Disclaimer : Les personnages qui apparaissent ici sont la propriété exclusive des studios Square Enix et Disney.

Note : Bonsoir. J'espère que ça va pour vous ? Merci à Noé pour ses reviews sous les chapitres précédents ! Ca me fait plaisir que tu aimes eeet sans surprise, le thème d'aujourd'hui voit se profiler une nouvelle dispute. Pardon ? En tous cas le thème de demain devrait être la suite directe de celui-ci, j'ai dû couper sinon c'était trop long. On a donc 500 mots ici et juste, je comprends ta souffrance, Lae.

Le thème du jour était : "Pense-tu vraiment que j'ai choisi de vivre sans toi ?"

Bonne lecture !


Question piège

"J'arrive, ma puce."

Axel se pince l'arrête du nez. Il fait froid dehors et Roxas vient à peine de découvrir les bienfaits du masque au chocolat, pourquoi est-ce qu'il a voulu se déplacer si tôt ? Un appel aux aurores, je passe avant le boulot, il a dit, et le voilà un quart d'heure plus tard sur le pas de la porte. Le rouquin arrange vaguement ses cheveux. Il doit avoir une sale gueule, mais l'autre n'a rien dit. Il n'a pas non plus demandé d'aide pour les cartons, ceci-dit. Tant mieux. S'il l'avait fait il lui aurait sans doute chaleureusement conseillé d'aller voir ailleurs.

L'aspirine qu'il a pris contre la gueule de bois à beau fonctionner du tonnerre, elle ne parvient pas à apaiser la culpabilité qui remue dans son ventre alors qu'il l'observe charger le dernier carton. Ça ressemble à une scène de film, le départ de l'amant dans une allée proprette pendant que son âme sœur le regarde quitter la route emmitouflée dans un peignoir éponge. Il claquerait la porte avant de composer le numéro de sa meilleure amie qui accourerait pour l'aider à surmonter cette terrible épreuve, et le jour d'après on le verrait tomber dans les bras de la copie conforme de Ryan Gosling.

"Ca va, t'as tout ? il demande alors que Saïx passe récupérer le cintre accroché sur la porte."

Il s'approche à peine, lui tend l'objet d'où pendent deux manteaux particulièrement luxueux. Le bleuté l'examine comme s'il n'était pas sûr de sa réaction. Un jeu de regards, un doute palpable presque imperceptible avant qu'il n'acquiesce, lentement.

— Oui."

Axel se frotte la nuque. Il déteste ça, ne pas savoir quoi dire. C'est presque aussi gênant que d'avoir à admettre qu'il a été un sale con.

"J'me disais qu'on pourrait...

— Éviter de se revoir en dehors des jours de garde, oui. Je m'en voudrais de t'imposer ma présence le reste de la semaine."

Saïx termine avant même qu'il n'ait pu prononcer les mots. Le nez baissé sur sa veste en velours, il ne voit pas encore comme son visage pâli.

Le roux retient un haut le cœur. Son ex n'a jamais eu le monopole de l'humour, mais il apprécierait qu'il évite ce genre de blagues ridicules. Il a déjà rendu son petit déjeuner.

"Tu déconnes.

— J'en ai l'air ?

Ce bruit qu'Axel fait soudain, dressé comme une hyène qui exhibe ses dents.

— Tu pense vraiment que c'est moi qui ai choisi de vivre sans toi ? il crache. Tu pense que j'ai envie qu'on soit séparés ?

Il part au quart de tour et Saïx descend les marches du perron. Il n'est pas venu ici pour discuter de ça.

— On a divorcé à l'amiable, il riposte platement. Ne fais pas comme si tu n'avais pas signé ces papiers."

Il l'entend qui siffle, depuis la balustrade. Se retourne pour esquiver les éclats de colère qui se plantent dans son dos.

Si sa défense est douteuse, le bleuté reste convaincu d'une chose : Axel pourra dire ce qu'il veut, jamais il ne lui a forcé la main.