Bonjour à tous !

Je remercie pour vos commentaires et mises en alerte. Je n'oublie les non-inscrits, bien-sûr. Merci à guest et ninidezil. Les étapes que Jasper doit franchir existent réellement et j'avoue croiser fortement les doigts pour ne jamais avoir à le vivre.

Certains s'interrogeaient sur Alice… Vous allez la retrouver dans ce chapitre et Bella également )

Bonne lecture, je vous retrouve en bas.

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Chapitre 5

Cela faisait maintenant deux mois que j'étais enfermé dans ce foutu hôpital de merde et j'en étais arrivé à tout détester en passant par le personnel jusqu'à la peinture présente sur les murs de ma chambre. Même l'odeur du nettoyant me donnait la gerbe. Mon hématome avait disparu mais je ne sentais toujours pas mes jambes. Le Docteur Thomann avait parlé d'un blocage psychologique et j'avais eu envie de lui faire bouffer son stéthoscope.

Ma famille passait son temps à mes côtés et se relayait souvent pour m'amener de la vraie nourriture car celle de l'hôpital était juste infecte. J'avais perdu pas mal de poids, sans parler de mes muscles qui avaient carrément quitté le navire en perdition. Je passais mes journées en salle kiné ou avec un ergonome pour travailler sur ma mobilité et mon confort dans mon nouveau moyen de transport. Ils m'avaient fourni un fauteuil qu'ils avaient nommé "temporaire" et je le haïssais avec beaucoup d'application. J'en arrivais même à me dire qu'il allait devenir mon seul moyen de locomotion pour le restant de mes jours. Il était question de m'envoyer dans un centre de rééducation car mon cas ne nécessitait plus d'hospitalisation. Personnellement, je voulais juste rentrer chez moi et me terrer dans mon lit pour oublier le monde ainsi que ces saloperies de jambes qui ne voulaient pas fonctionner. Le pire de tout ça c'était que je sentais à partir du haut des cuisses, ce qui voulait dire que j'étais quasiment autonome pour tout. Je pouvais aller aux toilettes, me laver et m'asseoir, seul. Je devenais même à l'aise avec le maniement des poteaux que j'avais appelé un jour, jambes.

-Salut Jazzy !

Alice entra dans la chambre en sautant partout et je la détestai un peu plus à cause de ça. Elle, elle pouvait le faire. Le psychologue qui me suivait m'avait dit que j'étais toujours dans la phase de la colère et je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. Je n'arrivais pas à accepter mon statut, je me sentais diminué, misérable.

-Salut Ally. Comment vas-tu ?

-Ça va bien, je suis en vacances. Je suis venue te voir pour qu'on puisse s'organiser.

-S'organiser pour ?

-Bah, notre voyage... N'oublie pas que nous devons partir avec mes amis. Ce serait génial que tes jambes refonctionnent avant parce qu'avec le fauteuil, on va être restreint dans nos mouvements.

-Ça ne marche pas comme ça Ally. Je ne sens pas mes jambes, donc j'ai besoin de mon fauteuil pour le moment.

Elle se releva d'un bond et je pus voir qu'elle était énervée.

-Tu fous tout en l'air ! Je suis sûre que tu ne fais pas d'effort !

-Si ! J'en fais ! Tous les jours même. Ce n'est pas facile d'apprendre à bouger avec ça.

J'avais montré du doigt mes jambes avant de poser la main dessus, espérant peut-être les sentir à nouveau...

-Nous pouvons partir en vacances, il n'y a pas de soucis tu sais. Je me débrouille bien en fauteuil et une fois rangé, il ne prend pas de place.

-Mais je ne veux pas que mes amis te voient comme ça ! Ils savent que tu es flic. Pour quoi je vais passer s'ils te voient comme un impotent ? J'ai une réputation à tenir, moi.

Avant même que je puisse dire quelque chose, la porte s'ouvrit à la volée sur mon frère, ma mère et Charlotte.

-DEHORS !

