Salut salut ! Non, non ne me lapidez pas, j'ai encore des chapitres en otage ! Oui j'ose me repointer un an plus tard comme ça… mais j'ai terminé l'histoire. Et vous aurez la fin, promis juré. Il me reste plus que l'épilogue à écrire. J'espère que vous apprécierez le dénouement, j'avoue que j'ai eu un élan de motivation soudain et que je n'ai pas voulu prendre le temps de me replonger à fond dans l'univers Noob avant d'écrire, je voulais absolument terminer ce que j'avais commencé. Et je regretterai peut-être plus tard de ne pas avoir une 8e ? 9e ? énième ? (quand on aime on ne compte pas) fois regardé l'intégralité des saisons de Noob avant de me relancer dans cette fanfic parce que j'ose imaginer que les personnages seront un peu moins fidèles à ce qu'ils sont. Je les entendais moins parler naturellement dans ma tête qu'il y a un an. Peut-être que pour l'épilogue je me relancerai dans un visionnage, mais j'ai un peu de temps pour décider de ce que je veux en faire :)
Bref après ce long blabla je réponds rapidement aux reviews :
Zafyra's
Déjà merci pour l'engouement que tu as toujours montré pour mon histoire, j'espère que ça te fera plaisir d'en voir la fin ! Et ne t'inquiètes pas trop je ne suis pas non plus hyper fan des malentendus qui débouchent sur trois ans de perdus et plein de souffrance « inutile », j'ai dosé mon truc tu verras. Et oui j'adore aussi le personnage de Justine ! Et pour Thomas et Pénéloppe tu vas être servie haha.
Et merci, je les ai réussis du coup mes examens !
Une personne
Hello, grave contente que tu apprécies ma fic, et pour le ship Saphir/Ystos j'avoue que j'ai un peu réalisé un fantasme de gosse, je les shipais quand j'étais petite et que j'avais découvert Noob :3 Et merci également du coup, comme dit plus haut j'ai réussi mes examens !
Sakura MacGarden
Merci beaucoup, ça me touche ! J'espère que tu apprécieras autant la suite ;)
TeenyKID
Hahaha c'est inévitable ! Et oui il faut bien qu'il se fasse secouer un peu dans tout les sens avant de pouvoir accepter ce qu'il ressent. Et comme tu le vois j'ai trouvé du temps et surtout de la motivation. Ma culpabilité de vous avoir laissés comme ça a pris le dessus.
Et maintenant la suite tant attendue, écrite au son des OST des saison principalement, passées en boucle de manière un peu abusive.
Confessions
Les jours suivants se déroulèrent sensiblement de la même manière. Morgan n'avait parlé à Max que pour détailler à lui ainsi qu'au reste de la guilde la fâcheuse histoire avec Maître Zen. Max avait surtout retenu que ce psychopathe l'avait considéré comme le point faible de Morgan. Il trouvait cela ironique, étant donné qu'en réalité c'était plutôt Morgan qui était son point faible. La guilde rattrapait peu à peu son retard grâce à l'efficacité du nouveau groupe. Les joueurs ne perdaient pas de temps à parler et l'ambiance froide, bien qu'un peu pesante, était utilisée à bon escient. La concentration était de mise, elle était leur remède contre les questionnements entêtants. Justine apparaissait comme un petit rayon de soleil dans le groupe, toujours joviale et de bonne humeur. Thomas et Pénéloppe n'avaient toujours pas pris le temps de discuter de la fameuse nuit durant laquelle le jeune homme l'avait appelée totalement bourré. Le baiser qui s'en était suivi était un événement marqué d'un tabou, et depuis leurs rapports n'étaient pas plus que cordiaux. Le chef de guilde sentait bien la tension générale et redoutait le moment où tout imploserait. Mais n'ayant aucune idée de la provenance de ces tensions, il préférait ne pas trop s'en préoccuper et diriger son attention sur l'avancée dans la nouvelle mise à jour.
