DISCLAIMER:

Cette fanfiction est basée sur le monde merveilleux d'Harry Potter, propriété de J. K. Rowling. La plupart des personnages, lieux, etc. lui appartiennent.

Cette histoire est la traduction française de Living with Danger, premier volet de la fabuleuse série Dangerverse, écrite par la talentueuse Whydoyouneedtoknow. J'ai obtenu l'accord de l'autrice pour publier cette traduction.


Chapitre 6 : Préparations


La sonnette de la porte d'entrée du 4, Privet Drive retentit. Pétunia Dursley leva les yeux, surprise. « Oh, je dois te laisser, il y a quelqu'un à la porte. » dit-elle dans le combiné téléphonique. « Je te rappellerai plus tard, ma chère, ne t'inquiète pas. »

Elle ouvrit la porte et accrocha son plus beau sourire. La salope Granger, comme c'est intéressant. Peut-être que je peux découvrir où elle est partie hier soir et pourquoi elle n'est jamais revenue… « Oh, Gertrude, c'est bon de te voir ma chère! »

« Bonjour Mrs. Dursley. Neenie et moi nous demandions si Harry pouvait venir jouer à la maison aujourd'hui? »

« Oui, bien sûr. Un instant. Je vais le préparer. » Pétunia ferma la porte rapidement. Elle ne pouvait pas laisser la jeune fouineuse voir où ils gardaient le morveux.

Elle ouvrit la porte du placard sous l'escalier. Son neveu leva les yeux, surpris. « Viens, Harry. » dit-elle d'une voix douce, au cas où la salope l'entendrait derrière la porte. « C'est l'heure de sortir et d'aller jouer. »

Le garçon cligna des yeux avec perplexité. Elle retint un soupir. Je ne pense pas qu'il comprenne un seul mot de tout ce que je lui dis. Probablement retardé. Elle le sortit hors du parc dans lequel il dormait et le déposa sur la dernière marche, glissa une paire de souliers qui ne faisaient plus à Dudley dans ses pieds, et attrapa son manteau sur le sol de placard. « Prêt à partir, maintenant. » dit-elle doucement en ouvrant la porte d'entrée à nouveau.

« Dan-er! » Harry sauta et courut jusqu'à la jeune femme, qui le prit dans ses bras et l'installa sur sa hanche d'un geste expert.

« Bonjour, Greeneyes. » dit-elle en lui ébouriffant les cheveux. « Quand est-ce que je dois le ramener? »

« Pourrais-tu le garder pour le dîner, ma chère, ou dois-tu travailler encore? »

« Encore? »

« Oui, nous t'avons vu sortir hier soir. Pour l'amour du ciel, qu'est-ce qui a bien pu te faire courir comme ça à une telle heure? »

« J'ai reçu un appel d'une amie qui avait besoin d'aide de manière inattendue, c'est tout. »

« Pas d'urgence, j'espère? »

« Non, tout va très bien maintenant. Merci de le demander. » La jeune femme mit une emphase délicate sur les derniers mots qui, Pétunia en était certaine, voulait dire Occupez-vous de vos affaires. Elle était intriguée. Les gens réagissaient rarement aussi impoliment, sauf lorsqu'ils avaient quelque chose à cacher.

« Bienvenue, ma chère. Donc, pour le dîner… »

« Je pense que je peux m'arranger. Je le ramène pour cinq heures alors? »

« Cinq heures, c'est parfait. Merci beaucoup, tu es une si bonne voisine de t'en occuper comme ça. »

« Oh, mais de rien. » dit la jeune femme, possiblement avec une pointe de sarcasme. Pétunia n'en était pas certaine.

Elle regarda depuis la fenêtre du salon, cachée par le rideau, alors que la jeune femme descendait les marches du porche avec son neveu en lui parlant. Puis, elle le déposa au sol et le regarda courir le long du trottoir en direction de – eh bien, eh bien, comme c'est intéressant. Deux autres personnes.

Une femme à la peau noire s'agenouilla pour rencontrer le petit garçon dans sa course, et un homme aux cheveux bruns – elle n'était pas certaine à cette distance, mais il avait l'air d'être le même homme qu'elle avait aperçu dans la cuisine de la salope deux jours plus tôt—se tenait à leurs côtés avec la petite Granger dans les bras.

Hermione. La "sœur de Gertrude". Pétunia renifla. Comme si ce n'était pas la plus vieille histoire du monde. Si cette fille est sa sœur, je suis un crapaud. Et cet homme pourrait bien être le père. Il a finalement décidé de revenir et rendre visite, n'est-ce pas?

