Chapitre 6 : L'attente

Ils n'eurent droit qu'à 4 photos avant qu'ils n'écrivent plus rien. Izuku aurait voulu réécrire à sa mère, mais Toshinori lui conseilla d'arrêter.

-Ils doivent conserver leur batterie…, commenta-t-il, le gamin hochant la tête.

Mais Toshinori leva brièvement sa tête vers Aizawa, ce dernier semblant aussi pessimiste que lui.

On venait sûrement de leur subtiliser leur téléphone. Sinon, ils leur auraient dit au revoir, ils n'auraient pas couper si brutalement…! Les deux héros essayaient de ne pas songer ce qu'ils devaient vivre en ce moment.

Aucun moyen de communiquer avec qui que se soit. Couper du monde. Prisonnier. Prisonnier avec Mitsuki Bakugo!

« Mon dieu, j'espère qu'elle ne leur criera pas dans les oreilles…! » pensa Toshinori, mais se disant que ce serait bien la moindre supplice, comparé à ce qu'était capable de la ligue.

-Bon… Je pense que nous avons fait notre maximum… Il nous faut du repos pour poursuivre les recherches…! déclara Toshinori, employant un ton positif.

Izuku semblait un peu mieux qu'avant, maintenant qu'il avait écrit à sa mère et savait qu'ils allaient bien, dans l'ensemble. Shoto hésita, voyant son père observer le tableau de la somme des informations sur les victimes, les criminels, les différentes raisons qui les auraient poussés à enlever ses derniers.

Shoto hésita de longues secondes, mais Tokoyami fit un geste de bec vers son père.

« Il a besoin de toi… » semblait-il dire, et Shoto voulait bien le croire.

Mais de se retrouver sous le même toi que cet homme le dérangeait… tellement…!

Il devinait par contre que son vieux ne gagnerait aucune heure de sommeil cette nuit. Aussi bien en profiter pour lui changer les idées en faisant quelconque comptes rendus pour la police, n'importe quoi mais éviter qu'il ne s'isole et fasse un geste stupide.

Du genre trouver des criminels et les tuer, perdant en crédibilité…

Shoto pensait que son père n'était pas à ce point impulsif. Mais il voyait tout son corps se tendre, plus que d'habitude, comme s'il était une bombe sur le point d'exploser. Il observa Bakugo et ce dernier était beaucoup moins nerveux que ça. Alors que c'était lui, la bombe!

-… Père…? Père? Père! répéta Shoto, hésitant au début mais voyant que son vieux était totalement absorbé dans l'analyse de ces notes, il monta la voix.

Aizawa les dévisagea, la main sur l'épaule de Bakugo, le conduisant avec les autres vers la sortie.

Endeavour se tourna, surpris, Shoto prenant un grand respire avant de poursuivre.

-Je voudrais revenir à la maison… Je ne dirais rien à Fuyumi ou Natsuo… Mais je me sentirais mieux là-bas qu'au dortoir…, expliqua-t-il, Endeavor étant bouche bée avant de se reprendre.

-… J'en parlerais à ton frère et ta sœur. Mais tu peux venir à la maison quand tu veux… J'imagine que tu dois aller chercher des choses aux dortoirs, avant de venir…?

-Je n'ai besoin que de ma tête et quelques heures de sommeil avant de reprendre du service…, répliqua Shoto, Endeavour ne le regardant pas, mais leva sa main et lui ébouriffa les cheveux.

Le gamin se recula, grimaçant, ne se rappelant pas quand est-ce que son vieux lui avait fait ça, mais Endeavor avait un faible sourire.

-Ne parle pas déjà comme un pro…! Tu vas me rendre plus vieux que je le suis…, gronda-t-il, mais il semblait amusé de son attitude.

C'était la première fois qu'il le voyait sourire depuis très longtemps. Shoto comprit qu'il avait prit la bonne décision. Aizawa hocha la tête avant de poursuivre sa route, Bakugo roulant des yeux.

« Il a encore un parent vers qui se tourner, lui… » pensa le gamin explosif, étant un peu amorphe, maintenant qu'ils étaient congédier et obliger de se reposer.

