Chapitre 6 : Révélation du passé

Rei avait prit une grave décision. Enfin, deux. Elle avait accepté l'offre de Nezu, soit de se faire faire des équipements pour son Quirk et prendre un entraînement de soirée, deux soirs par semaine pour être plus précises, pour lui apprendre à proprement se battre dans un but d'auto-défense.

Elle n'était vraiment pas sûre d'être disposé à monter dans le rang de héros, ayant encore l'impression qu'elle n'en était pas digne, malgré qu'elle aille sûrement le talent.

Et la seconde option, était de remettre les clés de l'appartement à Inko.

Elle lui annonça qu'elle revenait chez elle, avec son mari et sa fille. La petite femme sembla ravie mais Toshinori parut plus surpris, choqué de ce revirement de situation.

-Wow…, fit-il, manquant échapper son morceau de poisson de ses baguettes. Je veux dire… Tu semblais en froid avec Endeavor…

-Il a changé…, admit Rei, souriant, rassurée au fond d'elle. Bien sûr, les choses ne seront peut-être jamais plus comme avant. Mais… je l'aime… Et je veux lui donner sa chance de se racheter…!

Inko hocha la tête, pleurant de joie, trouvant ça merveilleux, cette réconciliation, Toshinori se mettant à rire.

-Oh seigneur, pour se racheter, il en a beaucoup à faire! Mais je me doute qu'on peut tous devenir meilleur…! s'écria-t-il, gobant son poisson, Rei se figeant, un sourire embêté aux lèvres.

-… Comment ça… beaucoup? souffla-t-elle, Inko voyant son expression et se mit à trembler.

Son regard n'était plus du tout le même. Elle semblait transformée en statue, et si Toshinori était été attentif, il aurait mieux valu qu'il se taise…!

Malheureusement, il riait et se resservait en saké, un minuscule verre mais assez pour lui donner des joues roses, une fois bue.

-Et bien, c'est simple…! On s'est vu, avant le tournoi où Shoto a finit en seconde place… Je voulais juste demander des conseils à Endeavor sur le comment élever la nouvelle génération. J'ai du paraître bien maladroit car il a dit que je l'ennuyais profondément. Mais par la suite, sa révélation sur la raison qu'il voulait tant que Shoto soit un héros… En réalité, il m'a rarement fait aussi peur…!

Et sans penser à mal, il répéta quasi mot pour mot ce qu'avait dit Endeavor, si fier, si heureux d'enfin avoir trouver une manière de le supplanter.

Un fils.

Son fils.

Au Quirk surpuissant, entraîné dans le but de le dépassé, lui, de devenir le numéro 1.

Le seul but derrière sa création.

Il entendit un glapissement et de la vaisselle se casser, dirigeant enfin son regard sur Rei et palissant, se sentant horrifié. Elle avait les yeux vitreux et embués, les lèvres tremblantes, ses bras se cramponnant à la table, comme si elle était sur le point de tomber, glisser, sombrer.

-Mon dieu, Rei…! s'écria Inko, la prenant dans ses bras, mais ne pouvant pas stopper sa peine.

Elle la retint alors qu'elle se mit à pleurer et gémir de manière incontrôlable. Si Toshinori ne savait pas la source de sa peine et sa douleur, il pensait que quelqu'un venait de mourir. Inko pleurait presque autant, frapper par la douleur que ressentait son amie et ne pouvant que la garder contre elle.

La petite femme attendit quelques secondes avant de lancer un regard à son petit ami, lourd en reproche, qui disait : « Même si c'est vrai, comment tu as pu lui dire un truc pareil?! »

« Désolé! » fit le regard de Toshinori, ses mains sur sa bouche.

Les prochaines minutes parurent durées des jours entier, la réaction de Rei demeurant si émotive et triste. Enfin, elle semblait s'apaiser, Inko faisant des cercles dans son dos, lui chuchotant quelques mots réconfortant. Soudain, le téléphone de Rei se mit à vibrer dans sa bourse et elle se remise à trembler.

-… Je ne peux pas lui parler…, fit-elle, les yeux écarquillés, Toshinori préférant ne pas faire de cas du téléphone, mais il vibrait maintenant depuis deux bonnes minutes.

Tendu par toute la situation, il finit par se lever et décrocher.

-Allo? fit-il, ignorant qui ça pouvait être et voulant juste dire que Rei n'était pas rejoignable pour l'instant.

-Rei! Qu'est-ce qui se passe?! Pourquoi tu réponds pas?! Pourquoi-?! s'écria Enji, ayant commencé à être nerveux.

Il se tut en réalisant que c'était nul autre qu'All Might à l'autre bout du fils. Toshinori crut qu'il allait mourir quand la voix d'Endeavor lui revint, glaciale.

-Où est ma femme, All Might…?

-Elle soupait avec nous! Moi et Inko…! S'il-te-plaît, rappelle demain… Elle… Elle n'est pas en état pour te parler…

-QU'EST-CE QU'ON LUI A FAIT?! s'énerva Enji, pensant qu'elle s'était fait mal et qu'elle était inconsciente.

Inko fit signe à Toshinori de changer de pièces, Rei s'étant remise à pleurer.

Enji entendit en sourdine une femme pleurée et ne comprit pas toute suite qui ça pouvait être. Rei ne lui avait jamais montré ses tristesses. Elle essayait de se montrer toujours sur son bon jour. Enfin, excepter le jour où elle avait défiguré le petit Shoto.

Toshinori changea de lieu et sentit son cœur débattre dans sa poitrine, stressé, malheureux d'être responsable de la situation et voulant juste rassurer tout le monde.

-Elle va bien! Elle… Elle est juste un peu chamboulée… Mais tu ne lui as pas parler…? De faire Shoto le numéro 1 et me supplanter…? Avant que je perde mes forces…!

Enji garda le silence, à l'autre bout du fil, cessant de respirer.

Est-ce que… Est-ce que ce con avait déballé tout ce qu'il lui avait dit, dans le temps, personnellement à lui et juste à lui…? Il venait de dire à Rei que Shoto était « sa création ultime » et ces conneries de père abusif?!

-MAIS ESPÈCE DE SALE-!

La suite fut une série de mot extrêmement grossiers, faisant friser les oreilles de Toshinori et ceux d'Inko, rougissants. Rei se tut, entendant au loin son mari couvrir son ancien compétiteur d'injures. Si elle n'était pas si mal, elle aurait pu trouver ça cocasse. Mais il n'y avait vraiment rien de drôle dans toute cette histoire.

Enji raccrocha après avoir employé la quasi-totalité de toutes les insultes dans sa mémoire, furieux, donnant un coup de pied dans le mur, puis ses deux poings. Les planches de bois se fendirent, mais le titan se sentait toujours aussi furieux.

Plus que ça, il était furieux contre lui-même. Comment avait-il pu laisser Rei apprendre la vérité de cette façon, par la bouche d'un autre…?! Il n'avait pas voulu en parler, songeant que si elle ignorait son horrible plan, elle souffrirait moins…

Maintenant qu'elle savait la vraie raison derrière leur mariage, la raison en tout cas qui l'avait poussé à la choisir elle, peut-être qu'elle ne voudrait plus jamais revenir avec lui…!