La police avait finit par retrouver Maître Zen alors qu'il rôdait autour de chez Stanislas, et l'avait placé une troisième fois derrière les barreaux avec la ferme intention de l'empêcher de s'en échapper cette fois. En décortiquant les événements avec lui, la police avait eu des éléments de réponse qu'elle avait communiqué à Morgan qui les les avait transmis à son tour Thomas avant de se rendre à son travail pour préparer un reportage sur « la place des femmes en tant que leader dans la société du 21ème siècle », son cadeau de rentrée de la part de sa patronne.
- Maître Zen est donc entré par effraction chez Max et a subtilisé son téléphone ainsi que son ordinateur portable. Bien que Max ne l'utilise pas souvent, il a profité qu'il se soit déjà logué dessus pour se connecter. Il n'a eu qu'à pirater l'ordinateur pour y avoir accès. De là il a envoyé les messages depuis le compte, et a éteint le téléphone directement pour ne pas risquer d'être tracé, ou de devoir répondre à un appel. Il voulait que ça paraisse le moins louche possible, conclut Thomas face à ses amis tous attentifs.
Ils se trouvaient dans la gaming room, prêts pour commencer leur journée.
- Et ben, quel taré. Faut vraiment faire attention à qui on croise sur internet, commenta le chef de l'empire.
- ça c'est clair, et le pire c'est que ce n'était même pas la faute de Max. J'espère que Morgan aura réussi à ne pas s'attirer la haine d'autres psychopathes tout juste sortis de prison, dit Pénéloppe, à la fois inquiète et exaspérée.
- Rien n'est moins sûr, répondit Justine.
Ils sourirent à cette remarque, puis se tournèrent face à leur ordinateur. Horizon n'attendait pas.
La guilde continua à avancer sur diverses quêtes, séparée en petits groupes. Saphir avait du mal à l'admettre mais l'absence du berserker avait un impact négatif sur leur avancée maintenant que celui-ci se comportait parfaitement. Il s'était déjà grandement amélioré grâce à ses entraînements secrets la nuit, mais depuis qu'il avait délivré Max il excellait, sa concentration était infaillible. Comme le blond serait présent le lendemain, Heimdäl avait décidé, avec l'aval de Saphir, de l'attendre pour le Kagasutris, boss final de leur suite de quêtes actuelle. Il était à peine 19h lorsque Saphir, Ystos et Heimdäl se déconnectèrent.
- On se retrouve demain à 8 heures. Ne me regardes pas comme ça Max, je sais que c'est tôt mais c'est la seule option pour avoir Zell avec nous, clama Pénéloppe.
- J'aurais jamais pensé t'entendre dire ça, répondit Max sarcastiquement, bien que l'évocation de Morgan lui fasse à chaque fois un pincement au cœur.
- Et bien ne t'y habitues pas trop, répliqua-t-elle.
Elle tourna les talons et sortit, suivie de ses deux coéquipiers. Justine préférait rester jouer, profitant d'avoir tout son temps libre avant sa rentrée universitaire mi-septembre qui approchait à grands pas. Elle resta donc devant son ordinateur, plongée en compagnie de Max dans une intrigue complexe. Ce dernier ne se lassait pas de la compagnie de la jeune fille qui, accompagné de ses séances chez le psy, lui permettaient d'aller de mieux en mieux.
Thomas ralenti exprès un peu en sortant, ce qui n'échappa pas à Pénéloppe. Elle se retourna vers lui, et lut dans son regard qu'il voulait lui parler. Leur chef de guilde eut la présence d'esprit de s'en aller discrètement, laissant les deux amis seuls. Ils se mirent à marcher, puis Thomas s'arrêta à nouveau et se tourna face à Pénéloppe :
- Il faut qu'on parle.
Cette dernière soupira, avant de répondre :
- On va chez moi ?
Thomas acquiesça, la discussion risquait d'être longue et ils feraient mieux d'être bien installés. Arrivés chez la jeune femme et un verre (de boisson non alcoolisée!) à la main, ils purent enfin évoquer le sujet qu'ils évitaient par tous les moyens depuis des jours.
