Hello!

Merci à toutes et à tous pour vos commentaires! Ca me fait très plaisir :-D

Merci aussi à Klara89 ;-)

Voici la suite!

Bonne lecture!


Chapitre 6

« Purée, mais quel bâtard galeux, ce Servilus ! Trou de balle à sonnettes ! Espèce de branquignol ! s'exclama Sirius Black après que sa filleule, qui était revenue chez eux pour les vacances de Pâques, lui eut raconté comment elle avait réussi à se faire coller jusqu'à la fin de sa dernière année d'études.

- Parrain, arrête ! Je t'ai déjà dit de ne pas l'appeler comme ça et de ne pas l'insulter ! protesta Heather en fronçant ses sourcils bruns et en plissant son petit nez en trompette, ses bras croisés sur sa poitrine, contrariée.

- Ouais, ouais, je sais… balaya-t-il d'un geste désinvolte de la main avant de la passer dans ses cheveux bouclés. Cet enfoiré t'a quand même mise en retenue pour rien jusqu'à la fin de l'année scolaire, Heather, lui fit-il remarquer en plongeant son regard argenté dans ses yeux verts.

- Je le sais bien mais ce n'était pas pour rien… Je l'ai plus que mérité… Je n'aurais jamais dû lui parler ainsi, j'avais dépassé le couvre-feu et – il avait raison – j'aurais très bien pu tomber du haut de la tour d'Astronomie, expliqua-t-elle sagement en reconnaissant ses torts.

- Pfff… Ouais, c'est ça… Comme s'il n'avait jamais rien fait de mal quand il était élève et comme s'il n'avait jamais rien entendu de pire comme insultes… se moqua-t-il en esquissant un sourire à la pensée des échanges fleuris qu'ils avaient eus entre eux lorsqu'ils étaient à Poudlard.

- Sûrement pas, d'après ce que tu m'as dit, mais, moi, je suis l'une de ses élèves, pas l'un de ses camarades de classe. Je lui dois le respect.

- Hum… ricana-t-il brièvement. Du respect ? Envers Servil… Envers Rogue ? se reprit-il de justesse face au regard noir de la jeune fille.

- Oui, du respect. C'est le minimum envers un professeur, confirma-t-elle en hochant sa tête brune aux reflets cuivrés avec vigueur. En plus, il nous a aidé à vaincre Voldemort. Sans lui, je serais peut-être morte à l'heure qu'il est, Voldemort serait toujours vivant et les sorciers et les Moldus vivraient dans la peur.

- Ouais, mais, s'il n'avait pas fait le con, tes parents seraient certainement toujours en vie ! rétorqua-t-il vivement, amer.

- Ça, on n'en sait rien… Ce n'est pas totalement de sa faute. C'est un tout. On ne peut pas savoir… Il a fait ce qu'il a pu et il doit énormément s'en vouloir vu qu'il était ami avec maman.

- Je te rappelle qu'ils n'étaient plus amis car il avait traité Lily de Sang-de-Bourbe !

- Je suis sûre qu'il ne le pensait pas et qu'il le regrettera toute sa vie…

- Si James te voyait et s'il t'entendait, il serait surpris de constater à quel point tu ressembles à ta mère… déclara-t-il après avoir soupiré.

- C'était certainement la plus sensée de toute votre petite bande d'après ce que j'ai pu comprendre. Elle et Remus, lui fit-elle observer, en le détaillant de ses émeraudes, malicieuse.

- Oui, Lily et Remus étaient bien les plus sages et réfléchis de la bande… Remus l'est toujours d'ailleurs… Qu'est-ce qu'il peut m'énerver parfois… affirma Sirius, songeur.

- Il a raison, c'est sans doute pour ça qu'il t'énerve, déclara la jeune fille, une fois encore avec une extrême justesse.

- Dites donc, petite Miss Potter ! Rappelez-moi un peu qui vous a élevée, qui a changé vos couches quand vous étiez bébé, qui vous a rassurée quand vous aviez peur et qui a toujours été à vos côtés, pratiquement comme un père ? questionna-t-il, outré, les poings sur ses hanches.

- C'est toi, parrain ! Je le sais bien et je t'aime de tout mon cœur. Mais, justement, je te connais et je sais comment tu es, répliqua-t-elle en riant face à son regard scandalisé.

- Tu as intérêt à courir pour sauver ta vie, trésor ! Parce que, si je t'attrape, je te chatouillerai jusqu'à ce que tu ne puisses plus te retenir de pisser dans ta culotte ! s'exclama-t-il en avançant un peu vers elle, menaçant.

- Tu ne ferais pas ça ? Je suis trop grande pour ça ! s'écria-t-elle en reculant déjà légèrement et en l'examinant attentivement de ses yeux verts.