Fuyumi perçut son grognement, tremblante dans sa chambre, l'ayant entendu insulter quelqu'un comme du poisson pourri, et ne voulant surtout pas être sur sa route. Elle n'avait aucune idée de ce qui se passait mais ça devait vraiment être la pire colère qu'il avait tapée depuis longtemps. Si elle s'était glissé plus tard dans sa chambre, elle aurait pu le surprendre accroupie au sol, se tenir le visage, prostré, souffrant pour Rei et ayant l'impression qu'il l'avait trahit. Mais c'était l'idée qu'elle ne veuille plus le voir qui le fit pleurer, réalisant combien il avait besoin d'elle.

Rei s'excusa plus tard pour sa réaction extrême, assurant au petit couple qu'elle était déjà au courant de tout.

-C'est juste… Qu'il en parle à vous et même pas à moi…, commenta-t-elle, dégoûtée, Toshinori s'excusant de son manque de délicatesse.

-Je suis sûr qu'il regrette ses actions! Et jamais on ne ferait 4 enfants à une femme qu'on n'aime pas…! commenta-t-il, mais Inko lui balança son coude dans le ventre, le pliant en dos.

-Si… Si on veut un enfant au Quirk parfait…, marmonna sombrement Rei, très morose, étant un peu cynique, ne sachant pas comment elle ferait pour revoir Enji et ne pas lui balancer son poing à la figure.

Elle devrait prendre rendez-vous avec sa psy, même si cette dernière commençait à lui proposer de ne pas toujours compter sur elle, de faire ses choix et surtout, faire face à son mari, une bonne fois pour toute.

Elle ne comprenait pas qu'il vivait un moment très difficile dans sa carrière. La dernière chose qu'il avait besoin, c'était que sa femme lui tape une crise parce qu'il avait été un mauvais père. Leur mariage pouvait être un échec, faux sur toute la ligne, elle ne voulait pas y penser…! Elle voulait juste penser aux enfants! Eux seuls comptaient!

Mais en ignorant sa douleur, elle replongeait dans un processus d'autodestruction.

Heureusement, le lendemain, alors qu'elle semblait plus sombre et distante qu'à son habitude, Mineta vint lui changer les idées.

-Mademoiselle Shui! s'écria-t-il, lui sautant à la taille alors qu'elle revenait de dîner à l'extérieur, faisant sursauter la surveillante.

-Mi… Mineta? Un problème? demanda-t-elle, inquiète.

Il monta sa tête vers elle et elle vit qu'il pleurait de manière affreuse, son nez dégoulinant et ses joues étaient déjà toute humide. Comme un homme, un vrai.

-Elle me hait…! fit-il, Rei ne pouvant pas ressentir autre chose que de la compassion pour le petit bout.

Elle lui proposa d'aller à l'ombre des arbres, écoutant son histoire. Il avait eu simplement le béguin pour une fille de la classe B et elle n'avait pas semblé insensible à ses avances « subtils ». Il lui avait alors demandé au dîner si elle voulait sortir avec lui. Et il avait prit un râteau monumental.

-Je veux devenir un héros pour plaire aux filles…! Avec mon physique et mes idées pervers, je déplais aux gens… Mais vous, vous ne me détestez pas?! demanda-t-il, implorant, Rei trouvant qu'il était bien mature pour son âge.

Bien que tout les ados s'intéressaient un jour ou l'autre à l'autre sexe, de travailler si fort juste pour se dénicher une fille, voir plusieurs dans son cas, c'était assez déconcertant.

-… Il me semble que si tu restes honnête et franc avec toi et aux autres, tu finiras par tomber sur une fille qui t'aimera tel que tu es…!

-Vous pensez vraiment ce que vous dites, M'dame?! fit Mineta, des étoiles dans les yeux.

Elle lui caressa la tête et lui détacha une boule, s'excusant, avant de poursuivre.

-J'ai déjà fréquenté un jeune homme… Pas comme toi, mais bourrer de défauts. Il avait un physique impressionnant mais il n'y avait pas une personne plus fermé, égoïste et têtu que cet homme…

-… Vous l'avez envoyer promener…? demanda Mineta, un peu perdu par cette histoire.

-… Je l'ai marié…, admit Rei, non sans rougir, transformant le petit Mineta en statue de pierre. Mais seulement parce que j'ai appris à mieux le connaître et que j'en suis tombé amoureuse… L'amour est essentiel, mais tu dois apprendre à connaître la personne comme il faut avant de te lancer… L'apparence n'est pas tant importante. Tu peux fréquenter une fille superbe mais elle peut être plus vile et horrible qu'un serpent venimeux…

-Non, à part Mont Lady, il existe pas de vilaines femmes! s'écria Mineta, soufflant de l'air chaud de ses narines, faisant rire Rei.

-Si tu le dis… Et quoi que tu dises, je sais que tu as bon cœur. C'est normal à ton âge de vouloir plaire et être populaire. Donne-toi à fond dans ton rêve mais soit prudent en fréquentant les filles…! proposa Rei, Mineta semblant repomper, mais ayant encore quelques larmes aux yeux

-… Okay…! Merci! s'écria-t-il, faisant un petit salut militaire comme si elle était sa capitaine ou quelque chose.

Il repartit en flèche dans sa classe, Rei souriant.

Si seulement Enji pouvait être honnête avec les autres… Même les ados pervers semblaient adorables, comparé à ses fourberies.

Elle cessa de sourire en pensant à sa situation.

Elle ne voulait pas divorcer, mais une part d'elle voulait vraiment cesser de voir Enji. Au moins un certain temps. Pour se remettre de l'humiliation, la tristesse. Essayer de comprendre si dans tout ça, il l'avait seulement aimer ou c'était juste un acte.

Fuyumi garda contact avec sa mère, mais elle réalisa bien que quelque chose l'empêchait de revenir à la maison. Elle finit par prendre son courage à deux mains et de venir la voir à l'école. Elle ne pu pas rentrer tant que le principal n'apprenne que « Shui » avait de la visite et vienne la chercher.

-Toute mes excuses…! Le système de défense de l'école est au top de sa capacité…! expliqua le rongeur, marchant rapidement pour permettre à Fuyumi d'avancer normalement.

-Ma mère semble différente, depuis un certain temps… Est-ce que vous avez remarquer quelque chose?

-C'est vrai qu'elle semble moins joyeuse et sereine…, admit le principal, un note sérieuse dans sa voix. Enfin, elle doit être à s'entraîner avec un des profs…!

Ils trouvèrent dans une salle servant de petit gymnaste Aizawa en très de faire de Rei de la chair à pâté. L'homme dans la trentaine ne montrait pas la moindre compassion pour cette femme plus âgée, l'envoyant au sol et posant un pied dans son dos.

