Snake Named Voldemort (Un Serpent Nommé Voldemort)

Résumé : Après s'être transformé en serpent et incapable de se retransformer, Lord Voldemort est obligé de se tourner vers le seul autre Fourchelang, Harry Potter. Après avoir conclu un accord, Harry accepte d'aider le Seigneur des Ténèbres à retrouver sa forme humaine. SLASH HP/LVTEJ

Auteur : estalita11

Traductrice : yaoipowaa56

Dislaimers : Je ne possède rien d'Harry Potter

«Discours normal»

:Fourchelang:

'Pensées'


Chapitre 6

Harry fronça le nez en prenant des yeux de triton et les déposa dans sa petite fiole, qu'il ramena sur son bureau. Jetant un coup d'œil à son manuel de potions, neuf à l'extérieur mais très usé à l'intérieur, il relit une dernière fois les notes manuscrites du prince de sang-mêlé. Avec un sourire en coin, Harry plaça quatre yeux de tritons dans son chaudron fumant, un de moins que ce qui était indiqué dans le texte de la potion. Le liquide à l'intérieur devint orange fluo, signalant que Harry avait réussi à préparer la potion requise pour la leçon d'aujourd'hui.

:Dis, Potter, c'est pas un peu de la triche ?:

Harry renifla d'un air hautain. :Je n'ai aucune idée de ce dont tu parles.:

Voldemort émit un gloussement, qui était un son plutôt agréable aux oreilles de Harry. Malheureusement, le rare amusement de Voldemort fut interrompu.

«Ah, Harry mon garçon, beau travail, comme toujours.» S'exclama le professeur Slughorn, les joues rouges alors qu'il se penchait sur le chaudron de Harry. Harry, un sourire crispé sur le visage, essaya de s'éloigner discrètement du professeur qui se rapprochait de lui.

«Euh, merci, Monsieur.»

«Maintenant, dépêches-toi et mets-la en bouteille. Vas-y, vas-y.»

Slughorn posa une main grassouillette sur l'épaule de Harry en guise d'encouragement, frôlant accidentellement les écailles froides de Voldemort. Le serpent réagit instantanément, se soulevant de l'épaule de Harry et crachant un sifflement. Le professeur Slughorn recula de surprise.

:Ne me touche pas !: Grogna Voldemort.

Roulant des yeux, Harry caressa Voldemort le long de sa colonne vertébrale. Comme d'habitude, cette action calma suffisamment le Seigneur des Ténèbres pour que Harry puisse le repousser sous ses robes. D'un air inquiet, Harry leva les yeux vers son professeur de potion pour voir sa réaction. Comme prévu, Slughorn était légèrement pâle et les yeux écarquillés.

«Désolé monsieur, il est un peu, hum, protecteur avec moi.»

C'est vrai, c'était un énorme mensonge. Voldemort se protégeait seulement des poux dangereux que les autres pouvaient lui transmettre. Néanmoins, Slughorn ne le savait pas. Le professeur s'était montré extrêmement méfiant à l'égard de Harry et de son nouveau compagnon. La seule chose qui empêchait l'homme de garder une certaine distance avec Harry était peut-être son statut de Garçon-Qui-A-Survécu. Harry était d'une valeur inestimable pour Slughorn. Harry acceptait l'attention à contrecœur, trop poli pour dire à l'homme d'aller se faire voir.

«Ah... c'est bon, mon garçon. Hmm, je crois voir le jeune Londubat sur le point de verser des larmes de merfolk dans son chaudron.»

Harry grimaça. Pauvre Neville, cela allait gâcher toute sa potion.

:Je dois dire que j'ai réalisé quelque chose.: Dit Voldemort à Harry après que Slughorn ait détourné son attention.

:Ah oui ? Qu'est-ce que c'est ?: Demanda Harry en versant un peu de sa potion dans sa fiole.

:J'ai fait le mauvais choix en m'en prenant à toi cette nuit là.:

Harry se figea. Attends, quoi ? Est-ce que Voldemort était... en train de s'excuser ?

:Oh ?:

:Oui, j'aurais dû "marquer" Londubat comme l'enfant de la prophétie. D'une certaine manière, je me serais débarrassé plus facilement de lui.:

Harry assimila ce que Voldemort avait dit avant de se renfrogner, posant sa fiole de potion sur la table un peu trop fort, ce qui fit se retourner certains élèves. Du côté des Serpentards, Malefoy (toujours avec des cheveux légèrement teintés de rose et de jaune) ne cessait de jeter des regards en coin à Harry sans que cela soit évident. Harry croisa son regard et approfondit son air renfrogné, ce qui poussa l'héritier Malfoy à détourner rapidement le regard. Harry, dans sa soudaine mauvaise humeur, se sentait plutôt satisfait de cela.

