, même avec toute la bonne volonté du monde, Léna n'avait jamais réussit à faire tomber son frère. Elle détestait donc devoir rendre visite à ses ainés.
Léna inspira un grand coup et avança dans l'endroit sinistre. Si Kara avait besoin de ce rendre dans le cimetière, alors, elle le ferait pour elle. Kara marcha d'un pas plutôt soucieux, elle se retournait sans cesse et scrutait toutes les tombes une par une. Léna fronça les sourcils et arrêta Kara dans ses recherches.
- Tu ne sais pas où sont enterrés tes parents, c'est ça ?
Kara soupira à ses mots, et secoua la tête de gauche à droite, honteuse de partager cette information avec Léna.
La brune ne supportait pas de voir Kara être coupable pour quelque chose qui n'était pas de son fait. Léna aurait dû réfléchir avant de prononcer ses quelques mots. Kara était censée avoir péri dans l'assassina de sa famille alors il était normale qu'elle n'ai pas assistée à leur enterrement.
Léna sourit à la jeune femme face à elle. Doucement, elle prit la main de Kara dans la sienne et la tira dans la direction opposée. Elles marchèrent main dans la main, jusqu'à ce que Léna s'arrête face a un caveau familiale. La Luthor posa ses deux mains sur les épaules de Kara et se mit derrière cette dernière, tout en lui murmurant à l'oreille qu'elles étaient arrivées.
Sur le mur était écrit en gros le nom de famille de Kara. Doucement, la blonde ouvrit la porte du caveau et y découvrit les tombes de sa famille. Ses parents, son oncle et sa tante et même son cousin, qui n'avait que seize ans à l'époque. Elle caressa doucement la pierre de sa mère et sourit en voyant celle de son père. Léna était restée à l'entrée, voulant laisser de l'espace à son amie. Kara se retourna vers la brune et elle lui tendit sa main pour l'inviter à la rejoindre. Kara ne voulait pas rester seule, elle avait besoin d'un contact physique. Instinctivement Léna prit sa main dans la sienne et se rapprocha de la jeune femme. Kara brisa alors le silence dans lequel les deux filles étaient plongées, pour enfin se confier.
- Après mon transfert à Boston, j'ai vécu six ans sans avoir de vrai points de repères dans ma vie. Je n'arrivais pas à m'habituer aux gens et j'avais tout le temps l'impression d'être seule… Kara mit un moment pour continuer, des larmes étaient sur le point de tomber et sa respiration se faisait de plus en plus difficile. En six ans, j'ai changé huit fois de famille d'accueil et j'ai emménagé dans quatre villes différentes. J'ai changé d'école sept fois, alors… je n'ai pas vraiment réussie à créer de vrais liens avec les autres. Quand je suis arrivée chez les Danvers, tout mon monde a changé. J'avais de nouveau une famille qui m'aimait pour ce que j'étais. Ma soeur, Alex, a été la première personne à qui j'ai fais confiance. Elle était si gentille avec moi, elle faisait peur à tous les élèves qui essayaient de m'embêter, Kara rigola à cette pensée. J'avais toujours mon ange gardien pas très loin. Et petit à petit je me suis enfin ouverte.
Léna écouta le récit de la blonde avec intérêt, elle avait commencé à faire des petits cercles rassurant sur le haut de la main de Kara comme pour lui donner du courage. La blonde était au bord des larmes et Léna l'avait bien remarquée, sa voix était tremblante et ses yeux larmoyants. Néanmoins, Kara resta forte, ne voulant pas craquer avant la fin de son récit. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle racontait tout cela à la brune, mais peu importe, elle en avait besoin.
- Mais quand je suis rentrée au lycée, mon père adoptif est mort. Il travaillait dans la police et il a été abattu durant un braquage. J'ai voulu être présente pour Alex mais elle à préféré s'éloigner de moi. C'était sa solution pour faire son deuil. Dans mon ancien lycée, les élèves m'avaient prit pour cible. Et puisque qu'Alex s'était éloignée de moi ,elle n'a pas vraiment fait attention à ce qui ce passait. À la maison, on était tous très triste, alors mon mal être passait pour du deuil. J'ai été victime de harcèlement pendant deux ans, même si la deuxième année était bien plus compliquée que la première. Ça allait du petit croche pieds qui me faisait tomber devant tout le lycée, aux insultes dans les couloirs. Je recevais pleins de messages haineux de numéros inconnus. Je ne sais pas pourquoi ils me faisaient toutes ces choses, je n'avait rien fait pour mériter ça… des sanglots parcouraient le corps de la blonde brisant un peu plus le coeur de Léna.
Kara tourna son visage vers la jeune femme à coté d'elle. Léna pouvait voir tellement d'émotion traverser les yeux de la blonde. Peur, stresse, tristesse, honte… Sans plus attendre elle lâcha la main de Kara pour la prendre dans ses bras. C'était une étreinte pleine de réconfort, une étreinte qui disait « tu n'es plus seule ». Elle laissa Kara pleurer dans ses bras jusqu'à ce qu'elle se détache de l'étreinte protectrice de Léna. La jeune Luthor déposa une main tendre sur la joue de Kara pour y chasser toutes larmes de son visage. Kara reprit une certaine convenance pour essayer de finir son histoire.
