Disclamer : Merlin et l'histoire ne m'appartiennent pas
Titre : Everything
Auteur : CaughtInTheRa1n
Résumé : "V-vous aviez dit que vous reviendriez." "Je sais. Et je l'ai fait." "N-non, vous ne l'avez pas fait." Arthur devait faire face à sa plus grosse erreur.
Traducteur : Ange Phoenix
Bêta : Antidote
Avancé de la fanfiction originale : 40 chapitres, en cours
Note : J'ai l'autorisation de l'auteur(e)
Note 2 : N'hésitez pas à me rejoindre sur discord pour voter pour les prochaines traductions et fanfictions !
CHAPITRE 6
La lumière du soleil passait rapidement sur le visage de Merlin alors qu'ils couraient devant les fenêtres. Elle projetait de longues ombres des cils sombres de Merlin sur ses pommettes creuses, et Arthur devait détourner le regard. Il ressemblait trop à la mort.
Le hall qui menait aux appartements de Gaius était sombre quand il y entra. Les fenêtres avaient été occultées le jour de la mort supposée de Merlin, et quiconque avait tenté d'enlever le tissu avait été accueilli par un Gwaine hargneux et un Perceval aux yeux tristes.
« Fils de pute ! C'était votre ami ! » grogna Gwaine, jetant une poignée de tissu noir sur le bureau d'Arthur. Arthur les balaya calmement sur le côté.
« Cela fait deux semaines, Sir Gwaine. Les gens ont des difficultés à trouver les appartements de Gaius. » Il espérait que Perceval, debout à quelques pas derrière Gwaine, comprendrait. Mais Perceval se tenait immobile, les observant silencieusement. Arthur s'éclaircit la gorge.
« Vous devrez le retirer un jour. C'est pourquoi j'ai demandé à quelques serviteurs de commencer le processus pour vous. »
« Je n'ai besoin de personne pour m'aider à faire mon deuil. »
« L'homme dont vous faites le deuil n'a jamais existé. Nous en avons déjà parlé. Je vous ai permis d'accrocher vos stupides couvertures de deuil, mais trop c'est trop. Il est temps de passer à autre chose. Il est parti. »
Pendant tout le discours, Arthur n'avait pas pris la peine de lever les yeux de son bureau. Il continuait à signer des papiers, la liasse de tissu vacillant près de son coude. Gwaine tremblait de rage, les poings serrés sur les côtés. Perceval posa une grande main sur l'épaule de Gwaine, arrêtant une confrontation physique avant qu'elle ne commence.
Les mains de Gwaine se détendirent légèrement, et Perceval commença à le diriger vers la porte. Gwaine hésita assez longtemps pour arracher le tissu de la table.
« Dix jours. »
Arthur leva les yeux. « Quoi ? »
Gwaine laissa échapper un souffle. « Dix jours. Merlin est parti depuis dix jours. Pas deux semaines. » Il s'appuya contre l'embrasure de la porte. « Vous pouvez au moins faire l'effort de vous rappeler la date. »
Le lendemain matin, Arthur découvrit que le tissu avait été remplacé.
Maintenant, le tissu était déchiré à quelques endroits, projetant des ombres brisées sur les murs et le sol. Arthur s'était réconforté dans l'obscurité. Au moins, avec si peu de lumière, il ne pouvait pas distinguer les taches cramoisies du sang et la teinture rouge de la cape. Au moins, dans l'obscurité, il ne pouvait pas voir ses propres erreurs.
La porte des appartements du médecin arriva bien trop vite et en même temps pas assez vite. Arthur tourna son corps et frappa son épaule dans le vieux bois, faisant s'ouvrir la porte sans l'usage de ses mains occupées. Il entra dans la pièce en haletant.
« Gaius... » croassa-t-il, sa voix étant prise entre ses respirations laborieuses, « Gaius... »
Arthur n'avait pas mis les pieds dans la pièce depuis l'arrestation de Merlin, et les appartements étaient plus sombres que le couloir. Les fenêtres étaient recouvertes du même tissu noir, mais contrairement au couloir, personne n'avait essayé de les enlever. Il n'y avait pas de déchirures ou de trous pour laisser entrer la lumière ici, seulement quelques bougies qui gouttaient leur cire sur les sols et les tables.
« Gaius ! » cria Arthur quand il réussit finalement à prendre une respiration assez profonde pour faire sortir le mot, « Gaius ! J'ai besoin de votre aide ! S'il vous plaît ! »
S'il vous plaît, ne m'abandonnez pas. S'il vous plaît.
Le son de la respiration d'Arthur s'adoucit, et il put entendre le ronronnement crépitant des poumons de Merlin luttant pour se remplir et se vider. Les appartements étaient vides.