- Pfff… Trop grande, mon œil ! Tu me connais, non ? Tu crois que je vais me gêner ? » répondit-il avant de sourire puis de s'élancer souplement vers elle.

Heather tourna rapidement les talons et détala comme en lapin effrayé face à un chasseur déterminé, sans demander son reste, en poussant un cri strident, tandis que l'homme s'était aussitôt mis à sa poursuite.

Ils coururent comme des dératés dans toutes les pièces du douze square Grimmaurd, renversant des bibelots sur leur passage, claquant des portes, réveillant des portraits peu amènes des ancêtres de Sirius et faisant pester et maugréer Kreattur en manquant de peu de le renverser, puis, finalement, au terme de leur course-poursuite, Black parvint à rattraper sa filleule dans l'une des nombreuses chambres de l'étage et à la faire tomber sur un grand lit moelleux.

Tandis que la jeune fille essayait de se dégager et de le repousser en riant comme une folle, prise d'un énorme fou-rire, les joues rouges et ses cheveux bruns emmêlés, Sirius l'avait immobilisée contre le matelas en se plaçant au-dessus d'elle, l'entravant de son corps, et il avait saisi ses poignets pour l'empêcher de faire le moindre mouvement.

« Alors, mon petit trésor ? Qui est le plus sage et le plus réfléchi ? demanda-t-il, amusé, en l'observant de ses yeux rieurs et en se penchant vers elle.

- Remus ! rétorqua-t-elle, provocatrice, en riant toujours.

- Comment ? lui fit-il répéter, comme s'il n'avait pas entendu sa réponse.

- C'est Remus ! confirma-t-elle encore, amusée.

- Tu es sûre de toi ? interrogea-t-il alors, moqueur.

- En tout cas, c'est certain que ce n'est pas toi ! Tu as vu ce que tu fais ? répliqua-t-elle, essoufflée, ses côtes la faisant presque souffrir tant elle rigolait.

- Mmm… Malheureusement, c'est une très mauvaise réponse, ma chérie… répondit-il en secouant lentement sa tête bouclée de gauche à droite, faussement navré pour elle. Je vais me voir obligé de mettre mes menaces à exécution ! ajouta-t-il ensuite en lâchant soudain ses poignets pour se mettre à chatouiller ses aisselles, ses côtes et son ventre.

- Ah ! Parrain, arrête ! Ah ! Arrête, je t'en supplie ! l'implora-t-elle en riant, en se contorsionnant et en tentant de le repousser et de l'empêcher de la chatouiller.

- Tu sais ce que tu as à faire pour m'arrêter, chipie ! rétorqua-t-il en relevant ses yeux gris vers son visage qui était de plus en plus rouge. Qui est le plus sage et le plus réfléchi ? Qui a raison ? questionna-t-il en poursuivant ses chatouilles sur le corps tremblant de sa filleule.

- C'est pas toi ! Ce serait un mensonge ! rétorqua-t-elle en se protégeant de ses bras et en essayant de l'arrêter.

- Alors, là ! Je m'en fous totalement ! s'exclama-t-il encore, rieur.

- OK ! OK ! Tu as gagné, parrain ! C'est toi le plus sage, le plus réfléchi, le plus malin, le plus beau, le plus grand, le plus tout ce que tu veux… » affirma-t-elle à bout de souffle.

Sirius Black cessa instantanément de chatouiller la jeune fille, il la libéra de son emprise puis s'étendit sur le dos à côté d'elle tandis qu'elle reprenait une grande goulée d'air en soupirant puis il tourna son visage vers celui, rouge et en sueur de Heather, sur lequel des mèches brunes emmêlées retombaient un peu partout en désordre et il déclara en esquissant un sourire satisfait :

« Tu vois ? Ce n'était pas si difficile que ça à reconnaître ! »

La Gryffondor éclata d'un grand rire avant de sentir les lèvres de son parrain contre son front puis, une fois qu'ils se furent calmés, ils redescendirent tous les deux dans le salon afin de disputer une partie d'échecs version sorciers en attendant le souper que Kreattur était en train de préparer.

.

À la fin des vacances de Pâques, Sirius, qui raccompagnait la jeune fille jusqu'à la gare de King's Cross où le train à vapeur rouge et noir les attendait, lui demanda encore, en fronçant ses sourcils bruns et en lissant sa moustache, pensif :

« Alors, tu es sûre que tu ne veux pas que j'intervienne pour toi et qu'on oblige Servil… Rogue à annuler ses foutues retenues ?

- Non, je t'en prie ! Ne fais rien et ne demande rien à Dumbledore, McGonagall ou qui que ce soit d'autre ! rétorqua-t-elle vivement en se tournant vers lui et en écarquillant ses grands yeux verts de stupeur.

