Note de la traductrice : Comme l'auteur a utilisé à part égale fey, fae et fairie, j'ai traduit par fae et fée… Sauf que du coup, la Fée Clochette qui n'est donc pas de la même race que Stiles… ne peut pas être une fée -' c'est donc restée une pixie, qu'on traduit apparemment par lutin, alors j'ai pas touchée. Parce que c'est clairement pas un lutin.

Et aussi, le Marrok est en quelque sorte le chef des loups-garous dans la série "Mercy Thompson" de Patricia Briggs, dont l'auteur a pris quelques éléments et personnages (notamment Zee, son fils Tad qui a déjà été mentionné, Mercy...). On peut peut-être dire que c'est un crossover du coup... ET les Tri-Cities est l'endroit où ça se passe globalement dans la série.


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Chapitre 6

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Il était en classe d'histoire quand le professeur demanda finalement à Stiles de prendre la relève.

« Il y a différents types de faes ? » demanda un des enfants.

Le professeur se contenta de regarder Stiles et il pouvait voir non seulement la curiosité, mais aussi une profonde, profonde fatigue des enfants qui posaient des questions auxquelles il ne connaissait tout simplement pas la réponse.

« Bien sûr, » dit Stiles. « Comme il y a différents types de métamorphes ? Différents types d'humains ? »

« Je pensais que vous étiez tous comme la Fée Clochette, » dit un des enfants.

« Je ne suis pas une pixie, » déclara Stiles.

« Quels genres de faes y a-t-il, alors ? »

« Eh bien, vous avez différents types de base : brownies, pouka, elfes, gnomes, gremlins, et puis vous avez différentes… affiliations politiques : les Seelie et les Unseelie… »

« Des affiliations politiques ? » demanda une fille. « Est-ce que ça rend un fae différent ? »

« Oui, » dit Stiles. « Je suis de la Cour Seelie. Nous croyons qu'il faut maintenir l'équilibre, cultiver la magie chez les humains et les faes, encourager la croissance de la magie et des éléments. Ensuite, vous avez les Unseelie, qui cherche le pouvoir et la destruction, ils marchent avec la Mort et n'aiment rien de plus que de tuer toute créature qui n'est pas Unseelie. »

« Ils ne pourraient pas tuer d'humains » se moqua l'un des adolescents dans la salle.

« Bien sûr que non, » dit Stiles. « Nous les avons bloqués en Faerie. Ils ne peuvent pas s'échapper. Nous avons gagné notre dernière guerre avec eux et ils nous doivent donc dix mille ans de servitude. »

« Mon père a dit que toi et ton père faites partie des faes les plus puissants qui existent, » parla une des filles les plus calmes du fond de la salle.

Stiles la regarda. « Remercie ton père pour le compliment, » dit Stiles.

« À quel point une fée peut-elle être puissante ? » demanda le garçon moqueur.

La fille tranquille, Stiles pensait qu'elle s'appelait Erica, parla. « Mon père a dit que tu étais un esprit de métal. »

Stiles la regarda un peu plus. « Ton père connaît les vieilles histoires. »

« Mon père a dit que tu es l'un des plus puissants fae, » dit Erica.

« Si tu es si puissant, » dit le garçon. « Montre-nous quelque chose. »

Le reste de la classe fixait Stiles, attendant avec espoir ou mépris.

« Stiles n'a rien à vous prouver, » dit Lydia. « Je l'ai vu se battre et… »

« Tais-toi, chien, » dit le garçon.

Jackson grogna au fond de la classe, commençant à se lever de son siège.

« Non, » dit Stiles, « Attends. » Il tendit la main, cherchant quelque chose. « Toute magie a un prix. Tu me devras pour cette faveur. » Trois canettes d'aluminium volèrent de la corbeille à la main tendue de Stiles. Il les écrasa instantanément en une petite boule, qu'il tint entre ses mains. Il souffla dans ses mains, moulant le métal, imaginant son travail avant de le lâcher : une minuscule abeille mécanique, battant ses fines ailes métalliques pour s'envoler vers le garçon qui regardait avec la bouche ouverte.

Avant que l'abeille ne puisse atterrir sur le garçon, elle fut projetée dans les airs avec une petite boule de flamme. Elle tomba, fumante, jusqu'au carrelage de la salle de classe. « Stiles, » cria Rupert, appuyé contre la porte de la salle de classe. « Nous ne faisons rien pour amuser les enfants. »

Le garçon moqueur commença à rire de Rupert, mais Stiles put voir son cerveau réfléchir sur le fait que Rupert venait de cracher du feu à travers la classe avec une précision effrayante. « Je voulais juste savoir ! » cria-t-il, un peu nerveux.