-Et tu serais morte 8 fois déjà… On prend une pause…? demanda-t-il, le directeur grimaçant et Fuyumi voulant se précipiter pour aider sa mère.

Mais Rei tourna sur elle-même, saisit la jambe d'Aizawa et par une prise un peu complexe, réussit à le retenir au sol, soufflant

-Deux fois que je vous ai…, commenta-t-elle, Aizawa semblant parfaitement neutre, mais ses sourcils froncés dévoilant son agacement.

-… d'accord. J'admets, la force n'est pas là… Mais tu es rapide, pour une non-combattante…, admit-il, la repoussant avant de se mettre à quatre pattes.

Ce fut seulement là qu'il vit le directeur, ayant croisé les bras derrière son dos.

-Vous semblez tout deux en pleine forme…! s'écria-t-il, tout joyeux, Rei se redressant, se massant une épaule, calme malgré ses nombreuses défaites.

Fuyumi l'observa avec des yeux différents. Elle n'avait jamais réalisé que sa mère savait se battre de un et en plus, était capable de tenir tête à des héros expérimentés.

-Vous… Vous voulez que je reviennes plus tard…? demanda Fuyumi, mais Aizawa agita sa main.

-Je dois aller corriger des examens… Ce sera tout pour aujourd'hui, Rei. Juste fais attention à tes jambes, tu regarde trop le visage de ton adversaire…, grogna-t-il, Rei hochant la tête.

Elle alla se mouiller le visage, Fuyumi lui passant une serviette, un peu tendue.

-… Ce n'est pas… un peu trop…? demanda-t-elle enfin, ne s'imaginant pas elle avoir à subir ce genre d'entraînement.

-Ce n'est rien…, répliqua Rei, encore concentré à analyser la technique de combat experte du héros silencieux, comprenant qu'il avait quand même fait attention à ne pas gravement la blessée. C'est beaucoup plus difficile d'affronter des criminels que des héros.

-… Quoi? lança-t-elle, Rei semblant réaliser qu'elle effrayait sa grande fille et se força à sourire, essayant de chasser ses souvenirs des mois passés.

-Non, rien. Qu'est-ce que tu viens me dire, ma chérie…? demanda-t-elle, rattachant ses cheveux et allant chercher son manteaux et ses lunettes.

-… C'est papa…, admit-elle, Rei se figeant en ouvrant son casier. Il est devenu terriblement taciturne. Il ne parle plus à personne. Il n'a pas non plus essayer de t'appeler, il me semble…

-Non…, admit-elle, comprenant bien qu'elle…

Elle devait être encore dans l'inconnu des plans de son père. Fallait-elle qu'elle lui en parle?

« Ce serait mieux pas… » lui disait sa conscience, mais son cœur ne supportait pas le mensonge plus longtemps.

Quand elle se battait contre d'autres profs, elle pouvait au moins sortir un peu de la colère refouler en elle, en mesurant ses coups et sa force pour ne pas les blesser. Elle n'était pas forte, c'était vrai, mais dans un combat au corps à corps, la force ne faisait pas tout. Il y avait aussi l'expertise, l'intuition et surtout l'analyse des mouvements de l'autre.

Elle n'avait pas eu l'occasion de se battre à arme égale que contre Mitsuki, étant une femme de sa taille, sa force et pouvant faire des coups sales pour gagner. Une partie d'elle voudrait avoir l'occasion de se mesurer contre elle.

Une autre partie d'elle lui disait d'éviter de s'en faire une ennemie. Elle était brave, mais justement terriblement impulsive. C'était le genre de personne qui faisait le plus peur.

-Maman, qu'est-ce qui se passe…?! demanda Fuyumi, un peu désemparée. Ça allait si bien, avant…! Pourquoi d'un seul coup, tu ne nous donnes plus de tes nouvelles…?!

-… J'ai été souper chez Inko et son petit ami…, commenta enfin Rei, finissant de se rhabiller. Et j'ai entendu des choses qui m'ont chavirés… Il vaut vraiment mieux que je ne répète pas…

-Quoi? demanda Fuyumi, ne comprenant pas. Mais… Mais maman…!

-Je t'en pris…, supplia Rei, la prenant par les épaules, lui souriant. Crois-moi, je t'aime. Je vous aime tous, même ton père. C'est juste… j'ai besoin d'encore un peu de temps…!

-… d'accord…? Mais pitié, appelle à la maison… Parle à papa…! fit sa fille, implorante, Rei détestant ça.

Elle lui faisait ses yeux de chien battue. Comment résister?! En même temps, elle n'avait pas envie de parler à Enji pour l'instant…!

-Je vais essayer… Si mon emploi du temps me le permet…, admit-elle, avant de lui donner un pichenette sur le nez, déconcertant Fuyumi. Mais avant de te mêler de ma vie conjugale… Quand est-ce que tu me présentes un garçon…?

Fuyumi se mit à rougir, balbutiant, faisant sourire sa mère, ayant toucher une corde sensible.

-Allons…! Il doit bien y avoir quelqu'un dans ta job qui ne te laisse pas indifférente…! Même si je ne suis pas experte, dans les relations amoureuses, je peux quand même t'aider et te donner mes conseils…!

-… Hein?! fit Fuyumi, toute rouge, sa mère lui prenant le bras.

-Ne t'inquiète pas pour moi et ton père… Penses à toi, ma belle… Et au jour où tu me donneras mes premiers petits enfants…! commenta Rei, gardant espoir de voir la famille grandir.

Mais pas elle. Elle avait déjà assez donner…!

Fuyumi se sentit devenir toute chaude, ne s'étant pas attendue à ce genre de discours. Mais l'idée de rencontrer quelqu'un et fonder une famille ne lui déplaisait pas. Seulement, il fallait que quelqu'un s'occupe de papa! Et Shoto! Et Natsuo!

Rei consacra ses prochains jours à parler longuement à Fuyumi, Enji espionnant sa fille discrètement et compris qu'elle parlait avec Rei, qu'elles riaient ensemble. Une partie de lui était soulagé, appréciant ce contexte. Peut-être que Fuyumi pourrait servir d'écran de protection et qu'il pourrait enfin l'approcher grâce à elle…?

L'idée était bête et indigne de lui, il le savait, mais il craignait de faire les premiers pas et la rebouter. Il se préparait donc à attendre un moment opportun pour la voir quand Fuyumi le vit essayant de s'éclipser et l'appela.

-Papa! Maman veut te parler! s'écria Fuyumi, surprenant son père.

Il s'en allait pour dire qu'il était occupé mais sa fille lui lança le téléphone, avant de se carapater dans sa chambre, ne lui laissant pas vraiment le choix quand à parler où non à Rei.

-… Allo…? fit sa femme à l'autre bout du fil, son mari ravalant sa salive avant de parler.

-… salut… Fuyumi vient de décamper… Est-ce que…? Tu voulais vraiment me parler? Ou elle…? demanda-t-il, gauche au possible.

-Elle vient d'inventer ça… Elle a beaucoup de ressource…! avoua Rei, semblant trouver ça amusant mais elle ne rajouta rien.

