VI.
JACKSONVILLE, FLORIDE
C'était officiel, j'étais en couple et avec une femme par dessus le marché. Et quelle femme surtout. C'était l'énorme différence entre Alice et moi, j'étais une jeune femme assez timide et réservée et elle était le parfait opposé : libre, délurée et épanouie sur certains sujets. Certes je m'étais sentie capable de crier que j'aimais les femmes et les hommes mais c'était surtout parceque la plupart des gens présents dans ce parc, et bien je ne les reverrai jamais. Je pouvais donc me promener sans aucun problème main dans la main avec Alice mais je n'arrêtais pas de me dire que Jessica allait réagir sans doute avec beaucoup de surprise après tout j'avais toujours parlé de garçons avec elle et j'avais même dormi dans son lit. Je me demandais si elle ne risquait pas de penser que je l'avais observée pendant qu'elle dormait en imaginant des choses. J'aurais pu comprendre qu'elle s'inquiète ensuite. Tandis que nous rentrions ensemble vers l'appartement de James et Victoria, je ne cessais de penser à ma mère. J'avais toujours tout dit à ma mère mais comment je pouvais lui annoncer cela. Je ne pouvais simplement pas dire :" Maman, en fait je couche avec une femme, bonne soirée". J'étais en réalité totalement perdue, faire une sorte de coming out serait encore plus compliqué, je ne pouvais pas faire cela simplement par texto. Et un appel serait légèrement mal venu... Un appel Skype peut-être et encore... C'était un peu pareil. En même temps, quand j'y repensais à ce moment là, je me disais que j'aimais aussi regarder les femmes. En fait souvent j'avais laissé mon regard dériver vers les cheerleader du lycée. Je me disais qu'elles étaient tellement belles et athlétiques, en fait j'étais peut-être plus attirée par elles que réellement admirative. J'avouerai que c'est toujours plus simple de comprendre avec le recul qu'à chaud, mais je sais aujourd'hui que j'avais de nombreux signes. J'avais toujours regardé les filles de mon lycée de la même manière que je pouvais regarder les garçons. C'est bête mais le viol de mon petit ami m'avait tellement éloigné des garçons que je n'avais pas fait le lien à l'époque mais avec le recul... Sans me chercher une excuse, il aurait fallu que je rencontre des filles aussi assumées qu'Alice et peut-être aurais-je pu comprendre aussi cette part de mal-être en moi, une incompréhension de moi-même, comme si je n'étais pas complète. Bon, peut-être n'aurais je pas assumé non plus, après tout oser faire un coming out au lycée était surtout ouvrir la porte au harcèlement scolaire, et à l'enfer. Et que dire de mon cas, je serai peut-être passée pour la fille facile, les adolescents sont tellement cons... Et c'est de pire en pire, quand je les vois passer devant chez nous le matin pour se rendre à l'arrêt de bus, et bien croyez moi, ils montrent sans aucune honte notre maison... Certes notre famille est très particulière mais cela vous ne l'apprendrez que bien plus tard. N'empêche que le nombre de tag qu'il a dû nettoyer depuis qu'on y vit est énorme... Mais bon bref... Au fait, j'adore toujours les uniformes de cheerleader...
Pour en revenir à ce moment là, nous étions ensuite retournées préparer nos sacs, à nouveau sur le départ. Étrangement, j'avais regardé cette chambre où nos premiers ébats avaient eu lieu en me disant que ce voyage avait quelque chose d'assez fantasmagorique en soi. Mon sac sur le dos, j'étais descendue vers la voiture pour y installer le dit sac en regardant Alice qui me souriait toujours aussi tendrement. C'était assez particulier cette façon de me regarder comme si à chaque fois elle allait m'embrasser. Ce n'était pas pour me déplaire surtout qu'elle avait pris mes clefs.
- Bon les filles, ça y est, avait alors fait Victoria à ma fenêtre.
- Merci de nous avoir accueillies chez toi, avais je dit.