« S'il vous plaît », chuchota-t-il.
La porte de l'ancienne chambre de Merlin grinça doucement, et une voix graveleuse sortit de l'obscurité.
« Sire. »
La tête d'Arthur se leva. Une ombre voûtée émergeait de la pièce, s'appuyant sur le mur pour se soutenir.
"...Vous avez besoin de quelque chose. »
Ce n'était pas une question, mais Arthur faillit s'effondrer au milieu de la pièce, son soulagement le frappant si rapidement. En fait, il avait à peine réussi à se rattraper sur ses genoux.
« Oui, » haleta-t-il, « Oui, oui. C'est moi. C'est moi, Gaius, j'ai besoin... »
Il s'est arrêté au milieu de sa phrase. Il était tellement inquiet à propos de l'aide de Merlin qu'il avait complètement oublié comment Gaius pourrait réagir une fois sur place.
« Gaius... Je... » Il regarda l'homme dans ses bras, qui commençait à trembler sous sa cape. « J'ai fait une terrible erreur. »
Le vieux médecin arrêta de se déplacer vers le roi. Ses yeux étaient sans expression, sa voix était la neutralité prudente d'une haine cachée.
« Qu'avez-vous fait maintenant ? »
Arthur ferma les yeux et leva ses bras, tremblants. Gaius garda son regard sur Arthur un moment de plus avant de regarder le corps couvert par la cape rouge. Un bras pâle pendait hors de l'enchevêtrement de tissu, les doigts brisés tendus vers le sol. Du sang suintait de la chair mutilée là où les ongles auraient dû se trouver.
« S'il vous plaît, Gaius... Il a besoin de votre aide. »
Gaius se rapprocha.
« Qui est-ce ? »
Arthur secoua la tête. « Gaius... »
« Qui est-il, Arthur ? Quel garçon innocent avez-vous blessé maintenant ? »
Arthur étouffa un sanglot et déplaça le poids dans ses bras. Gaius leva la main et attrapa un coin de la cape.
« S'il vous plaît » commença Arthur, mais il n'avait pas de mots pour finir ce qu'il voulait dire. Il ferma les yeux et Gaius souleva la cape.
Il y avait une épaule osseuse dans une douille décolorée. Une clavicule mince dépassant d'une poitrine infectée et abîmée. Il y avait une longue gorge meurtrie, lestée par un horrible et lourd collier, et...
Gaius fit un bruit inhumain. Il était venu du fond de sa poitrine, c'était un sanglot qui s'était coincé dans sa gorge et qui s'était étouffé entre ses dents. Il trébucha en arrière, s'agrippant au bord d'une table pour se maintenir debout. La cape retomba en place.
« Gaius, je... »
« Amenez... Amenez-le à ma table », se força à dire Gaius. Arthur n'avait pas bougé. Le monde s'écroulait autour de lui trop rapidement. « Maintenant ! »
Arthur se leva d'un bond, la cape tombant tandis qu'il manœuvrait le corps mou sur la table la plus proche. Gaius pressa une main sur sa bouche quand le corps de Merlin fut révélé, mais il fit rapidement tomber le contenu de la table sur le sol, faisant de la place pour les longs membres de Merlin.
Allongé sur la table, il semblait y avoir beaucoup trop d'espace vide.
Gaius hésita en constatant l'étendue des dégâts causés au corps nu de son pupille. Cependant, l'hésitation ne dura qu'un instant avant qu'il ne remette le masque neutre du médecin. Il serra sa mâchoire.
« Sortez. »
Arthur leva un sourcil. « Quoi ? »
« Je vous ai dit de sortir. » Il essayait de garder sa voix égale, mais elle tremblait tout de même. « Laissez-moi et allez chercher Gwen. »
Arthur resta bouche bée. « Mais... Gaius. Je suis... Je suis déjà ici, et... »
« Et ? »
« Et... Je pensais juste que je pouvais aider. »
« Oh, c'est le cas maintenant ? Parce que vous avez manifestement fait un si bon travail jusqu'à présent ? Combien d'aide allez-vous encore lui infliger exactement avant d'avoir terminé ? »
Arthur se tut. Gaius se détourna. « C'est ce que je pensais. Allez-y, Arthur. »
« Mais je suis... »
« Allez-y ! » Gaius tapa du poing contre la table et regarda avec des yeux de pierre Arthur sauter et s'enfuir.
Il baissa les yeux vers Merlin, et le masque de médecin glissa.
« Oh, mon garçon... Que t'a-t-il fait ? »
J'ai envie de savoir la suite, donc je vais traduire plusieurs chapitres, sans doute... XD