Ça sonnait convainquant. Avec l'écart de vingt ans, et aucun autre enfant entre les deux, il y avait eu de la spéculation sur la vraie nature des relations de la petite Granger depuis le jour de sa naissance. Jour qui était arrivé si commodément alors que la famille était en déplacement en Écosse. Alors que Pétunia regardait, Gertrude rattrapa Harry et embrassa l'homme en guise de salutation, en lui prenant la petite fille des bras. La femme noire se leva avec Harry dans les bras et ils marchèrent tous en direction de la maison des Granger.

Pétunia se dépêcha de retourner au téléphone. Elle avait tellement plus de choses à dire à Mrs. Harrison qu'elle ne l'avait prévu…


« Quelqu'un voudrait un deuxième déjeuner? » dit Danger en tendant Neenie à Remus afin de déverrouiller la porte.

« Quelqu'un a une faim de loup, aujourd'hui? » taquina Aletha.

« Eh bien, je vais nourrir Harry, au moins. Je doute qu'il ait mangé aujourd'hui. »

« Ne fais pas l'idiote, il est passé dix heures. Pourquoi n'aurait-il pas encore mangé? »

« Parce que » Danger ouvrit la voie le chemin jusqu'à la cuisine « ils se rappellent rarement de lui, sauf quand il pleure. » Elle ouvrit les lumières. « Et alors ils le punissent pour avoir pleuré, et la punition la plus commune : pas de repas. »

« Comment peuvent-ils punir un bambin de même pas deux ans pour avoir pleuré? » demanda Aletha avec hébétement. « Ça ne fait aucun sens. »

« Ne cherche pas de sens chez les Dursley. » dit Danger en fouillant dans le garde-manger. « Le résultat, c'est qu'ils le nourrissent environ une fois par jour. Deux, quand il est chanceux. Pourquoi crois-tu qu'il soit si maigre? »

« Merlin, il l'est. » dit Aletha avec inquiétude, en piquant Harry du doigt sur les côtes, déguisant le geste en un chatouillis pour le faire rire. « Je peux sentir ses côtes. Je pense que je pourrais les compter s'il ne portait pas de chandail. Quel genre de personne fait ça? »

« Ils détestent la magie. » dit Remus en s'assoyant avec Neenie sur les genoux. « Ils détestent tout ce qu'ils considèrent anormal, et ils ont peur d'être considérés anormaux eux-mêmes en y étant associés. Ils espèrent peut-être écraser la magie d'Harry d'une certaine manière. »

« Eh bien, ça ne fonctionnera pas. » dit Aletha en déposant Harry dans une chaise haute. « Les enfants fonts plus de magie accidentelle lorsqu'ils sont malheureux, pas moins. Est-ce que ces Dursley savent quoi que ce soit à propos d'élever des enfants? »

« Si on juge d'après leur fils, je dirais…non. » Danger commença à tartiner du beurre d'arachide sur des craquelins. « Letha, peux-tu lui donner du jus? Il est dans la porte du réfrigérateur, et les verres à bec sont dans la deuxième armoire… merci. »

Aletha fit ce qui lui était demandé, donnant à Harry un verre à bec avec une pieuvre peinturée sur le côté.

« Alors, comment est le cousin d'Harry? » demanda Remus, en faisant galoper Neenie sur ses genoux. « En dehors de méchant. »

« C'est pas mal ça, en fait. » dit Danger d'une voix forte alors qu'Harry frappait son verre à bec sur la tablette de la chaise haute en criant à chaque coup. « Grand, gras, gâté et méchant. »

Elle déposa les craquelins au beurre d'arachide sur la tablette de la chaise haute d'Harry, et le son cessa abruptement alors qu'il se précipitait sur eux.

« Il mange comme s'il était affamé. » nota Remus doucement.

« Il y beaucoup de moment où j'espère avoir tort. » Danger s'assit à la table. « C'est un de ces moments. » Neenie se laissa glisser de sur Remus et fit le tour de la table pour grimper sur les genoux de sa sœur, à côté d'Harry.