- Tu as déjà plus que payé pour tes soi-disant fautes, je trouve… répliqua-t-il, songeur. Il abuse vraiment, ce tocard…

- Arrête, s'il te plaît… Il me dit déjà que je bénéficie de passe-droit et de privilèges parce que je me nomme Potter et parce que c'est toi qui m'as élevée. Je ne veux pas que tu lui donnes raison, expliqua-t-elle en plissant son petit nez, boudeuse.

- Ben tiens ! Ça m'aurait aussi étonné qu'il ne fasse pas son jaloux, ce crétin… rétorqua-t-il en levant les yeux au ciel, agacé.

- Parrain, pitié… Promets-moi que tu ne feras rien ! le supplia-t-elle en plongeant ses yeux émeraude dans son regard acier et en prenant ses grandes mains entre les siennes.

- Ben… Je ne ferai plus rien, trésor, mais il se peut que j'en aie déjà touché un mot à Dumbledore… répondit-il, un peu mal à l'aise, en dégageant l'une de ses mains pour se frotter l'arrière de la nuque.

- Oh, non… Ne me dis pas ça… soupira-t-elle en lâchant sa main et en fermant brièvement les paupières, abattue.

- Je suis désolé, ma puce… Je voulais bien faire… s'excusa-t-il, sincère, en grimaçant. Je n'aime pas qu'il s'en prenne à toi comme ça, sans raison, tout ça parce qu'il détestait James et qu'il me déteste moi aussi, expliqua-t-il un peu.

- Ce n'est rien, parrain. Je ne t'en veux pas, je comprends, le rassura-t-elle gentiment en esquissant un petit sourire forcé.

- Ne t'en fais pas, je vais aller le trouver en personne et je… commença-t-il alors à décréter.

- Non ! l'interrompit-elle aussitôt. Non, s'il te plaît, c'est bon comme ça. Ne fais pas ça. Je sais que vous vous détestez et ça ne peut qu'être pire, si tu vas le voir…

- Bon, OK ! approuva-t-il finalement avant de poser ses conditions. Mais tiens-moi au courant et, si jamais il s'avise de faire encore plus l'enfoiré avec toi, je viendrai moi-même pour lui casser la figure !

- Waw… Ça me donne super envie de te tenir au courant… souffla la jeune fille en croisant les bras sur ses seins et en levant les yeux au ciel à son tour.

- Heather, je t'en prie, trésor, fais ça pour ton parrain, lui demanda-t-il gentiment en passant le revers de son index sur sa joue veloutée.

- Je te tiens au courant à condition que tu ne débarques jamais à Poudlard pour te battre avec le professeur Rogue, peu importe ce que je te dis dans mes lettres, contre-proposa-t-elle en reposant ses yeux verts sur lui.

- D'accord, d'accord ! Tu as gagné ! céda-t-il finalement en levant les bras en l'air avant de fourrer ses mains dans les poches de son jean usé.

- Merci, parrain, répondit la rouge et or, avant de sourire puis de s'approcher de lui. Je t'aime, lui souffla-t-elle après avoir embrassé sa joue, juchée sur la pointe de ses pieds.

- Ouais, moi aussi, je t'aime, trésor, répliqua-t-il en caressant sa joue avant de lui rendre son sourire. Allez, ouste ! Grimpe dans ce train ! ordonna-t-il ensuite en faisant de grands gestes avec ses bras, après avoir entendu le contrôleur siffler le départ imminent du Poudlard Express. Je te revois fin juin dans ta belle toge de diplômée, ma jolie !

- À dans quelques semaines, parrain ! le salua Heather qui était montée à bord en passant sa tête dans une fenêtre et en lui faisant des signes de la main.

- À dans deux mois, chérie ! Travaille bien et mets-en-leur plein la vue ! »

.

De retour à Poudlard, après ses cours de la journée ainsi que son souper, Heather se rendit dans les cachots afin d'effectuer ses trois heures de retenue, comme tous les jours de la semaine depuis que Rogue l'avait surprise en haut de la tour d'Astronomie après le couvre-feu.

Après avoir entendu la grande pendule sonner dix-neuf heures et avoir encore un peu patienté, la jeune fille, constatant que la porte de la classe restait résolument close, fronça ses sourcils bruns, étonnée de ne pas la voir s'ouvrir sur son professeur de potions, comme il le faisait toujours, et elle prit l'initiative de frapper à la porte et de l'appeler.

« Professeur Rogue ? Monsieur, vous êtes là ? Je peux entrer ? questionna-t-elle à travers le panneau de bois.

- Entrez, Potter », répondit finalement la voix froide et sèche du maître des potions.