- Et encore désolée des cris, avait fait Alice en riant.
- Toujours aussi barrée toi. Bella, j'ai été très heureuse de te rencontrer, m'avait elle dit en souriant.
- Moi aussi Vicky, et nos petites conversations vont me manquer, avais je précisé.
- Et puis profitez en bien, avait elle dit en m'embrassant sur le front.
- Pas touche à ma meuf, avait fait Alice amusée.
- Hey, au lieu de dire des conneries, veille sur elle tu veux? avait demandé Victoria.
- Promis, avait alors répondu sérieusement Alice.
- Et toi empêche la de faire tout et n'importe quoi, m'avait elle dit alors.
- Vicky, je suis impatiente de te revoir, avais je alors dit. Et j'espère que James sera enfin comme tu le souhaites.
- Merci, je rêverai de t'annoncer attendre une bébé, m'avait elle alors répondu avec un clin d'œil.
- Je serai vraiment heureuse pour toi, avais-je alors dit. Tu diras au revoir à James de notre part ?
- Je n'y manquerai pas, au fait...
- Oui? m'étais je enquise.
- Je suis impatiente de lire ton petit écrit, complète le d'anecdotes croustillantes.
- Hahaha, promis ma belle, avais-je dit en riant.
- Allez, avait elle alors ajouté en reculant. Filez avant que je ne vous séquestre.
J'avais alors entendu Alice démarrer le moteur et sortir de la place de parking. Je m'étais alors penchée par la fenêtre pour dire au revoir.
- Merci!!! Avais-je hurlé. Tu vas me manquer.
- Gaffe à vous les cocottes!!! avait elle alors fait en saluant comme une folle depuis le trottoir.
C'était un fait, j'allais être impatiente de revoir Victoria, je n'avais qu'à peine parlé de mon passé mais ça m'avait fait du bien. Et je n'arrêtais pas d'y penser en voyant défiler les bâtiments d'Orlando, cette ville venait de changer ma vie. Les kilomètres s'avalaient rapidement tandis que nous fumions une cigarette, mes pieds nus ballant par la fenêtre.
- Ça va ma belle? m'avait alors demandé Alice.
- Un peu mélancolique, avais je dit en passant ma main dans ses cheveux.
- On la reverra, j'en suis sûre, m'avait elle dit.
- J'espère, avais je répondu.
- Tu sais que tu es magnifique quand tu as de la tristesse dans les yeux, j'aurai mon appareil en main, j'aurai pris des photos, avait elle avancé.
- Merci, tu n'es pas mal non plus, avais je dit amusée avant de me pencher pour l'embrasser.
J'étais désormais parfaitement à l'aise, après tout nous n'étions que deux dans la voiture et c'était plus facile pour moi. Nous roulions sur l'Interstate Quatre-vingt-quinze la musique un peu forte. Ça avait tendance à un peu me donner la migraine.
- Trop chaud ? m'avait elle dit alors.
- Non, ça va, avais-je dit. Et merde, avais je fait en entendant mon téléphone sonner et baissant le son.
- J'avais même pas entendu le téléphone à cause de la musique, avait dit Alice en me faisant rigoler avant que je ne décroche.
Vous avez sans doute deviné mais oui, il s'agissait bien de ma mère, forcément. Elle devait encore s'inquiéter sans doute.
- Allo? Maman? avais-je dit alors un peu inquiète quand même.
- Salut ma chérie, j'espère que tu vas bien, avait répondu ma mère.
- Oui... Parfaitement bien, avais je dit en regardant Alice et en même temps rassurée qu'il n'y avait pas de problème.
- Dis donc toi, tu as la voix toute mielleuse, m'avait alors dit ma mère.
- Ha bon? avais je dit amusée.
- Y a un garçon là-dessous, une belle rencontre ? avait-elle dit même si elle devait être étonnée à l'idée.
- Une belle rencontre, oui, avais-je avoué un peu hésitante.