Sûrement ne savait-elle pas quoi lui dire. Lui non plus. Un long silence plein de doutes et de remords plâna dans le combiné, avant de Rei ne se râcle la gorge.

-Est-ce… Est-ce que tout va bien pour toi…? Désolé de ne pas t'avoir t'appeler… Je… Je n'avais pas trop le moral.

Enji hocha la tête avant de réaliser qu'elle ne pouvait pas le voir. Seigneur! C'était tellement dur de parler… Pourquoi il ne pouvait pas juste l'avoir en face de lui et la prendre dans ses bras?! Ça ne pourrait pas suffire pour qu'elle comprenne qu'il tenait tant à elle?

-… Pardon…, marmonna-t-il, Rei se figeant à l'autre bout du fil, comme si ce qu'elle venait d'entendre était la première fois qu'il s'excusait depuis des siècles. Je… J'ai perdu mon sang froid, l'autre jour… En vérité, je n'en ai parler qu'à lui… Et je ne pensais pas à mal, quand…

-Enji…! fit Rei, sa voix s'élevant dans les aigus, faisant taire son conjoint, inquiet. J'aurais juste apprécier… que tu ailles la décence de… Non… Oublie… C'est du passé…!

-Mais Rei…! répliqua Enji, voulant savoir ce qu'elle en pensait.

Elle était clairement fâché. Si elle ne le disputait pas, jamais elle ne pourrait tourner la page. Jamais elle ne lui pardonnerait. Et jamais elle ne voudrait revenir avec lui. C'était son raisonnement. Réaliste, non? Il n'en avait cure, mais il avait l'intime conviction qu'ils devaient en parler. Mieux valait là que plus tard.

-Écoute… Au sujet de cette rencontre, avec les journalistes…! commenta son épouse, se massant la tempe. N'y pense plus. Je ne veux pas parler du passé. Je ne saurais pas quoi dire. Et ça n'a pas tant d'importance…

-Rei…, souffla le héros des flammes, écarquillant les yeux.

Avec tout ça, il n'y pensait même plus. Mais c'est vrai, elle avait souhaiter réhabiliter son image.

-D'entre nous deux, qui doit passé pour fou…? blagua-t-elle, mais il ne trouva pas ça amusant.

-Rei, je t'en conjures…, gronda-t-il, excédé qu'elle refuse d'affronter ses sentiments.

-Je dois te laisser! s'écria-t-elle, comme effrayer d'en entendre davantage, raccrochant, toute rouge.

… Qu'est-ce qu'elle venait de faire? Raccrocher au nez de son mari, comme une adolescente?!

« Mais qu'est-ce qu'il veut plus de moi…?! » songea-t-elle, peinant à garder tout ça pour elle, mais s'y efforçant.

Pour eux, pour leurs enfants, pour sa réputation.

Elle éclata en sanglot, ne sachant pas pourquoi elle ressentait tant de peine en rejetant Enji. Elle aurait vraiment voulu tout effacer et se cacher dans ses bras.

Mitsuki put enlever sa béquille et entreprit de marcher. Et l'une des premières choses qu'elle fit fut de prendre Rei durant sa journée de congé en semaine et Inko chez Toshinori et les emmener en virer entre femmes. Toutes trois furent coincé dans un taxi et alors que le chauffeur roulait, Rei se demanda pourquoi elle était à nouveau victime de kidnapping. Car même si ce n'était pas des criminels, elle était bel et bien emmener contre son gré dans un lieu inconnu.

-Inko m'a tenu au courant de tes déconfitures… L'école qui veut te transformer en Robocop, ton mari qui fait des siennes… Il est temps qu'on te change les idées…! s'écria Mitsuki, Inko semblant gênée qu'elle lui avoue son implication dans les évènements.

-… Je n'ai pas besoin d'aller magasiner, rien de la sorte… J'aimerais mieux chercher un nouvel appartement…, confia Rei, sourcillant, Inko paressant triste.

-Tu n'aimes pas mon logis? demanda-t-elle, Mitsuki secouant un doigts.

-Mais non, ton appart est super mignon, Inko! C'est juste qu'elle veut un espace à elle… Digne de son rang…!

-Mon rang social n'a rien à voir là-dedans…! répliqua Rei, se fâchant un peu.

Elle voulait juste être maîtresse de sa vie. C'était tout.

-On pourra y aller plus tard dans la journée…! C'est pas les appartements qui manque en ville…! s'écria-t-elle, caressant l'épaule de Rei. Mais avant, allons nous amuser…!

-En faisant quoi…? demanda Inko, un peu inquiète, le chauffeur semblant parfaitement indifférent à ses 3 femmes dans la quarantaine, semblant sur le point de faire une folle virée.

-J'ai dit, karaoké! s'écria Mitsuki, rigolant en voyant la grimace de Rei, mais Inko se mit à luire.

-Oh seigneur… Ça fait tellement longtemps… J'y allais souvent avec Etori…! s'écria-t-elle, se tenant les joues.

-Qui…? demanda Rei, abasourdi, ne l'imaginant pas donner de la voix.

-Son premier petit ami qu'elle s'est fait à 14 ans…! C'est que c'est une bête, notre Inko…! se moqua Mitsuki, mais la mère de Midoriya lui donna un coup de sacoche dans le ventre, la pliant en deux. Aille! C'était une blague! Arrête! Je viens de sortir de l'hôpital…!

« Elle doit craindre sa colère plus que tout, pour commencer à essayer de faire pitié… » se dit Rei, palissant.

Rare était les fois qu'Inko était violente. Mais sa vie privée était un mystère pour la femme solitaire, aussi elle ne posa pas de question et se laissa traîner dans cet étrange box. Elle ne se rappelait pas avoir jamais chanter, mais elle s'y essaya, après avoir laisser Inko se faire deux solo et un duo avec Mitsuki.

Les deux femmes l'écoutèrent, le sourire en coin, avant qu'elles ne donnent leur verdict.

-Ta voix tremble un peu, mais ça sonne juste…! commenta Mitsuki, un peur dure.

-Quoi?! Non, c'était magnifique! Il faut absolument que tu en chantes une autre!

-Non, on chante tout ensemble…! répliqua Rei, riant, trouvant ça plus amusant qu'elle ne l'aurait imaginé.

Elles y passèrent 2 heures avant qu'elles n'aillent diner dans un restaurant bon marché, reprenant des forces. Sur son cell, Mitsuki montra les différents appartements qui étaient à louer dans les environs.

-On pourrait faire des visites le week-end prochains…! commenta-t-elle, lui donnant des coups de coudes, Rei semblant plus réserver.

-Mais… Et pour ta famille…?! demanda Inko, chagrinée, se rappelant elle qu'elle avait souhaiter retourner à la maison, qu'elle était prête à pardonner à Enji, et tout et tout…

… tout ça avant que Toshinori ne parle trop à la légère…!

Rei resta silencieuse, subissant le regard implorant de sa douce amie et celui plein de critique de la dame explosive.

