Avertissement : De l'humour, juste de l'humour... C'est court, bref, mais intense !
Bonne lecture.
Yzan & Lili
Semaine 5
Lundi - 10h15.
Devant la machine à café.
Sakura : Standardiste
Anko : Assistante responsable marketing
- Oh là là, est-ce que tu as vu ?
- Non ? Quoi…
- Ce matin en réunion. Je ne savais pas qu'il y avait des promotions sur le vert en ce moment. (Sakura ricane)
- Des promotions sur le vert ?
- Ben oui, enfin… Gai et Lee !
- Et bien quoi Gai et Lee ?
- Aujourd'hui, ils portent exactement le même costume de ce vert bouteille totalement hideux et vraiment pas du tout tendance.
- Ah… Maintenant que tu le dis…
- Oui hein, c'est vraiment laid. Je ne veux surtout pas l'adresse de la boutique.
- En y réfléchissant bien… Il me semble que c'est pas la première fois qu'ils sont habillés presque pareil…
- Oh et puis ils ont cette même tête d'hurluberlu complètement paumé et ces gros sourcils ignobles. Ils devraient plutôt chasser les promotions chez les esthéticiennes ces deux-là avec leur dégaine. Deux paires de sourcils aussi épais à épiler, ils auraient sûrement une ristourne ou quelques tampons de plus sur la carte fidélité.
- C'est vrai qu'ils se ressemblent beaucoup.
- Et ils devraient changer de coiffeur. Non mais c'est vrai quoi, la coupe au bol c'est complètement démodée depuis des années !
- Y a pas que leur allure qui est démodée… Ce qu'ils sont énervants parfois avec leurs citations sur la fougue de la jeunesse…
- Oh oui, carrément. J'ai bien failli assommer Lee avec mon standard l'autre jour. Je n'en pouvais plus ! Il est venu chercher un stylo dans l'armoire à fournitures et il m'a bassiné pendant plus d'une heure avec son discours à la noix !
- C'est vrai que des fois, ils abusent. Ça devient un peu lourd à la longue…
- Non mais carrément… En tout cas, ce serait bien qu'ils arrêtent de fréquenter les mêmes magasins. Parce que niveau style, c'est vraiment plus possible.
- Si ça se trouve, ils font même leur shopping ensemble.
- Ça ne m'étonnerait même pas.
- Dis, je crois qu'il y a un livreur qui attend depuis tout à l'heure dans l'entrée.
- Ah, je file ! Ça doit être les rames de papier. Tout le monde m'en réclame depuis vendredi. A croire qu'ils ne savent plus comment travailler dès qu'ils ne peuvent plus imprimer. Pour l'éco-responsabilité, on repassera !
Mardi - 13h15.
Devant la machine à café.
Ino : secrétaire de direction
Naruto : commercial
- Oh Naruto ! Tu ne devineras jamais qui j'ai croisé dans les magasins hier !
- Non, qui ?
- Je te le donne en mille ! Gai et Lee !
- Noon ! Eux deux ?! Ensemble ?! Mais je savais même pas qu'ils étaient potes ces deux-là ! On ne les voit jamais ensemble à part pendant les réunions.
- Je sais ! Mais là, je t'assure ! Ils étaient copains comme cochons ! En pleine fougue de la jeunesse comme ils disent.
- Oh la la, j'aurai voulu voir ça. Et ils ont acheté quoi ?
- Ils étaient en train de tester des canapés.
- Des canapés ? Mais pourquoi ?
- D'après ce que j'ai entendu, celui de Gai est vieux et il veut le remplacer. Mais tu les aurais vu ! Ils s'affalaient dedans, sautaient dessus, des positions pas possibles ! La honte pour eux ! Le pauvre vendeur, il ne savait plus où se mettre !
- J'imagine ! Mais je ne comprends pas pourquoi Gai avait besoin de l'avis de Lee pour son canapé. Ils ne vivent pas ensemble que je sache.
- Peut-être qu'ils font ménage à trois.
- A trois ? Gai, sa femme et Lee ? Oh ! Non... Quand même pas ! En plus, je sais que Lee a un appartement en centre ville, je l'ai ramené chez lui un soir qu'il était bourré après un afterwork.
- J'en sais rien. Ils passent peut-être beaucoup de temps ensemble.
