Hello tout le monde! Voici le chapitre suivant ;)

Natty Caro : Coucou! Merci pour ta review. Ça me touche vraiment que tu aies aimé les deux premières fictions au point de les lire plusieurs fois! Merci Beaucoup, c'est fantastique :).

Oryla : Coucou toi ! Quelle belle review et quels beaux compliments! Je suis heureuse que mon écriture te plaise, j'essaie vraiment de faire attention à la rédaction afin que la lecture soit justement la plus fluide que possible alors merci beaucoup de le remarquer, ça me fait très plaisir.

Shaniice : Coucou à toi ma fidèle lectrice! J'ai effectivement envie d'explorer la piste du béguin amoureux. Un béguin innocent et tout mignon. On ne peut pas parler de l'amour avec un grand A effectivement mais plutôt des premiers émois et intérêts. Ce sera un petit challenge pour moi d'essayer de vous faire ressentir les émotions et sentiments amoureux de nos petits pré-adolescents avec bien sur notre Aria au centre des attentions! Merci pour ta review :) À très bientôt!

Bonne lecture à tous!

Chapitre 5 – Petits secrets.

PDV Aria

Enfin le milieu de la semaine ! Enfin mercredi ! Ce soir après les cours, je prendrai le bus avec Aaron et Manon pour rentrer à la maison ! J'étais trop excitée par l'idée ! Ils habitaient à trois rues de notre appartement, dans un magnifique immeuble Haussmannien avec gardes de sécurité et tout le touin touin. Notre immeuble aussi était sécurisé mais nous n'avions pas de garde, ce qui arrangeait bien mes affaires étant donné mes plans pour cette fin de journée et les prochains jours. J'avais tout prévu. À 16h j'étais sensée être rentrée à la maison. Connaissant mon père, il allait m'appeler afin de s'assurer que tout s'était bien passé avec le bus. Je serai donc là, prête à décrocher. Un fois que je l'aurais rassuré, je pourrais me rendre dans le premier hôpital psychiatrique de ma liste. Honnêtement, j'avançais à l'aveugle. Je ne savais pas si ma mère était encore dans un hôpital, si oui, je ne savais pas lequel, ni dans quelle ville. Mon instinct me disait qu'elle séjournait ou avait séjourné dans un des hôpitaux situés aux alentours de chez nous...ou au moins de notre ville...pour quelles raisons ? Je n'en sais rien. De toutes les façons, il fallait bien commencer quelque part, puis j'avais trois bonnes heures devant moi car Daddy avait la rencontre avec Mme Young ce soir à 17h et enchainait avec une réunion à son université. Quant à Papa, il ne rentrait pas avant 22h30. Tout devrait bien aller.

Une fois prête pour l'école, je me rendis au salon pour le petit déjeuner. Mes pères brillaient par leur absence. J'entendis des voix provenant du bureau de Daddy.

— Celle-ci est pas mal. Quatre chambres, une salle de bain, une salle d'eau, une buanderie, un cellier, un grand garage...ah nous avons un problème. Il n'y a qu'un seul dressing ? Ça ne va pas le faire !

— Bébé, on ne connait pas sa superficie. Ça ira peut-être.

— J'aimerais pouvoir faire un dressing à Aria dans sa chambre et un autre pour nous. Regarde la superficie des chambres...elles sont plutôt petites.

— Oui...pas faux.

Avec mes investigations personnelles, j'avais complètement oublié que mes pères étaient à la recherche d'une maison plus grande à acheter.

— Toc Toc ! intervins-je en passant la porte.

— Bonjour mon cœur, bien dormi ? s'enquit Daddy en venant m'embrasser.

Mon père — assis dans le fauteuil de bureau —pivota puis me fit un petit sourire crispé. J'allais m'assoir sur ses genoux puis lui fit un câlin. Il me serra très fort en soupirant.

— Papa, il n'y a pas mort d'homme tu sais. Tout ira bien tu verras.

Je savais qu'il avait accepté pour le bus mais qu'il n'était pas rassuré pour autant.

