« Emblèmes de l'Âme »
Lordess Ananda Teenorag
Titre : « Emblèmes de l'Âme »
Auteur : Lordess Ananda Teenorag
Série : Fire Emblem Three Houses
Genre : Alternate Universe – Fantasy, Frienship, Romance, Family.
Résumé : Les Emblèmes de l'Âme. Les marques précieuses d'êtres à la fois humains et divins. De ceux qui peuvent revêtir la forme magique des Esprits Gardiens Ancestraux. Tels que Flamme, le splendide étalon à la crinière de feu, et, Ambre, le magnifique loup aux prunelles d'or.
Personnage central : Byleth Eisner (femme)
Personnages principaux : Edelgard Von Hresvelg, Dimitri Alexandre Blaiddyd, Claude Von Riegan
Soutiens et pairings : Byleth Eisner (femme) x Edelgard Von Hresvelg A+/S
Autres soutiens et pairings : Dimitri Alexandre Blaiddyd x Claude Von Riegan A+/S, Ferdinand Von Aegir x Hubert Von Vestra A+/S,Sylvain Jose Gautier x Felix Hugo Fraldarius A+/S, Caspar Von Bergliez x Hilda Valentine Goneril A+/S
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Emblème de Feu : Epilogue
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Terres de Fódlan.
Monastère de Garreg Mach.
Dîner animé.
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Le banquet battait son plein. Des verres s'entrechoquaient, des friandises circulaient, des mots fusaient. Au milieu de cette joyeuse effervescence, une louve à la chevelure bleutée se déplaçait prestement, à la recherche de celle qui avait fait battre son cœur – de nouveau. Pour la trouver dans un coin, l'air songeur.
« Edelgard. Comment… vous portez-vous ? »
Les prunelles violines la traversaient, de cette intensité désarmante – si désarmante. Cet être… si extraordinaire. Porteuse de cette prestance, que seuls les dirigeants possédaient. Maître de ses émotions comme des autres, l'Inflexible dominait la scène du monde. Et pourtant, cette femme magnifique avait toujours l'air si peu à l'aise au milieu des festivités, lorsque celles-ci étaient en compagnie de ses amis. (Tiens, elle avait semé Hubert ? Oh, quel exploit.)
« Ce serait plutôt à moi de vous questionner sur votre état. » répliqua l'Impératrice. « Vous avez, après tout, dormi pendant cinq longues années… »
La jeune mercenaire sourit. Oh, comptez sur Edelgard Von Hresvelg pour rendre une marque d'affection moralisatrice.
« Ce sommeil ne m'a guère empêchée de retrouver mes étudiants. De vous retrouver, Edelgard. »
« Mon professeur… »
Ces deux petits mots portaient, à eux seuls, le secret d'une affection profonde. D'un lien puissant. D'une promesse tenue.
« Ne dites rien, Edelgard. » souffla la louve. « Je comprends. Je ressens la même chose. »
« Non, vous ne comprenez pas. »
Byleth plongea son regard dans celui de l'Impératrice. Pour y découvrir tout le secret d'une affection sans limite, plus secrète que le mal et plus forte que le bien. D'une douleur sans fond, plus profonde que l'Abysse et plus lointaine que l'avenir.
« Je devais faire bonne figure parmi mes sujets… en ne sachant pas si je vous reverrais un jour, ni si même vous étiez en vie. Si Claude ne s'était pas faufilé dans le repaire des Serpents… si Dimitri n'avait pas mené l'assaut contre nos ennemis… »
Les deux femmes coulèrent un regard sur les concernés, qui conversaient paisiblement à côté. Claude avait failli y rester. Les filets magiques avaient écorché sa fourrure jusqu'au sang, le laissant plus mort que vif. Par un ultime sursaut de volonté, il avait réussi à activer l'Emblème de Feu et à éveiller son détenteur. Avant de purement et simplement s'écrouler, au beau milieu de leurs ennemis. Sans l'intervention de Dimitri, qui avait chargé à lui seul tous les Serpents des Ténèbres, nul doute qu'il eût connu une fin tragique.
« J'ai une dette, désormais, envers eux. Il n'est pas dans mes habitudes de… »
« C'est mieux ainsi. Vous ne pouvez, à vous seule, reconstruire Fódlan. »
D'un air étonnamment fragile, la femme la plus puissante d'Adestria se rapprocha d'elle, pour murmurer.
« Tant que je vous ai, vous… »
« Vous m'avez, et, bien plus encore. Vous avez tous vos amis et vos alliés avec vous. »
L'étreinte amoureuse qui suivit emporta le secret de leur cœur.
Cœur de louve
Cœur d'aigle
Envol précieux
Autour d'elles, les festivités continuaient. Eclats de rire et confidences étaient joyeusement partagés. Au cœur d'un groupe éclectique, un des protagonistes de leur victoire allait et venait, rayonnant.
