Hello !
On est vendredi, alors vous voilà le chapitre 5.
Merci à ma bêta pour sa correction.
Bonne lecture !
Les personnages et l'univers appartiennent à JK Rowling. Le synopsis de la fanfiction est mien et je n'en autorise pas la copie.
Mardi 23 décembre 2003
Cela faisait désormais deux heures qu'Hermione traversait en long et en large les rues de Londres, tant du côté sorcier que du côté moldu.
Un peu plus tôt, alors qu'elle terminait sa journée de travail à Gringotts, elle avait soudainement fait état de trois choses : Noël était dans deux jours, elle n'avait toujours pas commencé à acheter les cadeaux qu'elle comptait offrir à ses proches et, au vu du planning qui l'attendait le lendemain, elle pouvait dire adieu à sa soirée détente au coin du feu à bouquiner dans la bibliothèque du manoir. En soupirant de dépit, elle était sortie de la banque des sorciers avec hâte et avait envoyé un patronus à Harry pour le prévenir qu'elle rentrerait tard.
Une quatrième chose était venue heurter son esprit de plein fouet lorsque, son patronus parti pour délivrer le message à l'Auror, son regard s'était perdu dans l'immensité de la foule qui occupait, en cette avant-veille de fête, le Chemin de Traverse. Effectivement, faire ses achats de Noël au dernier moment était loin d'être l'idée du siècle. Elle se maudissait intérieurement de ne pas avoir pensé à commencer plus tôt.
Hermione avait soupiré une nouvelle fois, libérant une volute de vapeur. Le froid de l'hiver s'était bel et bien abattu sur l'Angleterre depuis le début du mois, aussi avait-elle un peu plus serré son écharpe contre elle. Puis, se donnant une claque mentale pour se motiver, elle avait fini par descendre les quelques marches qui la séparaient des pavés du Chemin de Traverse.
Mais, ce qu'elle ignorait, c'était qu'à ce moment-là son calvaire ne faisait que commencer.
Bien évidemment, elle n'avait pas songé à l'avance à ce qu'elle allait offrir à ses proches. Elle avait tenté de mettre à profit ses vingt minutes de marche en direction du Londres moldu – qui s'était avéré être autant bondé que le Londres sorcier – pour réfléchir à ce qu'elle pouvait bien acheter, mais sans grand succès. Alors, elle s'était mise à faire du lèche-vitrines et à entrer dans de nombreuses boutiques.
Heureusement pour Hermione, cela ne s'était pas soldé par un échec cuisant, puisqu'elle avait tout de même réussi à dégoter la plupart des cadeaux.
Harry avait besoin d'une nouvelle sacoche pour le travail et elle connaissait une très bonne maroquinerie moldue – premier cadeau facile, elle ne s'en était pas plaint. Ginny avait vu, lors de l'une de leurs dernières virées shopping, une très belle robe qui était – Merlin soit loué – toujours disponible à sa taille, Hermione l'avait achetée sans l'ombre d'une hésitation. George et Angelina venaient d'avoir leur premier enfant, aussi avait-elle opté pour un très joli mobile moldu à accrocher au-dessus du berceau, certaine que personne ne leur aurait offert le même. Quant aux parents Weasley, Arthur était toujours autant féru d'objets moldus et Molly s'était découvert une passion pour l'écriture – elle trouvait désormais de nouveaux moyens divers et variés pour envoyer des lettres à ses enfants, au grand dam de ces derniers –, ce qui facilita la tâche d'Hermione : une machine à écrire moldue était le cadeau idéal. Pour ce qui était de Ron, Ginny s'en était occupé : il voulait un nouveau balai, et tout le monde participait pour lui offrir le dernier sorti, le Tonnerre Furtif.
Seulement, un problème s'était créé dans son esprit à mesure qu'elle dénombrait les présents qu'il lui restait à trouver : elle ne savait pas si elle devait faire un cadeau à Bill, qui serait présent cette année au Terrier, et, si tel était le cas, quoi lui offrir.