L'héritier des Malefoy avait eu la malchance de tomber sur Rusard avant qu'il n'ait pu se couvrir correctement après qu'Harry ait ensorcelé ses vêtements l'autre jour dans la volière. À cause de sa fierté, il n'avait pas pu dire que c'était Harry Potter qui lui avait fait ça (et donc révéler la bagarre qu'il avait déclenchée) et il ne pouvait pas dire qu'il s'était fait ça tout seul ; dans tous les cas, il était discrédité. Mais, dans un souci d'auto-préservation, il avait donc affirmé que quelqu'un d'autre lui avait fait ça, mais ne voulait pas dire qui. Rusard, bien sûr, ne l'avait pas cru et par conséquent, Draco avait maintenant trois jours de retenu, ironiquement, il devait nettoyer la volière, pour attentat à la pudeur.

Les autres Serpentards n'avaient pas été un problème pour Harry ces derniers temps, et tout ce qu'il pouvait dire, c'était bon débarras ; pour l'instant, il avait assez d'ennuis avec le seul Serpentard qu'il portait sur ses épaules.

Se détournant du sang pur blond, Harry s'adressa au serpent narquois qui lui entourait les épaules. :C'était vraiment déplacé. Admets-le, tu vas t'ennuyer sans moi.:

:Non, je dirigerais le monde à ce moment-là.:

Harry frappa le Seigneur des Ténèbres sur le côté de la tête, ce qui lui valut un sifflement froid en réponse.

:Ne te plains pas, tu l'as mérité.:

:Potter, tu oses-?:

:Oui, oui, j'ose, maintenant passe à autre chose. Je ne suis pas d'humeur à parlementer avec toi.:

Voldemort s'enfonça plus profondément dans les robes de Harry et garda un silence de mauvaise humeur. Harry rassembla ses affaires et sortit de la classe de potion.

Quelques tours et détours plus tard, Harry poussa un soupir de bonheur alors que les dernières marches l'amenait à la lumière du soleil. Les cachots pouvaient avoir raison de l'humeur d'une personne après avoir passé trop de temps dans ces décors lugubres. C'était peut-être le problème de Rogue...

Au détour d'un couloir, Harry fit deux pas avant de s'arrêter net. Devant lui se tenaient Albus Dumbledore, le professeur Rogue et un homme dont Harry savait pertinemment qu'il n'était pas l'un des autres professeurs. Même s'il avait le dos tourné à Harry, l'adolescent put facilement constater que Lucius Malefoy était à Poudlard.

Instinctivement, Harry se replia dans l'angle, cachant la majeure partie de son corps, à l'exception de ses yeux qui restaient fixés dans le couloir. Il pouvait voir que les trois hommes étaient en train de discuter, mais il ne pouvait pas entendre. Alors, comme lorsqu'il avait écouté Dumbledore et Rogue, Harry lança :Écoute: après s'être assuré que les élèves présents dans les environs l'ignoraient. Harry n'entendit que la fin de la conversation, mais c'était suffisant pour discerner au moins la raison de la présence du patriarche Malefoy dans l'école.

Harry jeta un coup d'œil au serpent sur son épaule.

:Tu ne serais pas au courant de la réintégration de Lucius Malefoy au Conseil d'administration de Poudlard, par hasard ?:

:C'est la guerre, Potter, bien sûr, on ne met que les meilleurs sorciers dans les rôles les plus importants.: Répondit le serpent d'un ton plutôt agréable avec son haussement d'épaules de serpent. Harry, cependant, en savait plus et cela le poussa à se demander jusqu'où les forces de Voldemort s'étaient infiltrées. Lucius était soupçonné d'être un Mangemort, ce qui était en fait vrai, mais il parvenait toujours à confondre la population et à conserver son statut élevé dans le monde des sorciers. Cela frustrait Harry au plus haut point que la population sorcière puisse être à la fois si méfiante envers certaines personnes et si confiante envers d'autres.

Les trois hommes terminèrent leur conversation, se séparèrent et se dispersèrent pour vaquer à leurs occupations. Lucius, lui, resta dans le hall d'entrée, le dos tourné à Harry et Voldemort.

Harry avait deux possibilités : soit il s'approchait de M. Malefoy et lui remettait le Seigneur des Ténèbres, soit il faisait demi-tour et courait dans la direction opposée en feignant l'innocence. Il se dit qu'il pouvait laisser Voldemort décider par lui-même.

:Euh, Voldemort ? Tu veux aller dire bonjour à Lucius Malefoy ?:

Mais Voldemort ne voulait pas de ça. :Potter, ne le laisse pas te voir.:

Harry était dans une position très délicate. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Harry et Voldemort étaient en quelque sorte des alliés, liés par l'objectif commun de rendre son corps à Voldemort. Dans ce cas, le Seigneur des Ténèbres et lui étaient opposés à Albus Dumbledore et Severus Rogue, les deux responsables de la transformation de Voldemort. Ne serait-ce pas plus facile s'ils avaient quelqu'un d'autre pour les aider dans cette entreprise tordue ?

:Quoi... pourquoi ? Tu ne penses pas que ce serait mieux s'il pouvait nous aider...?:

:Fais ce que je te dis, Potter !:

Comme par hasard, Lucius décida à ce moment-là de se retourner. Les yeux de Harry s'agrandirent.