« Alors nous sommes tous d'accord? » demanda Aletha. « Nous devons le sortir de là. »

Danger opina. « Je suis d'accord. »

« Oui, moi aussi. » dit Remus. « Mais nous devons avoir un plan. Nous ne pouvons pas simplement le prendre et fuir, aussi tentant que ce soit. »

« Comme nous le disions plus tôt, nous avons besoin d'un endroit où aller. Un endroit où personne ne pensera à regarder. » Aletha soupira. « Ma maison serait parfaite, mais c'est un des premiers endroits où ils chercheront. Après chez toi, Remus. Savais-tu qu'Harry était ici? »

« Non. Pas jusqu'à ce que je rencontre Danger dans le parc l'autre jour. Toi? »

Aletha secoua la tête. « Je pense que personne ne le savait. Dumbledore a gardé le secret. »

« Et tu sais pourquoi. » dit Remus, regardant Harry qui avait terminé cinq craquelins et réduisait le sixième en poudre à l'aide de son gobelet. « Il avait peur que nous fassions ce que nous somme justement en train de planifier. Prendre Harry nous-même. »

« Mais si seulement sa tante et son oncle étaient des gens décents, » commença Aletha « nous ne nous en serions jamais mêlés… » Une pensée horrible lui traversa l'esprit. « Penses-tu qu'il sait? »

« Non. » dit Remus fermement. « Il ne laisserait jamais Harry dans cette situation. Il sait peut-être qu'ils ne sont pas à l'aise avec la magie, mais je ne peux pas croire qu'il ne ferait rien s'il savait qu'Harry est enfermé et affamé par sa famille. »

« Il aurait dû être un peu plus observant, alors. » dit Aletha avec colère. « Au moins avoir quelqu'un dans le coin, quelqu'un qui pourrait jeter un œil sur lui et s'assurer qu'il va bien. »

« Ce genre de chose prend du temps à organiser. » nota Danger. « Tu ne peux pas acheter une maison en une journée. Peut-être que la personne qu'il a choisie n'est pas encore arrivée. »

« Eh bien, ce n'est pas assez. » Aletha commençait être vraiment fâchée. « Qu'est-ce qui va se passer s'ils commencent vraiment à abuser de lui? S'il se mettent à le battre? Nous ne pouvons pas attendre. Nous devons faire quelque chose maintenant! »

« Nous faisons quelque chose. » dit Remus calmement. « Plusieurs choses. D'abord, nous faisons des plans pour la suite. Ensuite, nous nous assurons qu'Harry obtient au moins des repas sur une base semi-régulière. Finalement, nous lui donnons du temps pour être un enfant normal, avec des personnes qui l'aiment. En plus, la personne avec la véritable autorité sur Harry n'est pas ici. »

« Et qui est-ce? »

« Sirius. Sirius était – il est – le parrain d'Harry et le gardien nommé par James et Lily. Ils voulaient faire de toi la marraine, Letha, mais tu étais injoignable en mission secrète quelque part. Donc, si, ou plutôt quand, nous libérerons Sirius et prendrons Harry, nous respecterons les souhaits de James et Lily à propos de leur fils. »

Aletha opina, sa colère se dissipant sous l'admiration. « Es-tu toujours aussi sournois? » demanda-t-elle?

« Seulement lorsque je dois l'être. » dit Remus avec un sourire.

Cette phrase réveilla un souvenir récent dans la mémoire d'Aletha. Je dois partir d'ici…cette ville me rend fou…

Un plan se dessina si rapidement devant elle qu'elle cria, effrayant les deux enfants. « J'ai trouvé! »

« Quoi? » dirent Remus et Danger à l'unisson.

« Je vis dans une partie moldue de Londres, dans un semi-détaché. Le propriétaire de la seconde partie tente de la vendre. Il dit que la ville le rend fou. Mais c'est une grande et vieille maison grinçante alors personne ne la veut vraiment. Si nous nous mettons tous ensembles, nous pourrions l'acheter. Alors nous aurions tout l'immeuble à nous, personne pour nous déranger. »

« Si je vends cette maison… » Danger fixa le plafond. « C'est un quartier en demande. Je pourrais avoir un bon prix. Et je pensais à déménager depuis un certain temps. »

« J'embarque. » dit Remus. « Ma maison n'est pas dans le meilleur état, mais certains aiment rénover. Avec l'argent de deux ventes, je pense qu'on pourrait y arriver. »

« Et voilà notre endroit où aller! » dit Aletha en souriant. « J'utiliserai mes économies pour l'acheter – je dirai que je désire investir—et je louerai l'autre moitié à un gentil couple avec deux enfants et un chien. Danger, quand pourrais-tu être prête à partir? »

« Ça dépend à quelle vitesse je vends la maison. » dit Danger. Pour la première fois depuis qu'Aletha ne l'avait vu, le côté malicieux qu'elle avait démontré toute son enfance apparu sur son visage. Puis il fut emporté par une vague d'inquiétude. « Mais, pour Harry? Si je pars, il sera avec les Dursley à temps plein. »

Le garçon en question laissa tomber son verre sur le côté de sa chaise haute. Aletha se pencha et le lui ramassa.