Après l'incident avec Cormac McLaggen, la jeune femme avait noté une sérieuse amélioration dans le comportement de l'aîné des Weasley à son égard. Si avant il la fuyait constamment, elle avait constaté qu'il faisait plus d'efforts pour se montrer courtois et sociable, même si Bill ne s'éternisait jamais trop longtemps. Hermione n'en avait pas fait cas, puisqu'elle était très occupée avec ses tâches au service juridique de la banque. Elle avait donc supposé qu'il en fût de même pour lui. Mais elle était contente de voir que la communication semblait rétablie entre eux.
A mesure qu'elle réfléchissait à la teneur du présent qu'elle lui ferait, elle eut une soudaine illumination. Lors de l'une de leurs dernières discussions, Bill lui avait rapidement expliqué que son collègue et lui avaient eu affaire à une moto moldue bidouillée et ensorcelée qu'un des clients de Gringotts voulait entreposer dans son coffre-fort. Celle-ci leur avait donné du fil à retordre car ils ne connaissaient pas grand-chose en mécanique moldue. Hermione avait donc eu l'idée de lui offrir un livre sur l'histoire de la mécanique. Elle savait que Bill aimait s'instruire, elle espérait donc que son cadeau lui plairait.
Seulement, c'était là que le calvaire de la sorcière avait été à son point culminant.
Il y avait une longue file d'attente qui serpentait au milieu des allées de la librairie, jusqu'à la caisse. Si dans certaines boutiques sorcières il était possible de payer un peu partout magiquement pour gagner du temps, ce n'était pas le cas dans les magasins moldus. Attendre n'était pas ce qu'Hermione préférait, mais elle savait être patiente lorsqu'il le fallait. Mais ce jour-là, alors qu'elle avait crapahuté pendant plus de deux heures avec ses nouvelles petites chaussures de ville – aussi belles soient-elles ! –, qui lui avaient certainement creusé des ampoules dignes de cratères au niveau des tendons, elle n'avait pas envie d'être patiente.
Elle fut bien tentée de lancer un sort de confusion pour faire semblant d'être enceinte et passer devant tout le monde, cependant ce n'était pas son genre de mentir par égoïsme… Alors, elle prit son mal en patience, se positionna dans la file d'attente et s'occupa comme elle en avait l'habitude, même si elle aurait préféré se trouver au coin du feu dans la bibliothèque du manoir au Square Grimmaurd : elle bouquina.
oOo
En rentrant au manoir, Hermione posa ses chaussures sans cacher sa grimace lorsqu'elle découvrit ses pieds endoloris. Effectivement, parler de simples ampoules était loin de la réalité.
— Je suis rentrée ! cria-t-elle de l'entrée.
Après avoir accroché son manteau, elle se dirigea vers la salle de bain pour se laver les mains et soigner ses plaies. Elle déversa quelques gouttes d'essence de dictame et regarda les blessures se refermer d'elles-mêmes, non sans laisser échapper un soupir de soulagement.
— Qui pourrait croire que de si petites choses fassent aussi mal ? déplora Hermione.
— Tu aurais pu prendre une paire de chaussures de rechange, fit Harry, la faisant sursauter.
Son meilleur ami se trouvait dans le couloir et la regardait d'un air moqueur.
— Effectivement, rigola-t-elle. Je saurai m'en souvenir, chef !
— Dure journée ? la questionna-t-il alors qu'ils se rendaient à la cuisine pour dîner.
— Je ne te le fais pas dire. Mrs Grimms m'avait prévenue, on ne lésine pas dans son service… J'ai à peine le temps de prendre un thé que j'ai trois nouveaux dossiers sur mon bureau. Mais ce qui est bien, c'est que je n'ai pas le temps de m'ennuyer, c'est super intéressant ! Et toi, ta journée ?
— Rien de particulier, quelques arrestations mineures, et voilà, éluda Harry en lui servant une assiette de pâtes.