« Si tu voulais savoir, tu aurais dû écouter les histoires que tes parents te racontent. Je sais que depuis l'arrivée de Stiles, ils ont dû t'avertir chaque nuit avant que tu ne dormes de ne pas tenter le fae, » dit Rupert en s'arrêtant pour jeter un coup d'œil au professeur.

« Gamin, pourquoi n'es-tu pas en classe ? » Le professeur tenta de répondre.

« Je suis déjà allé à l'école, » dit Rupert. « Mon professeur s'appelait Sun Tzu. Peut-être avez-vous entendu parler de lui ? Et je sais qu'avant que Stiles n'arrive ici, il y a eu une conférence obligatoire des enseignants où on vous a dit de ne jamais juger un fae par son apparence. De toute façon, vous ne verrez pas Stiles durant le reste de la semaine, parce qu'après cette cascade enfantine, il y a certaines choses qu'il a apparemment besoin d'apprendre. »

« Il ne peut pas être aussi puissant de toute façon, » poursuit le garçon. « S'il ne peut faire qu'une abeille… »

Rupert jeta un coup d'œil au garçon. « Il ne crée des choses que parce qu'il est Seelie. Il est imprudent de tenter un fae, surtout l'un de ceux avec les pouvoirs de Stiles. J'ai vu l'un des siens choisir, au lieu de créer, de tirer le fer du sang d'un humain pour le tuer instantanément et c'était un des membres les plus faibles. Ne pensez jamais que vous seriez capable de battre un fae, surtout un esprit métal comme Stiles. Toi. » Rupert se retourna vers l'enseignant. « Tu aurais dû mieux enseigner à tes enfants. »

L'enseignant était légèrement paniqué, mais Stiles s'avança. « Allez, Rupert, si tu es venu me chercher, allons-y. Arrête de leur faire peur. »

« Ils devraient apprendre un peu de respect, » cracha Rupert.

« Oui, je suis sûr qu'ils le feront. Écoute, je ne ferai de mal à personne, » dit Stiles en regardant le garçon dont le visage était pâle et légèrement vert. « Je suis désolé d'avoir utilisé la magie et je n'ai pas l'intention de le refaire à l'école. J'espère que vous passerez tous une bonne fin de semaine et je vous verrais tous lundi. »

La classe fixa Stiles ramasser ses affaires, puis traîner Rupert hors de la salle.

« Il y a une raison pour laquelle tu n'es pas autorisé à fréquenter l'école avec moi, Rupert, » dit Stiles.

« Ils devraient te craindre. Les humains avaient l'habitude de craindre ton espèce… »

« La peur ne me fera pas gagner d'amis, Rupert, et je pensais que c'était le but d'aller à l'école en premier lieu. » Stiles jeta un coup d'œil à son meilleur ami.

Rupert bouda et Stiles le poussa dans sa Jeep. Ils roulèrent jusqu'à la maison où le père de Stiles les attendait déjà avec Derek.

Stiles prit une grande respiration avant de sortir de la Jeep. « Dans quel pétrin tu penses que je suis ? »

Rupert regarda son père et Derek sur le porche. « Euh... j'ai peut-être été envoyé à l'école juste pour venir te chercher. Ils ne savent peut-être pas pour le petit… incident que nous venons d'avoir. Tu ne voudras peut-être pas en parler jusqu'à ce que cette partie soit terminée... »

« Quelle partie ? » demanda Stiles.

« Tu verra, » dit Rupert en sortant de la Jeep.

« Stiles, je suis content que tu sois là, » dit son père depuis l'autre côté de la cour. « Tu pars en voyage avec Derek jusqu'à Washington pour passer du temps avec Zee. »

Si Stiles lança un regard bizarre à son père, c'était surtout parce que l'homme ressemblait à l'un de ces animateurs de télévision pour enfants qui semblaient avoir pris beaucoup trop de méthamphétamine. Derek semblait mal à l'aise avec la réaction de Stiles, qui était un croisement entre l'agacement et la colère.

« J'y vais aussi, » annonça Rupert.

« Non, tu restes ici avec moi. Derek sera très bien pour chaperonner Stiles et il pourra s'occuper de lui comme il faut. Je paie pour qu'ils restent dans une chambre d'hôtel. Et il y a une piscine. Vous pouvez vous en servir, si vous voulez. Et je peux demander à l'hôtel de livrer de la nourriture dans votre chambre, si vous le souhaitez... »

Stiles avait l'impression que son père essayait de lui arranger un rendez-vous avec Derek, mais ce serait de la folie si c'était le cas, parce qu'il n'y avait aucun moyen que son père essaie de le mettre avec quelqu'un qui n'était pas son compagnon, n'est-ce pas ?