- ça risque d'être la discussion la plus gênante que j'ai jamais eue, mais je pense qu'on se doit d'être parfaitement honnêtes, commença le jeune homme. Je sais que tu t'en voulais d'avoir cédé à mes actions cette nuit là, enfin si mes souvenirs sont exacts ce dont je ne peux être certain, mais je voulais te dire que je ne regrettais pas. Je regrette juste la situation dans laquelle ça nous a mis.
La brune le regarda avec des yeux exorbités. Elle s'attendait à tout sauf à ça. Son cœur qui avait accéléré à chaque parole battait maintenant la chamade et elle ne savait quoi dire. Elle espérait que Thomas continue de parler, afin qu'il ne remarque pas son état. Devant le silence prolongé ce dernier prit à nouveau la parole :
- Écoutes, crois-moi je n'ai vraiment pas l'habitude de faire ça et je me sens vraiment comme un parfait idiot. Mais je t'aime beaucoup, sûrement au-delà de la simple amitié, et si tu ne ressens pas la même chose je le comprends parfaitement. J'espère juste que l'on arrivera à redevenir amis comme avant, sans qu'il y ait cette barrière entre nous. Et que tout ça arrête d'être aussi gênant, ajouta-t-il dans un souffle.
Une lueur brilla au fond des yeux de la paladin.
- Je crois que j'ai envie de rendre ça encore plus gênant, dit-elle.
Et sans attendre de réponse elle prit le visage de Thomas entre ses mains et l'embrassa. Au bout de quelques secondes ils se séparèrent, se regardant avec un sourire en coin.
- Fermes-là, souffla la brune dans un sourire.
Elle embrassa à nouveau son amant, se couchant petit à petit sur lui. Ils passèrent une majeure partie de la soirée dans les bras l'un de l'autre à s'embrasser, à se câliner, à profiter de leur bonheur. Ils se séparèrent avant minuit parce que selon Pénéloppe une bonne nuit de sommeil était « indispensable avant l'instance de demain ». Mais lorsqu'elle quitta Thomas, son cœur battait si fort qu'elle douta fortement de sa capacité à trouver le sommeil. Les images de la soirée lui tournaient inlassablement dans la tête, son bonheur lui semblait irréel tant il était inattendu. Elle avait prohibé le couple depuis tant d'années pour pouvoir se concentrer à cent pour cent sur le haut niveau qu'elle en avait oublié les sensations. Elle savait que cette relation devrait être mise au clair, et que de nombreux ajustements seraient nécessaires si Thomas et elle voulaient réellement créer quelque chose. Mais à présent rien d'autre ne lui importait que l'instant présent, et les souvenirs qui la hanteraient toute la nuit jusque dans ses rêves.
OoOoO
Morgan sortit harassé de la rédaction de Féminine TV ce soir-là. Il était 22h, il avait passé la soirée à faire des heures supplémentaires pour arriver à bout du plan de reportage exigé par sa patronne. Mais au moins il serait libre le lendemain, il savait que sa guilde comptait sur lui, qu'ils avaient même retardé le lancement de l'instance pour qu'il soit avec eux tout du long. Évidemment, ils n'iraient pas bien loin sans leur meilleur élément, songea le blond. Il avait été irréprochable ces derniers temps, digne de lui-même, un vrai PGM. Rien ni personne ne pouvait l'arrêter à présent, il était sur le chemin de la gloire et il avait pris le bon train. Le jeune homme entra dans sa voiture et conduit jusqu'à chez lui.