- Tu vas me dire, maintenant que j'y pense, ils ont souvent les mêmes fringues... Ils sont sûrement potes de shopping. Ils ont les mêmes goûts bien pourris et se sont bien trouvés.
- Ça doit être ça. Ceci dit, le canapé qu'ils ont choisi au final était assez moche. Un canapé jaune poussin avec des carreaux verts.
- La pauvre femme de Gai... Je la plains !
- Elle a peut-être les mêmes goûts que lui, après tout elle l'a épousé.
- C'est pas faux... Mais t'imagine avoir deux Gai !
- Deux ?
- Ben oui, Gai et Lee ! Ça fait deux !
- Ah ah ah ! C'est vrai ! La pauvre. Je me demande à quoi elle ressemble.
- Sûrement à pas grand chose... Tu imagines Gai avec une bombe ?
- Non, c'est sûr.
Mercredi - 10h33.
Devant la machine à café.
Kiba : Chef de la sécurité.
Temari : Assistante responsable des ventes.
- Ah Kiba, tu tombes bien. Je voulais te demander si tu n'avais pas trouvé un foulard dans le parking par hasard. J'ai perdu le mien, impossible de remettre la main dessus.
- Tu l'as perdu quand ?
- Hier. Je l'avais en sortant de mon bureau, mais en arrivant chez moi je ne l'avais plus. J'ai fouillé partout et je ne l'ai pas retrouvé. C'est l'un de mes foulards préférés...
- Non, je n'ai rien trouvé hier, ni ce matin. Si jamais je tombe dessus, je te préviens.
- Super ! Dis, tu as entendu parlé de cette histoire ?
- Laquelle ?
- Gai et Lee. Ils seraient très proches d'après ce qu'on dit. Ino les a vu ensemble choisir le canapé de Gai.
- Ah ! Oui, j'en ai entendu parler. Mais tu sais, je suis sûr qu'ils vivent plus ou moins ensemble ces deux-là.
- Quoi ! Mais Gai est marié !
- Et alors ? Double vie, ça te dit quelque chose ?
- Gai ? Une double vie ? J'ai du mal à y croire. Mais qu'est-ce qui te fait croire ça ?
- Ça reste entre nous hein, mais l'autre soir je les ai vu dans le parking...
- Ils faisaient des cochonneries ?
- Mais non, pas du tout ! Ils sont montés ensemble dans la voiture de Gai et j'ai entendu Lee dire qu'il avait oublié quelque chose dans la chambre.
- Il le raccompagnait peut-être, tout simplement.
- Sauf que Gai a répondu à Lee : Ah oui, maintenant que tu le dis, il me semble l'avoir vu sur ta table de nuit.
- Oh ! Ils vivraient ensemble alors !?
- Ça m'en a tout l'air.
- Mais pourquoi ? Je veux dire, j'ai du mal à imaginer Gai avec Lee... Enfin, en tant que couple quoi.
- Peut-être que Lee est en galère en ce moment et que Gai l'héberge.
- C'est possible oui. Mais pourquoi ne pas en avoir parlé ? Surtout qu'au travail Lee semble plus proche de Gaara que de Gai. Gaara aurait peut-être pu l'aider.
- Qu'est-ce que j'en sais moi. Mais une chose est certaine : Lee a une chambre chez Gai !
- Je plains sa femme.
- Lee est marié ?
- Mais non : Gai.
Jeudi - 15h30
Devant la machine à café.
Kisame : Responsable de la Cantine au Rez-de-Chaussée du bâtiment où tous les employés de l'immeuble vont déjeuner.
Hinata : Secrétaire des Ressources Humaines.
- Oh, bonjour. C'est rare de vous croiser ici.
- M'en parlez pas...J'aimerais largement être ailleurs.
- Ah bon ? Pourquoi ?
- J'ai rendez-vous avec le Directeur des Affaires Financières. (soupir)
- Ah oui, je vois…
- Si seulement les gens pouvaient faire un peu plus attention avec leurs badges, il y aurait moins d'irrégularités dans nos comptes et je ne serais pas ici tous les quatre matins. Quelle poisse.
- Comme je vous comprends. (rougis)
- Mais dites, comme je suis là… Après tout, vous êtes aux Ressources Humaines vous, vous devez sûrement savoir, non ?
- Hein ? Euh, oui… Savoir quoi ?
