-Je resterai peut-être plus longtemps à son cours, pensa Ciel.

Je me dirigeais vers ma salle de classe comme d'habitude.

Je ne m'intéressais toujours pas au lycée, moi je visais la fac, mais ils m'estimaient trop jeune pour y entrer à 16 ans.

Alors en attendant, j'y restais, des fois.

J'estimais que c'était mon droit de sortir comme je le souhaitais de chaque cours, si ce qu'ils racontaient ne m'intéressait pas, pourquoi perdre mon temps à écouter les profs ?

Pourquoi devrais-je suivre une voie normale alors que j'étais différent et plus avancé que les autres jeunes de mon âge dans mes intérêts ?

Je prenais donc mon mal en patience.

Sebastian n'était pas là. Oui je l'appelais par son prénom, au point que les gens lui demandaient si on avait une relation « interdite ».

On ne me posait pas la question vu mon peu d'intérêt pour les autres.

Sebastian répondait qu'il n'y avait rien de bizarre entre nous et rien d'interdit.

C'était peut-être bien moins un abruti que je ne pensais.

Sebastian n'était pas dans salle de cours car, les autres professeurs avaient une question importante à lui poser.

-Comment avez-vous fait qu'il assiste au cours ? demanda une professeure.

-Oui, s'il vous plait, donnez-nous la recette miracle ! dit un autre professeur.

Sebastian répondit :

-Je n'ai pas de recette miracle, je me suis juste intéressé à lui.

Sebastian n'allait pas dire qu'ils avaient fumés ensemble et s'étaient rapprochés.

-Vous avez forcément fait quelque chose ! Pourquoi il vient à votre cours et pas les nôtres ! s'exclama un autre professeur.

-Je ne sais pas, j'essaie juste de communiquer avec lui. Je ne sais pas du tout pourquoi il a plus d'intérêt pour moi ou mon cours que les vôtres.

-Vous avez une relation interdite ? demanda une professeure.

-Alors là pas du tout ! s'expliqua Sebastian.

Pour Sebastian, Ciel serait bien la dernière personne avec qui aurait un plan ou avec qui laisserait sa chance.

Non seulement parce qu'il détestait tout contact physique puis il n'était pas vraiment son genre, bien que Ciel soit plutôt attirant à son goût.

Il préférait donc coucher avec tous les camarades de classe de Ciel.

Juste là, ils disaient tous facilement oui alors autant continuer sur sa lancée.

Le directeur, Claude, interrompit cet interrogatoire.

-Que se passe-t-il ?

-On se demande pourquoi Ciel Phantomhive vient à son cours et pas les nôtres ! s'exclama un professeur.

-Je ne fais rien d'interdit avec lui ! se justifia Sebastian.

-Je n'en doute pas, cessez de dérangez monsieur Michaelis.

Sebastian, après que tout se soit éclaircit alla dans sa salle de classe.

Il vu avec surprise, Ciel, présent.

-Bonjour tout le monde. Ciel, merci de faire acte de présence.

-Je m'en irai peut-être si je m'ennuie, répondit Ciel.

Alois, lui, s'était remis de sa nuit avec son professeur.

Il sortait désormais avec un autre élève de sa classe.

Alois décida de faire un semblant de conversation avec Ciel.

-Je suis désolé d'avoir dit que tu étais méchant.

-Pas besoin de t'excuser, on n'est pas ami.

-Je sais que tu ne t'intéresses pas à moi. D'ailleurs, tu sors avec le prof ?

Ciel n'en revenu pas d'entendre cela.

-Non pas du tout ! Quelqu'un dit ce genre de chose ?

-Non mais tu sembles avoir un intérêt pour lui et il a ton numéro, répondit Alois.

-Oui il me l'a demandé.

-Je ne peux pas l'avoir moi ? demanda Alois.

-Tu connais déjà la réponse.

Son cours est plutôt ennuyant en fait mais je me demande ou je l'ai vu, je crois que cela remonte à longtemps.

Son visage me dit quelque chose mais je ne me souviens toujours pas ou l'on s'est rencontré.

Peu importe finalement.

A midi, je décidais de monter sur le toit fumé et je croisais mon professeur.

-Ciel, tu es resté deux heures, bravo !