« Écoute, peut-être que Rupert devrait l'accompagner, » commença à dire Derek.

« Non, Stiles a besoin de quelqu'un qui a l'air plus âgé et j'ai besoin de Rupert avec moi, » dit le shérif. « Alors monte faire tes valises, Stiles. Derek a dit que vous pouviez prendre sa voiture. »

Stiles fit comme son père lui dit et alla se faire un sac, qui contenait déjà mystérieusement des préservatifs. Stiles paniqua, regarda autour de lui pour trouver un endroit où les cacher, mais Rupert l'interrompit. « Fais attention, » dit-il. « Si tu as besoin de moi, tu peux simplement appeler mon nom. Tu sais que je t'entendrai. »

« Je sais, » dit Stiles en jetant des vêtements sur les choses qu'il voulait cacher. Comment allait-il s'en débarrasser sans que personne ne le découvre ?

« Ne fais rien qui te mette mal à l'aise, » dit Rupert. « Dire non n'est pas un signe que tu as peur ou que tu es faible et tu ne devrais pas avoir l'impression de devoir faire quoi que ce soit que tu ne veux pas faire. »

« De quoi tu parles ? » Stiles essaya de la jouer stupide et naïf, tout en paniquant au sujet des préservatifs. Il mit des chaussettes et des sous-vêtements sur ses vêtements, puis il plaça son ordinateur portable dans le sac avec le chargeur au-dessus du tout. Oh mon Dieu, et si les préservatifs tombaient pendant qu'ils étaient dans la chambre d'hôtel ? Comment pourrait-il expliquer ça à Derek ?

Non pas qu'il ne voulait pas en parler avec Derek, se rendit-il compte avec désarroi. Parler de préservatifs avec Derek semblait tout simplement… vraiment sexy pour Stiles. Comme si c'était interdit ou quelque chose comme ça et cette pensée...

« Est-ce que tu m'écoutes ? » lui demanda Rupert.

« Quoi ? Oui, ouais, j'écoute. Dire simplement non, ne pas parler à des étrangers, mâcher ma nourriture cent fois avant d'avaler… »

« Ça ne sert à rien, parler avec toi ne sert à rien ! » Rupert leva les mains au le ciel et tomba à la renverse sur le lit de Stiles.

Bien sûr, Derek profita de l'occasion pour passer sa tête dans la chambre de Stiles et il jeta un coup d'œil à Rupert étendu sur le lit. « Tu es prêt, Stiles ? » demanda-t-il et le cœur de Stiles tomba au fond de son estomac quand il entendit que la voix de Derek avait chuté de presque une octave quand il parla.

« Ouais, » dit Stiles en remontant sa capuche autour de ses oreilles pour que Derek ne puisse pas voir à quel point elles étaient rouges après avoir pensé à Derek et aux préservatifs. « Ouais, allons-y. »

« Souviens-toi de ce que j'ai dit ! » lança Rupert après eux.

Derek attendit qu'ils montent dans la voiture. « Qu'est-ce qu'il a dit ? »

« Je ne sais pas, je n'écoutais pas, » dit Stiles. « Je veux dire, je sais que je devrais, Rupert est essentiellement ma mère... »

« Tu penses à Rupert comme à ta mère ? » lui demanda Derek en regardant pour le fixer même si ses yeux auraient dû être sur la route.

« Ouais, je veux dire, je sais que c'est un mec et mon meilleur ami et qu'il a l'air d'avoir le même âge que moi, mais il a été ma mère toute ma vie. »

Derek se mit à sourire à ces mots et Stiles n'avait aucune idée de pourquoi. Il ne s'en souciait pas particulièrement, non plus, parce qu'il aimait vraiment quand Derek souriait. Peu importe la raison, ça le faisait se sentir bien.

Il raconta à Derek que Rupert était venu à l'école et l'avait embarrassé devant toute la classe comme le ferait une mère et Derek rit de l'histoire. Il riait honnêtement et Stiles se sentit fier de lui-même pour avoir obtenu une telle réaction. Il aurait aimé être plus embarrassé qu'à cette occasion pour que Derek rie encore comme ça, mais il ne pouvait pas penser à un moment où cela avait été si accentué.

Le voyage s'avéra très amusant. Ils avaient quelques airs de repos sur le trajet et c'était agréable pour Stiles de faire une petite sieste et de se réveiller avec Derek juste à côté de lui. Il se sentait en sécurité de cette façon et il avait dépassé le stade du questionnement.

