V.

ORLANDO, FLORIDE


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Je devais être devenue totalement folle, en tout cas, c'était ce que je m'étais dit à cet instant tandis qu'Alice me regardait tellement fixement que je me sentais plutôt mal à l'aise. Je voulais plus, tellement plus, qu'elle fasse de moi ce qu'elle désirait mais malgré tout, j'étais peu à l'aise. Encore aujourd'hui, je me rends bien compte que c'était plus aisé avec un homme, en général ils prennent les devants sans forcément attendre plus que cela une autorisation mais avec Alice j'allais découvrir que le sexe pouvait être aussi le symbole de la douceur et de la volupté la plus totale.

- Tu es sûre de toi? m'avait alors demandé Alice sans doute par acquis de conscience.

- Oui... avais je répondu hésitante.

- Laisse toi guider, je n'irai pas trop vite, m'avait répondu Alice en me souriant.

J'espérais tellement qu'elle prenne effectivement beaucoup de temps pour s'occuper de moi, le temps que je m'habitue à cela. J'ai alors pû sentir ses mains à la chaleur si impressionnante se glisser dans mon dos et les poser contre celui-ci.

- Détends toi ma belle, m'avait elle alors dit.

Elle devait croire que cela serait simple mais si elle avait l'habitude de faire cela avec des femmes, moi non. Être clairement visible et ouverte à elle me gênait déjà mais en même temps, la sensation était assez nouvelle. Je peux assurer que voir le désir qui pouvait habiter Alice à cet instant était assez enivrant. C'était peut-être un peu idiot mais juste sentir le contact de sa main chaude contre moi faisait augmenter mon désir de façon rapide. Je sentais alors les mains de la brune devant moi caresser tout mon dos, appuyer le long de ma colonne vertébrale, de ma nuque jusqu'au bas de mon dos. Ses gestes à la lenteur assez bienvenue me faisaient déjà rêver de la suite, me rendant plus qu'impatiente. Ses doigts étaient tellement fins comparés à ceux de mes petits copains précédents que cela me faisait vraiment bizarre. " C'est tellement plus doux", avais-je en réalité pensé à cet instant en me mordant la lèvre inférieure et faisant sourire Alice. Ses mains glissèrent de mon dos sur mes flancs, remontant sur mes hanches avant de remonter lentement vers mes seins, me procurant des vibrations tellement bienvenues. Ses doigts passèrent lentement près de la courbe de mes seins tandis qu'elle me regardait toujours fixement. Ses mains repassèrent encore dans mon dos et sur ma nuque avec tant de sensualité que je me demandais pourquoi je n'avais pas essayé avant. À ce moment là, je m'étais rendue compte qu'il y avait une petite partie de mon corps qui devenait tel un volcan ne désirant qu'entrer en éruption. J'aurais presque pû sentir mon cœur y palpiter tandis que la sensation de désir grimpait crescendo. En bref, j'avais tellement chaud et je devenais plus humide que jamais et pourtant, ces réactions physiologique me gênait quelque peu... Pourquoi ? Je n'en savais rien, peut-être parce que je n'avais jamais couché avec quelqu'un aussi vite après ma rencontre ou parce que c'était une femme mais là, je n'en avais littéralement plus rien à foutre.

- Alice... tu es très douce, avais-je dit bêtement.

- Merci mon petit ange... Profite de ce que je te fais, habitue toi à l'idée, m'avait elle répondu amusée de mes réactions tandis que ses mains continuaient de caresser chaque parcelle de mon corps.

Je ne me contrôlais presque déjà plus. Tout à coup, j'ai sentis ses mains se faire bien plus aventureuse et elles se glissèrent lentement sous mon string pour juste m'effleurer les lèvres. J'avais alors tout bêtement sursauté.

- Ça va Bella? m'avait elle alors demandé inquiète.

- J'ai été surprise, avais je alors expliqué.

- Trop rapide? Mets toi sur le ventre.

- Hein? avais je fait étonnée.

- Je vais y aller en te massant, tu seras plus à l'aise et ferme les yeux si l'idée que je sois une femme te bloque, me dit elle alors avant de venir me prendre les lèvres et les frôler de sa langue.

Ce geste, une vraie habitude chez elle, m'électrisera à chaque fois et j'adorais cela dès la première fois. Je me suis alors échappée quelque peu avec tristesse de ses mains, installant un oreiller sous ma tête et plaçant ma tête sur le côté, désireuse d'en profiter.

- Prête ? m'avait elle demandé.

- Oui, avais je répondu timidement.

- Si tu n'es plus à l'aise dis le, avait elle fait alors en m'assénant une petite claque sur les fesses qui me fit assez rire.