-… Rien ne m'empêche d'inviter Enji dans un autre contexte que sa maison ancestrale…! Sur un terrain qui n'est pas sien…! répliqua enfin Rei, ne voulant pas couper les ponts.

Et aller voir un appartement ne l'engageait à rien…!

-Ancestrale…, répéta Mme Bakugo, plissant les yeux. Vraiment…? Ton mari vit pas dans une maison ultra japonaise, quand même?!

-… Avec des tatamis…, avoua à mi-voix Rei, mais ayant le sentiment qu'elle allait regretter d'en avoir parler.

-Vraiment…? souffla Inko, elle aussi semblant curieuse.

Les deux femmes pressèrent Rei de parler plus de cette maison, intriguées, Rei ne disant que le strict minimum. Un bâtiment construite sur les bases des maisons Japonaises de jadis. Avec un jolie jardin au centre de la maison. Plusieurs chambres ainsi qu'un spa.

-Je veux y aller…! s'écria Mitsuki, Rei rougissant.

-Je ne peux pas y aller sans m'être inviter…! répliqua Rei, mais la blonde lui pinça la joue, la faisant grimacer.

-C'est la demeure de ton mari! Tu peux y emmener qui tu veux quand ça te chante, bon sang!

-Mais… Les choses entre elle et son conjoint ne sont pas…! commenta Inko, se sentant bien trop gêné d'aller dans la maison d'un super héros sans qu'il soit au courant lui-même.

Et si Toshinori était jaloux?!

-Arrête, Inko! Rei, essaie de me faire croire que ton mari te disputerait si tu invitais des gens…! s'écria Mitsuki, la prenant par les épaules, Rei affrontant son regard.

-… Je ne veux pas qu'il pense que je profite de sa générosité! s'énerva-t-elle.

-Pourquoi tu te plies en quatre pour ce mec quand tu vis même pas avec lui?! s'écria Mitsuki.

-Parce que! Je l'aime! s'énerva Rei, avant de se sentir toute bête de cette aveux, n'ayant même pas tant réfléchie que ça avant de parler.

Son ancien ressentiment refit surface. Comment? Comment pouvait-on aimer un homme alors qu'il avait tant fait souffrir sa famille? Qu'il vous avait jouer dans le dos? Qu'il s'était servi de vous? Elle sentit des larmes muettes glissés sur ses joues, Inko lui massant le dos, mais Mitsuki éclata de rire.

-Ah ha! Si tu l'aimes, ben c'est bien! Ça veut dire qu'il y a pas de danger d'y aller toutes les trois! On va juste y jeter un œil, on part toute suite après!

-Non, on ne doit pas la forcer…! s'écria Inko, Mitsuki observant son air décidé avant de soupirer.

-Oh, d'accord… c'est bon… Je suis sûr que ton bébé aurait adorer des photos de la demeure du présent numéro 1… Tu sais, là où il vit, sa salle d'entraînement, les installations où il médite, se renforcie… Ça ne pourrait pas du tout l'inspirer à devenir lui-même le numéro 1 du Japon…!

Inko se mit à rougir de la tête aux orteils, ses oreilles sifflant comme une bouilloire. Rei rendit grâce et accepta qu'elles viennent.

-Mais on ne déplace rien! On ne touche pas aux choses de mes enfants ou mon mari! Et surtout, vous ne dites jamais à Enji que j'ai dit ça…!

-Dis quoi? se moqua Mituski, moqueuse, Inko se calmant, vérifiant dans son téléphone si elle avait assez de place pour prendre une petite centaine de photos.

Non, ces femmes étaient tout ce qu'il y a de saint d'esprit…!

Mais Rei dut admettre, en les côtoyant, elle se sentait une personne on ne peut plus ordinaire…! Et ça, c'était bien…!

Les femmes furent souffler de la grandeur de la maison. Mitsuki dut admettre que ça devait être pesant de vivre dans le vieux.

-En voyant ça, je devine déjà quel genre d'appart du tu veux…! commenta-t-elle, Inko revenant avec du thé et des biscuits.

-C'est une superbe maison…! Je comprends que ton mari la garde…, s'écria Inko, Rei soupirant.

-… Oui… Certes… Mais elle contient tant de souvenirs tristes…, admit-elle, Mitsuki ne la poussant pas à la confidence.

-Bah, les souvenirs, toutes les maisons en ont. Mais ça change selon le propriétaire…!

-Ah non…! J'ai déjà lu que l'aura d'une maison peut demeurer durant des générations…! s'écria Inko, étant juste un peu superstitieuse. Par exemple, une dame qui a emménagé dans un appartement ne dormait plus la nuit. Elle entendait des drôles de son, vraiment pas habituelle. Elle posa des questions à l'agent qui lui avait référer les lieux et il lui admit qu'il y avait eu un meurtre… Un mari jaloux avait enfermer sa femme dans un placard. On a retrouver son corps des mois plus tard…

Rei grimaça, mais moins que Mitsuki.

-… Tu veux la fermer? Tu oublies que tu es la seule divorcer, ici…! s'énerva Mitsuki, mais Inko afficha un petit sourire gêné.

-Mais Masaru est bien trop gentil pour jamais te faire le moindre mal… Pareil pour ton mari, Rei…! commenta la petite grosse, Rei prit une grande gorgée de son thé, mais sentant que la boisson devenait amer dans sa gorge.

-… Il m'a déjà battu…, commenta-t-elle, ses amies la dévisageant. Plus qu'une fois.

-… quoi…? souffla Inko, sidérée.

-Et cela même devant les enfants…, confia Rei, Mitsuki plaquant ses mains sur sa bouche.

-… Quoi?! s'énerva-t-elle, Rei semblant des trois la seule gardant parfaitement son calme, comme si c'était normal.

-Je ne voulais pas qu'il entraîne Shoto à maîtriser ses Quirks. Il n'avait que 5 ans. Mais j'ai vite réaliser… que mon opinion et mes requêtes ne lui faisaient ni chaud, ni froid…

-Attends, attends une seconde…! s'énerva Mitsuki, semblant réaliser la vie toxique qu'elle avait eu. Shoto, sa cicatrice… Je pensais que tu étais maltraiter, d'accord, mais juste psychologiquement… Comment il l'a eu…? C'est Endeavor?

Inko lui donna un coup de coude, Rei détournant les yeux, regardant le four dans la cuisine, dans l'autre pièce.

-… Je lui ai ébouillanté le visage… Parce que son côté gauche me faisait trop penser à Enji…

Les deux femmes gardèrent le silence, peinées, presque effrayées, mais se calmèrent quand Rei leur sourit, des larmes glissant sur ses joues.

-Mais tout ça, c'est du passé…! Shoto m'a pardonner… Et tout ce que je souhaites, c'est de ne jamais, jamais causer le moindre tort à mes enfants… Pas après ce qu'ils ont subis…

-… Tu sais… Si ton mari n'arrive pas à te respecter, même aujourd'hui…, commenta Mituski, fermement. Tu dois le quitter…

Rei la dévisagea, avant de serrer les poings.