Après avoir avalé quelque chose, il jeta un coup d'œil à l'ordinateur et au téléphone posés sur sa table. Il les avait récupérés pour Max ce matin au poste de police lorsqu'ils l'avaient appelé pour lui donner les détails de l'arrestation de Zen, ne voulant pas surcharger sa victime. Il avait accepté de prendre les affaires sans trop y penser, mais maintenant qu'elles étaient face à lui il se trouvait dans l'obligation de les rapporter à Max. Morgan avait tout fait pour enfermer au plus profond de son esprit ce qu'il s'était passé, et il n'y avait réellement plus pensé depuis. Mais face à l'ordinateur les paroles de Max revenaient sans cesse, et depuis ce matin il ne cessait de les entendre. « À qui mens-tu Morgan ? ». Et à chaque fois, le doute envahissait davantage l'esprit du blond. Maintenant qu'il n'était plus occupé par le travail, il ne pouvait éviter les questions qui lui emplissaient l'esprit. Il fut tenté de se connecter à Horizon pour cesser de penser à tout cela. « Mais la fuite c'est pour les faibles se dit-il. Je vais me confronter à mes problèmes, comme un bonhomme, un vrai. Hors de question que je me réfugie plus longtemps dans le silence telle une fillette apeurée, il est temps de reprendre le contrôle de ma vie et de mes pensées. » Il s'assit et laissa librement son esprit s'imprégner de toutes les émotions qu'il avait jusque là dissimulées, essayant de les accepter telles qu'elles étaient, même lorsqu'elles ne lui plaisaient pas. Il passa une bonne partie de la nuit à réfléchir. Il tentait de ne plus rejeter aussi violemment les souvenirs de ce baiser qu'il avait eu avec Max. C'était un véritable combat pour lui de les accepter, mais plus la fatigue lui tombait dessus, plus les images s'imposaient à lui. Les souvenirs mêlés à son imagination et bientôt à ses rêves l'entraînaient dans un doux mélange : le corps de Max était collé au sien, il lui chuchotait à l'oreille, l'embrassait dans le cou. Ces images provoquaient un désir inattendu dans tout le corps et l'esprit du jeune homme, qui tentait encore de lutter en vain.
La sonnerie de son téléphone retentit et tira Morgan de son sommeil empli de songes érotiques. Il se réveilla en sursaut, étalé sur son canapé. Il s'était endormi sans s'en rendre compte, et paniqua en même temps qu'il répondait à l'appel de son chef de guilde.
- Allô Morgan ? Tu es encore chez toi ?
- Oui, je suis en train de partir, mentit le jeune homme.
- Parfait, tu pourrais prendre ton clavier avec toi ? Le mien a une touche qui coince un peu et je n'ai pas le temps de rentrer chercher le mien. Et comme tous les postes sont pris aujourd'hui… Il faudra que j'informe le sponsor pour qu'il nous en renvoie.
Morgan soupira de soulagement, il n'était pas encore en retard.
- À tout de suite, ne sois pas en retard.
Le blond regarda l'heure : il était huit heures moins quart. Il se précipita dans la salle de bain pour se brosser les dents et mettre du déodorant en urgence, changea de chemise, saisit le clavier d'ordinateur et sortit en catastrophe de chez lui. Il arriva avec seulement deux minutes de retard qu'il put mettre sur le compte de Stéphane qui lui avait demandé un service. Lorsqu'il croisa le regard de Max et que ce dernier tenta un léger sourire il sentit son cœur rater un battement et sourit à son tour comme un idiot, avant de se reprendre réalisant la réaction qu'il venait d'avoir. Il leva la tête bien haut et alla s'asseoir à son bureau non sans se vanter d'être là pour assurer la réussite de cette mission.
- Et crois-moi, comme on t'a attendu pour la faire tu as vraiment intérêt à ne pas faire de bourde, l'avertit Pénéloppe.