Lentement, Alice se mit à me masser le bas du dos, presque comme si nous n'étions pas en pleine séance coquine mais comme si j'étais dans un salon. Aujourd'hui, j'adore toujours ce genre de massage qui ne donnent pas l'impression que l'on se prépare à grimper aux rideaux et j'allais vraiment adorer. Ensuite, Alice descendit de plus en plus bas, à coup de petites cercles ou de la paume en serrant mes fesses. Je la sentais glisser ses doigts sous la ficelle et je devais me mordre en gémissant pour ne pas gâcher sa concentration surtout qu'elle prit mes petites fesses dans ses mains pour masser plus fortement, laissant ses doigts arprenter la voie entre mes fesses avant de glisser plus bas pour m'effleurer le sexe par dessus le tissus.

- Alice... hmmm... Tu devrais être masseuse, avais je dit amusée.

- J'y songerai ma belle, avait elle répondu en embrassant mon dos.

Tandis qu'elle me massait, je pouvais souvent sentir ses caresses délicates qu'elle rendait clairement discrètes comme si elles étaient accidentelles. J'étais un peu mal à l'aise car elle devait sentir mon humidité grandissante d'instants en instants. Plus j'étais caressée, plus je gémissais et Alice s'enhardissait visiblement sentant ses caresses plus efficaces. Elle avait clairement laissé tomber le côté discret qu'elle donnait car elle m'effleurait bien plus souvent désormais qu'elle ne me massait réellement. Je devenais folle, elle me faisait ressentir plus de choses que je n'en avais jamais ressenti. C'était officiel en réalité, je voulais la même chose qu'elle, aller beaucoup plus loin et mes barrières initiales commençaient à s'effondrer totalement. Personnellement je conseillerai ce genre de moment, faire l'essai et vous comprendrez qu'une femme sait donner du plaisir à une femme, plus qu'un homme je pense même si vous découvrirez que certains en sont capables.

- Hmmm... Hannn... mon dieu, avais je dit pour lui faire comprendre que je voulais bien plus encore.

Mes soupirs de plaisirs, de plus en plus rapides dirais-je, la poussèrent à littéralement diriger sa main vers mon clitoris et plus elle me caressait plus je gémissais fortement. Tout à coup, je sentis Alice embrasser sensuellement ma fesse droite, puis ma fesse gauche. Je perdais pied, totalement, la preuve était probante: mes hanches n'arrêtaient plus de bouger toutes seules cherchant ses doigts pour bien plus de caresses. Je la réclamais de la façon la plus directe que je pouvais sans pour autant le dire à voix haute.

- On dirait que tu aimes, m'avait alors dit Alice.

- T'as... des doigts de fée... C'est bon, lui avais-je répondu.

Sans doute encouragée, Alice se redressa un peu et ses doigts se glissèrent sous les ficelles sur mes hanches. J'étais tellement motivée que j'ai immédiatement relevé mon bassin la faisant émettre un petit rire qui fit encore augmenter mon impatience. Comparativement, elle aurait été un homme, je serai en train de lui ordonner de me prendre tant j'en voulais plus. Alors Alice fit glisser ce string trempé et complètement inutile le long de mes jambes jusqu'à passer mes pieds et me l'enlever totalement. La douceur d'une femme, un simple geste tellement excitant... Je devenais folle d'Alice en quelques minutes alors que j'étais désormais totalement nue devant elle, lui livrant mon corps comme une offrande et mourrant d'envie de connaître la suite. Alice faisait durer le plaisir encore plus, embrassant mes jambes nues. Mes yeux restaient totalement clos, profitant de chaque baiser qui se rapprochait lentement de mon intimité me poussant à l'encourager de quelques gémissements supplémentaires. J'avais un seul et unique désir à cet instant, je voulais sentir sa bouche et sa langue contre moi, entre mes jambes et qui, sans aucun doute doute me feraient atteindre l'extase. Je la voulais pour moi, rien qu'à moi, à cet instant et pour aussi longtemps que possible. C'était simple, si mon sexe pouvait parler, il hurlerait le prénom d'Alice.

- Vite, l'avais je alors suppliée.

M'obéissant, sans forcément y être forcée bien évidemment, Alice embrassa mes fesses et m'empoigna les hanches. J'étais un peu surprise mais j'avais compris ce qu'elle voulait, me pousser à me mettre sur mes genoux.

- Relève toi un peu, m'avait elle dit alors.

Autant le dire, elle n'a jamais eu besoin de me le répéter, j'étais immédiatement en position, offerte à elle même si j'étais un peu étonnée de me retrouver placée de cette manière. C'était... embarassant, c'était le mot, même si j'étais clairement motivée, je n'étais pas dans la position qui me mettait le plus en valeur à cet instant et pourtant je voulais lui obéir, elle me dirigeait et j'avais confiance.