- Ben vous savez… Les deux bruns-là… qui sont souvent habillés en vert… Sasori, celui qui fait la plonge chez nous, a fumé sa clope avec quelques-uns de vos collègues hier et il parait que c'est pas joli joli.
- Euh… Gai et Lee ?
- Vous, vous devez bien savoir si ils sont père et fils, non ? Aux Ressources Humaines, vous avez bien les noms, les dates de naissances, les adresses et tout ça après tout.
- Euh… Ou-oui… Mais euh…
- Parce que bon, je dis ça, je dis rien hein. Mais moi, je trouve ça quand même assez culotté de faire embaucher son fils illégitime dans la même boîte. C'est moche quand même de pas être honnête. Surtout de la part de ce grand type là… On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Avec ses grands airs et ses grandes phrases… Il est toujours sympa avec le personnel à la cantine. Et regardez, voilà ce qu'il se passe. C'est toujours ceux qui ont l'air le plus innocent qui en vrai sont de belles ordures.
- Ah… Ah bon ?
- Mais quand même, aller jusqu'à le faire embaucher dans la même boîte… C'est pas très classe… Et après on parle d'égalité des chances… Tu parles oui. Hein ? Avouez, chez vous c'est comme partout ailleurs, hein ? C'est que du piston, non ?
- Mais… Mais non, pas du tout. Et… Et en plus, ils n'ont même pas le même nom de famille.
- Ben oui, évidement ! C'est son fils illégitime, alors ils ne vont pas avoir le même nom. Enfin ma petite, réfléchissez un peu ! Quand même, dans quel monde on vit. Vous vous rendez-compte ? Il l'a même pas reconnu à la naissance. Si ça se trouve, il n'a même jamais payé de pension alimentaire. Alors du coup, ça se tient qu'il l'ait fait embaucher dans la même boîte que lui. C'est le moins qu'il pouvait faire, non ? Vous trouvez pas ?
- Euh…
- Enfin, moi ce que j'en dis… C'est pas moi qui travaille ici. Ah ! Le rendez-vous… Parce que bon, on discute, on discute… Mais j'ai un moment bien moins agréable qui m'attend. (clin d'œil)
Vendredi - 13h10.
Devant la machine à café.
Lee : Commercial.
Sakura : Standardiste.
- Ça va Lee ? C'est pas trop difficile en ce moment ?
- Oh Sakura, ma douce fleur de cerisier à peine éclose, comme c'est gentil de t'inquiéter pour moi. Mais ça va. Ma voiture a rendu l'âme mardi et il y a des travaux dans mon appartement à cause d'une inondation qui a tout ravagé. Mais je suis en bonne santé et c'est ça le plus important !
- Comment ? Tu n'as plus de voiture ? Ni d'appartement ? Mais... Comment tu fais ? Où tu vis ?
- Oh Gai m'a prêté la sienne et j'ai toujours ma chambre prête à la maison.
- Ta chambre ? Mais alors c'est vrai cette histoire ! Toi et Gai ?!
- Moi et Gai ? Et bien quoi ?
Une jolie femme rousse arrive sur ces entrefaites et se dirige vers Lee tout sourire.
- Ah ! Tu es là mon poussin des îles ! Je suis si contente, j'espérais pouvoir te voir !
- Maman ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Ton maladroit de père a tâché sa cravate avec la sauce bolognaise de ce midi, et il a une importante réunion cet après-midi. Alors je suis venue lui déposer une cravate propre.
- Maman ? Ton père ?
- Oh, bonjour je ne vous avais pas vu. Je suis Karin, la mère de Lee et l'épouse de Gai, son père.
- Maman, je te présente Sakura, notre délicieuse et délicate standardiste.
- Oh ! C'est elle ?! Qu'elle est jolie ! Tu avais tout à fait raison mon canard, elle est absolument charmante.
- Euh... Bonjour Madame...
- Bon allez je vous laisse, je dois retourner travailler moi-aussi. On se voit ce soir mon lapin. N'oublie pas que tu dois aider ton père à emmener le vieux canapé à la déchetterie avant l'arrivée du nouveau.
- Oui, maman, je n'oublie pas. A ce soir.
Lee laisse Sakura seule devant la machine à café. Ino arrive et s'inquiète en voyant Sakura en mode Bug devant son café qui refroidit.
- Sakura ? Tu te sens bien ?