« Seulement une semaine ou deux. » dit Remus. « Jusqu'à ce qu'on soit installés et que les voisins soient habitués à nous voir. Ensuite on viendra le chercher. »

« Pourquoi attendre? » demanda Danger alors qu'Harry lançait son verre par terre à nouveau. « Arrête de lui redonner. » conseilla-t-elle à Aletha. « Il peut faire ça toute la journée. »

« Pour qu'on ait un alibi. » dit Remus. « Quand le ministère cherchera Harry Potter, ils ne regarderont pas dans la direction du petit garçon qui vit au numéro 2 depuis deux semaines déjà. Après tout, comment pourrait-il être Harry Potter? Il était encore chez son oncle et sa tante hier soir. »

« Mais nous ne l'aurons pas lorsque nous emménagerons. » objecta Danger.

« Ils n'ont pas à le savoir. » point Remus. « Si tu dis que tu as deux enfants, personne ne te mettra en doute. Reste à l'intérieur les deux premières semaines, laisse-les apercevoir Neenie quelques fois et ils te croiront. Tu peux être la mère fatiguée qui doit tout organiser à la nouvelle maison, avec les enfants dans les jambes. Je serai le père paresseux qui arrive après avec le chien. »

Aletha soupira joyeusement. « Et je m'attache au chien. Ou le chien s'attache à moi. »

« Ou le chien t'épouse. » dit Danger avec un clin d'œil.

Aletha rit. « Alors ça, nous ne le dirons pas aux voisins! »


Danger tourna la bague sur son doigt avec un sourire. J'ai de la difficulté à le croire. Je suis mariée. Et mariée avec un homme que j'ai rencontré il y a seulement deux semaines.

Mais je le connais aussi bien que je me connais moi-même. Et je suis certaine qu'il m'aime.

En plus, il est beau.

Ils avaient rempli les formulaires nécessaires et présenté les documents demandés (certain avaient dû être forgés rapidement, mais avec la magie ça n'avait pas posé de problèmes) et étaient passé devant un juge hier, avec Aletha comme témoin, et maintenant "John et Kelly White" étaient légalement mariés. Ça ne ressemblait en rien au mariage élaboré auquel ils avaient rêvé, mais ça ferait l'affaire.

Et nous avons trouvé où aller. Le propriétaire d'Aletha avait été très heureux de trouver un acheteur pour sa vieille maison pleine de courants d'airs. Aletha avait avancé elle-même tout l'argent pour l'achat, et Remus et Danger allaient lui rembourser leurs parts dès qu'ils auraient reçu l'argent des ventes de leurs côtés. « Il n'y a pas d'urgence, » avait dit Aletha au téléphone. « Il était tellement content de se débarrasser de la maison qu'il m'a fait un excellent prix. Il déménage le 26 mars, donc vous pourrez emménager n'importe quand après ça. »

Danger n'avait eu aucune difficulté à vendre la maison. La famille Polkiss, avec un fils et un deuxième enfant en route, avait fait une offre dès le deuxième jour où elle était sur le marché, et la fermeture de la vente était prévue la semaine prochaine.

Peut-être que leur fils deviendra ami avec Dudley. Pensa Danger. En fait, j'espère que oui. Les Dursley méritent un petit monstre destructeur comme lui dans leur maison. Piers Polkiss avait réussi à arracher l'un des rideaux du salon, malgré qu'il ne fût resté dans la maison que cinq minutes, et sa mère s'était excusée avec un ton qui laissait clairement sous-entendre qu'elle pensait que c'était la faute de Danger, puisqu'elle ne les avait pas mieux accrochés.

Bof, dans deux semaines ce sera leur problème de toute manière.

Remus n'avait pas autant de chance de son côté. Quelques personnes étaient venues visiter, mais il n'avait encore reçu aucune offre.

Et si je n'en reçois pas, je laisserai la porte déverrouillée, et la personne qui la trouvera pourra la garder. Dit sa voix dans sa tête, la faisant sursauter. Tu penses trop fort, mon amour.

Tu m'espionne, rétorqua-t-elle.

Non.

Oui.

Tu diffuses, ma belle. Comment est-ce que je pourrais m'empêcher de t'entendre?

Oups. Pardon.