Hermione sonda son ami et colocataire quelques instants, la nette impression qu'il lui cachait quelque chose. Pourtant, il savait qu'elle était au courant qu'il voyait quelqu'un depuis quelques temps. Elle n'avait pas posé plus de questions, de peur de le braquer et pour ne pas violer son intimité. Ils étaient amis depuis plus de douze ans, Harry savait que s'il voulait parler de quelque chose avec elle, elle ne lui fermerait jamais sa porte. C'était pour cette raison qu'elle trouvait son comportement plutôt étrange, mais elle n'eut pas le loisir de lui demander si tout allait bien, car leur elfe de maison fit irruption dans la cuisine.
— Bonjour, Kreattur, le salua Hermione.
L'elfe la dévisagea avant d'incliner la tête. S'il évitait de lui adresser la parole trop longtemps de peur qu'elle veuille de nouveau lui offrir des vêtements, celui-ci s'évertuait à faire preuve de respect pour la sorcière. C'était ce qu'Harry avait exigé de lui et il ne pouvait pas aller à l'encontre des ordres de son maître.
— Un problème ? demanda le Survivant.
— Lord Theodore Nott attend devant la porte, Monsieur. Kreattur doit-il le faire entrer ?
— Nott ? s'étonna Hermione. Que fait-il ici ?
— Il vient sûrement suite à une affaire que j'ai réglée ce matin, répondit Harry avec un sourire crispé. Je m'en occupe, Kreattur, merci.
Le petit elfe de maison s'inclina avant de disparaître dans un pop caractéristique. Harry se leva et se dirigea vers la porte, non sans rassurer Hermione sur le fait qu'il n'en avait pas pour longtemps. La sorcière n'en fit pas cas et attrapa le Chicaneur pour lire les derniers articles publiés par leur amie Luna en l'attendant.
Effectivement, son meilleur ami revint quelques minutes plus tard, les joues rougies par le froid qu'il faisait dehors, et se rassit, comme si rien ne s'était passé. La jeune femme arqua un sourcil.
— Tout va bien ? s'enquit-elle.
— Oui, il avait seulement quelques renseignements à me donner sur l'affaire à laquelle je pensais. Il est l'avocat de la victime.
La sorcière acquiesça, mais elle n'était pas très convaincue par sa réponse. Nott était réputé pour son travail en tant qu'avocat. Il n'officiait que depuis un peu plus d'un an, mais il n'avait perdu aucun procès, pourtant Merlin seul savait combien les affaires qu'il prenait étaient complexes. Elle espérait seulement que Harry ne s'était pas encore fourré dans elle ne savait quelle situation compliquée…
oOo
Mercredi 24 décembre 2003
En cette veille de Noël, la Direction vous remercie pour votre investissement et vous informe que votre banque fermera ses portes à quinze heures.
Joyeux Noël à tous,
Bien à vous,
La Direction de Gringotts
Une exclamation de joie suivit l'annonce au sein du service juridique de la célèbre banque des sorciers.
— Génial, moi qui manquais de temps pour préparer à dîner, s'extasia Claudia, la collègue la plus proche d'Hermione. Toute la famille vient ce soir, nous serons vingt-cinq ! Et toi, qu'as-tu prévu ?
— En famille, aussi, sourit poliment la jeune femme.
Chaque année, Hermione aimait passer Noël avec sa famille de cœur, composée des Weasley et de Harry. Elle n'avait plus passé les fêtes de fin d'année avec ses parents depuis la fin de l'année 1996, la dernière année avant qu'elle n'efface son existence de leur mémoire. Lorsqu'elle avait lancé le sort d'oubli à ses parents durant l'été 1997, elle était consciente que c'était un acte irréversible. Mais cela n'avait pas rendu les choses plus faciles, et encore aujourd'hui elle pensait à eux très souvent. Elle avait néanmoins appris à vivre avec ce manque permanent de ses parents : les savoir en sécurité et heureux en Australie y était pour beaucoup. Elle avait surtout la chance d'avoir à ses côtés la famille Weasley et son meilleur ami. Cette année, ils ne seraient pas au complet au Terrier. Charlie était de garde à la réserve en Roumanie et Percy avait décidé d'aller passer une semaine sous le soleil de Bali avec sa femme, Pénélope.
