Je ne possède aucun des personnages du fandom
50 courts OS sur 50 personnages
Texte écrit pour le calendrier de prompt de la "Bibliothèque de fiction"
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
Qui Gon Jinn
Qui Gon le savait. Il aurait dû se rendre à la Salle du Conseil pour faire son rapport, mais le maître jedi en était incapable, tout simplement parce qu'il était incapable de quitter cette chambre. Incapable de quitter cette chambre parce qu'Obi Wan était là, étendu dans ce lit, aussi pâle qu'un mort, cet atroce masque à oxygène lui cachant la moitié du visage et son corps tremblant de douleur. Pourquoi fallait-il que ce gamin ait une intolérance au bacta qui l'empêchait d'en bénéficier pleinement ?
Jamais le jeune homme de 18 ans ne lui avait paru aussi faible. Chaque souffle était un réel miracle, chaque battement de cœur une victoire. Comment cela avait-il pu si mal tourner ? Comment avait-il pu ne pas le protéger ?
Qui Gon se sentait coupable, il était sous sa responsabilité, il devait être là pour prendre soin de lui. Cachant à quel point il se sentait mal, le maître jedi lui pressa doucement la main avant de se pencher en avant. Il glissa son autre main sur dans ses cheveux et déposa son front sur le sien tout en murmurant.
- Allez fils, ne meurs pas, continue à te battre, je reste prêt de toi. Je t'aime petit.
- Et c'est bien tout le problème, lui répliqua une voix qui brisa brutalement ce moment d'intimité.
Qui Gon se redressa comme un ressort et croisa le regard réprobateur de Mace Windu qui venait de rentrer dans la salle.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda Qui Gon qui connaissait pourtant parfaitement la réponse.
- Et toi qu'est-ce que tu fais ? Cela fait des heures que nous attendons ton rapport.
- Un rapport ? Mon padawan est blessé. Ma place est auprès de lui.
- Qu'il soit blessé est un fait, et je m'en vois désolé, mais il y a des droïdes-médecins pour prendre soin de lui.
- Les droïdes médecins ne lui tiendront pas la main.
- Et tu ne devrais pas lui tenir la main.
- Pourquoi ?
- Tu es son maître.
- Oui c'est bien pour cela que je suis là.
- Non, tu te conduis comme son père !
- Eh bien, je suis désolé de te décevoir, répliqua le maitre jedi sur un ton agacé, mais pour moi former des padawans ne veut pas dire les former en série comme des animaux d'élevage, histoire de ne pas se sentir impliqué quand ils se font abattre ?
- N'en rajoute pas.
- Pourquoi ce n'est pas ce que tu me reproches ? De me sentir trop impliqué ? D'être trop proche de lui ? De lui tenir la main ? Je lui tiens la main parce qu'il a besoin de notre lien dans la Force. Parce qu'il agonise et que ça me bouleverse de le voir lutter en ayant déjà presque perdu ! Parce que oui, je tiens à lui. Comment tu peux ne pas t'attacher à un enfant qu'on te confie ?
- Je vais mettre tout ça sur les émotions que tu sais si mal contrôler. Il y a une marge entre les élever comme tu le dis et les éduquer comme l'Ordre le conçoit. Tu peux rester vers lui, mais tu n'as pas à l'appeler « fils »… Comme tu n'avais pas à le reprendre comme padawan après son abandon.
- Cette décision est la mienne. Je pense encore avoir le droit de choisir qui je veux former et… Je suis désolé. Je ne peux pas rester indifférent et je ne partirais pas tant qu'il sera aussi faible. Tu veux un rapport ? En voilà un ! Nos sources étaient erronées, toutes ! On a été déposé dans un combat qui nous a dépassé dés la première seconde. Une ville entière a été annihilée. Les renforts ont mis 8 heures à arriver et mon padawan… Ce gamin, que tu me reproches de trop aimer, à sauver trente personnes en se sacrifiant. Il n'a pas hésité une fraction de secondes et il mérite que je sois là, à ses côtés parce qu'il n'aurait jamais dû avoir à le faire, j'aurais dû le protéger.
- Tu joues un jeu dangereux Qui Gon, notre Ordre vit depuis des millénaires grâce à ces règles…
- Alors c'est que je ne suis peut-être pas fait pour cet Ordre… Il est si faible… je ne le laisserai pas une heure, même pour vous faire un rapport, parce que si son cœur arrête de battre pendant ce temps, il partira seul… Et je refuse qu'il meure seul… Alors sors de cette pièce… je ne partirai pas d'ici.
Mace Windu soupira, mais il connaissait son ami. Il savait bien qu'il ne bougerait pas. Alors, il fit demi-tour et sortit en lui lançant.
- J'espère qu'il survivra… comme j'espère que tu ne te perdes pas en chemin… Tu est sans doute le plus brillant des jedis de notre génération, il est dommage que tu laisses tes sentiments prendre le dessus.
Qui Gon frémit et lança au moment où Mace Windu franchissait la porte.
- Les sentiments… c'est ce qui nous rend humain.
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