Et il a raison ! me souffla ma conscience.

— Promets-moi que tu seras prudente et que tu rentreras directement après les cours.

— Oui oui, c'est promis.

Ben quoi ? Je n'ai pas menti. Je vais bien rentrer directement après les cours. Inutile de mentionner que je vais ressortir après...

Mon père me dévisagea avec intensité quelques instants. Son regard était de ceux qui peuvent vous clouer sur place à cause de la couleur particulière de ses yeux. Un mélange de vert, d'ambre et d'or. Nous avions les mêmes. Quand je le regardais, je savais quel effet mon regard pouvait provoquer chez les autres, c'était à la fois fascinant et inquiétant.

— Aria, tu sais à quel point je t'aime, que tu es toute ma vie, la prunelle de mes yeux et oui, je sais que je suis surprotecteur, que mon amour t'étouffe aussi peut-être mais...

Il ferma les yeux quelques secondes en soupirant. Quand il les rouvrit, ils brillaient d'émotion. Mon cœur s'accéléra.

— S'il t'arrivait quoique ce soit, que ton père m'en soit témoin...j'en mourrais.

Daddy se rapprocha de nous puis posa une main réconfortante sur l'épaule de mon père. Je n'étais plus très sûre de vouloir mettre mon plan à exécution. Même si je ne comprenais pas totalement pourquoi ma sécurité suscitait chez lui autant de craintes, le voir souffrir et s'inquiéter autant m'était très difficile.

— Tout ira bien Bébé, faisons confiance à notre fille, lui dit Daddy en me regardant tendrement.

J'avais de plus en plus mauvaise conscience. Mon père me caressa affectueusement la joue mais n'ajouta rien de plus.

— Bien, nous allons prendre le petit déjeuner en famille puis je te conduis à l'école Princesse. Ton père pourra ainsi rattraper quelques heures de sommeil avant de prendre son service de midi, reprit Daddy.

Nous étions très heureux tous les trois. Alors pourquoi avais-je tant besoin de fouiller dans le passé ?! Je savais que je pouvais demander de l'aide à papa mais et Daddy dans l'histoire ? Il avait été catégorique et ne souhaitait pas que ma mère refasse surface dans nos vies. Les raisons m'échappaient mais ce que je savais, c'était que je ne voulais pas créer de disputes entre eux. Agir seule était la meilleure des solutions pour le moment...puis, si ça se trouve, je n'allais rien trouver sur l'identité de ma mère.

Nous nous mîmes à table sauf je n'avais plus du tout d'appétit. La culpabilité me rongeait.

— Princesse, dois-je m'inquiéter de cette rencontre avec Mme Young ? me questionna Daddy tout à coup.

Je fronçai les sourcils. Mes pères me dévisagèrent légèrement.

— J'ai été irréprochable ! Puis j'ai d'excellentes notes vous le savez bien ! me défendis-je.

— Oui, nous le savons, mais nous savons aussi que tu peux avoir la langue bien pendue, me fit remarquer mon père.

Rolala, ça va. Il est vrai que j'avais un peu réponse à tout mais je ne manquais jamais de respect à qui que ce soit. Mme Young m'adorait qui plus est.

— Je n'ai rien fait ou dit papa, je te le promets.

— Entendu. Dans ce cas, nous n'avons pas à nous en faire.

— Parfait, conclut Daddy en se levant. On est parti dans 5 minutes, ajoutât-il en se dirigeant vers la cuisine.

— Tiens, c'est ta carte de transport scolaire. Prends en soin, me dit mon père en me la tendant.

Je la lui pris avec un sourire jusqu'aux oreilles.

— Promis ! fis-je en me levant à mon tour.

Je l'embrassai sur la joue puis partis me laver les dents et récupérer mon sac à dos. Cinq minutes plus tard nous étions effectivement en route. Sur le trajet, Daddy parla de tout et de rien mais pas du bus. Je l'en remerciai silencieusement. Il était formidable et savait que papa en avait déjà suffisamment parlé. Daddy n'était jamais insistant, jamais intrusif, il me faisait toujours comprendre et savoir qu'il était là pour moi au besoin mais ne s'imposait jamais. En un sens, il était l'inverse de papa mais au final ils se complétaient parfaitement.