«Pu...»

«Harry !»

En se retournant à l'appel de son nom, Harry fonça sur Ginny Weasley et la repoussa au coin du couloir qu'il venait de contourner.

«Qu- ?»

«Hé, Ginny !» Dit Harry, passant ses bras autour de la jeune fille et l'emmenant dans la direction opposée à celle où il avait vu le Mangemort, espérant que l'homme n'avait pas entendu le salut enthousiaste de Ginny.

«Harry, qu'est-ce qui ne va pas ? On dirait que tu essaies d'éviter quelqu'un.» Dit Ginny alors que le jeune homme la traînait pratiquement dans le couloir.

«C'est Lucius Malefoy, d'accord ? Tu devrais courir aussi.»

Ginny recula. Elle savait qui était responsable de tout le fiasco de sa première année, et n'était pas une fan du chef de la famille Malefoy.

«Harry, tu veux bien m'accompagner, eh bien, ailleurs ?» C'était maintenant Ginny qui entraînait l'autre dans le couloir.

Harry était heureux de suivre la rouquine. «Volontiers.»

«Qu'est-ce que Lucius Malefoy fait ici ?» Se plaignit Ginny, ouvrant d'un coup de pied la porte d'une salle de classe vide et poussant son ami à l'intérieur.

Harry prit le temps de se frotter l'avant-bras où Ginny s'était agrippée et il regarda la rouquine arpenter la pièce.

«J'aimerais penser qu'il est ici pour dire à son fils à quel point il est déshonoré, mais je doute que ce soit la raison.» Lui dit Harry. Ginny eut un sourire malicieux. «Alors, combien de temps comptes-tu rester ici ?»

Ginny croisa les bras et s'assit lourdement sur une chaise libre. «Jusqu'à ce qu'il parte, parce que je pourrais lui jeter un sort si je le surprends dans les couloirs.»

:Celle-ci a du potentiel.:

:Tu peux arrêter tout de suite, elle ne rejoindra pas les Mangemorts.» Dit Harry à Voldemort d'un ton ennuyé. :Elle n'a pas apprécié que tu la possèdes pendant ma deuxième année.: Harry remarqua que Ginny le regardait fixement.

«Oh.» Dit-il en se grattant l'arrière de la tête. «Je suis désolé Ginny. J'aurais dû me rendre compte que le fait de lui parler te mettrait mal à l'aise.»

Mais Ginny sembla sortir de ses pensées et secoua la tête. «Non, c'est bon Harry. En fait, je trouve ça assez fascinant, même si ça fait remonter des souvenirs désagréable.»

«Vraiment ?» Demanda Harry. «Tu es d'accord avec ça ? Je veux dire, après ce qui s'est passé...»

Ginny fit une grimace. «J'avoue qu'avec Lucius Malefoy ici et toi qui parle le Fourchelang, j'ai un peu de flash-back, mais là encore, je ne me souviens pas de grand-chose. Tout est flou, tu sais ?»

Harry haussa les épaules. «Je suppose que oui.»

Un silence gênant envahit la pièce. Harry traîna les pieds avant de décider de prendre le siège à côté de celui de Ginny.

«Ha-harry ?» Bégaya Ginny en jetant un regard en coin au garçon.

Harry fronça les sourcils. «Qu'est-ce qu'il y a, Ginny ?» Il regarda la jeune fille se déplacer sur sa chaise.

«As-tu déjà pensé à... à nous ? Ensemble ?»

L'esprit de Harry s'arrêta.

«Euh.» Dit-il d'une voix peu élégante. Ginny se rapprocha du côté de Harry.

:Potter, arrête-la, je NE VEUX PAS que vous échangiez des fluides en ma présence ! Potter !:

Mais les réflexes de Harry n'étaient pas vraiment au point, et il ne put arrêter lorsque Ginny se pencha et plaça sa bouche chaude sur la sienne. Elle se rapprocha et posa ses lèvres sur celles de Harry. Après un battement de cœur, elle se retira.

Voldemort, pendant ce temps, s'efforçait de se libérer des robes de Harry.

:Potter, cessez immédiatement ces activités ! Je ne veux pas être pris au milieu de votre désir d'adolescent.:

Harry rougissait beaucoup et n'arrivait pas à trouver la bonne réplique aux plaintes de Voldemort. Pendant tout le temps où Ginny l'embrassait, il sentait à quel point c'était mal. D'une part, il y avait un sentiment de culpabilité et de trahison du fait que Lord Voldemort s'était littéralement mis entre eux, et d'autre part, Harry n'aimait pas ça. Ginny était... une amie. Pendant un moment, il s'était demandé s'il n'y avait pas quelque chose entre eux, mais après ce qui venait de se passer, il réalisait qu'il s'agissait simplement d'un très fort sentiment familial. C'est comme si Harry avait été soumis à une sorte de schéma directeur sur la façon dont les relations commencent : un garçon rencontre une fille, le garçon et la fille grandissent et vivent ensemble des aventures douloureuses, le garçon et la fille tombent amoureux l'un de l'autre et vivent heureux pour toujours.

