Tout d'abord, je voudrais remercier les lecteurs. Je vois des stats plutôt potables, ce qui m'encourage un peu plus pour la suite.
Autre bonne nouvelle, l'action va monter crescendo !
La ronde
Ses bruits de pas résonnèrent dans l'aile ouest du château. Le couloir était sombre, et seule la lumière de sa baguette éclairait le chemin.
Scorpius effectuait sa ronde, seul.
La soirée commençait tout juste, et ce tour de garde respirait la facilité.
Tout d'abord, la plupart des élèves étaient… amorphes. Après le dîner ils digéraient tous dans la grande salle, dans leurs salles communes, ou mieux dans leurs chambres. La féérie du repas opérait chaque soir, les elfes travaillaient dur à satisfaire les estomacs des élèves, et ils réussirent plutôt bien. L'engouement des elfes était sans nul doute sincère, mais après réflexion peut-être que la directrice appuyait sur cette qualité pour que les élèves soient tranquilles le soir….
Quelques élèves, au contraire des précédents, sautèrent leur repas du soir pour continuer à étudier à la bibliothèque.
Scorpius sourit. Il se remémora ses premières années passées avec Albus et Rose à la bibliothèque. Les années s'écoulèrent, le quidditch, les tâches de préfet, les clubs d'échecs, de sortilèges, de théâtre, les retenus remplacèrent cet emploi du temps simple de la bibliothèque. La distraction remplaçait peu à peu la passion d'étudier…. Bref …
Et enfin, d'autres élèves se réunissaient le soir dans leur chambre ou leur salle commune pour fêter un événement. C'était l'occasion de se défouler, d'écouter de la musique, crier, danser, et boire. Bien qu'interdit, l'alcool trouvait toujours son chemin lors des événements.
Et aujourd'hui avait lieu une fête particulièrement bruyante dans la tour Gryffondor.
Gryffondor a vaincu Serdaigle au quidditch (220-50).
C'est pourquoi ce soir les couloirs étaient particulièrement vides.
Scorpius s'arrêta à une fenêtre, et regarda la vue. Le ciel, le lac, la forêt, tout était calme autour du château.
Il continua son chemin et vit la porte de la réserve. Cette pièce, bien qu'ordinaire, servait de salle d'entrainement de sorts pour Scorpius et Albus. Il décida d'y rentrer.
Il vit quelques morceaux de bois, de tissus, c'était les vestiges de leurs entrainements. Au début des années à Poudlard, Scorpius et Albus n'étaient pas les bienvenus à Serpentard, et ce principalement à cause de l'héritage de leurs parents, l'un héro de guerre, l'autre traite,…. De surcroît, ils n'étaient pas non plus bien accueillis dans les autres maisons, parce que Serpentard. Même les familles Weasley et Potter évitaient le contact. Donc, ils étaient bienvenus nulle part.
Ils décidèrent alors de pouvoir se défendre, seuls, et donc de savoir lancer aisément les sorts.
Finalement, ils n'eurent pas à utiliser ces sorts. Parce que répondre aux sorts des autres, c'était également appuyer le fait qu'ils soient Serpentard. Donc, il fallait choisir entre éviter, subir et répondre.
La plupart du temps c'était la fuite. Merci à la cape d'invisibilité d'Albus.
Bien qu'inutile, ils continuèrent de s'entrainer car c'était devenu fun.
Regardez
Scorpius alluma les lampes torches de la réserve, assembla le peu qui reste du petit mannequin de bois avec sa petite cape rouge (touche personnelle d'Albus) (une fiction moldue je crois…), et le plaça au centre de la pièce, puis recula.
— minus incendio, wingardium léviosaaaaaa ! lança-t-il tout en tournant continuellement son poignet.
Le mannequin en feu se mit à tournoyer en rond comme une étoile filante.
— maximus incendio ! dit-il tout en dirigeant son poignet vers le mur.
Le mannequin explosa contre le mur.
Il sourit, puis lança un reparo sur le petit mannequin, ainsi que sur le mur qui avait subi quelques dégâts.
Cessons de jouer, le tour de garde attend.
A la sortie de la salle, il trouva un élève familier au pas de la porte.
— Hugo ? Que fais-tu ici ? lança Scorpius.
— Qu'est ce que toi tu fais ici ? rétorqua Hugo.
Scorpius tenta de comprendre. Il était préfet, il pouvait aller où bon lui semble. Il comprit après quelques longues secondes, il avait oublié de lancer l' assurdiato avant d'effectuer l'ensemble de ses sorts dans la réserve.
Fuck. Il avait réveillé le château.
— J'ai juste … lancé un ou deux sorts à un petit mannequin, dit-il tout en entre-ouvrant la porte. Le bruit n'a pas atteint la tour Gryffondor, dit-moi ?
— Aucune idée, j'ai entendu l'explosion du bout du couloir, ajouta Hugo toujours un œil perplexe sur Scorpius.
Partir… Il est temps de partir… au cas où d'autres personnes auraient entendu…
— Je continue ma ronde, ça te tente de m'accompagner jusqu'à la tour d'astronomie, en passant par l'aile nord ? lança rapidement Scorpius.
— Pourquoi pas, répondit-Hugo.
Après quelques minutes, Scorpius tenta de lancer une conversation. Scorpius n'est pas très prolixe, mais les cours de théâtre l'avaient aidé à manifester ses pensées, et à engager des conversations.
— Hugo, que faisais-tu dans l'aile ouest ? lança Scorpius.
— Me promenait.