- Non... Euh, oui... Enfin... Oh ! Ino ! Oh mon Dieu, tu ne devineras jamais !
- Quoi ? Quoi ? Dis moi !
- Je viens de voir Karin, la femme de Gai !
- Sérieux ? Et alors ? Elle est comment ?
- Pas mal, pas une bombasse mais bien mieux que ce qu'on pouvait imaginer. Mais attends, tu ne sais pas le pire !
- Ah oui ?
- Lee n'est pas le fils illégitime de Gai...
- Non, c'est pas vrai. Tu es sûre ?
- Absolument !
- Il est quoi alors ? Son amant ?
- Non... C'est son fils ! Légitime ! Son vrai fils ! Qu'il a eu avec sa femme, Karin !
- Ah... C'est tout... Ça manque de croustillant... C'était plus drôle de l'imaginer fils illégitime.
- Oui, d'accord. Mais quand même... Comment elle a fait pour que son fils ressemble autant à son mari ? Je veux dire, Lee n'a rien pris d'elle ! Absolument rien !
- Un clone peut-être ? Ou alors une FIV avec modification génétique ?
- Va savoir... Les mystères de la science...
Commentaires des auteures :
Mais non, on n'allait pas pousser le vice jusqu'à faire de Gai et Lee des amants cachés. Tout de même… Quoique… Non, vraiment, non. Mais on a casé Gai avec Karin... Lequel des deux est le plus à plaindre, ça on ne le dit pas. Et puis, on a toujours trouvé que c'était suspect cette ressemblance entre Lee et Gai. Vraiment suspect… On n'a jamais trop gobé le père de Lee. Si ça se trouve, c'est son père adoptif et Gai c'est son vrai père… Alors, il était temps de lui faire justice, tout en riant un peu.
Le bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés :
Les dessous de l'histoire :
- Allez fils, la fougue de la jeunesse est en toi ! Pousse ! Laisse s'exprimer le printemps de la jeunesse qui bouillonne dans tes veines.
- Oui Papa ! Mon cœur et ma force de jeune tigre bondissant ne sont là que pour toi !
Bon an mal an, Lee et Gai installent fièrement le nouveau canapé dans le salon après avoir sué sang et eau pour sortir l'ancien. Karin revient à ce moment là de ses courses hebdomadaires, impatiente de voir son nouveau canapé. Elle se fige sur le seuil du salon, fixant d'un air effaré ses deux hommes tout fiers de leur achat et ledit achat.
- C'est quoi ça ? demande-t-elle d'un ton ne présageant rien de bon.
- Notre nouveau canapé, ma douce, répond Gai avec un sourire éblouissant.
- Vraiment ?
- Oui, Lune de mes nuits. Fraîchement livré et installé !
- Vous l'avez choisi ensemble, si j'ai bonne mémoire.
- Tout à fait maman ! On l'a choisi ensemble.
- Il me semble que je vous avais bien spécifié que je voulais un canapé beige...
- Oui mais les beiges étaient moches, contra Gai.
Karin prit une profonde inspiration et vociféra, pointant d'un doigt tremblant de rage le canapé, son mari et son fils :
- Je me fous que vous les trouviez moche, j'avais dit un canapé BEIGE ! BEIGE ! Pas jaune et vert ! Celui-ci est affreux ! Je n'en veux pas chez moi ! Alors vous me prenez cette immondice et vous le ramenez tout de suite au magasin ! Et je vous interdit de revenir avec autre chose qu'un foutu canapé beige ! BEIGE, vous entendez ? Est-ce que c'est clair !?
Gai et Lee se tassèrent sur eux même le temps de la tirade de l'unique femme de la maison et s'empressèrent d'approuver à tout ce qu'elle voulait. Ils se saisirent de l'objet de discorde et sortirent aussi vite que possible de la maison. Le meuble ne rentrait pas dans la voiture de Gai, mais peu importe. Ils étaient prêts à aller au magasin à pied en portant le canapé et à faire le retour de la même manière s'il le fallait. Ils savaient depuis longtemps qu'il ne fallait surtout pas contrarier Karin. Surtout pas ! Dans l'intimité, Madame Gai avait de la poigne et malheur à celui ou celle qui se dressait sur sa route.
La suite des potins de la machine à café au prochain chapitre : Chapitre 6 - Semaine 6.