Le rugissement de mon frère m'avait fait sursauter mais j'étais trop horrifié par ce que je venais d'entendre pour faire quelque chose en particulier. Ma propre compagne venait de dire que j'étais un impotent. En clair, elle avait honte de moi et cette révélation me crevait le cœur. Alice quitta la chambre sans m'adresser un regard et ma mère la suivit, le regard sombre. Peter vint s'asseoir à mes côtés et attrapa mes mains pour me soutenir.

-Ne fais pas attention à elle, petit frère. Elle n'en vaut pas la peine.

Je me contentai d'acquiescer mais sans émettre le moindre son. Je n'avais rien à dire, rien à ajouter. Elle avait raison, j'étais handicapé et je pouvais comprendre que ça la dérangeait. Elle ne voulait pas avoir à supporter les regards de pitié et les moqueries qui allaient se faire à mes dépends.

Peter ne prononça plus un mot jusqu'au retour de notre mère. Charlotte était assise sur une chaise et me regardait les larmes aux yeux. Je savais qu'elle pleurait parce qu'elle était choquée par ce qu'elle venait d'entendre. En temps normal, j'aurais fait pareil mais maintenant tout était différent, j'étais différent...

Après ce qui m'apparut comme étant des heures ma mère entra dans la chambre, le visage fermé et les yeux sombres. Je savais qu'elle était énervée et que la discussion avec Alice avait dû être mouvementée. Elle vint s'installer sur le lit, juste à côté de mes jambes inutiles et posa une main dessus. Je rêvais de la sentir, juste pour me convaincre que j'allais mieux et aussi, juste parce que j'aimais les contacts avec ma maman.

-Comment vas-tu mon chéri ?

Je haussai les épaules, ne voulant toujours pas parler et je me contentai de la regarder, attendant la suite. Elle soupira devant mon manque flagrant de volonté à participer et reprit son monologue.

-Le Docteur Thomann pense que tu peux sortir de l'hôpital pour aller dans un centre de rééducation. Est-ce que tu te sens prêt à quitter cette chambre ?

J'opinai sans la lâcher du regard et j'attrapai sa main pour l'encourager à continuer.

-Peter a fait quelques recherches et a entendu parler d'un centre qui a d'excellents résultats. Nous voudrions savoir si tu souhaites t'y rendre.

Cette révélation aurait dû faire naître de l'espoir mais je ne voulais pas y croire tout simplement. Ma mère serra ma main, comme pour m'insuffler sa joie.

-Cela te ferait du bien de voir autre chose. Je sais que tu aimes le soleil et en plus ça te permettrait de quitter cette ville pendant que tes collègues finissent les interpellations du gang qui t'a fait souffrir.

L'enquête concernant le cartel mexicain avait bien avancé et Alan venait régulièrement pour m'informer. Ils avaient réussi à arrêter ceux qui avaient participé aux différentes tentatives de meurtres sur mes collègues et moi. Les personnes interpellées avaient même tenté de négocier une remise de peine en donnant des informations sur les leaders du cartel et une vaste opération était en cours pour arrêter tout ce petit monde.

Un petit détail m'interpella et je me retrouvai obligé de poser la question pour savoir de quoi elle parlait.

-Pourquoi parles-tu de soleil ?

-Ce centre se trouve au Texas, à la frontière de l'état. Il est appelé l'Échappée Belle (Great Escape) et s'occupe des personnes ayant subi un accident de la route ainsi que des handicapés de naissance. Ils sont d'une aide précieuse que ce soit pour les handicaps physiques ou mentaux. Tu es d'accord ?

J'opinai à nouveau, me disant que je pourrais être tranquille, loin de Seattle, au soleil. Je n'étais absolument pas convaincu de la possible réussite de cette rééducation mais ça serait toujours mieux que de rester enfermé dans cette saloperie d'hôpital de merde. Mon transfert fut organisé en quelques jours durant lesquels je m'étais tout simplement replié sur moi-même. Je souffrais des paroles d'Alice, plus que ce que j'osais admettre. Je cauchemardais même toutes les nuits en l'imaginant avec ses amis en train de se foutre de moi ouvertement.

Je quittai l'hôpital début Juillet sans aucun regret. Peter était venu me chercher avec son Pick-up. Il m'avait dit qu'il allait m'emmener au centre. Maman et Charlotte travaillaient mais m'avaient assuré qu'elles viendraient me voir le plus rapidement possible.