Hermione avait hâte de passer du temps avec sa famille d'adoption. Elle salua ses collègues et sortit de son bureau. Le hall de Gringotts était silencieux, bon nombre de gobelins avaient déjà débauché, même s'il restait encore ceux qui devaient, selon Hermione, avoir élu résidence sur leurs sièges car il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne les y voie, quelle que soit l'heure à laquelle elle se présentait à la banque. Elle traversa l'immense pièce lumineuse, ravie de pouvoir profiter de quelques heures pour elle, et sortit de la banque. Elle tomba nez-à-nez avec Bill et son collègue, Gregory, qui discutaient joyeusement.
— Bonjour, Hermione, lui dit Bill en lui souriant chaleureusement.
— Bonjour, charmante collègue ! la salua Gregory.
— Bonjour, rigola Hermione devant l'humour du briseur de sorts. Visiblement, il n'y a pas que dans mon bureau que la nouvelle de la fermeture de la banque a ravi.
— Greg a actuellement quatre ans d'âge mental, fit mine de déplorer Bill en se moquant de son collègue.
— Ose dire que tu seras plus âgé demain quand tu découvriras la neige ! se défendit le concerné.
— La neige ? s'étonna Hermione.
— Il est convaincu qu'on aura de la neige pour Noël, demain.
— Cinq gallions que ce que j'avance est vrai, ricana Gregory.
— Si ça peut te faire plaisir, souffla Bill en rigolant.
— Bon Noël en tout cas, leur souhaita Hermione. A plus tard, Bill.
— Oui, à tout à l'heure, lui sourit l'aîné des Weasley.
— Vous passez Noël ensemble ? faillit s'étrangler Gregory, son regard passant de l'un à l'autre.
— Hermione est la meilleure amie de mon petit frère, tu te souviens ?
— Ah ouais c'est vrai… Bon Noël à tous les deux, alors !
oOo
Hermione et Harry arrivèrent vers dix-neuf heures au Terrier, où il régnait une effervescence hors du commun. Chaque personne présente dans la maison était surexcitée, mais pas pour les mêmes raisons. Molly ne cessait d'hurler qu'elle était en retard sur la préparation du repas. George et Ron montraient à Angelina leur toute nouvelle invention. Ginny était penchée sur le berceau de Fred Junior, le fils du jumeau survivant, complètement gaga. Et Arthur vantait les mérites de la pétanque, sport moldu qu'il venait de découvrir…
En atterrissant dans la cheminée du salon, les deux amis se regardèrent en se demandant silencieusement s'ils ne devaient pas repartir incognito… Mais ils n'eurent pas le temps de mettre leur plan à exécution que Molly les prit tous les deux dans ses bras pour les serrer contre elle.
— Ah, mes enfants ! Nous sommes quasiment au complet, mais je n'ai pas fini de préparer le dîner !
Et la tornade rousse disparut presque aussitôt, provoquant l'hilarité des deux jeunes gens.
— Pas de doute, nous sommes au bon endroit, rigola Harry en s'époussetant.
A peine furent-ils sortis de la cheminée que celle-ci s'alluma de nouveau, faisant place au dernier Weasley attendu pour la soirée, Bill. Celui-ci salua chaleureusement Harry et sourit à Hermione, qu'il avait vue un peu plus tôt. Pendant que les deux hommes discutaient, la sorcière laissa son regard dériver sur la décoration mise en place par la matriarche dans sa demeure. Cela avait été fait avec goût, rappelant l'ambiance de Noël. Le sapin était immense, touchant le plafond, et bourré de babioles en tout genre, vertes, rouges et blanches. Diverses banderoles portant les mêmes couleurs avaient été accrochées aux fenêtres et, sur la cheminée, trônaient neuf chaussettes.