- Qu'y a t'il ma puce? s'était alors inquiétée ma mère.
- Euh... En fait... avais je hésité en regardant Alice.
Je voyais le regard étonné de celle-ci, visiblement elle avait dû comprendre à cet instant que je voulais le dire à ma mère et je l'avais même vu me chuchoter discrètement que je n'étais pas obligée. Je m'étais alors appuyée le bras contre la portière en passant ma main dans mes cheveux.
- Bella? Un problème ? m'avait dit ma mère avec une inquiétude grandissante dans la voix.
- Je... J'ai bien fait une rencontre mais... je t'en ai déjà parlé en fait, avais-je dit.
- Je suis désolée ma chérie mais tu ne m'as pas parlé d'un garçon récemment, j'en suis même certaine et encore moins depuis que tu es partie, avait elle dit au téléphone.
- Justement, avais-je répliqué, je sais que je ne t'ai pas parlé d'un garçon... Je t'ai juste parlé d'Alice.
- Oui, ton amie photographe, c'est un de ses amis que tu as rencontré ? Rassure moi tu n'as pas eu de relation avec cet homme en couple chez qui tu dormais? Cela me choquerait je t'avouerai, avait dit ma mère prête à me passer un savon.
- Non, ce n'était pas lui, avais-je dit cherchant mes mots.
- Un autre ami alors je suppose ? avait dit alors ma mère.
- Non plus, avais je répondu.
- Je tourne en rond là, avait elle dit amusée tout de même.
- Alice, avais-je simplement dit.
- Oui, j'avais compris que c'était grâce à elle, et bien? avait elle alors dit.
- Non... tu ne m'as pas comprise, je te parle d'Alice, avais-je alors dit directement.
À cet instant là, Alice m'avait touchée la jambe en murmurant un merci, sans doute pour oser en parler à ma mère. J'ai alors touché sa main pour la serrer.
- Alice... Je ne dois pas être assez jeune pour comprendre mais qui t'a-t-elle présenté?
- Personne Maman, avais je répondu.
- Elle ne t'a présenté personne ? Mais alors pourquoi me parles tu d'Alice, cela m'embrouille... Tu sais que je suis nulle aux devinettes. Ho... avait elle enfin compris visiblement.
Et là, silence de mort. J'avais sans doute choqué ma mère, je n'avais jamais parlé d'une éventuelle attirance pour les femmes et c'était même sans doute le choc de sa vie. J'attendais la suite qui ne venait pas. J'avais même regardé mon téléphone en vérifiant que j'étais toujours en conversation avec elle avant de l'apostropher.
- Maman? avais je dit au téléphone.
- Je suis toujours là, avait elle répondu peut-être un peu froidement à mes yeux.
- Je... te choque ? avais-je dit en me redressant. Je... je te dégoûte ? avais-je ajouté alors qu'elle ne répondait pas.
- Non... c'est surprenant... Je ne savais pas que tu... Enfin, tu ne m'as jamais dit que tu étais attirée par les femmes, avait elle alors enfin répondu.
- Oui... C'est arrivé... Je n'avais pas prévu mais ça s'est fait, avais-je dit alors.
- D'accord...
- Maman? À quoi tu penses? avais-je dit alors.
- C'était... juste comme ça ? avait elle dit complètement choquée.
- Hein? Non... On... comment dire... avais-je hésité
- Vous vous êtes mises ensemble ? avait elle dit alors.
- On... On peut dire ça... C'est que le début, je cherche mes marques mais...
- Tu me fais une blague ? avait elle quand même demandé.
- Bien sûr que non! avais-je répondu à sa question vexante.
- Pardon pardon... Mais c'est tellement surprenant... Tu as toujours été avec des garçons... Enfin je suppose...
- Oui Maman, uniquement mais c'était... comme une révélation, avais je simplement répondu.
- Une révélation ? Tu n'y avais jamais pensé ? m'avait ensuite demandé ma mère.