Sauf que... le garçon et la fille ne pouvaient pas juste devenir de très bons amis ?

«Ginny...»

La fille se mordit la lèvre et baissa les yeux.

«Je sais, Harry. Je n'aurais pas dû faire ça... ce n'était pas bien.»

Le visage de Harry se transforma en une grimace. «Tu vas bien ?»

Ginny sembla réfléchir à la question. «Oui, je pense que je vais bien. Peut-être un peu déçue, mais tu sais, je devais essayer.»

Harry ne put empêcher le petit sourire qui se dessina sur les coins de sa bouche. «Une vraie Gryffondor.»

:Tu devrais essayer de régler ce problème, Potter.:

Harry trouva honnêtement cette petite boutade amusante et gloussa. Ginny le regarda confusément.

«Euh, désolé.» Harry fit un geste vers le cobra autour de son cou. «Il a dit quelque chose de drôle.»

Les yeux de Ginny s'agrandirent de façon infinitésimale. «Les serpents savent plaisanter ?»

:Je ne plaisantais pas, Potter.:

«Oh oui, bien sûr.»

:Je ne peux vraiment pas te supporter, Potter.:

«Je ne savais pas.» Songea Ginny avant de se lever brusquement. «Bon, je crois qu'on ne peut pas rester cachés éternellement.»

Harry soupira. «Tu as raison. Rogue ne sera pas très content si je rate les Défenses Contre les Forces du Mal. Tu es sûr que tout va bien entre nous ?»

Ginny sourit de façon rassurante. «Oui, Harry. Ne t'inquiète pas pour ça. Il n'y a rien de mal à ce que nous soyons juste de très bons amis, non ? Ne le prends pas mal, mais d'autres filles n'ont pas arrêté de me dire à quel point nous serions bien ensemble et c'est ce qui m'a fait réfléchir. Vraiment, je ne vais pas m'effondrer en larmes juste parce que nous ne sommes pas fait pour être ensemble sur le plan romantique.»

Harry rayonnait. «Je suis content. Bon, on y va ?» Il fit un geste vers la porte. Ginny sortit de la classe, Harry la suivant de près. Ils revinrent sur leurs pas et se séparèrent, se dépêchant d'arriver à leurs cours avant la sonnerie.

Alors que Harry montait les escaliers en haletant, Voldemort daigna faire un commentaire. :Potter, cette démonstration avec la morveuse était méprisable. Ne me soumets plus jamais à une telle scène. Est-ce que je me fais bien comprendre ?:

:Jaloux ?: Plaisanta Harry.

... attends, est-ce que ça compte comme du flirt ? Stop, stop ! Tu ne peux pas oublier que c'est Lord Voldemort ! Se dit Harry.

:Cette question ne mérite même pas une réponse.: Harry ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu soulagé... Qu'aurait-il fait si Voldemort avait répondu ?

L'embarras de Harry ne dura pas longtemps, la cloche de fin de cours sonna. Il avait passé trop de temps avec Ginny. Normalement, être un peu en retard en cours n'était pas un problème, car il n'aurait probablement que quelques points en moins, mais c'était une toute autre histoire quand le cours était Défense Contre les Forces du Mal avec le professeur Rogue.

:Merde, il va me tuer !:

:Vaut mieux pas que ce soit dans le sens littéral, car se sera un plaisir pour moi de le faire.:

Harry se mit à courir dans les grands escaliers, ignorant Voldemort et essayant d'atteindre le troisième étage avant que la cloche imminente ne sonne, signifiant le début d'une nouvelle période de cours. Voldemort devait resserrer ses anneaux autour des épaules de Harry pour ne pas être bousculé et sifflait discrètement son mécontentement pour ce traitement. Harry s'en moquait éperdument.

Ses pieds se posèrent juste devant la porte de la classe de Défense Contre les Forces du Mal, juste après la sonnerie. Rogue regarda d'un air triomphant Harry se hisser à sa place à côté de Ron.

« , retenue dans mon bureau ce soir. Cette fois, ne soyez pas en retard.»

«Pas de chance, mon pote.» Chuchota subtilement Ron. Harry poussa un gros soupir et sortit son cahier et sa baguette.

:Si seulement tu pouvais...:

Mais Voldemort ne put terminer sa phrase car Harry lui avait jeté un sort de silence. Cela faisait partie de sa liste de choses à faire depuis sa première année, quand il avait découvert que l'homme pouvait parler excessivement. Le serpent pouvait toujours faire des grimaces au jeune sorcier, cependant.

Harry souffrit en classe, cible privilégiée de l'humeur méprisante de Rogue. Ce jour-là, ils apprenaient un contre-sort contre un sort qui empêchait temporairement l'air d'atteindre les poumons, et devinez qui était le cobaye choisi par Rogue... Il fallut plusieurs essais à Harry avant qu'il ne parvienne enfin à contrer le bombardement de Rogue. À la fin, il était à bout de souffle et se sentait très étourdi, ainsi qu'un peu plus que perturbé. Une fois qu'il fut autorisé à regagner sa place, il récupéra Voldemort là où il l'avait trop courtoisement placé sur une chaise vide et s'effondra sur sa propre chaise au fond de la classe, une mine renfrognée.