L'ambiance de cette journée fut bien différente de celle du reste de la semaine. Cette fois-ci l'atmosphère était électrique. Zell ne pouvait passer outre l'entente évidente entre Fantöm et Asgarya, et il en ressentait malgré lui une certaine jalousie. Ces deux là avaient l'air de se comprendre et de s'entendre à merveille, il n'y avait pas vraiment fait attention jusque là, mais à présent il ne voyait plus que ça. Cette gonzesse, c'était certain il la détestait encore plus que Saphir, que Gaea, et que tout le reste de la gente féminine à vrai dire. Saphir quant à elle se rappelait malgré elle de la raison pour laquelle elle proscrivait les relations amoureuses à haut niveau. Son esprit ne cessait de tenter de vagabonder à chaque seconde de distraction et elle peinait à rester concentrée. Elle ne doutait pas que Thomas ressentait la même chose. Par ailleurs, le savoir à quelques mètres d'elle répandait une agréable chaleur dans l'ensemble de son corps. Cependant, les joueurs de la guilde Justice n'étaient pas les meilleurs de leur faction pour rien, leur capacité à passer outre leur propre personne pour se plonger complètement dans le jeu était indéniable. Ainsi, la quête finale fut menée à bien, sans que personne ne commette d'immense erreur bien que chacun ne fusse à un moment ou un autre moins performant qu'à son habitude.
Alors que Pénéloppe débriefait IRL de leur avancée du jour, Morgan ne put s'empêcher d'avoir des milliers de pensées criminelles en voyant les œillades complices que se lançaient de temps à autre Justine et Max. Il fulminait encore lorsqu'il arriva à son appartement. C'est alors qu'il vit posés sur sa table l'ordinateur et le téléphone de Max. Il avait complètement oublié de lui les apporter aujourd'hui. Il n'était que 23h alors il décida de passer chez lui pour les rendre. Il espérait pouvoir discuter avec lui car il avait beaucoup réfléchi et n'était plus aussi certain de ne rien ressentir pour lui. Il ne se sentait pas encore prêt à l'avouer ni à Max ni à lui-même, mais espérait que son ami – s'ils l'étaient encore – pourrait l'aider à démêler tout cela petit à petit.
Morgan se trouva un peu avant minuit devant la porte d'entrée de Max. Cette situation avait un goût de déjà vu et il sonna, préférant ne pas passer trop de temps à se remémorer sa dernière venue. Le blond attendit presque une minute planté là et il était sur le point de faire demi tour lorsqu'il entendit le cliquetis de la serrure. Il se figea, un frisson traversant tout son corps. Le battant s'ouvrit pour laisser place à un Max à la mine surprise. Ne sachant que dire le blond tendit précipitamment et sans un mot les appareils électroniques.
- Merci, dit le brun d'une voix dénuée de toute émotion.
Il se tourna et engagea un mouvement vers l'intérieur puis se stoppa, hésitant. Il se tourna vers Morgan et demanda, un peu moins sûr de lui :
- Tu veux entrer ?
Le blond se figea, puis ouvrit la bouche pour répondre lorsqu'il aperçut une silhouette féminine sortir au pas de course de la chambre de Max des vêtements à la main et s'engouffrer discrètement dans la salle de bain attenante. Il resta stupéfié une seconde puis la referma bêtement. Dans son corps l'incompréhension, la surprise et la colère se bousculaient tout à coup, et il sentit une pique s'enfoncer dans son cœur. Sans perdre la face cependant il répondit d'une voix égale :
- ça ira, il est déjà tard, mais merci.
Il tourna immédiatement les talons et partit presque en courant dans l'escalier, sans même dire au revoir.
- Heu… bonne nuit ? Dit le brun resté planté sur son pallier, totalement désorienté.
Mais son ami ne l'entendait plus, il se trouvait déjà deux étages plus bas. Max rentra chez lui, perplexe, et posa ses appareils sur la table basse. Au bout de quelques minutes Justine sortit discrètement la tête des toilettes et chuchota à son colocataire temporaire une fois que ce dernier l'eut remarquée :
- Il est pas resté ?
Max répondit d'un signe de tête négatif. Justine sortit alors complètement de la pièce, les sourcils froncés et s'installa dans le canapé.
- Il voulait quoi alors ?
- Me rendre des affaires, répondit Max en désignant la table basse de la tête.
- Mais c'est juste le prétexte ça, non ?