-… Tu ne peux pas me dire quoi faire…! répliqua-t-elle, mais Mitsuki défendit son point de vue.

-Allons! C'est mauvais pour toi! Je me demande qu'est-ce que tu vois encore en ce type, après ce qu'il t'a fait…!

-Arrête, Mitsuki, tu ne connais pas les détails…! s'écria Inko, les femmes se redressant, Rei affrontant la blonde du regard, leurs yeux lançant des étincelles.

-… Je ne te permets pas… C'est ma vie, ma famille, mon mari… Seule moi sait ce qui est le mieux à faire…! s'écria-t-elle, mais Mitsuki croisa les bras, sourcillant.

Durant ce temps, Enji rentra par en arrière, ayant ramasser le journal. Il avait affronter un monstre créant de la vase nauséabonde et il enleva son costume d'héros à l'extérieur, appréciant le vaste terrain et la tranquillité durant le jour.

Il n'avait pas à se soucier de rien, il pouvait foncer sous la douce et essayer de se détendre. Il avait prit le reste de la journée off, d'autant que le monstre cognait dur…! Il sentait le bleu sur son torse l'élancé, se disant de ne pas oublier la pommade que son docteur lui donnait dans ce genre de cas.

Il avait allumer la champelure et venait à peine de se mouiller les cheveux quand il entendit des éclats de voix. Ce qui était étrange, c'était que c'était juste des voix féminines et ça venait de dans la maison. Comment ça se pouvait? Seule Fuyumi venait ici sans prévenir, et encore, elle n'amenait pas de visiteurs…! Il ferma l'eau, tendant l'oreille, essayant de comprendre qui cela pouvait être.

La dispute entre Mituski et Rei monta de ton avant que la blonde ne lui lance un défi.

-J'ai une bonne idée…! Et si madame parfaite, madame qui n'a plus le moindre problème avec sa famille tordue, affrontait la petite femme ordinaire?! commenta Mitsuki, Inko les implorant d'arrêter.

-Ça suffit! Tu es impossible, Mitsuki…! Tu peux juger mais tu ne peux pas dire à Rei quoi faire…!

-Tu n'as rien d'ordinaire…, répliqua soudain Rei, sérieuse. Tu es tellement forte et tellement confiante que tu fais trembler même le plus brave des hommes. C'est une femme comme toi qu'il aurait fallu à mon mari. Pas moi…

-Oh? Tu veux qu'on échange?! blagua Mitsuki, Rei sentit la mourtade lui monté au nez, avant d'enlever avec des gestes saccadés sa veste, finissant en débardeur blanc.

Mitsuki sourit, semblant satisfaite de pouvoir enfin avoir son rematch.

Elle ne lui pardonnait pas d'avoir rafler tout les honneurs dans le combat contre les criminels. Même de son vidéo qui lui avait donné le surnom d'Elsa sur les médias sociaux, ce dont elle semblait parfaitement être étrangère à…!

Comme son Quirk était puissant, phénoménale, comment les fans d'Endeavor lançaient des rumeurs, comme quoi elle était aussi forte que son mari. D'autres disaient qu'elle ne maîtrisait pas du tout son Quirk, ce qui avait obliger Endeavor à la mettre dans un centre spécialisée. Elle se faisait encore parler d'elle, aujourd'hui, et l'orgueil bafoué de Mitsuki ne lui pardonnait pas d'en avoir fait tellement plus qu'elle durant le combat.

Elle aurait voulu affronter Dabi et tous les autres criminels. Elle ne les aurait peut-être pas tous vaincu, mais avec l'aide de Masaru, ils auraient fait briller le nom des Bakugos et ils seraient devenus des héros d'un jour. Si ce n'était pour les gens, ça aurait pu être un pied de nez à Katsuki. Très, très bon à lui ramener sur la fraise…!

Mais non, Rei avait du prendre les devant. Rei, avec son Quirk phénoménale, avec son mari super fort et populaire…

Mitsuki était désolé au fond d'elle qu'elle aille du subir ses foudres et qu'elle en aille perdu la raison. Mais si Rei jouait aujourd'hui à la tortue et n'était même pas capable de lui donner la correction qu'il méritait, et bien c'était qu'elle ne l'aimait pas, au fond. C'était juste qu'elle avait trop peur d'agir…

-Je vous en pris! Ne vous battez pas…! s'écria Inko, tremblante, mais Rei leva un main pour apaiser son amie nerveuse.

-T'inquiète, on fera comme dans notre entraînement… Quand on était captifs…

-Ahhh… Je regrette cette époque… Tu étais tellement plus forte et sûr de toi, à cette époque…! commenta Mitsuki, s'étirant, Rei fronça les sourcils avant de lui pointer une direction.

Elles allèrent dans la salle d'entraînement d'Enji, Rei demanda à Inko de déplacer ses équipements le long des murs.

-Oh bon sang… Je n'aime pas ça…! se plaignit Inko, mais lui obéissant en utilisant son Quirk, se disant que quand elles étaient comme ça, rien ne pourraient les faire démordre.

Elles se firent une courtoise révérence, comme dans un match de sumo, avant de se positionner, Rei dans une pose de Taïshi, Mitsuki abhorrant un gestuel plus agressif.

Inko donna le coup d'envoi et ferma quasiment toute suite les yeux. Mitsuki ne respecta pas de limitations et tira Rei par les cheveux pour mieux la frapper. Celle-ci ne s'attendait pas à ça et reçu plusieurs vilains coups avant de pouvoir flanquer un coup de pied sur son adversaire, reculant, sa lèvre saignant. Mitsuki se mit à rigoler, encore très énervée mais contente d'avoir déjà l'avantage.

-Pitié… Ne me dit pas que tu t'es défendu si peu quand tu as affronté Dabi…! s'écria-t-elle, Inko les regardait, à présent terrorisé.

-… Je me suis battu pour survivre…

-Selon les témoins, tu t'es évanouie comme une mouche, dès que ton mari est arrivé à la rescousse…! s'écria Mitsuki, Inko se couvrant la bouche.

Elle ignorait qui était Dabi. Si elle savait pour l'affrontement, c'était juste parce que Masaru lui en avait donné des brides. Mais même lui devait ignorer qui était ce jeune homme aux pouvoirs de crémation…

-C'est faux…, railla Rei, n'aimant pas penser à ça.

Les deux femmes échangèrent une rapide série de coups, mais bloquant à présent les attaques de l'autre. Mitsuki continua à parler et railler sur la femme pour qui elle avait eu tant estimer durant l'enlèvement. Aujourd'hui, elle voyait la faible créature, incapable de tenir tête à son mari, et ça la dégoûtait.

-Avoue, avoue que tu t'es pas battu à fond contre lui! s'écria-t-elle, réussissant à la frapper dans le ventre, Rei reculant, étouffant. Tout ça parce qu'il te rappelait ton tortionnaire de mari!

