Je ne possède aucun des personnages de la série ou des livres
Jaskier aurait dû le savoir, se faire embaucher à la cours de ce bourgmestre pendant plusieurs soirs d'affilé était sans doute trop beau pour être totalement honnête.
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
PIEGE AU BAL
Chapitre 5
Assis sur le bord du lit où reposait Jaskier, Geralt ne le quittait pas des yeux. Sa main serrait la sienne et il était satisfait de voir qu'il respirait mieux. Le Sorceleur savait qu'il aurait dû prendre la route pour Kaer Morhren, mais il avait Yen et ses portails. Alors, il profitait de sa préparation pour rester auprès de son ami. Il n'était pas tranquille à l'idée de le laisser seul, même si en théorie il allait bien et que Yen avait trouvé quelqu'un pour le veiller en leur absence.
Cependant, il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet et il sursauta lorsqu'un frémissement parcourut son corps et que le barde blessé laissa échapper un léger gémissement en entrouvrant les yeux. Un peu perdu, Jaskier tenta de se redresser, mais Geralt posa une main sur son torse.
- Chut. Ne bouge pas.
- Geralt ? Murmura Jaskier d'une voix faible.
- Oui, c'est moi, doucement, murmura le Sorceleur en glissant les mains dans ses cheveux. Ne fais pas de gestes brusques.
Le barde hocha la tête, fermant les yeux le temps de prendre une inspiration longue et de faire le point sur ses douleurs. La chaleur du feu était agréable. Sa fièvre avait disparu. Sa respiration était plus facile. Ses côtes ne lui faisaient plus aussi mal et même son mal de crâne avait disparu. Se trouvant pas si mal, il rouvrit les yeux et tenta la périlleuse manœuvre de s'asseoir. Geralt grogna de mécontentement, mais l'aida à s'asseoir.
Jaskier fut satisfait de ne pas avoir de vertiges, mais son ami ne le lâcha pas.
- Je t'avais dit de rester allongé.
- C'est ton ami, répliqua Yennefer en se rapprochant du lit. Il est donc aussi têtu que toi !
Dans un tourbillon parfumé mêlant lavande et groseille à maquereau, la magicienne se rapprocha du lit et tendit un verre au barde.
- Bois, cela finira de te faire du bien.
Jaskier prit le verre et en regarda le contenu avec un air suspicieux.
- Je t'en prie ! S'exclama la jeune femme en levant les yeux au ciel, je viens de te sauver, je ne compte pas t'empoisonner.
Jaskier soupira, fit la moue et trempa les lèvres dans le breuvage. L'odeur était bizarre, mais le goût n'était pas mauvais. Il se mit donc à boire avec avidité.
Satisfaite, Yennefer s'éloigna et s'approcha du mur du fond.
- Maintenant qu'il va bien, je crois que nous pouvons y aller.
- Y aller où ? Demanda Jaskier.
- Cherche Ciri, répondit Geralt en se redressant.
Il pressa l'épaule de son ami et lui ébouriffa les cheveux.
- Je suis content que tu ailles bien.
- Je le vois ! Répondit Jaskier en se recoiffant. On part par où ?
- Toi tu ne pars pas, tu restes ici, dit Geralt.
- Et tu ne touches à rien ! Lui répliqua Yennefer.
- Comment ça je reste ? S'offusqua Jaskier sur un ton énervé en tentant de se redresser, mais Geralt le cramponna par les épaules et le fit rasseoir sur le lit.
- Tu as failli mourir à cause de ça, tu…
- Justement ! Je veux savoir le fin mot de toute cette histoire. Ça me fera une très bonne ballade, un recueil même et…
- On te racontera, dit Yennefer, lui coupant abruptement la parole. Geralt a raison, tu vas mieux, mais tu es trop faible et par tous les dieux de la nature, j'ai déjà assez de Geralt pour foncer dans le tas sans réfléchir, n'attrape pas tous ses travers.
Jaskier se tourna vers Geralt et ouvrit la bouche pour protester, mais ce dernier lui fit un geste d'impuissance.
- Tu la connais. Inutile de protester. Rallonge-toi. En temps normal, ce ne sera pas long.
- Et en temps pas normal ?
Geralt lui fit les gros yeux et rejoignit Yennefer devant le mur. Il attrapa ses armes et les glissa dans son dos pendant que la magicienne ouvrait un portail. Puis, avec un dernier regard en direction de son ami, Geralt suivit Yennefer.