Il aurait préféré prendre la moto de Kirishima et parcourir la ville. Trouver un vieux hangar, n'importe quoi qui aille un sous-sol et fouiller, chercher, ratisser…

Izuku tremblait, se tenant au bras d'All Might. Même s'il essayait d'être fort, il se sentait incroyablement faible et éprouvé.

Sa petite maman, la femme qui lui avait donner la vie, supporter dans ses rêves, élever quasiment seule et qui avait toujours, toujours tout fait pour essayer de l'aider… Il pouvait la perdre…

Il était tellement influencer par sa propre douleur qu'il ne fut pas préparer quand Toshinori éclata en sanglot dans le taxi. Il le dévisagea, avant de réaliser que c'était peut-être sa mère pour lui, mais c'était aussi la petite amie de son mentor.

Il aurait voulu être aussi fort que Shoto, trouver des mots pour l'encourager, mais il n'avait jamais imaginer la moindre seconde être dans une pareil situation. Tokoyami était dans le siège à côté du chauffeur, ce dernier lui demanda en chuchotant s'il fallait s'arrêter mais l'homme oiseau secoua la tête.

-La dernière chose que je lui ai dit… c'est de faire attention aux journalistes…! Comme si les médias étaient la pire chose qui traînaient dans les rues…! commenta Toshinori, Izuku lui prenant la main, la serrant très fort dans la sienne.

-Hé…! Hé! Il y a pire que cela… Bakugo s'est disputé avec ses parents juste avant qu'ils soient enlever…! J'ose pas imaginer comment il doit s'en vouloir… Quoi que c'est… difficile de dire ce qu'il pense et ressent…

-Il doit être… mortifier…, commenta Toshinori, passant sa main sur ses yeux.

Il était fatigué, stressé, mais il n'avait pas à montrer sa faiblesse à Izuku.

-… Tu serais sûrement mieux de venir dormir à l'école…! proposa Izuku, pensant bien faire. Si tu retournes chez toi ce soir, tu… Tu ne vas que repenser à ce que vous faisiez…

-… C'est une bonne idée… Mais j'aurais besoin d'aller chercher du stock. Au moins pour que la nourriture ne se gâte pas…

-Ça ne peut pas attendre demain…? Je sais qu'on doit les chercher… Mais je ne pense pas qu'Aizawa ou Endeavor va vraiment nous laisser faire quoi que se soit… En tout cas, je me sens tout sauf un héro, présentement…, avoua Deku, sa voix faiblissant.

Toshinori inspirant et expirant profondément.

-… Tu sais, Izuku… Il y a plusieurs qualités pour être un héros. Et être humain en est un fondamentale… Tu ne peux pas rien ressentir quand un de tes parents souffrent. Tout ce que nous pouvons faire, c'est d'attendre le moment opportun où enfin, nous pourrons agir. Mais il ne sert à rien de nous en vouloir ou de nous épuiser avant le temps…

« Il faudra qu'il suive son conseil… » songea Izuku, l'observant.

Il semblait avoir vieillit en quelques heures. Il était plus pâle, ses lèvres étaient secs comme s'il n'avait pas bu depuis longtemps, il avait les yeux plus creusés. C'était incroyable comment ces kidnappings semblaient l'affecter. Bien sûr, le gamin lui-même s'était choqué en apprenant par Bakugo que ses parents avaient été enlever. Et il comprenait pourquoi il n'avait pas parler de la présence de sa mère durant l'attaque des vilains.

Il se doutait qu'il ne voulait pas être l'oiseau de mauvais augure, encore moins être seul avec lui quand sa peine exploserait. Toshinori avait été là au bon moment. Et le fait qu'ils puissent leur écrire le rassura.

Il ouvrit son téléphone, vérifia ses messages avant de remarquer un détail troublant. Tout ce que Todoroki et sa mère s'étaient écrits se deletaient…

Dabi eut bientôt fini de faire le tri des messages, avant d'aller au bureau de Tomura. Il cogna à quelques reprises avant qu'un râle lui réponde.