Ils arrivèrent dans les Tri-Cities vers dix heures ce soir-là et Stiles les enregistra pendant que Derek garait la voiture. Il arriva à la chambre juste à temps pour que Derek porte les sacs jusqu'à la chambre et il ouvrit la porte.

« Euh… Derek, » dit Stiles. « Je pense qu'il y a eu une erreur. Il n'y a qu'un lit. »

Derek rougit, ce qui fit rougir Stiles et ils regardèrent partout ailleurs sauf vers l'autre. « Je vais voir si on peut mettre un lit de camp ici ou quelque chose du genre, » balbutia Derek et il quitta la pièce assez rapidement.

Stiles appela son père. « Papa, » siffla-t-il au téléphone. « Tu nous as loué une chambre avec un seul lit ! »

« Oh, » dit le père de Stiles. « J'ai fait ça ? »

« Papa ! » cria Stiles au téléphone.

« Essaye juste de ne pas le frapper dans ton sommeil, d'accord ? » Le shérif rit au téléphone avant de raccrocher au nez de Stiles et de ne pas répondre pas quand Stiles l'appela encore et encore.

« Apparemment, » dit Derek, toujours sans regarder Stiles. « Ils n'ont plus de lits de camp et l'hôtel est complet pour la nuit. La réceptionniste m'a dit que j'étais plus que bienvenu pour partager son lit, si tu es si mal à l'aise... »

« Stupide réceptionniste, » murmura Stiles. « Non, on va juste… » Stiles fit un geste inutile vers le lit. « Je peux rester de mon côté. »

Derek hocha la tête, puis rit. « Ce n'est pas grand-chose. »

« Ouais, j'ai surréagi, » acquiesça Stiles, souhaitant que ce soit tout et pensant que ce n'était pas forcément un mensonge parce que c'était ce que Derek pensait vraiment. Derek n'aurait jamais eu ces pensées, Stiles n'était même pas dans son collimateur de cette manière. Évidemment, pas s'il pensait que partager un lit avec Stiles n'était pas si grave.

Ils se firent livrer une pizza et mangèrent en regardant le baseball. Stiles n'en savait pas beaucoup sur ce jeu, mais Derek était obsédé, il pouvait critiquer tout ce que les joueurs faisaient et Stiles finit par vraiment aimer regarder. Ou peut-être qu'il adorait regarder Derek devant le baseball, parce que son visage s'animait dès qu'il y en avait quelque part. Stiles apprit des choses très importantes sur le baseball, comme le fait que les Twins étaient la meilleure équipe de tous les temps, que quiconque disant le contraire avait manifestement quelque chose qui ne tournait pas rond chez eux et que l'on ne devait jamais, jamais sous-estimer un gaucher à la batte. Stiles n'était pas sûr de ce que cela signifiait, mais il y croyait parce que Derek y croyait. Il vérifierait sur Internet le lendemain.

Stiles sentit ses paupières tomber vers la neuvième manche, alors qu'il était évident que les Twins gagnaient de toute façon et il sentit Derek se lever du lit et aller à la douche. Stiles était étalé sur le lit au moment où Derek sortit et il était vaguement conscient des publicités à la télé quand Derek l'éteignit et tira les couvertures autour de Stiles et lui-même. Il se blottit immédiatement dans la chaleur de Derek et tomba dans un sommeil profond, en toute sécurité parce que le bras de Derek était autour de lui et sa tête était sur la poitrine de Derek.

Se réveiller le lendemain matin fut pour le moins une leçon d'humiliation. Stiles avait bavé et ne savait pas s'il devait utiliser sa main pour essuyer la salive de la poitrine de Derek ou s'il devait juste prétendre qu'elle n'était pas là, alors il tricha et y frotta sa joue rapidement avant de sortir du lit pour prendre une douche. C'était dégueu, mais il espérait que ça sécherait plus vite de cette manière et que Derek ne le saurait jamais.

Bien sûr, Stiles se souvint que Derek était un loup-garou et qu'il pouvait probablement sentir sa désagréable salive matinale partout sur son torse, mais il était sous la douche à ce moment-là et Derek ne viendrait probablement pas pour le tuer alors qu'il était nu. Il attendrait que Stiles soit habillé, n'est-ce pas ? Les gens civilisés n'attendaient-ils pas au moins jusqu'à ce qu'ils aient un pantalon avant de tuer quelqu'un ?

Quoi qu'il en soit, Stiles décida de faire avec et sortit une fois habillé, seulement pour trouver Derek faisant des pompes sur le sol de l'hôtel. Torse nu. Avec tous ses muscles. S'il n'avait pas déjà convoité Derek pour de petites choses avant cela, alors cela aurait probablement bien marché.