PDV Magnus

J'étais épuisé mais ne parvenais pas à dormir tant mon cerveau était en ébullition. Entre Aria et Victor, j'avais vraiment de quoi nourrir des angoisses. Lundi soir comme convenu, j'avais rencontré mon ami dans notre bar habituel situé à proximité de l'hôpital et autant vous dire que j'étais à mille lieux d'imaginer ce qu'il avait à me demander.

FLASHBACK LUNDI SOIR

— Bien, que se passe-t-il Vic' ? Je ne t'ai jamais vu aussi mystérieux.

— Excuse-moi Magnus, ce n'était pas mon intention mais je fais face à une situation délicate. Écoute, une de mes patientes a été violemment percutée par une voiture il y a trois jours, elle souffre de graves lésions cervicales et d'un œdème cérébral. Nous l'avons opéré et fait tout notre possible mais aujourd'hui elle se retrouve dans un coma profond et nous ne savons pas quand elle se réveillera ou même si...

Victor avala son verre de scotch d'une traite, puis fit signe au serveur de le resservir. Il était bouleversé, je le voyais, mais en même temps, il faisant face à ce genre de situations douloureuses quotidiennement et cela, depuis de nombreuses années alors je ne comprenais pas trop pour quelles raisons ses émotions prenaient le dessus tout à coup...à moins que...

— Victor, cette patiente...est-ce un proche ? lui demandai-je prudemment.

— Tu sais Magnus, quand on côtoie autant de monde et qu'on joue un rôle central dans leur vie à un moment crucial, des liens se forment malgré nous. Ce n'est pas un membre de ma famille si telle était ta question mais c'est une patiente que j'ai eu à côtoyer à plusieurs occasions et ce, depuis ses 17 ans, aujourd'hui, elle en a 33.

J'étais de plus en plus curieux.

— C'est une battante. Enfant, elle a subi deux opérations à cause d'une malformation cardiaque mais s'en est sortie. À notre première rencontre, elle n'avait pas de famille et vivait en maison d'accueil. Elle fut conduite ici, à Raziel, en urgence à cause de son cœur qui faisait encore des siennes. La vie ne lui a jamais fait de cadeau et pourtant, je n'ai jamais vu une jeune fille qui aimait autant la vie. Elle a terminé ses études, trouvé un travail, tout allait bien pour elle au final. Un jour elle m'a rendu visite à l'hôpital et j'ai été surpris de constater qu'elle tenait dans ses bras un magnifique petit garçon de tout juste un an. Ça n'avait pas duré avec le père mais son fils, lui, était devenu toute sa vie. À 21 ans elle était devenue mère et c'était la plus belle chose au monde.

Victor avait un sourire paternel sur le visage. Cette histoire me touchait vraiment. J'imaginais que tout au long de ma carrière, je serai moi aussi amené à nouer ce genre de lien avec certains de mes patients. Malgré tout, je ne comprenais toujours pas en quoi je pouvais lui être utile.

— Magnus, je ne vais passer par quatre chemins. Aujourd'hui ce petit garçon se retrouve seul, et campe depuis 3 jours dans mon bureau. Ce qui lui pend au nez, ce sont les services sociaux.

Victor me regardait avec insistance mais personnellement, je ne comprenais toujours pas.

— Il aurait besoin d'un foyer en attendant que sa mère se réveille...je me disais que peut-être...

Je fronçai les sourcils puis finis par comprendre où il voulait en venir.

— Et donc, tu as pensé à Alec et moi comme foyer d'accueil ?

— Vous m'aviez confié votre désir de vouloir adopter un enfant pour donner un frère ou une sœur à Aria.

— Oui Victor mais plus tard, nous ne sommes pas prêts là.