Pas de problèmes. Il lui fit une caresse mentale, aussi affectueuse qu'un câlin. Je suis touché que tu me trouve beau.

Remus, depuis combien de temps m'entendais-tu?

Assez longtemps. Je m'en viens chez toi, je serai bientôt là.

C'est une promesse ou une menace?

Il rit. Aucune. Les deux. Je te verrai dans quelques minutes.

Danger retourna à ses ruminations, en faisant attention de penser silencieusement.

Alors. Nous sommes mardi le 30 mars. Le 1er avril, Neenie et moi partirons pour Londres. Avec tout ce que nous possédons, même les meubles – même mon camion! —dans quelques valises. Comme la magie est fantastique!

Et nous voyagerons par magie, aussi, alors personne ne nous verra partir, ni ne saura dans quelle direction. Nous pourrions nous rendre en Amérique, ou seulement au prochain coin de rue, et personne ne le saurait.

Remus et Harry feraient le trajet en Magicobus avec elles, pour que les voisins voient toute la famille ensemble à leur arrivée, incluant deux enfants. Ensuite, Danger retournerait chez Remus par la poudre de Cheminette ce soir-là, pour ramener Harry chez les Dursley et leur dire aurevoir. Un petit peu plus de confusion sur ma date de départ ne fera pas de mal.

Au moins, Harry ne sera pas entièrement seul. Les Dursley avaient été moins déçus de son départ que Danger ne le pensait lorsqu'elle leur avait annoncé son déménagement. Une vieille dame avait emménagé récemment dans le quartier et les avait contactés pour offrir ses services de gardiennage, et elle chargeait moins que Danger. Oh, Mon Dieu, quel est son nom déjà? Je n'arrive pas à m'en souvenir. Plum, Apple ? Quelque chose de fruité… Figg, c'est ça. Mrs Figg. Elle prit note de le dire à Remus plus tard.

Alors, laissez-moi voir. Une fois que nous serons installés, nous n'avons qu'à attendre pour environ deux semaines. Puis, nous frappons un grand coup.

Le monde de la magie sera ébranlé le 14 avril. Deux disparitions en une seule nuit.

Bien, à proprement parler, Harry disparaitra la nuit d'avant. Mais si je connais bien les Dursley, la nouvelle ne se rendra pas au monde de la magie avant le lendemain au plus tôt. Peut-être encore plus tard. Les Dursley ne se rendront même pas compte qu'il n'est plus là avant une bonne demi-journée!

Et, comme pour rendre tout le monde vraiment nerveux, un vol. Le vol était la part de travail illégal d'Aletha, et il aurait lieu au Musée des Curiosités Magiques de Londres. L'un des objets exposés était "La baguette du meurtrier notoire Sirius Black, avec laquelle il a assassiné…"

Je vois ça d'ici. Confusion totale. Tout le monde voudra savoir – est-ce que les crimes sont connectés? Quand est-ce arrivé? Comment? Et dans le chaos, Remus Lupins disparaît silencieusement et John White rentre à la maison vers sa femme Kelly et leurs jumeaux Jane et James, emmenant leur fidèle chien Patmol avec lui…

La sonnette de la porte retentit, et la pensée d'un bonheur futur firent place un bonheur présent alors que Danger disait bonjour à son mari.

Lorsqu'elle lui parla de la nouvelle gardienne d'Harry, il se mit à rire de manière presque hystérique. Cela lui prit cinq minutes pour se calmer et expliquer qu'il connaissait Arabella Figg, qu'elle était ce que le monde magique appelait un cracmol – d'une famille magique, mais sans pouvoirs elle-même—et qu'elle était sans aucun doute l'observatrice que Dumbledore avait dû envoyer.

« Et elle arrive trop tard. » dit Remus presque joyeusement, en s'assoyant sur le sofa et souriant alors que Danger s'asseyait près de lui, enroulant un bras autour de ses épaules. « Neenie dort déjà? »

« Elle dort depuis un moment, elle doit rêver déjà. Elle t'a demandé avant de se coucher, en revanche. Reste pour la nuit? Elle sera heureuse de te voir à son réveil. »

« Et toi non? » taquina-t-il gentiment. « M'as-tu épousé seulement pour mon joli visage? »

« Non, bien sûr que non. Je t'ai épousé parce que j'aime tout de toi. Et c'est ton esprit, » elle embrassa sa tempe, « ton cœur, » elle embrassa son torse, « et ton corps… »

Les nouveaux mariés ne dormirent pas avant un bon moment.