-C'est ouvert…

Dabi rentra et il vit Tomura plongeant sa main dans une bassine. Elle semblait encore engourdit mais elle reprenait des couleurs. Le jeune homme avait relever sa manche, laissant les mains familières sur leurs tablettes, ne gardant que celle sur son visage.

-… Les parents avaient ça en leur possession. Mr Compress a réussit à leur subtilisé, mais je pense qu'ils ont réussi à rejoindre leurs membres de leur famille…, expliqua-t-il, se préparant à voir une réaction enfantine de leur boss.

Tomura pouvait encore être impulsif, même si avec la perte de One for All et Kurogiri, il avait prit sur lui et agissait avec beaucoup plus de sérieux et de contrôle.

Mais étrangement, Shigaraki sourit, enlevant sa main de dans la bassine chaude et s'essuyant sur son chandail, prenant le cellulaire rose.

-… Comme prévue…, souffla Shigaraki, regardant l'appareil avec un petit sourire en coin, Dabi sourcillant.

-… C'était prévue…?

-Il faut que leurs familles pensent pouvoir être en moyen de les retrouver… Ils vont sûrement mettre sur le coup la police, les médias… Sûrement Endeavor lui-même travaille sur le cas…, commenta Shigaraki, caressant le dos du téléphone, Dabi plissant les yeux, restant de marbres. Il faut que nous leur donnions raisons de croire… Imagine leur réaction quand on en tuera l'un d'entre eux et qu'ils trouveront son cadavre? Oh, on devrait le tuer devant public…!

-… Qui tu prévois descendre…? demanda Dabi, essayant de paraître inchangés, mais il sentait un de ses doigts tapotés sa jambe, comme une sorte de tic.

-… C'est là le plus drôle… J'en ai pas encore la moindre idée… Quoi que les deux femmes… Celles au cheveux blancs et l'autre avec les cheveux verts… Elles sont toutes les deux les plus exécrables…! Si fière et l'autre si naïve… Elles me rendent malade…!

-La petite est particulièrement faible et chétive…Des 5 parents qu'on a capturé, c'est celle qui me semble la plus incapable de se défendre et la plus fragile.

-Attends avant de terminer ton choix, Dabi…! commenta Tomura, posant sa paume sur son épaule, faisant bien attention pour que ses doigts ne l'effleurent pas. On doit attendre encore 48 heures avant de contacter la police… Je veux que tu les observes. Dis-moi qui est celui qui craque en premier…!

-… Je préfèrerais laisser Compress et le docteur sur le coup. J'ai d'autres choses à faire que d'être de Babysitting…, commenta le garçon tout feu tout flamme, Shigaraki hochant la épaule.

-Comme tu veux…! Mais étonne-toi pas si Toga en profite pour couper un ou deux de leurs doigts…! Elle a pas eu la chance de participer à aucun kidnapping, sauf la femme dans la boutique de vêtement. Et c'était de loin de plus facile des trois…, commenta Tomura, avant de s'en aller sur son bureau, relisant l'article qui l'avait inspiré à ce coup.

Dabi se rappelait de tout ce qu'on avait dit sur Rei Todoroki dans le journal et il aurait volontiers brûler ce tissus de mensonges. Mais il voulait conserver l'anonymat et qui sait? Shigaraki pouvait trouver des détails dans ce papier qui les aiderait à plus exploiter cette occasion rêvé de se venger des héros…

De retour au dortoir, Aizawa fit promettre aux trois garçons de ne rien dire tout cela, du kidnapping, de leurs parents, rien du tout à leur camarades et amis. Tout ceci devait rester secret. Le moins de gens saurait, le moins la population paniquerait ou blâmerait les héros d'une quelconque incompétence. Sans parler que leurs amis pourraient envenimer la situation en les influençant à agir sans leur guidance. Comme durant une « certaine situation », faisant référence à la fois que Bakugo s'était fait enlever par la ligue des vilains.