Rei ouvrit ses yeux. Avant même qu'elle ne comprenne ce qui se passait, son poing se recouvrit de glace. Et alla se ficher dans la tête de Mitsuki, Inko étouffant un cri. La blonde tomba en arrière, sonnée, mais consciente. Elle souffrait atrocement, un filet de sang lui coulant du front et lui chatouillait le nez. Rei inspira profondément, avant de baisser son poing glacé.

-… S'il me faisait penser à Enji, c'est exactement ça que je lui aurais fait…, commenta-t-elle, sentant quelque chose se réchauffer dans sa poitrine.

Était-ce d'avoir réussi à vaincre son opposante d'un seul coup? De lui avoir fermer son clapet?

Inko balbutia, se mettant à pleurer.

-Mais Rei…?! Qu'est-ce qui t'a prit…?! s'écria-t-elle, se prenant le visage, Rei regardant son poing, remarquant la glace.

Et devant les gémissements de Mitsuki, elle comprit que son manque de force l'avait sauver.

-… Je l'ignore, mais ça me fait un bien fou…! admit-elle, parfaitement sérieuse.

Une ombre les écrasa, figeant Inko sur place, Rei sentant la pièce devenir beaucoup trop chaude pour que ce soit normal. Mais Mitsuki, trop en colère, se redressa et agrippa le premier objet qui lui passa sous la main pour frapper Rei avec, furieuse de s'être fait avoir et qu'en plus, elle aille user de son Quirk pour donner du « punch » à son coup.

Elle fouetta deux fois Rei avec une serviette de bain avant que le propriétaire de la-dites serviette lui prenne le poignet, furieux. Mituski n'eut pas le temps de comprendre qu'elle avait malencontreusement déshabillé le numéro 1 qu'il lui arracha le tissu et se recouvrit promptement, grognant presque, Inko s'était couverte les yeux à la milliseconde où le héros s'était retrouvé à fleur de peau. Elle criait de manière suraigüe, paniquée, horrifiée, morte de gêne, et Rei s'était tournée vers lui, un peu sous le choc mais en même temps encore trop prise par l'adrénaline pour comprendre sa colère.

-REI! Tu peux m'expliquer ce qui se passe ici?! Pourquoi vous vous entretuez?! s'énerva-t-il, Inko balbutiant.

Malheureusement, ce n'était pas vraiment des excuses.

-Je le jures! Je n'ai rien vu! J'ai rien vu, je le promets, Toshiiii! s'écria-t-elle, peut-être pensant qu'elle serait une mauvaise petite amie si elle avait vu qui que se soit d'autre à poil.

Mitsuki sourit, un peu gênée, un peu amusée de la situation. Pour voir Endeavor tirer une tête pareil, à moitié à poil, elle serait peut-être même prête à recevoir un autre coup de poing glacé de son amie.

Rei prit sur elle de prendre les responsabilités. Enfin, selon l'étendue de sa bienveillance.

-… Navrée, Enji. Mes amis, Inko Midoriya…

-Ahhhh! commenta la pauvre femme, plus rouge qu'une cerise.

-Et Mitsuki Bakugo…!

Cette dernière le dévisageant de la tête aux pieds, donnant l'impression à l'homme qu'il était encore nu et il rougit davantage, frustrée.

-… m'ont gentiment « inviter » à les suivre et nous nous sommes amusée en ville… jusqu'à ce qu'elle me convainque de leur montrer la maison ancestrale de la famille Todoroki. Nous n'étions pas sensé rester longtemps… Mais quelqu'un a parler du passé… Et plus particulièrement Mitsuki m'a fait sortir de mes gonds…

-Alors, elle a essayer de me péter le crâne…! commenta Mitsuki, mais souriant comme si le fait qu'il soit trop solide pour être briser était une de ses qualités.

-… Je ne me serais pas battue si tu ne m'avais pas défié de le faire…, commenta Rei, Enji se pinçant l'arrête du nez, consterné.

-Seigneur…! Bon, toutes les trois, sortez de mon dojo…!

-C'est un dojo…! souffla Mitsuki, ayant penser que c'était juste une salle de gym.

-Toutes nos excuses…! commenta Inko, Rei ouvrant la porte, avant de sentir la main pesante d'Enji sur son épaule.

-… Vous n'irez pas loin…, railla-t-il, plissant les yeux. Vous êtes affreuses à voir, vous avez rien de casser, j'espère…!

Il parlait sur un ton mordant mais Mitsuki comprit qu'il se souciait pareil de leur santé, sifflant.

-Si tu veux toucher…! commença-t-elle, mais Inko la bâillonnant promptement.

-Je peux soigner son front! J'ai suivi un cours pour être infirmière…! s'écria-t-elle, toujours aussi rouge qu'avant, Enji hochant la tête.

-Bien, je m'occupe de Rei. Vous deux, dès que vous êtes soignez et propre, vous déguerpissez de chez moi! Je ne veux plus revoir vos faces dans ma maison!

Mitsuki grimaça, mais elle ne put rien dire vu qu'Inko l'empêchait de parler.

Enji amena presque de force sa femme dans la salle de bain, l'adrénaline tombante et elle se mit à trembler, comprenant qu'il était vraiment en colère.

-… Elle m'a dit des choses…! commença Rei, n'étant pourtant pas du genre à critiquer autrui.

Mais elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle s'amuse à se battre sans raison…!

-La ferme…! railla-t-il, la forçant à s'asseoir sur le comptoir de la salle de bain, la tâtant et voyant par ses grimaces qu'elle s'était fait faire beaucoup de bleus.

Il leva le bas de son pantalon et vit une belle ecchymose de la taille d'une prune sur son tibia. Un bleu bien méchant sur une hanche.

-Enji, arrête! Qu'est-ce que tu fiches?! s'écria Rei, effrayée, le sentant la toucher et réalisant même qu'il commençait à la déshabiller.

-… Je vais te soigner. À moins que tu veux souffrir des semaines et que ça t'élance quand tu marches ou que tu te couches…! grogna-t-il, ses sourcils broussailleux, ses mains toujours sur elle.

Rei retint son souffle, effrayée.

Ils échangèrent un long regard et il finit par se calmer, comprenant soudain que son attitude l'effrayait vraiment.

-… Désolé…, commenta-t-il tout bas. Je n'aurais pas du renvoyer tes « amies » de la sorte… Ni te traiter comme un rustre. Mais depuis quand tu te bats comme ça?!

Elle le dévisagea, stupéfaite. Est-ce… Est-ce qu'il avait regarder tout le combat…?

-… C'est toi… Tu te rappelles? souffla-t-elle, embêtée. Au début du mariage, tu m'as montré comment me défendre. Je t'avais même convaincu, avant la naissance de Toya, de me laisser échanger des matchs amicaux.

Enji se mit à rougir, semblant se rappeler, mais se souvenant aussi que ses matchs amicaux finissaient souvent par de longues accolades sous la douche.

Et d'être dans un si petit espace avec sa femme, juste en serviette, il sentait la température de son corps monté.