— Écoute, je le sais mais ce ne serait que temporaire. Le temps que sa mère sorte du coma.

— Vic'...

— Mag's penses-y. Ce serait un peu comme une expérience pour vous, une préparation pour quand vous serez prêt à adopter Alec et toi. De plus que vous avez déjà commencé les démarches. S'il te plait, je préfère le savoir avec vous plutôt qu'avec des étrangers.

— Pourquoi ne le prends-tu pas avec toi ? Il te connait, ce sera moins perturbant pour lui puis il y a Drew, ils ont pratiquement le même âge.

— Jazz est tout le temps en déplacement dans ses restaurants, moi à l'hôpital, puis Mia et Drew ont déjà à gérer cet abruti de Strauss. Il y a trop d'instabilité et de drames chez nous malheureusement.

— À ce sujet...comment Drew vit-il la situation avec le retour de son père ?

— Bof, il est fort. Il fait avec mais ce n'est facile pour lui car il sait ce que son père à fait à sa mère et veut la protéger sauf qu'en même temps, c'est son père et au fond, il l'aime. C'est perturbant pour lui de plus que, ça me fait mal de le reconnaitre mais Strauss est formidable avec Drew, c'est un bon père...dommage qu'il soit un tel connard avec Mia.

— Ouais un bon père mais un mauvais mari. C'est triste, les enfants ne devraient pas être confrontés à ce genre de situations. En parlant d'enfants, ce matin, Aria nous a demandé plus de liberté. Elle veut rentrer seule à la maison et prendre le bus comme ses copains.

Victor rigola.

— Ça a du beaucoup te plaire ! ironisa-t-il.

— J'en fus comblé ! lui répondis-je, sur le même ton.

— Pourtant, tu savais que ça finirait par arriver. Tu la toujours surprotéger Magnus.

— Je sais, je sais...mais j'ai mes raisons.

— Raisons qu'elle ignore...

— Oui, je sais.

— Ce n'est pas facile n'est-ce pas ? Mais tu es un père formidable. Alec et toi êtes formidables, je vous ai vu à l'œuvre ces neuf dernières années. Je suis sûr qu'Aria et Côme s'entendront à merveille, ajoutât-il en ne perdant pas le nord.

Je soupirai.

— Ce petit gars s'appelle donc Côme, fis-je avec un sourire.

— Vas-tu y réfléchir ?

— Je dois en discuter avec Alec et Aria. Donne-moi la fin de la semaine.

— Entendu.

— Mais dis-moi. Les services sociaux sont probablement déjà informés de son cas, n'est-ce pas ?

— Non...

— Comment est-ce possible ?

Victor me fit un sourire mystérieux. Il avait du faire jouer ses relations.

— Hey, Alec et moi ne risquons pas d'être arrêtés pour enlèvement ou que sais-je si nous acceptons hein ?

— Bien sûr que non voyons ! Jamais je ne vous ferai courir le moindre risque ! C'est un garçon génial, vous allez l'adorer !

— Ce n'est pas encore un oui mon ami.

— Je sais, je sais, me répondit-il en me faisant un clin d'œil.

Je secouai la tête, dépité. Au fond Victor savait que de mon coté, c'était déjà dans la poche.

FIN DU FLASBACK

Donc voilà. Nous étions déjà mercredi et je n'avais toujours pas discuté de tout ça avec Alec. Pourtant, le temps pressait et ce soir, sans faute, je devrais aborder le sujet avec lui. L'idée me plaisait assez au final puis Victor avait raison. Nous avions prévu d'adopter Alec et moi donc ce serait un bon entrainement pour nous. Côme serait dans un bon environnement en attendant le réveil de sa mère. Il pourra sympathiser avec Aria et sa bande d'amis. Ils avaient tous la même tranche d'âge après tout. Il serait comme un grand frère pour elle, l'idée me plaisait assez. Espérons que ma charmante fille puisse voir les choses de ce point de vue et que ce garçon ne soit pas difficile à gérer.

Fin du chapitre.