- J'avais des doutes, avais-je alors répondu.
- Donc tes petits copains c'était pour faire comme tout le monde? m'avait alors demandé ma mère. Tu aurais pu me le dire, j'aurai compris.
- Maman, ça m'est... tombé dessus, j'ignorais franchement être attirée par les femmes également, avais je alors justifié.
- Mouais, avait fait ma mère dubitative.
- Maman, je t'en prie crois moi, si je l'avais su avant je te l'aurais dit, avais je ajouté.
J'avais alors vu Alice me tendre la main comme réclamant que je lui passe le téléphone. Je n'étais pas sûre que je voulais réellement laisser Alice converser avec ma mère mais peut-être que cela aiderait.
- Maman, avais-je alors dit inquiète, Alice veut te parler.
- Non merci, avait fait ma mère sèchement.
- Maman, je te jure que je ne savais pas, avais je dit en stress.
- Cela m'aurait bien aidée de le savoir avant cette année, avait elle encore ajoutée.
- Tu crois franchement que je n'aurai pas voulu te le dire? Tu me vois te mentir durant des années juste parce que j'avais peur de ta réaction ? fis je alors.
- Je ne sais plus quoi penser tu vois, m'avait juste répondu ma mère.
- Tu... Tu as honte de moi? avais-je demandé inquiète.
- Bien sûr que non, avait elle dit en me rassurant.
- Tu es sûre ? avais-je encore demandé.
- Évidemment, tu restes ma fille même si ce n'est pas facile de réaliser, avait elle répondu.
- Je sais mais je voulais te le dire, avais je dit.
- Je vais avoir besoin de temps pour enregistrer l'information, avait alors encore ajouté ma mère.
- Je t'aime Maman, avais-je dit inquiète. Et je ne voulais pas te le cacher.
- Je... je te crois. Fais... Faites attention à vous toute les deux. Ne vous affichez pas trop, m'avait elle presque suppliée.
- Quoi? avais je dis surprise.
- Les gens sont cons, ils ne comprennent pas toujours... Faites très attention à vous deux. D'accord ?
- Oui... Ça... Tu n'es pas trop déçue ?
- Non... Surprise... Un peu choquée mais si ce n'est pas qu'un simple moment d'égarement...
- Non Maman... En tout cas pas pour moi, avais-je dit plus bas.
- Pas elle ? m'avait elle demandé inquiète.
- Je... C'est le début, avais je murmuré.
- D'accord... J'espère qu'elle ne se moque pas de toi, avait dit ma mère.
- Moi aussi... Je t'aime Maman...
- Moi aussi, à bientôt ma puce.
- À bientôt, avais je dit en concluant ma conversation avant de raccrocher.
J'avais alors posé mon téléphone sur la plage avant, mal à l'aise et un peu déçue, non pas réellement de la réaction de ma mère mais plutôt de l'impression que j'avais de lui avoir menti bien des années durant, comme si je n'avais jamais trouvé le courage de dire la vérité. Je m'étais alors murée dans le silence regardant par la fenêtre en me rongeant les ongles. Je crois même que j'avais dû un peu pleurer car je me souviens bien qu'Alice avait fini par m'interpeller.
- Tu sais, tu n'étais pas obligée, m'avait dit Alice.
- Je sais mais je voulais... J'avais envie qu'elle sache, je lui ai toujours tout dit, avais-je répondu.
- Oui mais comme ça au téléphone...
- J'allais pas attendre d'être rentrée dans un an si? Je voulais...
- Tu voulais son approbation ? avait alors demandé Alice.
- Je ne sais pas, avais-je répondu hésitante. Je voulais qu'elle se réjouisse peut-être...
- Bella, ce n'est pas facile pour elle non plus, surtout si au départ tu as toujours présenté des garçons, m'avait répondu Alice.
- Oui je me doute... mais j'ai peur qu'elle pense que j'ai passé toute ma vie à lui mentir, avais-je alors avancé.