Mais j'avouerai aisément que quelque chose était passé dans ma tête : une forme de stress. Croyez moi ou non, j'ai été autant stressée à l'idée d'avoir une relation sexuelle avec Alice que lorsque j'avais perdu ma virginité. Je me demandais si j'allais aimer, si elle trouverait que je me debrouillais bien, si j'allais souffrir,... Une simple appréhension qui allait cependant bien vite disparaître. Cette fameuse appréhension a disparu dès que je l'ai sentie bouger sur le lit même si je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire. J'ai rapidement compris quand j'ai senti ses bras et ses mains encadrer mes cuisses et ses cheveux courts m'effleurer celles-ci. Elle était sous moi et bêtement j'avais peur de l'écraser alors je m'étais un peu tortillée. Alice n'allait pas du tout me laisser le temps de douter car j'ai immédiatement sentit le plus merveilleux des contact, celui de sa langue qui effleura mes lèvres. À cet instant là j'ai immédiatement réagi.

- Hooo!!!! avais je fait autant de plaisir que de surprise.

Mais enfin je sentais cette langue que j'attendais et qui était à cet instant là en train de me faire ressentir des choses qu'aucun homme ne m'avait jamais fait ressentir, certes il était bon de noter qu'en même temps aucun ne m'avait jamais réellement fait de cunnilingus, quelques caresses tout au plus mais cette langue était un outil divin. Lentement sa langue faisait des allers-retours, caressant avec délice mon clitoris et mon vagin dans un mouvement ample. Tandis qu'un cri s'échappait de moi alorss que je me redressais en me cambrant, je me rendais compte que je n'avais jamais autant aimé le sexe, et plaquer ma main gauche sur le mur pour mieux lui offrir ma douce vulve était encore plus extatique.

- Hoooo Alice... J'adore!!!!

Je n'avais plus eu de relations sexuelles depuis tellement longtemps que je redécouvrais littéralement le mot "plaisir" qui était presque absent de mon vocabulaire depuis des années. Sa langue, glissant aisément grâce à sa propre salive me faisait tellement d'effet que je n'ai encore aujourd'hui aucune honte à reconnaître que je n'avais jamais autant mouillé de toute ma vie.

- Haaa...haaa...haaa..., avais je gémi à chacun de ses si merveilleux coups de langue.

Y repenser m'émoustille encore presque autant qu'à l'époque et je me souviens que m'entendre comme cela déterminait Alice à me faire jouir comme une folle, gobant mon sexe de toute sa bouche. Et là, la sensation la plus étrange : une langue qui entraît en moi léchant mes parois. C'est une chose que chaque femme sur terre devrait connaître, les joies du cunnilingus, à placer au patrimoine mondial de l'UNESCO.

- Pu... putain... c'est t... trop bon, avais-je tenté de dire ayant quelques difficultés à aligner plus de deux mots.

Et là, elle l'a fait. J'ai senti une de ses mains quitter ma cuisse et directement son index et son majeur entrèrent en moi, brutalement.

- OUI!!!!

Alice se déchaînait littéralement en moi, bougeant ses doigts à pleine vitesse, glissant ses difficultés tandis qu'elle me mordillait le clitoris. Je devenais complètement déchaînée avant d'hurler.

- Al... Ali... Je... JOUIS!!!!!! avais je dit dans un cri si puissant que je devais avoir battu le record de décibel des orgasmes.

Mes cuisses tremblaient et je m'étais effondrée sur le lit. Je crois que je n'avais même pas senti Alice remonter vers moi et me regarder en se frottant la bouche.

- Ça t'a plu? m'avait elle demandé amusée.

Je ne lui ai jamais répondu, je l'avais attrapée par la nuque et je l'avais embrassée, suçant sa langue et me goûtant par la même occasion, sans aucune gêne, j'avais tellement aimé cette expérience.

- Trop bon, avais-je fini par dire en reprenant mon souffle.

Alice avait alors rit saisissant un joint un côté d'elle et l'allumant.

- J'adore t'entendre Bella, t'es incroyable, m'avait elle alors complimentée amusée. Tu en veux?

- Ouais, avais-je dit complètement épuisée.

J'allais consommer cela différemment pour une fois, Alice aspirait la fumée et penchait la tête, elle venait m'embrasser pour que je plane en l'embrassant. Ça par contre, je n'appreciais pas trop, c'était assez désagréable en fait, mais j'étais complètement sous les effets de l'endorphine, la plus fantastiques des hormones du corps humain si vous voulez mon avis.

- Je crois que tu étais assez en manque, avait elle dit amusée en plaçant sa cuisse contre la mienne.

- J'ai... plus eu de relations depuis mes seize ans, avais-je alors avoué.

- Faut pas se priver si longtemps, fit celle-ci en riant.

Contre ma jambe, je me souviens avoir alors immédiatement senti la chaleur de l'intimité d'Alice qui était clairement surexcitée. Je me suis rendue compte qu'elle ne s'était aucunement souciée d'elle et seulement de moi.