Finalement, l'enseignement de Défense Contre les Forces du Mal prit fin et Harry sortit plus ou moins rapidement de la classe, lançant de vagues excuses à Ron et Hermione tandis qu'il contournait le chemin de la Grande Salle pour courir vers la Tour de Gryffondor. En chemin, il enleva le sort silencieux qu'il avait lancé sur Voldemort.

:Tu sais, pour un traître à ta cause, Rogue se comporte comme si j'étais son ennemi numéro un.:

Harry soupira d'irritation, mais Voldemort n'en eut cure. :Tu vas vérifier si Lucius est toujours là ?:

:Oui.:

:Potter, pour une fois, on dirait qu'on pense de la même façon.:

Harry entra dans son dortoir et sortit la carte du Maraudeur, il s'assit sur son lit et ouvrit la carte, jurant que ses intentions étaient mauvaises en la tapotant avec sa baguette. Ses yeux parcoururent le parchemin, essayant de savoir si Malfoy était encore dans l'enceinte de Poudlard.

:Au fait,: Dit Harry. :Pourquoi ne voulais-tu pas que je l'approche ? N'est-il pas le Mangemort en qui tu as le plus confiance ?:

:Potter, ce ver dangereux est simplement bon dans son travail, pas digne de confiance. S'il venait à comprendre ma situation actuelle, qui sait ce qu'il pourrait décider de faire dans son petit esprit.:

Harry fronça les sourcils. Lucius Malefoy avait prétendu, après la première guerre, avoir été sous l'emprise du sort de l'Imperium, il avait semblé pour l'essentiel rester fidèle à la cause de Voldemort. Il avait acquis un poste élevé au Ministère et, une fois que Voldemort avait retrouvé son corps, il s'était présenté sans tarder au cimetière et avait pris de gros risques en se rendant au Département des Mystères. Oui, les Malfoy étaient fiers et aspiraient au pouvoir au sein de la société, mais avaient-ils assez de jugeote pour trahir un Seigneur des Ténèbres même affaibli alors qu'il avait déjà été prouvé qu'il pouvait survivre à la mort ?

:Tu veux dire que tu te demandes s'il va te poignarder dans le dos ? Oui, je suppose qu'il pourrait être stupide à ce point-là.: Dit Harry, complimentant Voldemort par inadvertance. :Mais pourquoi ne pas prendre le risque que Malefoy t'aide ? Quirrell et Queudver l'ont fait.:

Voldemort ricana. :Quirrell et Queudver étaient de faibles idiots sans cervelle.:

C'était vrai. Voldemort était capable d'exercer un certain contrôle sur Quirrell, et il avait déjà été prouvé que Queudver avait peur d'un cobra venimeux même sans savoir que c'était Voldemort. S'il découvrait l'identité de celui sur qui il avait lancé le sort de la Mort, il préférerait probablement se jeter d'une falaise plutôt que d'affronter le Seigneur des Ténèbres, qu'il soit encore un serpent ou qu'il ait retrouvé sa véritable forme.

:Honnêtement,: Commenta Harry. :tu devrais te faire plus d'amis loyaux que de simples suiveurs craintifs qui pourraient se retourner contre toi à tout moment pour leur propre profit. Dis-moi, Voldemort, tu n'as vraiment confiance en personne ?:

Harry se souciait réellement de la réponse, il ramena donc la carte sur le lit et tourna la tête pour pouvoir plus ou moins regarder Voldemort dans les yeux.

:Non, personne.:

Les lèvres de Harry s'amincirent alors qu'il les pressait l'une contre l'autre. :C'est vraiment très triste.: Harry ressentit honnêtement un tiraillement dans ses tripes.

Voldemort se moqua et ne regarda pas Harry. :Qu'est-ce que ça peut te faire, Potter ?: Siffla-t-il. Harry détourna le regard, soudainement mal à l'aise.

:Je ne sais pas. C'est parce que tu es un Seigneur des Ténèbres que tu ne peux pas avoir d'amis, n'est-ce pas ?:

:Je n'ai pas besoin d'amis. Tu es dérangé, mon garçon.:

Harry frotta distraitement sa cicatrice en considérant la pitié toujours plus grande qu'il commençait à éprouver pour Voldemort. Comment pouvait-il continuer à haïr quelqu'un qui lui faisait pitié et qu'il commençait à comprendre ? Oh, il savait que Voldemort ne pouvait justifié tout ce qu'il faisait, et qu'il devait être arrêté, mais Harry voulait-il vraiment être celui qui le tuerait ? Pourquoi devrait-il faire ça ?