Stiles se dit qu'il pouvait la jouer cool avec Derek dans les parages, alors il fouilla dans son sac, en évitant soigneusement les préservatifs au fond, et y récupéra sa brosse à dents et son dentifrice pour s'approcher de l'évier comme s'il n'avait pas eu la plus grosse érection de sa vie cachée dans son pantalon. Ouais, il pouvait faire de son mieux pour faire semblant, décida-t-il, en se regardant dans le miroir.

« Merci pour la bave, » dit Derek en arrivant derrière Stiles avec sa propre brosse à dents. Il vola du dentifrice à Stiles et le regarda en se brossant les dents.

« Ouais, euh... désolé pour ça, » dit Stiles.

Derek lui sourit en coin, puis ils crachèrent leur dentifrice et se battirent un peu pour rincer leurs brosses.

« Chez Zee, alors ? » demanda Stiles, essayant d'agir comme si tout ce qui venait de se passer ce matin n'était pas grand chose ou pas du tout embarrassant.

« Allons-y. » Derek haussa les épaules.

Ils montèrent dans la voiture de Derek et roulèrent un peu, s'arrêtant pour prendre des beignets, du café et du jus d'orange. Ce n'était pas une très grande zone, même si on l'appelait les Tri-Cities, donc il ne fut pas difficile de trouver le garage de Zee.

Ils sortirent de la voiture et se rendirent à pied jusqu'au bureau en désordre, où deux enfants hispaniques faisaient leurs devoirs. « Zee est là ? »

« Non, » lui dit le garçon assis au bureau. « M. Zee n'est plus propriétaire de ce garage. »

« Qui l'est ? » lui demanda Derek, confus.

« Que faites-vous sur ce territoire ? » demanda une femme depuis la porte du garage, essuyant ses doigts graisseux sur une serviette encore plus graisseuse.

« Je cherche Zee, c'est tout, » dit Derek, les mains levées.

« Est-ce que l'Alpha sait qu'il y a un loup-garou étranger ici ? » demanda la femme. Elle avait la peau foncée et les cheveux noirs, mais ses os étaient complètement caucasiens. Stiles pouvait dire qu'elle ne sentait pas humain et il fut immédiatement en alerte.

« Je n'ai jamais annoncé ma présence à l'Alpha ici auparavant, » dit Derek. « Si tu pouvais me donner son numéro, je corrigerais ça immédiatement. Cependant, ce n'est pas souvent qu'un Alpha laisse courir un coyote sur son territoire… »

« Arrangement spécial, » dit la femme. « Je suis Mercy. »

« Derek. Derek Hale, » Derek prit sa main tendue et la secoua. « Nous sommes juste en ville parce que mon ami Stiles veut parler à Zee. »

Mercy regarda Stiles, l'évaluant. « Tu es comme Zee, » dit-elle, un peu surprise.

« Euh… oui ? » dit Stiles, en détestant que sa voix craquèle.

« Tiens, » dit Mercy, penchée sur son bureau pour écrire sur un carnet. « C'est le numéro d'Adam, c'est l'Alpha ici et c'est le numéro de Zee. Tu ferais mieux de l'appeler rapidement parce que les loups d'Adam sont partout en ville. »

« Ils ne vivent pas dans une réserve ? » demande Stiles.

« Ce n'est pas obligatoire et Adam est le deuxième du Marrok. »

« Stiles ne va pas savoir ce que c'est, » dit Derek. « Il a grandi à Toad Suck. »

Mercy écarquilla les yeux. « Tu es Stilinski ? »

« Je suis son fils, » dit Stiles.

« Non, tu es Stilinski, » expira Mercy. « Je vais appeler Zee moi-même, si tu veux y aller et parler à Adam. Dis-lui de m'appeler pour que je lui explique la situation s'il te donne du fil à retordre. »

Derek hocha la tête et regarda Mercy pendant un instant. « Tu es le coyote de Marrok ? »

« Je suis à moi-même, » dit sèchement Mercy.

« Oui, oui bien sûr. » Derek n'allait pas se battre avec elle. Il lui fit signe en tenant sa feuille. « On va te laisser. »

Mercy hocha la tête, mais elle fixa Stiles quand ils quittèrent le garage.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda Stiles à Derek.

« Qui sait ? » dit Derek, mais Stiles avait l'impression qu'il en savait peut-être un peu plus qu'il ne le disait.


Enfin ! Enfin, on commence à rentrer dans le vif du sujet… ça approche, niark, niark, niark…