- Je peux ? avais-je dit alors en la regardant et très désireuse de lui rendre la pareille.

- Je suis toute à toi ma Bella, avait elle dit en écartant légèrement les cuisses.

Je n'étais pas encore prête à faire comme elle, à la lécher longuement mais c'était clair, je savais quoi faire, simplement comme avec moi, dans mes plaisirs solitaires. J'ai alors simplement posé ma main sur son intimité, écartant ses lèvres de mon index et mon annulaire et laissant mon majeur caresser son clitoris sans la moindre hésitation aucune.

- Oooohhh, avais alors gémi Alice sous mes attentions.

Moi j'accélérais, mes caresses se faisant autant circulaires que traversantes.

- Touche moi, j'adore... avait-elle alors immédiatement dit en approchant ma tête d'elle.

Elle m'avait guidée vers ses seins et, même si j'étais peu sûre de moi encore, j'avais enserré un téton de mes dents tout en le léchant du bout de la langue. J'étais en train de lui donner du plaisir, tellement en réalité que j'avais même plus besoin de bouger ma main, Alice se frottant contre elle comme possédée. Brusquement, elle tira sur les cheveux et m'embrassa avant de lécher ma joue. C'était l'information que j'ignorais chez Alice mais elle était comme possédée dans ces instants là, son hypersexualité parlant pour elle. Cela pouvait parfois être assez effrayant mais encore, cette fois là, elle fut beaucoup plus calme que d'autres.

- Bella... t'arrête pas... en moi... en moi... je t'en prie, m'avait elle suppliée.

J'allais faire ce qu'elle me demandait de manière si excitante mais elle fut plus rapide. Elle avait alors placé ses doigts autour des miens et avait enfonçé deux de mes doigts, en plus de deux des siens en elle, me surprenant un peu et en réalité, j'avais vraiment peur de lui faire mal. Mais elle n'avait pas mal, en tout cas elle n'en donnait pas l'air même si je trouvais assez particulier le fait de sentir ses caresses sur mes doigts en elle.

- Vas-y... Plus vite !!! Plus vite putain!!! m'avait elle encouragée.

Moi j'appréciais à cet instant là de lui obéir pour lui faire prendre son pied et j'avais accéléré bougeant plus vite encore qu'elle ne l'avait fait en moi. Elle aimait, c'était clair vu comment elle s'agitait sur mes doigts. Elle avait cependant fait une chose beaucoup plus particulière qui encoure aujourd'hui me laisserait pantoise dans cette situation. Elle enleva son autre main de moi et l'avait posée sur elle même, me laissant penser qu'elle allait se caressaer pour accroître encore son plaisir.

- Là en plus c'est encore... MIEUX!!! avait elle fait en criant.

Je la voyais faire avec un peu d'étonnement car je venais de comprendre que son anus devait subir le même traitement que son sexe et je la voyais s'agiter en tout sens prise par des orgasmes à répétition plus puissant les uns que les autres. J'étais effarée de la sentir comme ça, plus folle que jamais, me demandant bêtement si c'était si agréable quand tout à coup.

- BELLAAAAAAAAAAAAA!!!!! avait elle hurlé, me dérobant déjà mon record.

Elle tremblait contre moi, épuisée, venant se blottir immédiatement et m'embrasser dans le cou.

- M... Merci ma belle, m'avait elle dit.

Je sentais sa tête se loger dans le creux de mon cou et je n'avais plus bougé, me rendant compte qu'Alice s'endormait à une vitesse plus qu'impressionante me laissant plutôt pantoise. Moi, j'étais juste bien, redécouvrant le plaisir oublié depuis si longtemps et ayant plus qu'apprécié cet instant.


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Le lendemain matin, ou plutôt quelques heures plus tard en réalité, je m'étais réveillée toute pimpante et très épanouie pour tout avouer. Et en plus j'avais regardé Alice dormir près de moi, elle était tellement belle dans son sommeil. Je n'arrivais pas à croire ce que nous avions fait cette nuit et je répétais dans ma tête : " j'ai couché avec Alice, j'ai couché avec Alice". En fait j'étais complètement incertaine de la suite de cette histoire, me disant que peut-être n'était-ce qu'un simple plan cul pour elle. Je me demandais réellement comment je devrai agir par rapport à cela et ça me prenait déjà la tête. J'avais réussi à me glisser hors du lit sans réveiller mon amante de la nuit précédente et j'avais pris mon comprimé matinal avant de réussir toujours avec énormément de discrétion à enfiler un short et un t-shirt. Avec tout autant de discrétion, je me suis faufilée en dehors de la chambre pour me diriger vers la cuisine. Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvrit dans le couloir une douce odeur de tartine grillée et de café. Dans la fameuse cuisine, se trouvait à ce moment Victoria déjà à l'œuvre et préparant un petit déjeuner.