Je savais qu'il était ironique.

-Je m'ennuyais un peu.

-Cela te ressemble bien.

J'allumais une cigarette.

-Toi qui est sensible aux odeurs, fumer ne te dérange pas ? D'ailleurs depuis quand tu fumes ?

-Non, c'est une odeur non dérangeante. J'ai commencé cette année.

-Tes parents ne disent rien ?

Sebastian n'était pas censé savoir que les parents de Ciel étaient morts mais comme ils les avaient tués.

-Non mes parents sont morts quand j'étais jeune. Je vis chez ma tante depuis et elle voyage la plupart du temps.

Sebastian décida de creuser le sujet.

-De quoi sont morts tes parents ? demanda Sebastian.

-On les a tués, j'ai eu le temps de voir l'assassin qui s'en aller. Il m'a dit un truc du genre « désolé mais tes parents l'ont mérité. »

Sebastian se souvenait très bien de ce qu'il avait dit.

Mais forcément, Ciel avait bonne mémoire et tant qu'il ne se souvenait pas du fait que c'était lui qu'il avait vu devant les corps sans vie de ses parents, tout aller bien.

-Je vois et tu es triste ?

-Eh bien, je suppose que je pourrais retrouver l'assassin si je me souvenais de son visage.

-Tu as une bonne mémoire ? demanda Sebastian.

-Assez, d'ailleurs, je crois qu'on a dû se croiser, puisque votre visage, je l'ai vu quelque part.

-Je n'ai pas le souvenir de t'avoir vu avant. Tu confonds sûrement, répondit Sebastian.

Après avoir fini sa cigarette, Sebastian demanda :

-Tu ferai quoi si tu tombais sur l'assassin ?

-Je le dénoncerai sans doute mais je suis plus intelligent donc je me vengerai peut-être.

-De quelle manière ?

-Je le tuerai pour me venger, dit Ciel.

Sebastian se dit que dans un sens, ce serait logique qu'il se venge sur lui mais comme il ne savait pas que c'était lui.

-Tu tuerai de sang- froid quelqu'un ? Et si le tueur avait une bonne raison, tu lui pardonnerais ? demanda Sebastian.

-Non il n'y a pas de bonnes raisons, si je le croise, je le tuerai.

Puis Ciel changea de sujet.

-Vous avez déjà couchez avec la moitié du lycée ?

-Non pas tout le monde, mais beaucoup viennent me voir et je ne dirai pas non.

-Pourquoi vous aimez les lycéens, Sebastian ? demanda Ciel.

-Tu n'es pas censé me tutoyer ni m'appeler par mon prénom. Du moins, un élève normal ne le ferait pas.

-Je ne suis pas vraiment normal puis tant que cela ne vous gêne pas, Sebastian.

-Comme tu veux, ben ils sont jeunes, pleins d'énergie et la satisfaction d'initié quelqu'un sans expérience ou qui n'aurait jamais couché avec un homme.

-Donc si je comprends bien, ce qui vous excite c'est quand la personne n'a pas d'expérience ou est jeune ?

-Exactement, tu comprends vite, répondit Sebastian.

-Et si vous tombiez amoureux d'un d'avec qui vous prenez votre pied ?

Sebastian rigola.

-Cela n'arrivera jamais, je suis vacciné contre l'amour. Et toi, tu n'as pas envie de juste faire l'expérience par curiosité ?

-Non je ne sais pas si j'aimerais quelqu'un un jour. La perspective de couple ne me tente pas, même juste par norme, pourquoi se forcer ?

-Tu es vraiment différent, Ciel, tu sais, dit Sebastian.

-Vous n'êtes finalement pas si abruti que cela. Mais je ne garantis pas de rester longtemps la prochaine fois.

-Dans ce cas, vas aux cours des autres, ils sont jaloux du fait que tu restes aux miens et pas les leurs.

-Non je m'en passerai, dit Ciel qui s'en allait.

-Incroyable ce gamin, tant qu'il ne se souvient pas que c'est moi mais s'il s'en souvenait, je ferai quoi ? se demanda Sebastian.

Il était légitime pour Sebastian que Ciel se venge, dans un sens.

-On avisera quand il s'en souviendra, pensa Sebastian.