Jaskier les regarda disparaître dans le portail et soupira avant de se rallonger, espérant qu'il ne leur arriverait bien…
OoooO
Geralt tituba et se raccrocha à un rocher pour ne pas s'écrouler. Yennefer lui adressa un petit sourire amusé. Décidemment, c'était cocasse de voir à quel point il ne se faisait toujours pas à la téléportation. Elle s'apprêtait à lui en faire la réflexion lorsqu'elle perçut quelque chose.
D'un geste, Yennefer pivota, fit un mouvement de bras semi-circulaire et lança une attaque qui rasa le Sorceleur mais embrasa un ennemi qui était à deux doigts de lui porter un coup.
Geralt sursauta et l'inquiétude chassa son vertige. Il adressa un regard à Yennefer et prit d'un bon pas la direction de la citadelle en ruines en contrebas. Sans ralentir, il traversa le pont, ne prêtant pas attention aux squelettes dont les os ternis tapissaient le fond de douves sèches. Ça, c'était quelque chose que Yennefer n'avait jamais compris. Pourquoi les Sorceleurs survivants de l'Ecole du Loup n'avaient pas mis en terre leurs compagnons ? Geralt lui avait répondu un jour que c'était pour se rappeler que ce n'était pas forcément les monstres qu'ils avaient à craindre et que les corps empêchaient les gens de s'approcher, mais elle trouvait ça injuste pour les morts.
Devant elle, Geralt pressa le pas et poussa la porte.
- Vesemir ? Eskel ? Lambert ? Coen ?
Personne ne lui répondit, mais Geralt perçut un grognement. Aussitôt, il se précipita dans la cours et se hâta en découvrant une silhouette assis sur le sol de la cours, baignant dans son sang.
- Non !
En écoutant son cri, l'homme redressa la tête. Brun, des yeux perçants et une immonde cicatrice en croissant de lune sur la joue droite, il esquissa un sourire malgré la douleur, en voyant Geralt courir vers lui. Geralt ne lui rendit pas, trop inquiet.
- Eskel !
Le Sorceleur écarta les mains de son ami pour voir sa blessure. Il avait prit un mauvais coup et il perdait beaucoup de sang. Ce qui ne le rassura pas. Sans réfléchir, il plaqua ses mains sur la plaie et murmura.
- Tiens bon mon frère.
Le Sorceleur aux cheveux bruns lui sourit. C'étaient vrais qu'ils étaient frères. Ils se connaissaient depuis l'enfance, ils avaient subis le même entraînement, les mêmes tortures qui avaient fait d'eux des mutants. Ils avaient soufferts ensembles, partagés des punitions… survécus… alors que tous les autres de leur génération était mort avant d'avoir 15 ans. Ils partageaient un vécu qui faisait d'eux bien plus que des amis… D'un geste, Eskel posa une main sur celles de Geralt pour le rassurer, mais ce dernier frémit.
- Que s'est-il passé ? Où est Ciri et où sont les autres ?
- Ils se sont élancés pour leur reprendre. J'ai dis que je gardais la citadelle, répondit Eskel en souriant.
Geralt hocha la tête… Garder la citadelle ? Lui qui l'aimait et la détestait en même temps ? C'était plutôt qu'il était gravement blessé. Geralt tourna la tête en direction de la magicienne.
- Yen ?
- J'ai l'impression de passer mon temps à m'occuper de tes amis, mais ne t'en fais pas. Je vais le soigner.
Eskel frémit et Geralt lui fit les gros yeux.
- Je sais, tu n'aimes pas les magiciennes, mais tu vas devoir te laisser faire, dit Geralt en se redressant pendant que Yennefer s'agenouillait auprès du blessé.
- Par où sont-ils partis ?
- Au nord… Prends mon cheval, lui répondit Eskel avant de toussoter doucement.
Geralt hocha la tête, inquiet pour lui, mais il devait retrouver Ciri. Alors il fit demi-tour et partit en courant en direction des écuries.
Les défis galactiques :
50 nuances de The Witcher 11/50
Horoscope du 24-09-2020 : Taureau : Géralt de Riv (The Witcher)
G : Géralt de Riv (The Witcher)
Ecrire sur une sorcière
Prompt 36 : "Ne bouge pas"
Toujours plus de mots : Combinaison 8 : Têtu / Foncer / Mur / Enervé / Feu / Ciel
Si tu l'oses (170/400) : Prompt 221. vécu