- Salut Bella, m'avait elle lancée à la cantonade.

- B... Bonjour, avais-je répondu hésitante et convaincue qu'elle nous avait entendues toutes les deux.

Et effectivement, Victoria m'avait regardée quelque peu amusée et je ne savais déjà plus où me mettre. Et son regard éloquent était plein de suggestions.

- Je ne te demande pas si tu as passé une bonne nuit, m'avait elle dit en riant.

- Je suis vraiment désolée si tu nous as entendues, avais je alors exprimé toute gênée.

- Je ne juge pas du tout, avait fait celle-ci en plaçant du café devant moi.

Je l'avais alors regardée assez surprise en prenant ma tasse, aucun signe de jalousie ni même de jugement, fait assez surprenant.

- En tout cas, avait elle ajouté, tu es expressive.

- Arrête c'est gênant, avais je fait en plongeant presque sous la table.

- Ça t'a fait du bien au moins, tu étais plus à l'aise qu'avec un homme? avait-elle osé me demander.

- C'était assez différent... avais-je simplement répondu.

- C'est en général plus tendre, là où les mecs sont plus dans le sexe plus intense, m'expliqua-t-elle.

- J'ai remarqué en effet, même si je n'avais pas une expérience folle, avais-je alors avoué.

- Mais c'est plus simple, après tout tu sais comment fonctionne le corps d'une femme, alors qu'un mec il suffit de s'activer un peu sur sa queue et roulez jeunesse, avait alors fait Victoria amusée.

- C'est vrai, c'est plus simple, sincèrement, j'étais pas à l'aise au départ mais je me suis dite que j'aimais me faire du bien comme ça alors je me suis lancée, avais je encore ajouté.

- C'est exactement cela, il suffit de se jeter à l'eau, avait elle fait en riant. C'est le cas de le dire. Mais sincèrement, tu préfères quoi ?

- Je n'en sais vraiment rien, vu ma dernière expérience... avais je simplement avancé.

- Oui... Bien sûr, m'avait répondu Victoria. Mais peut-être que désormais tu seras peut-être plus motivée à retenter l'expérience.

- Je... je ne sais pas, avais je dit avec sincérité. Je t'avoue que je ne sais même pas comment réagir maintenant.

- En tout cas, James était très heureux également, avais alors ajouté Victoria.

Mon dieu que c'était gênant, si James avait été excité par nos cris, comment allais je supporter son regard.

- Vous...

- Je vous ai entendue et franchement ton petit "je jouis" m'a tellement émoustillée que j'ai réveillé sa partie la plus utile, avait elle fait en me regardant.

- Arrête ! avais je dit vexée. C'est gênant.

- Mais non mais non... Je t'assure, cela ne nous gêne pas, avait elle alors ajouté me gênant encore plus.

- Je peux tout de même te poser une question ? avais je alors dit saisissant l'occasion.

- Oui, bien sûr... avait elle dit en l'attendant.

- Elle est toujours aussi... déchaînée ? avais-je osé demander.

- Là elle était calme, je trouve, avait fait Victoria pensive. Tu la verrais dans des plans à trois, là c'est vraiment une déchaînée.

- Elle... adore cela? avais-je fait inquiète.

- Ho oui... mais seulement si le ou la partenaire du moment est partant, avait elle dit pour me rassurer.

Mais en fait si je devais l'être, ce n'était pas le cas. Surtout si il risquait de s'agir d'un homme, je ne voulais pas avoir à me justifier mais en même temps à cet instant là, je me demandais déjà à quoi ressemblerait la suite. Et j'étais même pensive en réalité mangeant ma tartine beurrée en silence.

- Tu... avais commencé Victoria avant de s'arrêter.

- Oui? avais-je dit pour la pousser à continuer.

- Tu es du genre à espérer une relation amoureuse ? avait-elle demandé.

- Je n'ai jamais été en couple avec une femme alors... et puis j'ignore ce qu'elle veut elle, avais-je répondu.

- Tu le sauras vite, avait elle alors annoncé à la jeune femme pleine de questions que j'étais.

- Ha bon? m'étais je enquise.

- Oui, si elle s'assoit juste en prenant un café, elle ne veut que s'amuser... Si elle est tendre, c'est qu'elle veut faire un vrai bout de chemin, m'avait alors expliqué Victoria.

- D'accord...

- Sauf si cela te gêne de l'afficher publiquement, mais sache qu'elle se moque royalement du regard des gens, avait elle fait ensuite.

- Je... je t'avouerai que je ne sais pas, avais-je alors dit.

- Ok... et vous repartez bientôt ? m'avait elle demandé.

- Ça dépend d'elle mais nous irons bientôt à Jacksonville je pense, avais-je alors dit.