- Il… il y a quelque mois, alors que je n'avais pas cours, j'ai pris la boite de somnifère d'Éliza et je les ai tous avalés d'un coup. À l'époque, cette solution me paraissait la meilleure. Au lieu de faire face à mes problèmes, je prenais la fuite.
- On ne peut pas être fort tout le temps Kara, parfois nous avons des moments de faiblesse… répondit Léna
- Ma… ma soeur m'a retrouvée étendue sur le carrelage de la salle de bain… Le lendemain, je me suis réveillée à l'hôpital, ma mère et ma soeur étaient assoupies de chaque coté de mon lit. Quand je les ai vu comme ça, j'ai réalisé que j'avais fait la plus grosse erreur de toute ma vie. J'avais été égoïste et je n'avais même pas pensait à ma famille, à la peine qu'elles auraient pus ressentir si j'y étais resté. Ma soeur s'en est voulue, et depuis, elle est constamment aux aguets. Toujours en train de décortiquer mes moindres faits et gestes pour être sur de ne passer à coté de rien. Je m'en veux de lui avoir fait subir une telle chose…
- Tu n'es pas responsable Kara, c'est la faute de ses idiots qui t'ont poussés à faire cette tentative de suicide.
Kara calma ses derniers sanglots avant de poser ses yeux dans le regard émeraude de Léna. La jeune femme avait l'air tellement triste de ce que la blonde avait pus vivre, mais dans ses yeux ce lisait aussi la colère. Léna était hors d'elle, comment des gens pouvaient faire autant de mal à quelqu'un d'aussi fragile et le pousser jusqu'au suicide ? Pourquoi s'en prendre à quelqu'un de cette façon ? Même la vengeance n'était pas une conséquence assez lourde pour avoir fait subir de telles horreurs à une personne.
- Quand… quand tu m'as repoussé lundi je… je suis revenue une année en arrière. J'avais de nouveau l'impression d'être la Kara faible et sans défense qui se faisait manipuler et contrôler par les autres. Je me suis revue dans ce lit d'hôpital…
Léna ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Jamais elle n'avait voulut faire de mal à la femme qui était en face d'elle. Mais maintenant que la blonde lui avait racontée son histoire, elle comprenait que ses actions avait due être dur à vivre pour Kara. Le simple fait de l'ignorer, avait propulsé la blonde un an en arrière. Elle avait dû revivre l'une des périodes les plus compliquées de toute sa vie.
- Je suis désolé Kara, jamais je n'aurais pensé que tu avais vécu toutes ses horreurs et que par mes actes toutes ses choses t'étais revenues en pleine figures. Je n'aurais jamais dû faire ça. Je te demande pardon.
Kara encra son regard dans celui de Léna. Il était plein de tendresse et la blonde pouvait y voir son pardon. Cette femme l'a troublée, elle était tout bonnement magnifique. Pas seulement physiquement aussi intérieurement. À travers ses yeux, Kara pouvait y voir l'intelligence, la bienveillance, la sincérité et la compassion de la brune. Ses yeux qui lui revenaient sans cesses en mémoire.
- Comment savais-tu qu'elles étaient là ? Demanda Kara en parlant des tombes de sa famille.
- J'étais présente le jour de leur enterrement… le jour de ton enterrement… répondit Léna en posant son regard vers une tombe en particulier.
Kara suivit le regard de son amie et ce qu'elle vit lui coupa le souffle. Il y avait une pierre qui portait son nom. Léna s'avança vers cette pierre et doucement elle passa ses doigts dessus.
- J'ai toujours crû que tu étais là… murmura Léna.
- Je me souviens de toi… fit Kara en encrant son regard dans celui de la brune. Je n'en était pas sûre au début, mais maintenant je le sais. Ton regard… il m'apparait dans mes rêves. J'ai oublié une partie de ma vie ici, trop traumatisée par la mort de mes parents, les… les médecins ont dit que j'avais eu un choque post-traumatique. Mais on se connaissaient à l'époque… n'est-ce pas ?
Léna hocha la tête de haut en bas pour confirmer les dires de la jeune femme.
- Nous avions l'habitude de jouer ensemble. Je crois que… nous étions les meilleures amies du monde. Mais un jour tu as disparu et je ne t'ai plus jamais revu. Ton visage commençait à disparaitre de ma mémoire mais comme toi, ton regard hantait mes rêves. Je savais que je t'avais déjà vu quelque part. J'en étais certaine, mais je n'arrivais pas me rappeler où. J'ai fais le rapprochement toute à l'heure lorsque tu m'as avoué être la fille des EL.