— Tu ne rejoins pas la fête des Gryffondor? relança Scorpius.
— Non, … je suis parti m'aérer l'esprit.
Hugo n'avait pas l'air dans son assiette. Et cette conversation n'aboutissait à rien. Il fallait tenter autre chose.
Ce que Scorpius fit une minute plus tard.
— Comment va ton animal ? Ton boursouf châtain ?
— Arnold le troisième ?
— Oui, Arnold, se remémora Scorpius avec un sourire.
— Il n'est pas très en forme, James l'a nourri avec des chocogrenouilles dans le Poudlard Express, et depuis il fait la tête.
— Amène le moi à la ménagerie, on verra avec Hagrid ce que l'on peut faire.
—Merci, répondit- il en fronçant les sourcils.
Hugo ne comprit pas. Scorpius à la ménagerie, avec Hagrid ? Il fut tout de même reconnaissant qu'on s'intéresse à lui, même si c'est à travers son animal.
En effet, depuis peu Scorpius avait intégré la ménagerie d'Hagrid. Contrairement à son père, il avait un intérêt pour les animaux. Et par chance, Scorpius connaissait les boursoufs. Ils pouvaient être malades lorsqu'ils ingéraient des mauvaises choses, mais ils étaient surtout le reflet de leur maitre. Si le boursouf allait mal, c'est que le maître allait mal. Donc, Hugo allait mal depuis la rentrée, quelque chose ne va pas.
Et effectivement, depuis la rentée, Hugo avait un malaise, il ne se sentait pas à sa place. Tous autour de lui excellaient, et Hugo se sentait comme la cinquième roue du carrosse de la famille, et de Poudlard.
Après quelques minutes, Hugo lança timidement une nouvelle conversation.
— Scorpius, … comment faire pour être populaire ? demanda Hugo avec appréhension.
— Soit fils d'ex mangemort, lança-il avec un sourire.
Ils rigolèrent un petit moment à cette réponse inattendue.
Scorpius se reprit, et lança :
— Connais-tu la règle des Pourquoi ?
Hugo fronça les sourcils, et répondit :
— Quoi ?
— Pourquoi souhaites-tu savoir comment faire pour être populaire ? lança Scorpius.
— Pour essayer d'être populaire ...
— Pourquoi souhaites-tu être populaire ? relança Scorpius.
Il réfléchit…
— Pour que les gens m'admirent, me regarde.
— Pourquoi souhaites-tu que les gens t'admirent ?
— Je ne veux pas qu'il me mettre en adoration. Je veux juste …
— Que veux-tu ? coupa finalement Scorpius.
— Je voudrais que les gens s'intéressent à moi, Hugo répondit avec gène à cette question.
Scorpius réfléchit, et laissa planer un silence.
— Qu'est ce qui est intéressant chez toi Hugo ? A quoi tu t'intéresses toi ?
— Mais je n'ai aucune passion, je n'aime pas les échecs, je suis nul au quidditch, je suis nul avec les filles …
— Hugo, je te rassure, tu n'as pas besoin d'avoir une passion pour être intéressant.
— C'est-à-dire ? lança-t-il avec un regard interrogatif et plein d'espoir.
— Au plus profond de toi, qu'est ce que tu aimes ? Réfléchit à ce que tu aimes voir, écouter, faire, ressentir. Cherche ce qui illumine tes journées, ce qui te fait vibrer. Pense à toi. Dès tu auras trouvé cette chose, les gens iront naturellement vers toi, ils s'intéresseront à toi.
Scorpius relança, « Et si tu ne le trouve pas, cherche-le, expérimente, teste, fait des erreurs ».
Hugo assimila sans trop comprendre. Peut-être était-il encore trop tôt pour comprendre.
Après les longues marches, ils arrivèrent au sommet de la tour d'astronomie.
— Scorpius… c'est quoi chez toi ? … ce qui illumine tes journées ?
Scorpius regarda l'horizon. Les réponses étaient évidentes, mais l'une d'entre elle restait un secret.
— Tu veux la vérité ?
— Oui.
— Ressentir la nature, son silence, jouer avec la magie, regarder la fille que tu aimes…
Hugo compris, il appréciait également le silence de la nature du soir, ou plutôt ses bruits.
— Travaille ce qui te fait vibrer, naturellement tôt ou tard, les gens s'intéresseront à toi.
Après une minute de silence à regarder la nature, il ajouta :
— Allez, retourne à ta tour, l'heure du couvre feu approche.
Hugo prit le chemin de sa tour. Et Scorpius retourna à sa ronde dans l'aile Est.
Il était maintenant l'heure du couvre feu.
oOo
Le couloir de l'aile Est était illuminé par les lampes torches sur les murs. Scorpius avait rangé sa baguette et continuait à vérifier les couloirs, les salles… à se parler à lui-même….
— Salle de cours d'arithmancie … Check
— Salle de cours de défense contre les forces du mal… Check
— Salle de cours de potions… Check
— Toilettes… Check...
Tout à coup, un bruit attira son attention. Au fond du couloir, il entendit des pas.
Une silhouette rousse arrivait au loin. Elle titubait un peu….
Scorpius plissa les yeux… « Rose ? »
— Scorrrrrrrpius, … tu m'as manqué ! lança Rose, un peu fort.
Elle arriva rapidement, le bouscula, l'enlaça autour de sa nuque et l'embrassa vigoureusement.
Scorpius écarquilla les yeux, puis compris au goût de ses lèvres.
Rose est pompette.
Une idée sur la suite de l'histoire ?
Oscar.