Quand on parlait du loup, j'avais pu entendre des pas dans le couloir et je m'étais figée, impatiente de savoir quelle considération Alice allait avoir pour moi en réalité. J'ignorais moi-même quoi faire, devais-je me mettre en couple avec Alice ? Devais-je faire comme si de rien n'était ? Allais je même continuer la route avec mon amante? C'était tellement d'inquiétude qui déferlaient en moi que je restais figée sur ma chaise en écoutant impatiemment ses pas qui approchaient.

- Hey, salut ma grande, avais je entendu Alice dire à Victoria.

- Salut ma vieille, avait répondu Victoria.

J'entendais encore ses pas, Alice s'approchant de la table tandis que je ne m'étais toujours pas retournée. Tout à coup, je vis alors passer deux bras devant mes yeux et se placer contre ma poitrine tandis que dans mon oreille, Alice avait glissé quelques mots.

- Bonjour ma belle, avait elle dit tout bas et m'embrassant sur la joue.

Je ne savais pas du tout comment réagir et sa tête passa sur le côté avant de m'obliger à tourner la tête pour m'embrasser avec tendresse. C'était la première fois que j'embrassais une femme devant quelqu'un et par chance, c'était Victoria que cela ne gênait pas. J'avais alors répondu au baiser doucement profitant de l'instant.

- Sympa le goût de café, m'avait dit Alice en riant.

- Moins sympa le goût de clope dès le matin, avais je alors répondu amusée.

- J'ai passé une excellente nuit tu sais, m'avait alors dit Alice en s'asseyant et chipant ma tartine pour croquer dedans.

- Rassurée Bella? avait alors osé dire Victoria.

- Quoi? avait fait Alice surprise. Tu flippais?

- Je... je ne savais pas ce que tu voulais de moi... avais-je dit honteuse.

- T'inquiètes, je te laisse plus partir, avait elle fait en piquant mon café.

- T'as pas envie de te servir plutôt ? avait fait Victoria amusée.

- Fais pas chier toi, avait elle répondu du tac au tac.

- Bella voulait savoir ce que tu ferais ? avait demandé alors Victoria tandis que je la regardais vexée.

- Bah je t'accompagne, m'avait elle dit alors. Tu continues ta route non?

- Ouais... avec toi donc...

- Quoi? Tu veux vivre ici? m'avait elle alors demandé.

- Victoria est très sympa mais je ne veux pas m'imposer, avais-je alors répondu.

- Qu'elle est mignonne, avait fait Victoria se foutant de ma gueule.

- Hey! avais-je fait offusquée.

- Putain, vous allez me manquer mes poulettes, avait elle juste répondu.

- Mais je sais! avait fait Alice. Faudrait se retrouver dans des endroits !

- Ho putain ouais... Des petites retrouvailles. Faudrait nous prévenir quand vous serez à New York ! avait fait Victoria trop enjouée.

- Ce serait sympa, avais je répondu. Faudrait vraiment faire ça... Mais on a plein de coin à voir avant.

- Et puis on fera un plan à quatre, avait répondu Victoria.

J'avais alors réagi bizarrement : j'avais lâché ma tartine la bouche ouverte, je n'étais pas encore aussi à l'aise qu'elles et franchement pas très partante mais si Alice voulait cela... Qu'est-ce que je devrais faire? Alice posa sa main sous mon menton et me tourna la tête pour m'embrasser doucement.

- Elle déconne, m'avait alors spécifié Alice.

- Ho... Je dois avoir l'air d'une conne, avais-je fait en ramassant mes miettes de tartines.

- Non... je crois que c'était trop tôt, avait alors fait Victoria.

- Il est où lui? avait alors fait Alice.

- Clients, avait répondu Victoria.

- Bella? Tu sais quoi? On profite d'Orlando aujourd'hui et on taille la route ce soir. Ça te va? m'avait demandé Alice.

- Ho euh... si tu veux..., avais je alors répondu.

Tout doucement, Alice s'était approchée de mon oreille me glissant alors qu'elle préférait que je ne trempe pas trop dans le merdier de James. J'avais apprécié cette attention envers moi et ma sécurité, surtout vu ce que j'avais appris la veille sur Laurent. Après notre petit déjeuner improvisé elle me proposa d'aller dans la chambre nous habiller avant de nous octroyer une vraie sortie dans Orlando. J'avais apprécié, me transformant en petite midinette idiote. Oui, c'était exactement cela, une midinette. Je n'arrêtais pas de chercher le contact quand nous étions ensemble dans la chambre nous habillant simplement, et je l'embrassais tout de même assez souvent pour m'y habituer. Avec le recul que j'ai aujourd'hui sur cette époque, je me rends compte que j'étais déjà en train de tomber amoureuse d'Alice, la première femme. LA femme qui faisait déjà vibrer la jeune femme ignorant tant de choses que je pouvais être à l'époque.

