Chapitre 5 : Théo
Je me réjouis de la réponse, même si je ne comprends pas pourquoi madame Martin est retissante à l'idée que je m'assoie à côté de ce garçon. C'est pourtant ce que je fais. Je prends place à côté de lui. Je préfère. Les filles de 15 ans me rappelle bien trop ma sœur. Et ça me terrifie... Le garçon à coté de moi est petit, plutôt mignon mais très froid. Pas un salut. Je sors mon calepin et ma trousse de mon sac. J'espere que j'arriverai à suivre...
- Tu n'aurais pas dû t'assoir à côté de moi.
Ha tiens ? Il deigne me parler maintenant ?
- Ha vraiment ?
- Oui, ne le refait plus à l'avenir.
- Pourquoi tu aimes être seul ?
Il paraît surpris de mes réponses, il me détaille. Pourtant, même si je sais qu'il me juge, il n'est ni hautain ni méprisant.
- Ce n'est pas ça, c'est juste que tu ne te fera pas d'amis si tu reste près de moi. Je te le souhaite pas.
Je ne réponds rien. Je tente de suivre le cours. Je le trouve assez gentil. Je ne suis pas là pour me faire des amis. Je crois pas que je puisse m'en octroyer le droit après ce que j'ai fais. Je suis là pour apprendre. La prof parle trop vite pour moi, je ne parvins pas à prendre des notes complètes... Le garçon à coté de moi le remarque et glisse son cahier vers le centre de la table pour que je puisse le voir et copier ce qu'il me manque. Vraiment gentil. Je me demande pourquoi on l'exclu.
Le cours de biologie durait deux heures. Pendant l'intercour, nous devons rester dans la classe mais nous avons le droit de nous lever et de parler ensemble, plusieurs garçons m'entraine vers une table sur le devant de la salle. Là un attroupement titanesque. Ils ont tous les yeux fixés sur moi et me pressent de questions. J'ai l'impression d'être à nouveaux devant le tribunal.
-Alors Théo, parle nous un peu de toi !
- ho heu.. il n'y a pas grand chose à dire...
- rhoo ! Fait pas ton timide!
- Lache-le un peu ! Il faut le temps qu'il nous connaisse un peu avant de se livrer. Mais on doit juste te prévenir d'une petite chose ... Liam Dunbar, du menton il désigne le garçon à coté duquel j'étais assis, c'est un malade.
- oui, il peut-être très violent, tu ne devrais pas trop le fréquenter à l'avenir.
Ça me fait chier. Qu'il parle comme ça de lui ça me fait chier. Comment il parlerai de moi si il me connaissait ?
Alors il peut être violent ? Et alors ? Je sais me défendre et il a été courtois avec moi, même prévenant. Si ils pensent me faire peur. Je les trouvent d'une futilité sans nom ! Heureusement la sonnerie me sauve ! Je regagne ma place. Il ne parle pas, évite mon regard. Il doit se douter que ses camarades m'ont parler de lui. Il a honte. Ça se voit. Ça me le rend d'autant plus sympathique.
-Dis. Commencais-je. Dis, si je ne veux pas me faire des amis, alors je peux rester avec toi ?