- Bella... Les parents ont toujours du mal à comprendre cela, avait répondu Alice.
- Ils savent les tiens? avais-je demandé alors.
- Ho oui... avait elle fait assez vague.
- Et? avais-je dit comme espérant une explication.
J'avais eu l'explication et des années après je suis toujours sur le cul. Bon il faut reconnaître que la réaction de ses parents était compréhensible. Alice avait trouvé idéal de leur dire à l'âge de douze ans qu'elle aimait les deux sexes. Déjà, personnellement, je trouvais cela très jeune et surtout je n'étais pas rassurée, je me souviens l'avoir regardée bizarrement avant sa confirmation : elle avait perdu sa virginité avec un garçon à douze ans dans une fête de pré adolescents... Puis avec une fille dans la même soirée... Je m'étais mise à la place de ses parents et il faut bien reconnaître que cela devait être choquant. Je l'étais moi-même après tout. Leur réaction l'avait été également : une jolie rencontre avec une psychiatre pour Alice. Et son hypersexualité avait été décelée. Je me dis encore que la psy avait du courage, en effet, à chaque séance la jeune Alice lui racontait ses exploits divers et variés... Et ses parents, pourtant polygames et donc pas forcément aptes à juger un comportement qu'eux-mêmes considéraient comme déviant. Comme quoi on peut avoir plusieures femmes mais être incapables de comprendre que sa fille soit homosexuelle ou bisexuelle... Certes Alice avait tendance à les provoquer également. Comment elle les provoquait ? Ho simplement en rentrant chez elle et racontant avec qui elle s'était envoyé en l'air... Consternant mais cela ressemblait à la Alice que je connaissais. Puis elle en avait eu marre et s'était tirée de chez elle. C'était tellement rassurant pour moi... Je me demandais désormais si je ne risquais pas d'être jetée à la première occasion...
- Alice, je peux te poser une question ? avais-je demandé alors.
- Évidemment... Laquelle ? avait elle demandé en me regardant.
- Tu envisages ce qu'il se passe entre nous comment? avais-je alors demandé peu sûre de moi.
- Tu penses que je m'amuse juste? avait-elle fait un peu vexée.
- Je... Tu es assez libérée, j'ai un peu peur que tu ne te lasses, avais-je alors dit.
- Je ne me lasse pas aussi vite que ça, m'avait elle répondu alors.
- Mais ça peut arriver ? avais je demandé.
- Comme tous le monde non? Au bout d'un moment la magie disparaît un peu non? avait elle dit.
- Sans doute... Et tu risques d'avoir besoin d'un mec? avais-je demandé.
- Ça ma grande, je ne sais pas... Il suffit d'un déclic... Mais ce sera peut-être pareil pour toi, avait elle répondu comme une fleur.
C'était effectivement une des possibilités même si ça risquait sans doute de venir d'elle en premier. Je ne pensais pas être attirée aussi vite qu'elle le soupçonnait alors, ce serait plutôt son genre. Comme quoi Alice était réellement incapable de me rassurer sur ce point là. À cet instant, peut-être de manière assez stupide, je m'étais alors dite que si cela ne devait pas durer éternellement, je devais en profiter pour me découvrir mais je m'étais quand même murée dans un silence un peu lourd. Ce n'était définitivement pas le meilleur trajet, entre ma mère et Alice, mon moral avait pris un petit coup. J'avais ensuite laissé Alice avaler les kilomètres jusque Jacksonville. Jacksonville était située, et l'est toujours d'ailleurs, entre l'océan Atlantique et le fleuve Saint Johns. C'était une étape importante pour nous car dès la sortie de la ville nous ne serions qu'à une quarantaine de kilomètres de la frontière sud de l'État de Géorgie, qui serait d'ailleurs notre prochaine étape. La ville de Jacksonville, et son million d'habitants, en fait un peu moins mais je ne travaille pas au Bureau de recensement des États-Unis, était le siège du comté de Duval. Elle était surtout la ville principale de la région de la First Coast, et c'était surtout le centre économique de cette partie des États-Unis. Si vous ne le savez pas, beaucoup de société ont leur siège social à Jacksonville. Et surtout, il y a un détail amusant dans cette ville: des bateaux-taxis faisant la navette entre les deux rives de la ville. Et oui, elle était bien divisée, les centres commerciaux, les bureaux et le cœur historique de la ville se trouvaient au nord et la partie comprenant les musées au sud. Cela m'avait toujours fait rêver.