Et Alice elle, elle était fidèle à elle même et comme elle savait que j'avais un goût prononcé pour toutes les formes d'art, elle avait voulu me faire découvrir des petites salles de théâtre presque amateur et j'étais assez enchantée. J'avais quelques difficultés à me montrer proche d'elle, c'était mes débuts publiques de femme assumée. Je ne me souviens en réalité que d'un moment bien particulier de ce jour là. Nous nous étions rendues dans un bar avec une scène d'improvisation théâtrale, assez jolie d'ailleurs. Je me rappelle encore que j'écoutais très attentivement l'homme qui racontait une vie supposée, comme un monologue assez magistral d'ailleurs comme improvisation. Ma main était à côté de mon verre que je venais de reposer et soudain, j'avais senti la main d'Alice sur la mienne. Ma réaction avait été rapide et plutôt gênante à cet instant : j'avais retiré ma main. Je n'étais pas habituée encore à revendiquer mes choix personnels et en plus, je n'osais plus la regarder en face, gardant mes mains sur mes genoux.

- Bella? avait fait Alice. C'est pas grave.

Je n'osais même plus lui répondre mais Alice ne lâchait pas le morceau aussi aisément, vous vous en doutez bien.

- Bella, s'il-te-plaît regarde moi, avait elle dit en se penchant sur la table.

J'avais alors bougé la tête gênée de la réaction que j'avais eue et en fait je fixais toujours mon verre.

- Ce n'est pas grave, je sais que c'est nouveau pour toi, m'avait elle alors dit pour me rassurer. Je suis désolée si je te mets si mal à l'aise... Bella?

- Excuse moi, avais-je alors dit suppliante presque d'obtenir son pardon.

- Ce n'est rien, tu sais?

- Si... tu es à l'aise toi, avais-je alors répliqué.

- Normal, je sais que j'en ai rien à foutre des gens, mais toi... Tu n'as jamais eu de relations avec une femme avant... Tu veux en parler?

En parler? J'allais le faire, mais pour cela il fallait que l'on sorte. Alice m'avait alors suivi, et nous nous étions retrouvées dans un parc public pique-niquant avec de simples sandwichs et des sodas tout en fumant un ou deux pétards. Alice attendait patiemment que je développe ce que ke craignais. Et alors... Je l'avais fait. Je lui avais expliqué qu'en soit ce n'était pas réellement le regard des autres qui me gênait mais leurs réactions. Il s'était avéré que j'étais loin d'être assez claire car pour Alice, il n'y avait pas de différence. En fait, moi c'était les fameuses réactions que j'appréhendais. Aujourd'hui le monde n'a pas tellement changé comme le comportement des réactionnaires. On les entend encore nous appeler gouines, broute minou, des colleuses de timbre, des goudous... Les insultes passent encore, surtout que nous subissons aujourd'hui un regard bien différent encore car nous c'est encore plus particulier, mais je craignais une agression physique. C'était un fait important mais Alice avait compris quand je lui avais expliqué une chose que j'avais vécu. Dans mon quartier, il y avait eu à une époque un couple homosexuel et l'un d'entre eux avait été gravement blessé suite à une agression, si il est encore vivant aujourd'hui, je suppose qu'il est toujours en fauteuil roulant, hémiplégique. Et j'avais peur que cela nous arrive aussi. Nous serions seules sur la route et nous ne pouvions pas être sûres d'être en sécurité. Alice s'était alors approchée de moi et m'avait enlacée pour me rassurer. Elle m'avait alors dit, et je me souviens encore de cette phrase: " Malheureusement le monde n'est toujours pas ouvert, le jour où il le sera, plus personne ne craindra d'aimer qui il veut". Le plus triste dans tout ça... c'est que ce jour n'est toujours pas arrivé. Je vais digresser quelque peu de mon récit mais je ne peux pas m'en empêcher, encore aujourd'hui, alors que je regardais les informations, il y a eu une agression à l'acide sur un couple de femmes... Ce monde ne comprendra jamais que les gens peuvent aimer qui ils veulent. Combien de personnes se suicident parce que le regard des autres est dur à supporter ? Combien de jeunes sont mis dehors par leurs parents parce qu'ils aiment des gens du même sexe? Une seule réponse : Trop. Je rêve du jour où il sera normal, si l'on peut dire même si le mot en soi me pose problème, de voir des gens du même sexe se balader en couple, sans qu'une seule personne ne se retourne sur eux, ne les juge, ne les insultes ou ne se moque... Utopique ? Sans aucun doute. Je me dis encore aujourd'hui que si plus de personnalités publiques comme des sportifs, des acteurs, des chanteurs ou des politiques n'avaient réellement aucune craintes de le revendiquer, qu'ils soient homosexuels ou bisexuels comme moi, les gens ouvriraient peut-être les yeux... Mais il y aura toujours des cons.