J'observai Peter en train de ranger mon fauteuil sur le plateau arrière de son camion puis il grimpa à mes côtés en démarrant. Je me sentais reconnaissant d'avoir un frère aussi attentif à mes problèmes et j'avais déjà songé à mille et une façons de le remercier mais je n'arrivais pas encore à choisir quoi faire, ni quoi dire.

-On en a pour 27 heures de route. Il faudra que tu me dises quand tu en as marre et on s'arrêtera. On est attendu pour samedi, ce qui nous laisse la semaine pour y arriver. J'ai posé des jours pour rester avec toi. Ils m'ont dit que j'avais le droit au centre.

-Tu n'es pas obligé...

-C'est la moindre des choses. Je sais que tu en ferais autant pour moi.

Nous fîmes une halte dans l'Idaho puis au Nouveau Mexique et nous arrivâmes au Texas le Vendredi après-midi. Je ne connaissais pas vraiment ce coin du pays mais j'étais obligé d'admettre que c'était magnifique, tout simplement. Les vastes étendues vierges, à perte de vue, la couleur de la terre rouge et le ciel d'un bleu magnifique.

Peter m'avait expliqué que nous étions à proximité de la frontière et qu'il y avait un petit aérodrome qui lui permettrait de venir plus vite si j'avais besoin de lui. Le centre se trouvait à proximité de Pecos, une petite ville entre El Paso et Odessa. J'aurais certainement dû demander à Peter de me montrer la plaquette du centre. Cela m'aurait évité de me retrouver bouche ouverte à l'entrée de la propriété qui allait abriter ma rééducation. C'était tout simplement un ranch avec des parcs emplis de chevaux de chaque côté du chemin d'accès. Je n'y connaissais pas grand-chose en équitation. Pour être clair, cela voulait dire que je n'étais jamais monté à cheval et je n'avais jamais voulu le faire non plus.

L'allée donnait sur une énorme maison faite de gros rondins de bois doré. Elle possédait un perron et un étage. De chaque côté, il y avait d'autres bâtiments faits dans la même essence de bois. Un parking en terre longeait les deux et plusieurs voitures y étaient garées. Un écriteau "Accueil" nous invitait à nous rendre dans le bâtiment de gauche et Peter s'y dirigea pendant que j'observai les environs.

-Je vais sortir ton fauteuil, j'arrive.

Je hochai la tête sans le regarder et continuai à fixer les chevaux qui étaient dans le parc, juste derrière. Ils étaient en train de manger du foin et devaient être de la même race car ils avaient tous une peau blanche tachée de brun. J'eus juste le temps de m'installer dans mon fauteuil quand j'entendis la voix d'une femme derrière moi.

-Bonjour, bonjour ! Bienvenue à Great Escape !

Je fis pivoter mon fauteuil en retenant une des deux roues et ne pus que sourire en découvrant le visage rayonnant d'une femme qui devait avoir l'âge de ma mère. Elle mesurait quelque chose comme un mètre soixante et elle était assez fine. Ses cheveux bruns avaient des reflets plus clairs et étaient coupés à hauteur d'épaule. Ils étaient bouclés et partaient dans tous les sens.

Cette femme ressemblait à un cowboy avec son chapeau, son jean et sa chemise à carreaux rouge et blanche. Elle retira son couvre-chef pour saluer Peter puis me tendit une main ferme et rêche, prouvant qu'elle ne faisait pas que de l'administratif sur place.

-Je me présente, Renée Swan. Je suis la directrice de ce centre. Vous devez être Peter et Jasper Whitlock.

Ce fut Peter qui parla et je me contentai de hocher la tête. C'était devenu mon meilleur moyen de communication et la seule manière que j'avais de gérer les remarques des autres sans m'effondrer comme un enfant.

-Oui, c'est bien nous. Merci de nous accueillir en avance.

-Pas de soucis... La chambre est prête de toute façon, alors que ça soit 24 heures plus tôt ne dérange en rien. Suivez-moi, je vais vous montrer où vous allez loger. Nous avons ajouté un lit d'appoint pour vous, Peter.