Cependant, je n'en ai pas honte pour autant, mais le tourisme, il nous est passé bien au dessus ce jour là... Nous avions préféré être coquines et juste se trouver une chambre... Et nous ne l'avons pas quittée de la journée. Nous avions préféré nous caresser, nous embrasser et laisser nos sens et nos désirs nous guider... Comme tout jeune couple en fait, je crois que nous avions mieux à faire. Et puis, on aurait d'autres moments pour faire du tourisme, c'était bien plus intéressant de nous découvrir l'une l'autre encore plus, des doigts, des lèvres et de nos langues... Oui je sais, c'est dommage pour vous qui préféreriez peut-être nous voir faire du tourisme et vous faire rêver avec les bâtiments mais non.
Seul détail rassurant dans cette journée, pas de rail de coke pour Alice mais détail moins rassurant pour moi: j'eus droit à une séance photo, alors que je n'avais qu'une de mes chemises pour vêtements.
- Vas y Bella, prends la pose, avait fait Alice en saisissant son appareil.
- Alice...
- C'est juste pour nous, je te le jure, avait elle justifié.
- C'est pas mon truc, avais je répondu.
- Hey, allonge toi, et profite, avait elle fait.
Je m'étais alors juste amusée à m'allonger, sur le côté, la tête posée sur ma main en la regardant.
- Tu devrais faire cela plus souvent, m'avait-elle dit en mitraillant.
- Pff je ne suis mannequin, avais je dit.
- Défaits les boutons, m'avait alors dit Alice.
- Non! avais je fais gênée.
- Bella, c'est que pour moi, m'avait elle dit amusée.
- Alice... Le revenge porn tu connais ou pas? avais-je alors justifié.
- Bon fais pas ta midinette bordel, m'avait elle dit.
- C'est gênant...
- Boutons, m'avait elle dit alors plus directement.
Je l'avais alors fais, un seul au départ puis un autre, étrangement excitée à l'idée. Mais pas forcément plus à l'aise vous vous doutez bien.
- Et les autres, m'avait elle dit en me souriant.
J'avais finis par tous les ouvrir et je m'étais mise à me caresser le ventre en remontant sur ma poitrine de telle manière que la chemise ne cachait plus rien du tout. J'espérais lui faire poser l'appareil et me rejoindre mais c'était plutôt du genre à l'exciter en réalité, autant pour moi.
- Caresse toi, m'avait elle dit.
- Hein? avais je fait choquée.
- S'il-te-plaît, j'adore te voir faire, m'avait elle répondu.
- Non!
- J'efface les photos après, promis, m'avait elle avancé.
- Je te jure que t'auras intérêt, avais je dit avant de l'exécuter, sa fichue demande.
Je m'étais alors caressée lentement en la regardant, cela la faisait démarrer au quart de tour en réalité.
- Enfonce tes doigts, m'avait elle carrément ordonné.
- Ahhh, avais-je alors gémi en obéissant à l'ordre.