Quelques minutes plus tard, Molly revint dans le salon en leur indiquant le chemin pour se mettre à table et commencer les festivités.
Hermione s'installa entre Ginny et Harry, et en face de Bill, qui avait tenu à séparer Ron et George qui se querellaient gentiment au sujet du réel auteur de leur dernière invention.
— Hors de question de vous laisser ensemble, trancha l'aîné.
— Heureusement que tu es là, souffla Angelina. Il me fatigue…
— Mais tu m'aimes d'amour, ma chérie ! s'exclama George.
— Il n'empêche que tu me fatigues.
Tout le monde s'esclaffa devant la moue faussement boudeuse du fauteur de troubles. Une fois qu'ils furent tous installés, ils trinquèrent à leur santé et à celle des absents, avant de commencer à déguster les très bons petits plats de Molly. Les discussions allaient bon train, et Hermione profita de sa proximité avec Bill pour le questionner sur les quelques années où il avait vécu en Egypte.
— J'avoue avoir été jalouse de Ron à ce moment-là, dit-elle. J'aurais vraiment voulu visiter les tombeaux et les pyramides. Et maintenant que je connais un peu plus ton métier, cela m'intrigue.
— C'était vraiment intéressant, acquiesça Bill.
— J'avais adoré ce voyage ! s'exclama Ginny. J'étais petite, mais je m'en souviens encore bien. Qu'est-ce qu'on avait eu chaud.
— Il y a tellement d'objets historiques là-bas, raconta le rouquin. Des tonnes de reliques sont déterrées et retrouvées par des archéologues. Certains sont sorciers, ils se mêlent habilement aux moldus pour participer aux recherches. Il y a des sortilèges parfois très complexes à déjouer. Certains sorciers anglais cherchaient à les envoyer clandestinement à Gringotts pour les stocker dans leurs coffres-forts. Et nous, on nous les envoyait pour vérification. On était aussi très souvent contacté pour aller vérifier dans les tombeaux directement.
Tandis que Bill continuait de lui expliquer succinctement en quoi consistait son activité en Egypte, Hermione buvait ses paroles. Elle était contente de pouvoir échanger avec l'aîné des Weasley, qu'elle appréciait de plus en plus. Ron et Ginny participaient aussi à la conversation, en profitant pour donner leurs avis sur ce que leur frère leur avait montré lorsqu'ils étaient allés le voir pendant l'été juste avant qu'Hermione et ses deux amis entrent en troisième année.
— Ch'était vraiment trop bien comme voyage, fit Ron, la bouche pleine, se ramassant instantanément un coup de pied dans le genou de la part de sa sœur.
— Vous me donnez trop envie, arrêtez, grimaça Hermione.
— N'as-tu pas la possibilité d'y revenir pour une mission de courte durée ? questionna Ginny.
— Je pense que ça doit être possible, ils doivent avoir besoin d'aide ponctuellement. Mais pour l'instant, il y a bien trop de boulot ici, crois-moi.
— Tu pourrais y emmener Herm dans le cadre de son alternance ? continua sa petite sœur.
Hermione la dévisagea, sans comprendre où sa meilleure amie voulait en venir.
— Encore faudrait-il que son service la laisse partir, ricana Bill. De ce que j'ai entendu, elle fait du très bon travail et ils n'ont pas envie de la perdre.
Le rouge monta aux joues de la sorcière, comme à chaque fois qu'elle recevait des éloges. Les discussions continuèrent bon train jusque tard dans la nuit. Ce fut finalement Molly qui les enjoignit à aller au lit, sous prétexte que sinon, les lutins du Père Noël n'auraient pas l'occasion de leur livrer les paquets tant attendus. En rouspétant un peu, mais les yeux remplis de fatigue, tous se dirigèrent dans leurs chambres pour dormir.
oOo
Vendredi 25 décembre 2003
Le lendemain matin, tous se retrouvèrent aux fenêtres du salon pour constater que les dires de Gregory, le collègue de Bill, s'étaient réalisés.