« A Almyra… nous dansons de façon bien plus… dynamique. Aimeriez-vous voir cela ? »
Pourtant, Khalid le Madré boitait. Des bandages couvraient son corps, sa démarche avait quelque chose… d'étrangement chaloupé. Mais il souriait, heureux de festoyer parmi ses amis, de dire ses rêves à travers ses taquineries. D'autant plus, qu'à côté de lui…
« Claude, vous devriez vous reposer. Ces blessures ne sont pas encore totalement guéries. »
« Les vôtres non plus, Dimitri. Et pourtant, vous gambadez comme un jeune lionceau. »
« Je ne suis pas en aussi mauvais état que vous. Et… veuillez ne pas changer de sujet. Nous parlions de vous et je n'ai pas l'intention de m'en laisser détourner. »
Oups. Dans un air d'excuse, le Madré tenta une espiègle pirouette.
« C'est fort dommage. Car moi, je me laisserais volontiers détourner de moi, pour ne regarder que vous. »
La rougeur qui teignit le visage du son interlocuteur ne l'empêcha guère d'insister.
« C'est… fort aimable. Mais je maintiens que… danser, dans votre état, ne serait pas raisonnable. Venez avec moi, je vais vous aider à vous asseoir. »
Aïe. Pas moyen d'entourlouper Dimitri, il était trop honnête pour ça. Enfin, comme le renard gagnait le privilège d'être touché par ces muscles somptueux… il n'était pas perdant, non ? Avec tendresse, l'autre roi ajouta.
« Je vous l'ai dit. Je ne vous aurais laissé, en aucun cas, aux mains de nos ennemis. »
Bah, après tout, si le grand blond l'emmenait dans un coin privé, c'était peut-être encore mieux que de danser devant tout le monde… hé hé. Ce fut alors qu'une voix masculine asséna ses taquineries.
« Oh ho ho, si c'est pas romantique, ça, Dimi ! Vas-y, offre-lui ta preuve d'amour ! Et pas de dague, je rappelle que Claude n'est pas de Faerghus. De toute façon, c'est super naze comme cadeau. Il vaudrait mieux… aïe ! Mais pourquoi tu me frappes, Ingrid ? »
« C'est bien fait, Sylvain ! Mêle-toi de tes affaires pour une fois dans ta vie, et, TAIS-TOI ! »
« Oh, tu me blesses, Ingrid ! Tu sais que j'ai failli mourir, moi aussi ? Regarde mon corps, les traces des filets n'ont pas encore totalement disparu… aïe, aïe, AÏE ! Felix ? Pourquoi tu me frappes, toi aussi ? »
« Pour avoir osé risquer ta vie, de nouveau, sans me prévenir ! Je te déteste, stupide étalon ! »
Evidemment, ces paroles auraient été plus crédibles si le Farouche n'avait pas été collé à lui. Ah, l'amour.
« Bon, c'est le moment d'enquiquiner Hubert. » reprit l'Enjôleur, avec un sourire beaucoup trop large. « Si personne ne le met avec Ferdinand, on va encore avoir droit à une chaste romance. Et moi, je veux des choses croustillantes. Tu viens, Felix ? »
« Ne te plains pas si tu meurs entre-temps ! Je n'irai pas enterrer ton cadavre, je te préviens ! »
Ses étudiants. Ses chers anciens étudiants, qui avaient si bien grandi et enfin trouvé le bonheur. Ils étaient faits pour s'entendre, non pour s'entretuer. Cette fête en était la preuve. Byleth les aimaient profondément et aurait remonté le temps dix-mille fois, pour tous les sauver, sans exception.
N'avoir choisi aucune Maison au départ… avait été la solution.
« Bon, on y va, Caspar ? Cette musique est si dynamique, c'est parfait pour une valse ! »
« Danser, Hilda ? Oh YEAAAHHH ! Admirez les dieux de la scène, on va tout déchirer ! »
Avec un sourire indulgent, la jeune femme entraîna son enthousiaste partenaire sur la piste. Ce fut le point de départ de nombreux autres couples, qui les suivirent joyeusement. Alors qu'une foule virevoltante s'amassait, le premier responsable de ce beau chaos lança à la cantonade.
« Ferdinand, va inviter Hubert ! Sinon il va encore faire peur aux invités en les surveillant dans l'ombre ! »
« Je ne suis pas sûr que… »
« Allez ! »
Ce fut ainsi que le Premier Ministre d'Adestria entraîna son cher collègue, sous ses véhémentes protestations (lesquelles, pourtant, manquaient de conviction). Si le spectacle qu'ils donnaient à voir était quelque peu comique… personne n'osa en rire, de peur de voir son espérance de vie brutalement réduite.
Reach for my hand, I'll soar away
Into the dawn, oh I wish I could stay
Here in cherished halls, in peaceful days
I fear the edge of dawn, knowing time betrays
Faint lights pass through coloured glass, in this beloved place
Silver shines, the world dines, a smile on each face
As joy surrounds, comfort abounds, and I can feel I'm breaking free
For just this moment lost in time, I am finally me
Yet still I hide, behind this mask that I have become
My blackened heart, scorched by flames of force I can't run from
I look to you like a red rose seeking the sun no matter where it goes
I long to stay where the light dwells, to guard against the cold that I know so well
Byleth… souriait. Elle souriait. Tous ses précieux étudiants… étaient devenus des femmes et des hommes accomplis, heureux d'être là et prêts à construire un avenir radieux. Elle les avait chéris, les avait guidés. Parfois grondés, souvent consolés.
Tel était son rôle, tant que Professeur.
Maintenant et pour toujours.
The End