Léna n'avait pas lâchée Kara du regard pendant toute la durée de son récit. Elle avait du mal à avouer ses quelques mots mais c'était pourtant la vérité. Kara avait été une partie important de la vie de Léna lorsqu'elle était petite et sa « mort » avait anéantit la jeune fille. Elle avait seulement mit sa tristesse de coté et son cerveau d'enfant avait fait le reste, en faisant disparaitre tous souvenirs heureux passés avec la blonde.
- Et je me souviens d'une chose…, Léna porta une main vers la joue de Kara pour y chasser toutes les larmes qui tombaient sur son visage. Je n'ai jamais aimé te voir pleuré.
La dernière phrase prononcée par Léna fit rigoler Kara.
- Voilà, je préfère ça… se contenta de dire Léna.
Leur échange fût brutalement interrompu par la sonnerie du téléphone de Kara. La jeune femme récupéra son cellulaire dans sa poche arrière de pantalon sans pour autant s'éloigner de Léna. Elle répondit immédiatement en voyant le nom de sa soeur s'afficher sur l'écran.
- Oui Alex, fit Kara en regardant Léna avec un petit sourire.
- Kara mais où es-tu !? je croyais que tu étais reparti à pieds à la maison mais tu n'y es pas, la voix de sa soeur été paniquée.
Kara regarda l'heure sur son écran et remarqua que Léna et elle étaient parties depuis presque deux heures déjà !
- Je suis désolé Alex j'étais partie me balader.
- Où es-tu ? J'arrive pour te chercher.
Léna secoua la tête de gauche à droite et chuchota à la blonde qu'elle pouvait la ramener.
- Eu… non ne t'inquiète pas Alex, je ne suis pas toute seule et cette personne va me ramener.
Comment ça tu n'es pas toute seule ? Kara avec qui es-tu ? Questionna Alex
- Avec une amie, écoute ne t'inquiète pas je serais là dans une quinzaine de minute.
- D'accord… soit prudente… je t'aime !
- Moi aussi je t'aime, fini par dire Kara avant de raccrocher. Tu es sûr que ça ne te dérange pas de me déposer chez moi ?
- c'est sur ma route… déclara Léna en haussant les épaules.
- Comment sais-tu que c'est sur ta route tu ne sais même pas où j'habite… Déclara Kara sceptique.
Mince ! Léna, n'avait pas réfléchit avant de répondre à la jeune femme. Elle ne pouvait pas dire à Kara qu'elle savait ou elle habitait parce qu'elle l'avait suivi jusqu'à chez elle la semaine dernière. Cela sonnait légèrement comme du harcèlement. Alors la brune réfléchit à plein régime pour trouver une excuse valable.
- C'est une petite ville ici Kara, quand une nouvelle famille emménage tout le monde est au courant.
Léna chercha dans les yeux de la blonde toute trace de méfiance mais elle n'en distingua aucune.
- C'est vrai, j'avais oublié, on est loin de National City, répondit Kara avec un sourire.
Les deux jeunes femmes sortirent du cimetière et prirent le chemin du lycée. Arrivée sur le parking, Léna sortie ses clés de voiture et les tendit vers une magnifique BMW noir. Sa famille avait de l'argent et le frère de Léna n'hésitait pas à acheter ce qu'il y avait de plus cher. Alors évidement, Léna avait eu le droit au dernier modèle de voiture pour son anniversaire. Kara admira la voiture de la brune avant de monter dedans.
- Waouh ! Ta voiture est vraiment très belle ! S'exclama Kara en détaillant toutes les fonctionnalités du véhicule.
Léna répondit seulement par un sourire avant de démarrer et de conduire silencieusement jusqu'à la maison de la jeune Danvers. La brune se gara dans la rue, devant l'habitation ,et coupa le contact. Elle se retourna vers Kara et fit glisser plusieurs fois ses mains sur ses cuisses comme si elle était nerveuse.
- Nous voila arrivées.
- Merci Léna…, pas seulement pour m'avoir ramené mais aussi pour m'avoir écouté toute à l'heure. Je suis désolé que tu aies dû assister à ça… ce n'est pas vraiment dans mes habitudes de me livrer autant, avoua la jeune Danvers.
- Kara, tu n'as pas à t'excuser de quoi que ce soit. C'est plutôt à moi de m'excuser pour mon comportement…
- Je te pardonne Léna, fit Kara en posant sa main sur celle de la brune.
Léna posa ses yeux sur leurs deux mains entrelacées. Elle pourrait s'y habituer. Néanmoins Kara mit fin à ce contact pour ouvrir la porte côté passager.
- À lundi alors ?
- Oui, à Lundi Kara passe une bonne nuit
- Toi aussi, Léna.
Kara referma la porte derrière elle. Léna lâcha la blonde du regard uniquement lorsqu'elle était sûre que la jeune femme soit bien rentrée chez elle. Elle venait de faire la plus grosse erreur de toute sa vie ce soir, mais d'un autre côté Kara était probablement la plus belle chose qui lui était arrivée. Léna se fit alors une promesse. Elle mettrait tout en œuvre pour protéger la jeune femme de tous les dangers, même si pour cela, Léna mettait en danger sa propre vie.