— Tu as perdu cinq gallions, Bill, rigola Hermione en voyant le manteau blanc qui s'étalait à perte de vue dans les champs autour du Terrier.
— Ce bougre, je ne pensais pas qu'il disait vrai, souffla le rouquin. Mais c'est de bonne guerre.
— Bataille de neige en prévision, je crois que Ron en a plus envie que d'ouvrir ses paquets… fit remarquer la jeune femme.
— Il ne grandira jamais.
Ron vint justement les chercher pour aller se rassembler autour du sapin. D'un coup de baguette, Molly fit la distribution des cadeaux. Tous découvrirent avec bonheur leurs présents et chacun avait, comme la tradition Weasley le voulait, un pull tricoté par Molly. Hermione fut ravie d'avoir de nouveaux livres – elle avait presque terminé ceux que le vieux libraire, Berny, lui avait mis de côté – et surprise de constater que l'un d'entre eux venait de Bill, qu'elle remercia vivement. Elle constata avec joie que l'ouvrage qu'elle avait acheté au jeune homme l'avait fait sourire et lui plaisait beaucoup. Cependant, elle n'avait pas prévu la réaction de Ron et George…
— Penses-tu à ce que je pense, Ronny ?
— Je pense penser à ce que tu penses, Georgy.
— De la mécanique moldue magique dans notre boutique serait du jamais vu, ricana George.
— Nous pourrions créer une nouvelle gamme qui ferait fureur à Poudlard, surenchérit Ron, fier de lui.
— Par Merlin, gémit Hermione.
— Pas question que je vous prête mon livre, intervint Bill.
— Ils en ont sûrement d'autres en librairie moldue, répondit le cadet de ses frères en lui tirant la langue.
— Ô misère, souffla Ginny.
— Epuisants… surenchérit Angelina.
Sous les rires de l'assemblée, ils s'embrassèrent tous pour se remercier et se souhaiter un joyeux noël. Les cadeaux d'Hermione avaient tous été appréciés et la jeune femme en était ravie. Elle était heureuse de passer du temps avec sa famille d'adoption.
— BATAILLE DE BOULES DE NEIGE ! hurla soudain Ron, ramenant tout le monde à la réalité.
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Ce fut éreintés qu'Hermione et Harry regagnèrent le manoir du Square Grimmaurd en fin de journée. Ils étaient tous les deux très contents d'avoir passé Noël en compagnie des Weasley. Comme d'habitude, ils avaient promis à Molly de revenir le dimanche midi pour le traditionnel déjeuner dominical au Terrier et les garçons espéraient tous qu'il continuerait de neiger pour refaire une bataille de boules de neige.
Alors qu'Hermione s'apprêtait à aller s'installer confortablement au coin du feu de la bibliothèque pour commencer à lire l'un des ouvrages qu'elle venait d'avoir, Harry lui souhaita une bonne soirée.
— Je… J'ai d'autres plans pour ce soir, désolé, fit-il mal à l'aise. Sauf si ça t'embête de rester seule, bien sûr.
— Aucun souci, lui répondit Hermione. Je vais appeler Ginny, elle viendra sûrement passer la soirée avec moi. Puis-je savoir où tu vas ?
Les joues de son meilleur ami se tintèrent de rouge et son regard devint fuyant, provoquant l'hilarité de la jeune femme. Ses doutes se confirmaient.
— Ah je vois, tu vas essayer de perdre le trop plein de calories suite aux bons repas de Molly ? Amuse-toi bien, Casanova !
Réponse aux reviews anonymes :
Carlita : Hello ! Et oui, heureusement que Bill était là pour sauver Hermy-jolie ! Contente de voir que cela te plait toujours et que tu continues de suivre :) j'espère que ce chapitre te plaira aussi ! A la semaine prochaine :)
