Hello ! Désolé pour ce long moment sans chapitre, j'ai des soucis en ce moment c'est un peut la galère pour écrire. Merci pour vos retours ! – promis j'essaie de me trouver une amie pour corriger mes fautes – Il fut très dur à écrire celui-là, après plusieurs réécritures il n'est toujours pas comme je voulais, mais j'espère qu'il vous plaira au moins un peux. Bonne lecture ! (Ah oui, pour la fin du chapitre, n'oubliez pas que ''ee'' se prononce ''i''!)

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Les bras croisaient sous sa poitrine et une expression toujours neutre au visage, la jeune femme n'avait plus dit un mot depuis plusieurs minutes. Law n'avait pas bougé lui non plus, il se retrouvait rarement dans une situation qu'il n'avait pas prévue et depuis qu'elle était là tout aller de travers, ce qui l'irrité. Il avança doucement jusque Trois-cent-vingt-huit l'observant de haut en bas.

— « Tu te crois en position de faire des marchés . Demanda-t-il d'un ton exacerbé.

— J'ai réussi à m'échapper deux fois alors que j'étais ligotée et enfermée, alors oui, je suis en position de faire un marché. »

Elle commençait vraiment à l'agacer là avec son air neutre et son timbre de voix froid, Law fronça les sourcils et se pencha légèrement les dents serrées. Trois-cent-vingt-huit ne comprenait pas l'expression sur le visage du jeune homme et elle n'y prêta pas attention, elle comptait bien ne pas s'arrêtait sur sa lancée.

— « Qu'est-ce qui te dit que je ne vais pas te tuer avant d'écouter ton marché ? Fit-il soudainement. »

La jeune femme décroisa les bras et pointa son index vers le bureau de Law, plus précisément vers l'énorme dossier.

— « Tu pense qu'auras toutes les informations que tu veux uniquement le dedans . Si tu veux absolument tout savoir le pirate, tu auras besoin de moi.

— Et pourquoi tu me dirais quoi que ce sois ? »

Décidément il ne l'avait pas vue venir celle-là et il était à deux doigts de perdre patience, il valait mieux pour elle qu'elle trouve les mots justes. Trois-cent-vingt-huit avança soudainement son visage vers celui de Law, l'inspectant de toute part.

— « Quelle est cette expression sur ton visage ? Demanda-t-elle soudainement.

— Quoi ? Law haussa un sourcil.

— Et celle la ? »

Elle continuait d'observer le visage de Law tandis que le pirate ne voyait pas ou elle voulait en venir. Trois-cent-vingt-huit resta silencieuse quelques secondes, avant de contourner le brun et de faire quelques pas dans la chambre observant tous les meubles dans la pièce. Son regard se porta sur une bibliothèque remplie de livres, elle n'en n'avait jamais vu autant et en aussi bon état.

— « Je suis sûre que tu te poses plein de questions et absolument toutes les réponses détaillées sont ici. Elle tapota lentement son index sur son crâne. Je resterais le temps qu'il faudra, je répondrais à tous ce que tu veux.

— Et qu'est-ce que tu veux en échange ?»

Law avait croisé les bras contre son torse ne sachant plus à quoi s'attendre en la présence de cette fille, c'était bien l'une des premières fois que ça arrivait. Lui qui prévoyait toujours deux ou trois coups d'avance, il se retrouvait dans ce genre de situation ou on est incapable de prévoir ce qu'il va se passait. Trois-cent-vingt-huit se ré-approcha du brun avec lenteur, se postant devant lui les bras derrière le dos.

— «Moi je t'apprends ce que tu veux savoir et en échange, je veux que tu répondes à mes questions et être libre de mes mouvements.

— Pourquoi tu trahirais ton camp aussi facilement ? Demanda l'homme.

— Ça c'est une question à laquelle j'aurais répondu si on était en accord, mais ce n'est pas le cas donc ... »

Law leva les yeux au ciel, pourquoi est-ce qu'il l'avait sauvé déjà ? Il lâcha un soupir avant de poser ses yeux sur le dossier posé sur son bureau, puis la jeune femme en face de lui qui attendait sans un mot. Le brun réfléchit quelques instants avant de soupirer de nouveau, au point où il en était après tous pourquoi pas ? Il lui tendit une main en signe de bonne foi pour qu'elle la serre, Trois-cent-vingt-huit regarda sa main quelques secondes sans bouger.

— « Pourquoi tu tends la main ?

— Sérieusement ?! Lança-t-il d'un air exacerbé, abandonnant l'idée de conclure ça par une poigne de main. Bon écoute que les choses soient bien claires, tu resteras dans la même pièce que moi tant que je ne te fais pas confiance.