« D'une certaine manière, ce cas-ci et ce cas-là sont extrêmement semblable…! » songea Midoriya, mais réalisant que faute d'avoir encore une idée de l'endroit où sa mère se trouvaient, ils se retrouvaient dans une impasse.

Bakugo alla s'enfermer dans sa chambre, Kirishima demandant ce qu'il y avait de si urgent à Deku pour avoir besoin de sa moto durant le couvre-feu réglementaire. Comme seul réponse, ce dernier ravala ses sanglots et alla s'enfermer dans sa chambre. Tokoyami se retrouva entourer d'un petit comité, restant silencieux devant la foule de yeux curieux.

Deku ignora la suite des choses pour ses camarades. Il essaya de se vider l'esprit, se mettant ses écouteurs et jouant des tunes sur son I-Phone. Mais dès qu'il entendait une musique que lui et sa mère écoutaient ensemble, fredonnaient en faisant le repas ou commentaient, il sentait les larmes montés à ses yeux et en changeait.

Ça lui aurait paru moins pire s'il avait eu un père avec qui partager sa peine. Quelqu'un qui savait exactement ce qu'il vivait, qui pourrait lui servir d'une bouée de sauvetage. Mais il n'avait que sa petite maman dans ses souvenirs. Son père était si loin et si prit par son travail qu'il n'avait pas fait signe depuis des années. Impossible de le contacter pour lui dire ce qu'il ressentait.

Pourquoi il l'appellerait après tout ce temps? Juste parce que son ex femme s'était fait enlever?

« Elle sera sauver comme les autres d'ici quelques jours… Il faut garder confiance… » songea-t-il, mais ne pouvant empêcher son esprit calculateur de prendre le dessus.

Vu le nombre de captifs, et d'autant plus que leurs geôliers ne veulent sûrement pas les garder, ils n'allaient sûrement pas les traiter aussi bien qu'ils l'avaient fait avec Kacchan. S'ils ne voulaient pas de rançons, ils n'avaient aucune raison de les garder en vie…

Allaient-ils les prendre pour en faire de nouveau Nomu?

Deku sentit son estomac se soulever dans sa poitrine, tombant de son lit et titubant, allant à sa poubelle et vomissant. Et lui qui pensait que juste être des captifs de la ligue des vilains étaient terribles…! Toutes les possibilités qu'ils avaient de les torturer, mutiler, tuer, pire que tuer, assimiler pour seulement leurs Quirks, étaient vaste comme l'océan… Deku serra sa poitrine, sanglotant. C'était trop dur à supporter. Il sentait qu'il allait devenir fou s'il restait seul avec sa peur trop longtemps.

Ses sanglots redoublèrent mais il réussit à reprendre son souffle en entendant qu'on frappait à la porte.

-… Deku? Deku, tout va bien? Tu veux qu'on t'aide…? demanda Ochaco, sa voix étant nerveuse.

Le jeune homme scella ses lèvres, contenant d'autres gémissements d'en sortir.

Si son amie ou quiconque le voyait comme ça, ils allaient comprendre qu'il y avait quelque chose de grave qui se passait. Et il ne serait plus capable de tenir sa promesse à Eraserhead.

La jeune fille tapa encore à sa porte, avant de finalement abandonner. Izuku attendit quelques secondes avant de prendre son oreiller et le serrer sur son visage. Ensuite, il se remit à pleurer, ne pouvant plus contenir sa tristesse.

Kacchan l'aurait traiter de bébé braillard, c'est sûr…! Il l'aurait frapper pour être si faible, mais le fait que même son mentor ne pouvait cacher son angoisse le réconfortait et l'aidait à s'exprimer sans trop se dégrader lui-même.

Soudain, il entendit un bruit, comme si on ouvrait la porte de son balcon. Il sursauta, avant de baisser lentement l'oreiller de ses yeux.

Aoyama lui sourit, avant de laisser le passage à Iida et Uraraka, cette dernière avait les yeux humides.

-Deku! s'écria-t-elle, se précipitant et tombant à genoux à côté de lui.

-Uraraka…! gémit-il, prenant sa main et la serrant, mais n'étant pas capable de vaincre sa timidité, même si la situation aurait été parfaite pour un câlin.