Harry repoussa ces pensées épineuses. Ce n'était pas le moment de penser à tout cela. Pour l'instant, il devait se concentrer sur la raison pour laquelle Lucius Malefoy était ici à Poudlard. Mais une autre pensée attira son attention, et il ne put la repousser. Ses yeux s'éclairèrent et il sourit, se retournant vers Voldemort.

:Hé, Voldemort, tu ne serais pas réticent à te faire remarquer par Lucius Malefoy non pas parce que tu t'inquiètes qu'il ait des rêves de gloire, mais plutôt parce que tu es - je ne sais pas – embarrassé ?:

Harry décida que la raison pour laquelle il n'arrivait pas à se défaire de l'habitude de taquiner Voldie était que l'homme-serpent réagissait de façon trop merveilleuse. Tout le corps de Voldemort se raidit dans une tension rageuse et la mâchoire du serpent claqua juste à côté de l'oreille de Harry.

:P-Potter ! Je ne suis pas embarrassé.:

Harry plissa les yeux devant le bégaiement suspect du Seigneur des Ténèbres.

:Je ne te crois pas.: Conclut Harry. En réalité, Harry savait que Voldemort n'était probablement pas embarrassé au sens propre du terme, mais il ne voulait peut-être pas que les Mangemorts le voient dans cet état de faiblesse. Ce genre de chose ne fonctionnait pas avec l'image du Seigneur des Ténèbres. Il ne fallait pas qu'ils sachent que si peu de temps après sa résurrection, il était déjà de nouveau indisposé.

:Tais-toi et trouve où est Lucius Malefoy !: Répliqua Voldemort.

Après quelques minutes de recherche, Harry replia la carte. :Il n'est plus là, alors sois assuré que ton terrible secret est en sécurité avec moi.:

:Parce que ça me fait me sentir mieux.: Grogna Voldemort. Harry fronça les sourcils et tourna la tête vers le cobra pâle.

:Mais tu me fais toujours confiance.:

Voldemort ne dit rien en réponse. Il restait encore du temps pendant la pause déjeuner, alors Harry ramassa le serpent et quitta la Tour pour aller manger un morceau.


Au moment où Harry pénétra dans le bureau de Rogue, cette fois-ci invité malgré le décret de l'année dernière lui interdisant d'y remettre les pieds, il fut accosté par une main agrippant le col de sa robe et un visage pâle au nez crochu et aux yeux sombres emplissant son champ de vision.

«Dites-moi, mon garçon, combien de fois avez-vous lu des ouvrages sur la magie noire ?»

Harry essaya de s'éloigner. «Je ne sais pas de quoi vous parlez.» Lâcha-t-il. Il essaya de ne pas laisser la panique s'infiltrer dans son expression.

«Ne me mentez pas.» Grogna Rogue. «Le jeune Monsieur Malefoy peut attester que vous avez utilisé une forme de magie très dangereuse et rare.»

«C'est pour ça que Lucius Malefoy était là, parce que Draco lui a dit ce que je pouvais faire et qu'il est venu m'espionner pour son Maître ?» Harry s'étonna lui-même du ton exigeant de sa voix. Peut-être avait-il trop traîné avec Voldemort pour trouver une aussi bonne inspiration.

L'expression de Rogue se crispa. «Malefoy était ici parce que l'incompétence générale des autres lui a permis d'être réintégré au Conseil d'administration.»

Harry, bien sûr, le savait déjà mais il n'allait pas le faire savoir à Rogue et garda donc le silence. Étonnamment, Voldemort aussi, qui saisissait habituellement la moindre occasion de maudire le traître. Le serpent était étroitement enroulé autour des épaules de Harry, tant il était tendu. C'était presque douloureux, mais Harry n'y prêtait pas vraiment attention.

Rogue secoua Harry avant de relâcher violemment sa prise sur ses vêtements.

«Bien sûr, vous devez savoir que seul Vous-Savez-Qui est capable d'utiliser la magie Fourchelang. Où l'avez-vous appris ?»

Harry savait qu'il ne pouvait probablement pas le nier, bien que cela le désavantageait ; Drago Malefoy était peut-être un idiot, mais cela ne signifiait pas qu'il était stupide pour autant (oui, il y avait une différence). Il avait évidemment parlé à Rogue du nouveau talent de Harry. Harry se demandait s'il avait parlé à l'homme de tout l'incident, cependant...

Harry s'enhardit. «Je l'ai découvert tout seul. Je parle cette langue depuis un moment maintenant... c'est arrivé comme ça. Je ne vois pas où est le problème. Pourquoi je laisserais Voldemort avoir un avantage alors que je suis parfaitement capable de l'égaler dans ce domaine ?»

Rogue lança un regard menaçant, sans ciller, en fixant Harry du regard. Ses yeux noirs regardèrent brièvement le serpent autour du cou du jeune sorcier et cela fit réfléchir Harry...

«Asseyez-vous, Potter.» Dit-il finalement en se détournant. Harry baissa la tête et s'assit sur le bureau que Rogue gardait spécialement pour les retenues, son rythme cardiaque ralentit après la confrontation. Un instant plus tard, une boîte remplie de vieux parchemins fut déposée sur le bureau, soulevant un nuage de poussière. Harry toussa, et même Voldemort éternua délicatement. A côté de cela, une nouvelle pile de parchemins fut déposée, suivie par un réservoir d'encre et une plume d'oie.