— Si ça peut te faire plaisir le pirate.

— Arrête de m'appeler le pirate, articula le brun lasse de cette conversation, je m'appelle Law. »

Alors c'était lui Trafalgar Law, quand on lui avait appris les noms des Shishibukai elle ne l'avait pas du tout imaginer comme ça. Trois-cent-vingt-huit l'observa quelques minutes avant de hocher la tête, de toute façon la blonde n'avait pas d'autre choix. Elle savait bien que ne sachant pas interagir avec le monde extérieur elle se ferait très vite repérer et elle préférait mourir que de retourner entre les mains de la Marine.

Soudainement l'estomac de la jeune femme fit un drôle de bruit, elle sentit ses intestins se tordre, c'était la première fois qu'elle ressentait ça. Trois-cent-vingt-huit posa une main sur son ventre en fronçant les sourcils, c'était une sensation qu'elle ne connaissait pas et elle trouvait ça désagréable.

— « Pourquoi mon ventre fais du bruit ? Demanda t-elle. »

Law soupira et lui fit signe de le suivre sans lui répondre, pensant qu'elle se moquait de lui. Ils marchèrent en silence dans les couloirs du sous-marin jusqu'au self, la blonde observait avec attention ce qui l'entourait, découvrant un nouveau décor que la base souterraine. Arrivé dans le self, il lui fit signe de s'asseoir à une table ou il prit place par la suite. Shachi et Penguin tous les deux présents dans la pièce s'approchèrent sans comprendre ce qui se passait, ils regardèrent leur capitaine avec un air idiot collé au visage.

— « Heu … Bafouilla le roux en la montrant du doigt. On peut avoir une explication cap'taine?

— Non. Répondit simplement Law avant de se retourner vers Penguin. Prépare lui quelque chose à manger.

— Oui capitaine ! Il regarda Trois-cent-vingt-huit avec un léger sourire nerveux. Qu'est-ce-que tu veux manger ? »

Elle affichait toujours un visage aussi neutre, ce qui perturba Penguin peut habituer à voir quelqu'un d'aussi peut expressif. Il y eut un moment de silence, Law commençait à s'habituer et soupira une énième fois de plus, soudainement la jeune femme pencha sa tête sur le côté tel un enfant qui réfléchit. Les deux hommes qui avaient jusque-là trouvaient la jeune femme étrange, s'étonnèrent presque de la trouver mignonne à ce moment là.

— « C'est quoi manger ? Demanda-t-elle soudainement.

— Bah … Manger de la nourriture quoi … Bredouilla Shachi ne sachant pas comment expliquer quelque chose d'aussi simple et naturelle que de manger.

— C'est quoi de la nourriture ? Enchaîna la blonde. »

Cette fois-ci, le silence qui s'installa dans la pièce ne fut pas provoqué par Trois cent vingt-huit mais par les trois hommes qui se regardèrent d'un air ahuri. Même Law d'habitude si inexpressif ne pouvait s'empêchait de tirer une mine de trois pieds de long, il haussa un sourcil en se penchant légèrement vers la blonde.

— « Tu n'as jamais pris de repas ?

— Ah si ! S'exclama-t-elle en reconnaissant enfin un mot.

— Et c'était quoi ?

— Une pilule rouge ! Affirma Trois-cent-vingt-huit.

— Attends … Commença Penguin en haussant les sourcils. Tu n'as jamais rien mangés d'autre ? »

Elle hocha négativement la tête, ne sachant pas qu'on pouvait ingérer autre chose qu'une pilule pour se nourrir. Shachi et Penguin se regardèrent un sourire aux lèvres comme deux idiots, ils se firent un regard complice.

— « Tu penses à ce que je pense ?

— Ho que oui. Répondit le rouquin. »

Ils coururent dans la cuisine à toute allure, Law se frotta les yeux pendant quelques secondes. Le manque de sommeil lui rendait cette situation encore plus déplaisante, il croisa ensuite ses bras sur son torse tout en observant Trois-cent-vingt-huit. Elle ne bougeait pas d'un iota assis droit comme un piquet sur la chaise, on aurait presque dit un robot tellement elle avait l'air peu naturelle. Shachi et Penguin firent leur réapparition avec plusieurs assiettes dans les mains qu'ils disposèrent sur la table, ils avaient disposé plusieurs types d'aliments dans chaque assiette et ils regardèrent la blonde en souriant. Trois-cent-vingt-huit regarda attentivement tous ce qui était exposé devant-elle, son ventre gargouilla une fois de plus mais bien plus fort. Alors elle attrapa quelque chose, l'examinant sous tous les angles.

— « Comment je suis censé manger ça ?