La rouge et or obtempéra directement en abaissant la clenche puis elle pénétra dans le cachot en refermant derrière elle et elle se dirigea vers le grand bureau situé au fond de la pièce, auquel Severus était installé et semblait lire un bouquin.

« Vous êtes en retard de quatre minutes, Potter. Je retire donc vingt points à Gryffondor, décréta-t-il après avoir avisé l'heure.

- Mais, Professeur, j'étais présente à l'heure… J'attendais simplement que vous veniez m'ouvrir la porte, comme à chaque fois, répliqua la jeune fille en fronçant ses sourcils bruns, déboussolée par sa sanction et par son attitude envers elle.

- C'est votre parole contre la mienne, Miss. Vous avez pénétré dans cette classe à dix-neuf heures quatre. Vous êtes donc en retard de quatre minutes, un point c'est tout, expliqua-t-il brièvement, de mauvaise foi.

- Mais je ne comprends pas pourquoi vous… commença-t-elle avant de s'interrompre d'elle-même. Le professeur Dumbledore vous a demandé d'annuler le reste de mes retenues… comprit-elle toute seule en soupirant. C'est ça ? demanda-t-elle confirmation en plongeant ses émeraudes dans son regard noir.

- Absolument, acquiesça-t-il en se levant de son siège et en contournant le meuble pour venir se placer face à elle.

- Je suis désolée, Monsieur. J'ai demandé à Sirius de ne pas intervenir mais il a… voulut-elle expliquer.

- Il suffit ! l'interrompit-il en levant une main dans sa direction. Je me moque de ce qui s'est passé, Potter. Je ne veux pas le savoir. Vous avez encore essayé de bénéficier de passe-droit mais je vous ai déjà dit que cela ne fonctionnerait pas avec moi.

- Non, ce n'est pas moi, je ne voulais pas que… tenta-t-elle encore vainement de se défendre.

- Potter, je ne veux pas vous entendre, la coupa-t-il à nouveau de sa voix tranchante et menaçante, sans avoir besoin de hausser le ton.

- Je vous en prie, laissez-moi au moins vous… osa-t-elle encore essayer de s'expliquer en faisant un pas vers lui.

- J'ai dit non, Potter, claqua la voix polaire du potionniste. Je ne veux plus vous entendre et je ne veux plus vous voir non plus.

- Mais je…

- Dorénavant, vous accomplirez vos retenues sous la surveillance de Monsieur Rusard », lui apprit-il tandis que la porte du cachot s'ouvrait en grinçant pour laisser entrer le concierge de l'école ainsi que son chat aux yeux jaunes et perçants.

Après avoir dévisagé le directeur des Serpentard, qui gardait ses yeux noirs rivés sur elle, comme s'il essayait de la transpercer à l'aide de son regard acéré, durant plusieurs secondes, Heather se tourna lentement vers le vieil homme toujours accompagné de sa fidèle chatte Miss Teigne qui patientait à l'autre bout de la classe.

« Je laisse le soin à Monsieur Rusard de trouver de quoi vous occuper pendant trois heures tous les jours de la semaine. Je suis certain qu'il a plein d'idées, déclara-t-il avant d'esquisser un sourire en coin, sarcastique.

- Ça, des idées, j'en ai à la pelle ! confirma le vieil homme en agitant la tête, apparemment ravi de l'opportunité que Severus lui laissait pour punir une élève.

- Professeur Rogue, s'il vous plaît, je… voulut-elle encore lui parler pour essayer d'arranger les choses.

- Ma décision est prise, Potter ! Allez avec Monsieur Rusard, désormais ! s'exclama-t-il en faisant un signe de tête vers le concierge. Au moins, de cette façon, on ne pourra pas m'accuser de vous « maltraiter » durant vos heures de colle… ajouta-t-il en mettant ses mains dans son dos, ses yeux noirs étincelant d'une colère froide.

- Je n'ai jamais dit que…

- Je me moque de ce que vous avez dit ou de ce que vous n'avez pas dit. Allez-vous-en, maintenant, Miss ! »

La jeune fille finit par détourner son regard émeraude de lui en baissant les épaules, vaincue, et elle se dirigea lentement vers le vieux concierge et sa chatte aux rayures grises.

« Allez, jeune fille, en avant ! ordonna le vieil homme en l'incitant à quitter la salle de classe. On va commencer par un grand classique : astiquer les médailles et les trophées qui se trouvent dans les vitrines du grand hall », lui apprit-il, aux anges, en refermant la porte du cachot après son passage, sous le regard sombre et impassible de Severus.


Merci d'avoir lu! J'espère que ça vous a plu ;-)

A la prochaine!

Bisous ;-)