À la plus, Aoyama s'assit au sol et passa ses bras autour de lui, lui faisant des cercles dans son dos.

-Ça va aller, l'ami…! commenta-t-il, Iida hochant la tête.

-Tu n'as pas à avoir peur de nous dire ce que tu ressens, Midoriya… Tokoyami nous a tout raconter…!

-… Quoi? fit Izuku, sourcillant, Uraraka se reculant, ayant un sourire perplexe.

-Enfin… Pas tout à fait lui… Vous avez tous promis aux professeurs de ne pas parler de ce qui s'est passé… Mais…

-Dark Shadow n'a rien promit…! Il s'est lancé dans les explications très émotives et frustrés d'un enfant séparé de sa mère et sa belle-mère… Quoi que je ne comprends pas bien ce qu'il a voulu dire par là…, commenta Iida, se creusant les méninges, Izuku souriant, encore triste, mais imaginant la scène, devant avouer que ça faisait du sens et que ça avait du être très cocasse.

Ça le serait moins si Aizawa apprenait que toute la classe était au courant de l'enlèvement…

Mais un peu comme quand on avait su que sa mère sortait avec All Might, il se sentait mieux que ses amis soient dans la confidence et partagent leurs impressions.

-Demande-nous tout ce que tu veux, Deku! Nous sommes là pour toi…! s'écria Uraraka, serrant ses poings, Aoyama continuant à lui caresser les cheveux.

-… Quel shampoing tu prends, Midoriya…? demanda le beau blond, Deku ayant un peu trop chaud et se recula, reniflant.

-C'est… C'est vraiment trop… Je ne veux pas vous ennuyer… avec mes problèmes…

-Et ceux de Bakugo ou Tokoyami…? Ne t'inquiète pas… Kirishima est au balcon de son voisin, Shoji et Asui sont avec Tokoyami. Et Yaoyorozu essaye d'appeler Todoroki. Mais sûrement il est mieux chez son père, expliqua Iida, ses explications étaient toujours clairs et limpides.

-Ah… Tant mieux…, murmura Izuku, mais ramenant ses genoux contre lui, n'étant pas tout fait sûr ce qu'il pouvait dire et ce qu'il pouvait garder pour lui.

-… Dis-nous ce que tu ressens…, pria Uraraka, posant sa main sur son genou, sensible plus que n'importe qui à son état, Aoyama s'assoyant sur le lit de son voisin alors que Iida gagnait son siège de bureau.

-… Je… C'est trop complexe de juste en parler avec des mots… J'ai… peur… J'ai mal. J'ai honte. Je me sens tellement bête d'être ici, en sécurité, alors que ma mère… vit on ne sait quelle supplice…! avoua-t-il, se prenant la tête.

-Hé…! répliqua Uraraka, posant ses mains sur les siennes, sensible à son état. Ma… Ma mère me dit toujours qu'il y a une spéciale connexion… entre les gens qu'on aime. Et que malgré la distance, les autres peuvent sentir la joie ou la souffrance de l'autre. Ta mère… Elle ne voudrait pas que tu te fasses autant de mal, alors qu'au fond, on ne sait rien…!

-… Elle a tout à fait raison…! Il vaut mieux rester positif… Et si tu ne peux pas dormir, ça ne fait rien. Nous resterons toute la nuit pour t'aider à t'apaiser…, commenta Iida, sérieux, Aoyama se couchant, ramenant ses mains sous sa tête.

-En attendant que vous vous décidiez à quoi faire… Je vais tester le confort de ton lit, Midoriya…

-… Fais donc… Je n'arriverais pas à fermer l'œil de la nuit…, expliqua Midoriya, Uraraka ayant un sourire peiné pour lui.

Toshinori n'avait pas tant de réconfort, de son côté.

Aizawa lui présenta une chambre d'ami, s'assurant qu'il ne manquerait de rien, avant de rester encore un moment. Peut-être cherchait-il à dire quelque chose de gentil à dire. Mais ce n'était pas sa tasse de thé.