Pour en revenir à ma conversation, Alice allait m'exposer des arguments infaillibles.

- Bella... Écoute, on va passer par beaucoup de grandes villes, là-bas on peut se montrer sans trop de risques comme en Californie ou à New-York. Bien-sûr, je te promets d'éviter d'être démonstrative dans des patelins ou les états plus... traditionalistes. D'accord ? m'avait alors demandé Alice.

- D'accord... avais-je fait tout bas.

- Tu... tu n'as pas honte au moins? m'avait elle alors demandé.

- Non... je me sens bien avec toi, c'est vrai, avais-je insisté. Je crois... Je suis même sûre de pas m'être sentie aussi bien depuis un moment.

- Tout ça grâce à cette nuit, avait répondu Alice en riant.

- Je suis sérieuse Alice, avais-je dit blessée. Je ne te parle pas de cette nuit mais juste... de me sentir bien avec quelqu'un.

- Excuse moi, je déconne un peu trop par moment, m'avait elle dit réellement navrée. Tu te sens vraiment bien alors ?

- Oui, depuis que ke t'ai rencontrée en fait. On ne se connaissent que depuis quelques jours mais j'ai l'impression... C'est stupide de dire ça mais... J'attendais quelqu'un comme toi... Je me sens enfin libre... Comme si mes problèmes étaient restés à Miami, avais je dit alors.

- Tu veux parler de ces problèmes ? m'avait elle alors demandé.

- Non, désolée Alice mais plus j'en parlerai plus ils me hanteront. Je veux juste... vivre ce voyage sans avoir ces problèmes sur les épaules. Tu comprends ? avais-je demandé espérant être claire.

- Tu veux juste être Bella... Celle qui voyage et vit au jour le jour... Celle qui découvre les États-Unis et se découvre elle même. Je comprends bien? s'était elle ensuite enquise.

- C'est ça, tu as bien compris, avais-je fait rassurée.

- Mais tu es prête à assumer? avait elle dit.

- Assumer quoi? avais-je demandé.

- Bon on reprend... Tu ne penses pas n'aimer que les femmes n'est-ce pas ?

- Non... Je crois que je peux encore être attirée par un homme. Je suppose...

- J'ai bien cru comprendre que ce n'était pas si simple... Quand tu voudras en parler...

- Pas tout de suite, avais je alors dit.

- En bref... tu suis mon précepte, avait elle dit ensuite amusée.

- Lequel ? avais-je demandé étonnée.

- Nous sommes tous et toutes bisexuelles, avait elle dit en rigolant. Allez lève toi.

Je l'avais alors regardée bizarrement tandis qu'elle se relevait et m'avait tendu ses mains. Elle avait alors aggripé les miennes et m'avait faite me lever.

- Alice... Qu'est-ce que tu...

- Chut... Il faut revendiquer maintenant.

" Revendiquer?" C'était ce que j'avais pensé bêtement à cet instant, je n'avais pas cerné.

- J'AIME LES FEMMES !!!! avait presque hurlé Alice.

- Mais qu'est-ce que tu fous ? lui avais-je alors demandé quelque peu gênée.

- J'AIME LES HOMMES !!!! avait elle alors ajouté.

- Alice... tout le monde nous regarde ! avais je fait en essayant de la faire taire.

- Allez ma Bella, revendique, m'avait elle presque ordonné.

- Mais... les gens nous regardent, avais je répliqué.

- Et? Tu les connais ? avait elle alors argumenté.

J'avais alors regardé la foule et oui, je ne connaissais personne dans l'assemblée. Alice semblait réellement vouloir m'y encourager et j'hésitais sincèrement. Après tout... Qu'est-ce que cela allait changer?

- J'AIME LES FEMMES ET LES HOMMES !!!! avais-je alors hurlé en riant.

- VIVE LA BISEXUALITÉ !!!! avait encore ajouté Alice hilare.

- OUAIS!!!!!! C'EST LE PIED!!!!

Bon d'accord... nous n'en étions pas qu'à un seul pétard... Mais cela m'avait soulagée d'hurler cela à la face du monde et je n'avais pas hésité à embrasser Alice en public et de façon très passionnée, soit dit en passant. Aucune insulte n'était tombée mais si quelqu'un avait tout de même hurlé :

- ON S'EN FOUT DE VOTRE VIE!!!!

Et là, nous avions éclatés de rire, ensemble, prête à dire au-revoir à Orlando, ensemble...


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Réponses Review

Cassandre03

Caliente... Que dire du début de celui-ci alors... J'avoue c'est mon premier texte entre deux femmes, j'espère être assez proche de la réalité, chose compliquée pour un homme j'avoue.

noour

Là elle va vraiment profiter lol