— Heu … Comment t'explique à quelqu'un comment on mange toi ? Demanda Penguin à son ami.

— Bah … Il haussa les épaules. Tu commences par croquer.

— C'est quoi croquer ? Dit-elle en fronçant les sourcils, ne comprenant rien.

— Ah bah … J'crois qu'elle va mourir de faim. »

Law haussa les yeux au ciel avant de prendre une tranche de pomme et de se tourner vers la jeune femme pour capter son attention. Une image vaux mille mots comme on dit alors il croqua dedans, la mâcha lentement et l'avala. Trois-cent-vingt-huit fit donc de même, lentement mais sûrement, alors qu'elle mastique l'aliment ses yeux se mirent à briller. Pour la première fois de sa vie elle découvrait ce qu'était le goût, et c'était incroyable.

— « Qu'est-ce que c'est ? Demanda t-elle enthousiaste.

— De la pomme. Répondit Law. »

Penguin et Shachi lui firent goûter pleins de chose, du sucré, du salé, ils lui firent même goûter du citron – évidemment elle avait tiré la grimace –. Ils ne la firent pas trop manger quand même pour ne pas surcharger son estomac qui devait ne pas être bien gros.

— « Comment tu t'appelles ? Demanda Penguin à la jeune femme.

— Trois-cent-vingt-huit.

— Hein ? Mais c'est pas un prénom ça.

— Je sais, dit-elle en haussant les épaules.

— Qui ta appelé comme ça et pourquoi ? Demanda Law.

— Iwanaka, je suis la trois-cent-vingt-huitième expérience et la seule qui à réussie donc ... »

Law comprit qu'il c'était foutu dans une sacrée merde, il avait mis les mains dans quelque chose qu'il aurait mieux fallu laisser enfouie sous terre. Mais il ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire en coin en se disant que cette fille était aussi une mine d'or, une fois qu'il aurait les informations dont il avait besoin il serait peut-être capable de faire tomber la Marine. Pendant que le capitaine était en pleines réflexions, les deux autres questionnaient la jeune femme sur son étrange prénom.

— « C'est pas naze d'avoir un numéro glauque comme prénom ? »

Trois-cent-vingt-huit se fit silencieuse, son regard se perdit dans le vide. Elle c'était souvent demandé comment elle aurait pu s'appeler si elle était née autre part, un poids se fit ressentir sur sa poitrine. Ils comprirent que visiblement, ce n'était pas très agréable pour elle de s'appeler ainsi. La blonde avait toujours détesté cette appellation, comme tous les restes de sa vie.

— « Tu n'as qu'a changé ! S'écria Shachi en essayant de rattraper la situation.

— Changé … ? Répéta-t-elle doucement en réfléchissant, mais elle ne connaissait aucun autre prénom féminin que Kami et plutôt mourir. Je suis incapable de me trouver un autre nom … »

Law n'avait pas détaché son regard de la jeune femme et un détail lui revenue à l'esprit, sa marque à son poignet. Il se pencha vers elle et attrapa délicatement son avant-bras, surprise elle se dégagea et cacha son poignet de sa main. Law la regarda droit dans les yeux en lui tendant sa main afin qu'elle le laisse observer son tatouage, après un long contact visuel et un moment d'hésitation elle lui tendit doucement son bras. Le brun observa de nouveau le tatouage puis il attrapa un stylo dépassant de la blouse de Shachi. Il se mit à gribouiller sur la peau de la jeune femme, depuis qu'il avait vu cette marque elle lui trotte dans la tête. « 1. 19. 20. 18. 5. 5. 4. » Cette suite de numéros était plutôt étrange, il trouvait qu'il y avait une cohésion assez particulière avec ces chiffres.

— « Un … A … Dix-neuf … S … Marmonnait-il en gribouillant. »

Après quelques secondes il posa le stylo sur la table, la jeune femme se pencha sur son poignet pour lire ce qu'il avait écrit.

— « Astreed … ? Chuchota-t-elle en ne lâchant plus son poignet des yeux.

— C'est ce que donne cette suite de chiffres en tout cas.

— C'est plutôt joli Astreed. Dit Penguin.

— Oui ça te va bien ! Surenchérit Shachi. »

La blonde eut un petit sourire en répétant ce prénom dans sa tête, puis elle hocha la tête l'air joyeux. Le poids sur sa poitrine avait disparu et laissé place une étrange sensation de légèreté, et dire qu'un si joli prénom était devant son nez depuis aussi longtemps. Elle qui avait jusqu'à présent affichait un visage si neutre, voila qu'elle souriait à présent.

— « J'aime beaucoup ! Conclut la jeune femme. »