-… Tu sais, ça va aller…! assura Toshinori, affichant un sourire se voulant convaincant.

L'autre prof sourcilla, semblant en douter mais fini par hocher les épaules.

-… d'accord… Si tu as besoin de parler, sache que le principal répondra à n'importe quel heure à son téléphone. Et il va parler avec les élèves demain de ce qui se passe. Il… pense que c'est trop important pour que ça reste secret.

-… C'est sûrement plus sage comme ça…, avoua Toshinori, baissant le ton, lissant d'une main les draps du lit d'ami.

-… Bon… Je te laisse… J'ai encore des devoirs à corriger…, commenta Aizawa, avant de fermer la porte.

Toshinori s'assit sur son lit. Il avait récupérer son téléphone in-extrémiste. Il l'ouvrit et put relire les derniers messages que leurs avaient envoyés les parents. Il ne remarqua pas l'absence des ceux entre Shoto et Rei, trop fatigué et bouleverser par tout ce qui arrivait.

La nuit dernière, il la tenait encore contre lui, il pouvait entendre son souffle régulier, sa peau si douce contre la sienne. Il se prit le front, essayant de ne pas paniquer ou se remettre à pleurer.

Il devait dormir… Même si c'était 3 ou 4 heures. Il ne serait utile à rien s'il ne reprenait pas des forces.

Il se coucha, tout habillé, regardant le plafond, se concentrant sur sa respiration. Mais il dut se relever et boire, une quinte de toux le secouant entre temps. Il éloigna sa main de sa bouche et il retrouva sa paume et ses doigts couvert de son sang, ses yeux s'entrefermant.

Ça sautait à présent plusieurs jours, quand Inko était avec lui. Et quand il avait ses quintes, elle lui frottait le dos, lui préparait une tisane et quand il allait mieux, elle le serrait contre elle, les battements de son cœur l'apaisant à chaque fois.

Il ressentit cette solitude plus profondément qu'avant mais se força à respirer à un rythme régulier, se refusant de perdre plus de temps et d'énergie à pleurer ou se lamenter sur son sort.

Quelqu'un part, on ne sait où, Inko se battait pour survivre. Heureusement, elle était avec d'autres. Elle n'aurait peut-être pas eu autant de chance de s'en sortir si elle avait été prise seule.

Il dut se rendre à l'évidence. C'était une victime innocente, et tant que les criminels ignoraient le lien entre eux, elle ne risquait pas de subir un trop mauvais traitement. Il devait garder espoir. Ils avaient Kurogiri, un élément clé pour la ligue des vilains. S'ils jouaient bien leur carte, ils pourraient échanger deux ou trois parents contre lui… Sinon tous.

Mais ça dépendrait des autorités. Sûrement Gran Torino serait mécontent que ses travails soient anéanti en leur rendant un partenaire si puissant. Sûrement le gouvernement ne verrait pas le mal à la perte de quelques citoyens contre nuire à la ligue des vilains.

Toshinori sera les poings. Il avait encore une chance que sa voix puisse faire pression sur les autorités. Les héros et la politique ne faisaient pas bons ménages, mais il n'était pas bon que les dirigeants se mettent à dos leurs alliées les plus précieux. Si All Might trouvait des arguments convaincants, il était presque sur qu'un échange puisse avoir lieu.

… Mais la ligue des vilains n'avait toujours pas donner signe de vouloir utiliser leurs proies comme moyen de pression. Peut-être attendaient-ils justement que l'information s'ébruite et que les gens paniquent un peu.

Sûrement ça… Il n'y avait rien à s'imaginer dans cette attente. C'était chose courant.

Enfin, si on pouvait considérer comme l'enlèvement de la femme qu'on aimait comme chose courante…!

Toshinori ferma les yeux, essayant d'oublier ce qu'il était en très de vivre. Il songea à des choses plaisantes, réutilisant ses mécanismes de détente comme quand il était surchargé de travail et de stresse et qu'il forçait son esprit à lentement se détacher de la réalité pour flotter dans un songe agréable.