C'était particulier en fait, me carresser devant elle avait pourtant un effet assez incroyable, excitant et perturbant. Tellement que j'avais fini par fermer les yeux pour en profiter. Je m'activais assez nerveusement. J'avais fait comme je le faisait toujours toute seule, le majeur d'abord avant d'ajouter mon index, remuant du bassin comme si j'étais en plein acte. Je sentais mon plaisir prendre de l'ampleur au fur et à mesure des va-et-vient, ce qui eût pour effet de m'apporter un orgasme assez rapide en réalité. J'étais encore tremblante quand j'ouvris les yeux en entendant les gémissements d'Alice. Elle se carressait en me regardant et elle avait les yeux clos. Discrètement je me suis approchée d'elle à quatre pattes pour venir lécher ses doigts qui s'affairaient. Elle a tellement rit de mon audace que je me suis jetée avide sur son clitoris. J'étais concentrée tendis qu'elle me forçait la tête sur son vagin ne pouvant presque plus respirer. C'était bien plus particulier que de la doigter mais j'appréciais tout de même. Jusqu'à ce qu'elle vienne et j'ai été assez surprise de la sensation, me retirant en toussant.
- Merde... excuse moi, m'avait elle dit.
- C'est rien... kof... Mais la prochaine fois préviens moi... Je préfère, avais-je dit.
- Ça fera de si belles photos, avait elle dit en riant.
- Efface les, tu avais promis, avais je dit.
- Tu veux pas les voir avant?
Je lui avais fait plaisir alors et j'avais observé les photos, je me trouvais très sexy et glamour voir perverses quand je suis tombée sur les photos où j'étais contre son intimité mais ça me redonnait un petit coup de chaud quand je l'ai vu fouiller dans son sac.
- Tu fais quoi? avais je demandé.
- Je cherche un truc... Ha Tadam! avait elle fait en le sortant du sac.
J'avais alors écarquillé les yeux, un truc monstrueux de près de trente centimètres et mauves fluo. Gros et effrayant, vous l'avez deviné un godemiché d'éléphant à mon avis.
- Alice...
- Quoi? avait elle dit étonnée de mon côté choqué.
- Tu trimballes ça ? avais je dit effarée.
- Oui, et deux trois autres... Pourquoi ? avait elle dit étonnée.
- Tu comptes faire quoi avec? avais-je dit choquée.
- Du golf, à ton avis... Allonge toi.
- T'es malade! T'as vu la taille de ce truc? avais je dit choquée et en refermant ma chemise.
Refermer la chemise... c'était pas ce qui allait me protéger mais bon, c'était mon instinct et il était plus bizarrement conçu qu'efficace.
- Bah quoi ? avait elle dit en le regardant.
- Tu veux ma mort? avais je dit.
- Ho tout de suite... Bon, c'est un peu douloureux mais tu verras tu vas adorer, m'avait elle dit en approchant.
- Stop! T'approche pas de moi avec cette bite de géant, avais je dit en sautant sur le lit.
- Ça va glisser tu mouilles énormément comme fille, avait elle dit.
- Hey!!! Et rien à foutre, ça rentre pas en moi, avais-je dit effarée.
- Mais si ça va rentrer, avait elle dit en riant.
- C'est de façon générale que je disais ça, avais je dit énervée.
- Tu veux plus petit? avait-elle dit simplement.
- Tu t'es cru en visite tupperware ou quoi? avais je dit.
- Je préfère la dégustation, m'avait elle dit en me faisant un clin d'œil.
- Alice...
- J'ai vraiment plus petit, avait elle dit en allant vers son sac.
Et croyez le ou non, elle sortait équipée... J'étais assez étonnée car en même temps, je me demandais qui pouvait être assez dingue pour se trimballer ces trucs pour voyager à travers le pays, Alice visiblement ne s'était pas posée la question, et elle en sortit un moins large mais presque aussi long, bleu celui-ci.
- C'est ça que t'appelles plus petit, avais je presque hurlé.
- C'est pour deux, avait elle répondu.
- Deux? avais je fait étonnée.
Vous aurez compris que je n'étais pas très au fait de ce genre de gadgets et accessoires mais Alice savait les vendre.
- Oui, un bout pour toi, un pour moi, et le mouvement de l'une fait bouger celui dans l'autre, m'avait elle expliqué.
- Ha... Et ça te sert à quoi si t'es toute seule? avais je demandé.