Le bâtiment où nous étions, ainsi que son jumeau, qui était de l'autre côté de la grande maison, était en fait un dortoir pour les patients en rééducation. Ce n'était pas vraiment des dortoirs mais plutôt des chambres avec petit salon et salle de bain. Le tout était aménagé pour accueillir des personnes handicapées mais cela ne ressemblait pas à un hôpital. La directrice ouvrit la porte de ma chambre et je fus heureux de voir que mon fauteuil y passait largement. Elle se dirigea vers une table où on pouvait manger à 4 et s'installa en désignant un des autres sièges pour Peter. Mon frère poussa une des chaises afin que je puisse approcher.

-Bon... alors... Je vais vous expliquer le fonctionnement du centre. Si vous avez des questions, n'hésitez pas ! Je suis là pour ça. Pour débuter, tout le monde se tutoie ici, ça vaut également pour les accompagnants. Je trouve que les relations sont plus simples quand tout le monde se comporte de la même façon.

Étrangement, j'aimais ce que j'entendais. Renée était tellement joviale qu'elle arriverait à réchauffer une froide nuit d'hiver. Sa bonhomie me rendait joyeux et je pouvais même assurer que mon frère pensait la même chose.

-Cette chambre sera la tienne jusqu'à ton départ du centre. Tu as à disposition un petit salon avec une télévision, un coin repas où nous sommes actuellement, une petite cuisine et sur l'arrière, une chambre et sa salle de bain attenante. Tu te rendras compte rapidement que nous prônons l'autonomie au maximum, ce qui inclut que tu devras te débrouiller pour te laver et entretenir ton petit chez toi. Nous n'avons pas d'équipe de nettoyage. Les employés du Ranch s'occupent des chevaux pas des pensionnaires.

-Mais j'ai lu dans votre brochure que vous êtes un centre médicalisé...

-Bien sûr, c'est obligatoire mais le personnel médical interagit avec les pensionnaires durant les séances. En dehors de cela, vous pouvez vivre une vie normale.

-Ah oui ?! Et comment voulez-vous qu'on vive normalement en fauteuil ?

Elle me regarda, sans se départir de son sourire, et posa sa main sur la mienne.

-Notre rôle est de te permettre d'apprendre à vivre normalement. Nous devons parer à toute éventualité, ce qui veut dire que nous allons te montrer comment être à l'aise en fauteuil mais également tout faire pour t'aider à remarcher au plus vite. Elle retira sa main sans me quitter des yeux et ouvrit le dossier qu'elle avait devant elle pour me tendre une feuille.

-Voilà ton planning pour une semaine. Tu suivras ce modèle pendant un mois. Ensuite, nous aurons une évaluation pour vois tes progrès avant de revoir ton emploi du temps.

Le bruit d'un chariot fit tourner la tête à Renée et elle frappa dans les mains en souriant à nouveau.

-Je vais vous montrer la propriété, venez !

Elle se leva en sautillant, me donnant l'impression de voir une petite fille alors que nous suivions une femme d'une cinquantaine d'années. Peter me jeta un regard en biais et se planta devant moi.

-Elle n'y est pour rien et toutes les personnes présentes ici non plus. Tu as intérêt à être sympa avec eux ! Ils n'ont pas à subir ta mauvaise humeur. Je ne voulais pas en arriver là mais je suis obligé. Il faut que tu comprennes que ce centre a très peu de place et ne s'occupe que de ceux qui veulent avancer. Si tu ne te sens pas capable de relever ce défi, autant repartir tout de suite !

-Ok... j'ai compris. J'évite les sarcasmes et je souris.

-La participation à la conversation est également obligatoire...

Nous nous retrouvâmes devant ce qui allait devenir mon chez moi pour plusieurs semaines. Une plaque avec un nom était posée sur la porte et je détaillais le panneau pour y lire "Black Angel". Renée arriva à côté de moi et posa sa main sur mon épaule.

-Chaque chambre a le nom d'un de nos chevaux. Tu verras Black Angel pendant la promenade.