Par contre, ce coup de poing phénoménal et ce qu'elle avait dit…

Aie! Il savait qu'elle avait de la colère, mais de se défouler sur une autre pour la passer? Il aurait sûrement reculer, vu la réaction de Mme Bakugo. Sûrement il aurait eu aussi un bleu. Non, Rei cachait vraiment son jeu…! Elle était beaucoup plus forte et dangereuse qu'elle ne voulait le montrer.

Mais quand même… ça ne l'avait pas empêcher de serrer les dents, à voir comment son adversaire s'acharnait sur elle, lui tirait les cheveux et la frappait sans ménagement, meurtrissant son corps si délicat.

Il entreprit de mettre de la pommade sur ses bleus, relevant ses vêtements, mais sans les enlever. Rei le laissa faire, tremblant un moment mais se calmant, voyant dans ses yeux qu'il était absorbé dans cette tâche. Il en oubliait même cette vilaine ecchymose sur son torse, devant lui élancer.

-… Qui t'a fait ça…, souffla-t-elle, posant deux doigts sur le bord de sa blessure, Enji fermant les yeux.

Il savourait cet instant. Elle le touchait lui, de son propre chef…

-… Un criminel au Quirk vicieux… Un tas de vase qui pouvait avaler n'importe quoi et utiliser ses objets comme des armes. Il cognait dur, mais vu qu'il supportait mal la chaleur, j'ai pu le gérer par moi-même…

-Laisse-moi te mettre un peu de pommade…, commenta-t-elle, hésitant mais plongea le bout de sa main dans le pot et commençant à appliquer le remède.

Enji resta immobile, ferma les yeux. Rei devint de plus en plus rouge. D'habitude, il protestait, pour la forme. Il ne se laissait jamais faire comme ça…!

Et s'il avait vu tout le combat, il avait du l'entendre…! Pourquoi il n'était pas fâché?!

Elle laissa la pommade faire effet avant de descendre du comptoir, Enji l'ayant mit là toute à l'heure, tellement pressée de trouver ses bleues.

-… Tu… Tu ferais mieux de te rhabiller…, commenta-t-elle, Enji rouvrant les yeux.

-… Tu me trouves hideux… c'est ça…, souffla-t-il, Rei s'arrêtant, la main sur la poignée de porte.

Son cœur débattait dans sa poitrine. Elle sentait ses lèvres tremblés.

Mitsuki lui avait fait comprendre son opinion. Un homme qui vous traitait comme l'avait fait Enji, s'il ne changeait pas drastiquement, il ne vous méritait pas.

C'était ce que bien des gens sensés auraient pensés aussi.

Alors, pourquoi?! Pourquoi elle était encore tant attirée par lui, pourquoi sa tendresse et son intérêt la chamboulait encore autant?!

Elle aurait voulu lui répondre qu'il était tout sauf hideux et l'embrasser pour le prouver. Mais elle avait tellement peur qu'il fasse quelque chose et brise encore son cœur fragile…

Elle sortit en claquant la porte, retenant sa respiration. Elle sursauta en voyant Inko et Mituski écoutant au mur, prise en flagrant délit.

-… On s'assurait juste qu'il soit correct avec toi…, chuchota Inko, clignant des yeux, un verre sous l'oreille.

-Penses-tu! J'comprends mieux pourquoi tu veux pas le quitter si facilement…! commenta Mitsuki, ayant un sourire cocasse aux lèvres, elle aussi ayant emprunté un verre dans les armoires de la cuisine. C'est une bombe…!

-Assez! Sortez d'ici! s'énerva Rei, surprenant les deux autres, les poussant vers la sortie.

-Tu ne répéteras pas cette histoire à Toshinori, Rei? Par pitié, je n'ai vraiment rien vu…! supplia Inko.

-Oh seigneur…! C'était vraiment chaud…! Mais il faut pas qu'il te frappe…! Tu m'entends?! s'écria Mitsuki, jouant les grandes sœurs protectives, d'un seul coup.

Rei les poussa à l'extérieur, avant de leur dire qu'elles les appelleraient plus tard, refermant la porte, respirant profondément.

Enji sortit et sourcilla en entendant Rei remettre ses équipements à leurs places, peinant un peu.

-Laisse…, souffla-t-il, posant ses mains sur ses épaules, la figeant. Je peux le faire…

Il la conduisit au salon et la laissa s'y asseoir, l'imitant et cette fois prenant place à côté d'elle.

-… Sérieusement…, commenta-t-il, sa femme n'osant pas le regarder.

Il s'était rhabiller, bien sûr, mais elle attendait avec appréhension sa réaction.

Le silence s'installa et la femme aurait pu croire un instant qu'il s'était assoupie, avant qu'il ne parle avec un ton légèrement bourreau, peut-être un peu amusé.

-Comme ça… Tu t'es battu contre Dabi… Combien d'autres criminels tu as meurtri en pensant que c'était moi? demanda le héros, Rei se mettant à rougir.

-C'est faux…! répliqua-t-elle, humiliée. Je me suis battue pour me défendre, et… Et Dabi a presque réussi à me tuer… Sans Inko, je ne serais pas là…!

Enji cala une main sur son épaule, sensible à cet aveu.

-Heureusement qu'elle était là… Ça a dut être une expérience cauchemardesque…, grogna-t-il, frustré qu'il n'aille pas réussi à la retrouver plus tôt.

-… Il y a eu du bon… Même si elle ne le dit pas, Mitsuki a de l'affection pour moi. Je le sens. Seulement, elle est tellement orgueilleuse…! commenta-t-elle, mais son mari grognant.

-Ne te bats pas contre elle quand elle perd la tête… Encore un peu, et tu devais aller à l'hôpital…, souffla-t-il, frustré, Rei prenant finalement la main de son mari.

-Tu es bien placé pour dire ça… Avec ton travail…, répliqua Rei, Enji serra ses doigts dans sa main.

-Mon travail est bénéfique. Deux femmes qui se battent comme un combat de coq n'a rien de profitables…

Rei dut admettre qu'il défendait un point et soupira, baissant les yeux.

-Désolé…

Son mari lui tapota la tête avant de se redresser.

-Tu es encore en état pour cuisiner…? demanda-t-il, Rei plissant les yeux.

-… Oui? fit-elle, Enji hochant la tête.

-J'oublie l'incident si tu fais quelque chose de bon à manger…, commenta-t-il, sa femme clignant des yeux.

Est-ce qu'elle venait de comprendre… Il n'allait pas se fâcher? Pour avoir inviter d'autres personnes, avoir mit de la pagaille dans sa salle d'entraînement, pour avoir souligner qu'elle le frapperait lui plus fort que n'importe qui d'autres, s'ils venaient à se battre…

« Est-ce que j'ai bien entendu…? » se demanda-t-elle, perplexe.

-Est-ce que tu as compris? Va donc te rafraîchir et cuisine quelque chose de bon…! Je meurs de faim…, gronda Enji, s'en retournant dans son dojo, Rei se levant, les jambes tremblantes.

Bon… Bon, elle pouvait accepter cette requête… Mais elle y penserait à deux fois avant d'amener qui que se soit dans cette maison.