Pourquoi avais je demandé ? Je voulais pas savoir en fait. Mais Alice m'avait alors montré à quel point il était souple capable presque de se plier en deux.
- Tu te le mets dans le cul en même temps ? avais je dit sur le cul d'ailleurs en me laissant tomber à genoux sur le lit, sous le choc.
- Bah oui... Pourquoi ? avait elle demandé.
- T'as déjà eu deux mecs en même temps ? avais-je demandé encore plus choquée.
- Trois en fait, m'avait elle dit en me traumatisant.
- Ça fait... mal? avais je demandé alors.
- Oui, m'avait elle certifiée, mais c'est tripant, les mouvements de la queue dans ton cul te font bouger sur l'autre et c'est le pied.
- Je ne voulais pas de détails, avais je dit alors sèchement.
- T'es vachement prude quand même... pour une fille venant me lécher discrètement.
- Hey!
- Ça va je plaisante, holala... avait elle fait excédée.
- C'est peut-être normal pour toi les plans à plusieurs mais moi j'ai connu que... deux mecs, avais-je dit comptant tout de même le salaud, et toi maintenant.
- Aucun plan à trois alors? avait elle dit amusée. Je t'apprendrai.
- Hein??? avais-je fait choquée.
- Oui les mecs fantasment beaucoup sur deux filles ensemble.
- Rien à foutre...
- Tu verras peut-être une rencontre, avait elle dit en haussant les sourcils. Alors... qu'avons-nous d'autres ?
Elle aurait raison... J'allais essayer mais pas tout de suite tout de suite... Moi à cet instant, je m'attendais au pire.
Je sentais venir une autre bizarrerie et elle est venue: d'une taille normale au moins, vert et... plein de picots.
- C'est quoi ce truc? avais-je fait.
- C'est pas le plus efficace mais c'est de taille moyenne... m'avait elle dit amusée.
- T'as pas... plus basique.
Mais qu'est-ce qui pouvait bien me prendre à cet instant là ? Je l'ignore encore aujourd'hui... Pour information : la collection est bien plus étendue aujourd'hui... Fermée à clefs je vous rassure.
- Ben ça, avait elle fait comme dépitée.
Je n'avais pas osé regarder tout de suite puis j'avais posé un œil dessus. C'était enfin un truc normal, d'une taille normale et gris métal, en métal sans doute.
- Ben voilà... Ça c'est un truc valable, avais-je dit rassurée.
- J'ai un œuf aussi mais c'est moins drôle en couple, avait elle dit en regardant le vibromasseur , ce que c'était donc, dubitative.
- Désolée mais je suis plus à l'aise avec cela, enfin je pense... Je n'utilisais que mes doigts, avais-je justifié.
Et la forcément nos jeux avaient repris, Alice voulant par délire me voir le sucer, elle était vraiment plus délurée que moi. Mais étrangement, après avoir vérifié qu'elle ne se servait vraiment que du métallique, je m'étais rendue compte d'un détail chez moi: une sensation plaisante. Plus remplie, voilà comment je me sentais, comme si la forme si particulière censée symbolisée un pénis me manquait, et c'était un peu le cas. Bien après nos ébats, j'avais demandé à Alice si c'était réellement normal. Et était apparue à nouveau la Alice experte en sexe. Selon elle donc, j'avais une prédomine pour les hommes malgré tout, si je préférai cette forme que des doigts, peut-être parce que cela avait été mon premier essai et comme je ne lui discernerai jamais un diplôme réellement, je me méfiais tout de même de son analyse, après tout seul l'avenir et peut-être une autre rencontre aurait pû me le confirmer, une rencontre qui arriverait bien plus tôt que je ne le pensais en réalité...
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Réponse Review
Cassandre03
J'essaye de lui donner un côté un peu perdu dans ce début de relation un peu particulier pour elle.J'ai glissé une petite révélation mais il faut la cerner, je te laisse faire des hypothèses.