Je la suivis vers le chariot et fronçai les sourcils devant la hauteur des roues. Je ne voyais pas comment j'allais pouvoir me hisser jusqu'au siège. J'avais beau avoir pris l'habitude de me servir de mes bras, je n'étais pas superman... Un Indien ressemblant à Sam sauta de l'avant et vint vers nous en souriant.

-Bonjour, je suis Jacob.

Je lui serrai la main en me présentant et Peter fit de même. Ce Jacob semblait avoir une vingtaine d'années mais il possédait une carrure digne d'un quarterback.

-Je vais t'aider à monter sur le plateau. Tu arriveras à te placer sur le siège après ?

-Oui, je devrais m'en sortir.

-Tu sais, si tu suis bien les conseils de l'équipe, tu pourras le faire par toi-même dans moins d'un mois.

Je le regardai comme s'il avait un troisième œil mais je me gardai bien de lancer une remarque acerbe.

-Si si... Je te promets que tu pourras bientôt le faire. C'est juste un coup à prendre.

Quelques minutes après, je me retrouvai assis à l'arrière du chariot, juste à côté de Peter et en face de Renée. Jacob retourna à l'avant et saisit les rênes pour mettre les chevaux au pas. Durant ce trajet, j'appris que Great Escape faisait plus de 100 hectares et qu'à l'origine, c'était un élevage de chevaux, héritage familial des Swan. Ils avaient pris la décision d'en faire un centre de rééducation basé sur l'équithérapie et l'hippothérapie. Il n'y avait qu'une dizaine de places et Great Escape pouvait s'occuper d'handicapés physiques, comme moi, mais également de personnes ayant des pathologies comme l'autisme ou la schizophrénie.

Les personnes ayant des troubles mentaux ne dormaient pas sur place car ils avaient besoin d'un cadre encore plus médicalisé qui nécessitait d'embaucher plus de monde et de répondre à encore plus de normes. Pendant la balade, nous passâmes à proximité de parcs verdoyants où se trouvaient plusieurs chevaux et je ne pus m'empêcher d'être curieux.

-Quels sont ces chevaux ?

-Ce sont des Paint Horses. Nous les élevons dans ce ranch depuis plusieurs générations. Les grands parents de mon mari le faisaient déjà. Ils ont choisi cette race en particulier pour leur caractère docile et calme.

Après avoir fait le tour des écuries et des infrastructures accueillant les pensionnaires, nous retournâmes à ce qui était maintenant ma chambre. Peter aida à m'installer et me proposa d'aller faire un tour à Pecos. Renée nous avait dit que nous n'étions pas obligés de rester sur place en dehors des soins. Nous devions toutefois dormir dans notre chambre et participer obligatoirement à, au moins, un des trois repas dans la salle commune avec les autres pensionnaires. Nous fîmes le plein de courses pour moi avant de nous arrêter dans un bar pour boire une bière tous les deux. C'était agréable de pouvoir passer du temps juste avec lui.

-Tu vas être bien là-bas. Ils ont l'air sympa.

-Oui, ce n'est pas du tout le même rythme que chez nous. Ça va me faire bizarre de ne pas entendre les bruits de la rue.

-Personnellement, je rêve de pouvoir vivre ce genre de vie. Loin du stress citadin et de la pollution. Je verrais bien mes enfants gambader dans les prairies au lieu de se contenter d'un parc dégueulasse.

-J'aurais trop peur de m'ennuyer...

Il fut ensuite temps de rentrer pour faire connaissance avec les autres pensionnaires. Cela me fit penser que le terme patient n'avait jamais été utilisé depuis mon arrivée. Je ne savais que s'ils évitaient de l'utiliser pour ne pas nous vexer ou pour nous valoriser. L'espoir de remarcher m'assaillait régulièrement et me foutait la trouille. Et si personne n'arrivait à me guérir ?

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Alors… Qu'avez-vous pensé d'Alice ? Je pense que c'est une garce ! Et Bella ? Pour info, Great Escape signifie dans les grandes lignes "Echappée Belle".

J'attends vos commentaires avec impatience, vous souhaite une belle semaine et vous donne rendez-vous lundi prochain.

Magda