«Vous allez recopier les parchemins. J'exige que les copies soient soignées et impeccables. Vous travaillerez jusqu'à vingt-deux heures.»

Une retenue typique de Rogue : effectuer des tâches subalternes juste pour remplir le temps. Soupirant intérieurement, Harry sortit l'un des parchemins poussiéreux de la boîte et le posa sur le bureau. Les yeux parcourant le papier, son soupir intérieur se transforma en un gémissement lorsqu'il constata que les marques d'encre délavées étaient horriblement difficiles à lire. Il prit la plume, la plongea dans l'encre et s'installa pour deux longues heures d'une tâche fastidieuse et excessivement ennuyeuse.

Après quelques minutes, Voldemort fit part de ses observations sur la situation.

:C'est assez fascinant.:

:Tu n'es pas sérieux.: Grogna Harry avant de souffler sur la première page terminée et de la mettre de côté pour en prendre une autre.

:Je n'ai jamais été collé, c'est toujours comme ça ?: Ce satané Seigneur des Ténèbres avait l'air vraiment curieux.

:Va te faire foutre, salaud. Tu es vraiment en train de me dire que tu n'as jamais eu de retenue en 7 ans d'école ? Merlin, qui aurait cru que Lord Voldemort était un tel lèche-cul.:

:Ce n'est pas vrai Potter, je n'étais pas un "lèche-cul"... j'ai seulement fait semblant. Il y a une grande différence.:

«Potter !»

Harry sursauta en entendant Rogue crié son nom aussi soudainement.

«Monsieur ?»

Rogue, de derrière son bureau, avait les poings serrés sur l'espace devant lui et sa bouche se tordait en une grimace renfrognée. «Vous devez garder le silence.»

Harry se mordit l'intérieur de la joue pour empêcher un sourire de glisser sur son visage alors qu'il se souvenait de la fois en classe l'autre jour. Harry ne savait pas vraiment pourquoi le fait qu'il ait parlé à un serpent dérangeait autant le professeur ; peut-être était-ce le fait que la seule autre personne qui pouvait le faire était Lord Voldemort. Les gens ont peur de l'inconnu, et Rogue n'avait aucune idée de ce dont Harry pouvait bien parler avec un cobra venimeux.

Harry n'allait pas sourire, mais ça ne voulait pas dire qu'il n'allait pas en profiter un peu. «Oh, je suis désolé Monsieur. J'aurais dû me rendre compte que ça vous dérangeait.»

Bon sang, tous les abrutis de ce monde étaient trop prévisibles ; que ce soit Voldemort ou Rogue qu'il appâtait subtilement, ils réagissaient tous de la même façon : par l'indignation et le déni.

Rogue se redressa. «Si vous insinuez que le Fourchelang me met mal à l'aise, alors vous faites erreur. Vous êtes en retenue M. Potter, et à ce titre vous devez garder le silence.»

«Désolé, je me suis dit que Voldemort vous avait peut-être laissé de mauvais souvenirs.» Harry baissa la tête et se remit au travail, conscient de l'expression malveillante de Rogue. Harry était conscient de ressembler à son père en ce moment, en provoquant Rogue de la sorte, mais après des années où il n'avait jamais eu le bénéfice du doute, il commençait à se lasser d'essayer de faire changer le professeur d'avis.

Désormais condamné au silence, Harry se concentra sur le grattage de sa plume sur les parchemins vierges, ses yeux s'épuisant de plus en plus à force de loucher sur les mots délavés des vieilles feuilles. Le sujet des parchemins n'était même pas intéressant... en gros, il s'agissait d'une liste détaillée de la météo des cinq cents dernières années. Harry imaginait Rogue fouillant les entrepôts de Poudlard à la recherche du matériel de retenu d'un ennui mortel comme celui-ci. Cet homme avait sérieusement besoin d'avoir une vie.

À mi-chemin, même Voldemort décida qu'une retenue ce n'était pas si géniale que ça.

:Ne te fais plus jamais coller, Potter. Je crains que mon cerveau ne se dessèche, c'est tellement ennuyeux.: Siffla-t-il assez doucement pour que seul Harry puisse l'entendre. Harry ne fit que soupirer en réponse, approuvant silencieusement la déclaration de Voldemort.

Vers la fin de la soirée, Harry et Rogue étaient toujours penchés sur leurs bureaux respectifs, sans faire attention à l'autre. C'est à ce moment-là que Harry sentit Voldemort glisser de ses épaules. Troublé, Harry tenta de l'attraper, mais le serpent fit silencieusement claquer ses mâchoires sur la main du jeune sorcier, qui ne put donc empêcher le cobra de tomber sur le sol de pierre. Une fois de plus, il dut se rappeler les dangers des Seigneurs des Ténèbres qui s'ennuient et leur tendance à chercher à s'amuser. Il tenta d'attraper la queue du serpent, mais il fit accidentellement tomber tous ses papiers sur le sol.