- Comment ça ?
Le brun prit à son tour place sur le canapé, intéressé. Il se tourna vers son amie et attendit la suite.
- S'il voulait simplement te rendre ton matériel il l'aurait fait aujourd'hui, ou demain à la gaming room. Ne me dis pas que tu pensais qu'il était venu jusqu'ici juste pour te rendre des appareils que tu n'utilises pas depuis des jours ? Je veux dire t'as un autre téléphone, un autre ordi, rien ne presse.
Elle dévisagea le visage perplexe de son interlocuteur, comme si ce qu'elle venait de dire révélait de l'évidence. Et Max devait bien se l'avouer, cette analyse était parfaitement logique et il aurait probablement eu la même s'il n'avait pas compris plus tôt que rien chez Morgan ne révélait « de l'évidence ». Face à l'absence de réaction du brun, Justine enchaîna :
- Tu vas te décider à m'expliquer ce qu'il se passe, ou ce qu'il s'est passé entre vous ? Parce que là ça devient ridicule.
Piqué par la remarque, Max se renfrogna et préféra contre attaquer :
- Et toi tu vas m'expliquer ce que tu faisais planquée dans mes toilettes ?
Lorsque la sonnette avait retentit son amie avait effectivement regardé dans l'œillet avant d'aller chercher Max alors occupé à ranger la vaisselle puis avait disparu.
- Je suis allée chercher mes fringues dans ta chambre au cas où vous y… finissiez, répondit-elle, un petit sourire aux lèvres. Et du coup je me suis réfugiée aux toilettes où j'étais prête à passer la nuit s'il le fallait, finit-elle en riant mais l'air résolu.
Max sourit à son tour.
- Pourquoi veux-tu que je te parle de quelque chose dont tu sembles déjà tout connaître sans que je ne l'aie jamais partagé avec toi ? Tu en devines déjà bien trop !
- Parce qu'il y a des signes qui ne trompent pas, n'importe qui pourrait le remarquer. Je suis certaine que Stéphane a des doutes lui aussi.
- C'est aussi flagrant que ça ? Mais il n'y a rien, je me suis juste fait des films. Je pensais pas être aussi transparent…
- Toi, transparent ? Tu rigoles ! J'ai jamais vu quelqu'un qui cache aussi bien ses émotions que toi, même si je remarque une petite défaillance lorsqu'il s'agit de notre berserker, ajouta-elle avec un regard entendu. C'est d'ailleurs ça qui m'a mis sur la piste.
- Mais alors sur quoi tu te bases exactement ?
- Sur Zell évidemment ! Ce mec est tellement expressif qu'il pourrait jouer dans un film muet. Non sérieusement me dit pas que tu t'es jamais douté de rien ?
Max perdit son demi sourire, il n'appréciait pas évoquer son échec surtout que celui-ci était récent et impliquait d'assez lourdes conséquences dans sa relation avec Morgan. Sans parler de sa déception amoureuse qu'il avait du mal à accepter. Il se demanda s'il ne serait pas préférable de changer de sujet mais le regard de Justine l'en dissuada. C'était le moment ou jamais de parler. Il soupira avant de se lancer :
- J'ai cru moi aussi lire certains... signes, et j'ai agit en conséquence. Et maintenant il ne me parle plus. Et ce soir je pensais qu'il aurait voulu en discuter mais il a changé d'expression d'un coup et il s'est enfuit pour aucune raison.
- Racontes moi tout depuis le début.
Max s'enfonça dans les coussins et respira un grand coup. Fixant son mur il se replongea dans ses souvenirs et commença à conter les événements qui les uns après les autres l'avaient mené au moment fatidique.
Un chapitre un peu court mais j'étais obligée de couper ici désolée. Encore deux chapitres et l'épilogue et ce sera terminé ! N'oubliez pas la petite review (mais si vous n'en faites pas je ne pourrai pas en vouloir c'est moi qui vous ai abandonnés ^^') et à la semaine prochaine !