«Vous êtes maintenant tenus de rester dix minutes de plus.» Entonna Rogue, ne cessant d'écrire sur ses propres parchemins. Harry avait envie de hurler de frustration. Un ricanement s'éleva de l'endroit où Voldemort s'était enfui.

:Tu vas avoir des ennuis.: Siffla Harry et il tomba à genoux pour ramasser ses papiers. Soit Voldemort l'ignora, soit il n'entendit pas... Il l'ignorait probablement.

Harry regarda nerveusement le cobra pâle glisser sur le sol du bureau de Rogue et se diriger vers le propriétaire lui-même. Harry s'était assis à son bureau d'étudiant, mais avait complètement arrêté de recopier pour regarder le serpent, la panique s'installant dans ses tripes. Tout ce qu'il voulait, c'était savoir ce que Voldemort pensait faire, mais il ne pouvait pas le faire sans attirer l'attention sur son "animal de compagnie" insubordonné.

Au lieu de cela, il se concentra et trouva ce lien au fond de son esprit et poussa une image de lui étranglant le Seigneur des Ténèbres, espérant que cela attirerait l'attention de l'homme-serpent.

C'est ce qui arriva. Voldemort tressaillit sur le sol et se retourna, montrant ses crocs dans un sifflement silencieux, sa capuche ouverte. Harry se contenta de croiser les bras sur sa poitrine et de lui lancer un regard d'avertissement. Harry pointa son doigt vers le bas, indiquant que Voldemort devait revenir ici tout de suite. Le Seigneur des Ténèbres l'ignora et reprit son chemin initial. Harry commençait vraiment à craindre que l'homme-serpent ait prévu de tuer Rogue sur le champ par morsure de serpent. Harry se demandait s'il n'était pas sur le point d'assister à la chute de sa réputation... peu importe le connard qu'était Rogue, ce ne serait pas bien de le tuer. La chaise de Harry racla le sol lorsqu'il se leva.

«Vous n'avez pas fini, M. Potter.» Lui dit Rogue, sans même prendre la peine de lever les yeux. L'homme n'avait toujours pas réalisé qu'il y avait un cobra en liberté sous son bureau.

«Mais...» Commença Harry, mais il fut interrompu.

«Asseyez-vous.» Dit Rogue avec fermeté. À contrecœur, Harry s'assit et reprit sa plume, ses yeux ne quittant pas le Seigneur des Ténèbres qui était en train de disparaître derrière le bureau de Rogue, hors du champ de vision de Harry. Harry commença à alterner entre des regards en l'air et recopiant un mot à la fois. Jusqu'à présent, Rogue semblait complètement inconscient, et Harry n'avait aucun moyen de savoir ce que Voldemort faisait. Le genou de Harry se mis à tressauter tandis qu'il attendait nerveusement que le Seigneur des Ténèbres réapparaisse.

Finalement, le cobra pâle revint sur le devant du bureau. Harry vit sa langue s'agiter follement et se souvint qu'il avait mentionné après leur précédente visite ici qu'il pensait qu'il y avait une pièce cachée. Harry se détendit un tout petit peu, se doutant que Voldemort ne cherchait qu'à la trouver alors qu'il se glissait maintenant le long du périmètre du bureau.

Harry était tellement absorbé par l'évasion de Voldemort qu'il n'avait pas remarqué que sa retenue avait enfin pris fin.

«Vous allez continuer à recopier ça toute la nuit, Potter ?»

Harry baissa les yeux sur son travail avant de relever la tête et de se lever lentement. Il ne pouvait pas voir Voldemort une fois de plus. Le problème était que Harry devait partir maintenant, mais il ne pouvait pas le faire sans Voldemort, du coup il restait debout, maladroitement, au milieu du bureau de Rogue.

Rogue remarqua que Harry n'était pas parti. «Vous vouliez quelque chose ?» Demanda-t-il d'un ton agacé, l'expression déjà désinvolte.

«Hum, eh bien, ah...» Bégaya Harry. «Je voulais juste vous remercier pour la retenue...» Harry aurait pu se gifler.

Rogue n'était pas amusé, et ses yeux noirs montraient à quel point il ne croyait pas un mot de ce que Harry disait. «Je ne veux pas voir votre tête avant le prochain cours. Partez maintenant.»

Harry soupira. Il n'y avait pas d'autre solution. «Accio serpent.»

Un cobra pâle vola au-dessus de l'épaule de Rogue, ce qui le fit sursauter, la bouche béante, tandis qu'il regardait Harry attraper le serpent sifflant.

:Potter-!:

:Tu me le diras plus tard, nous devons partir maintenant.: Dit Harry à voix basse, irrité par l'homme-serpent et son soudain besoin de partir en exploration.

«Désolé Monsieur.» Dit Harry à Rogue. «Il a senti un rat.»

Harry se précipita hors du bureau de Rogue.


A SUIVRE...