Bonjour tout le monde !

Je suis encore dans les temps, ça va, il n'est pas minuit !

Juste que je me suis écroulé dans mon lit en rentrant du boulot

Je vous passe le lien d'un texte qu'une adorable lectrice m'a dédié pour mon anniversaire, lundi dernier. C'est un Drarry et il est tout mimi 😍

s/13814336/3/Te-haïr-jusqu-à-t-aimer-recueil

Merci à toi Loupspell, en plus d'être une lectrice en or, tu écris aussi très bien. J'ai passé un très bon moment à te lire et ça m'a touché, vraiment beaucoup. 😘


Chapitre 6


Harry était installé dans son salon en compagnie d'Hermione. Toute la journée, il avait aidé Ginny à déménager ses affaires et à monter quelques meubles au Square Grimmaurd. Il avait aussi fait quelques branchements pour qu'elle puisse avoir accès aux technologies moldues que le monde de la magie avait adoptées au fil des années. Ensuite, il était rentré chez lui, seul, car Lily avait tenu à rester chez sa mère pour aménager sa nouvelle chambre selon ses goûts.

- Comment tu te sens ? demanda Hermione, légèrement inquiète.

- Ça va, lui répondit Harry avec un sourire. Bon, c'est vrai que ça me fait un peu bizarre de savoir que je ne verrai plus Ginny tous les jours, ni Lily… mais c'est pour le mieux, au final. On va avancer chacun de notre côté et… J'ai hâte que toute cette histoire de divorce soit derrière nous. Hâte aussi que Drago soit divorcé.

La jeune femme lui prit la main avec un sourire doux et Harry la serra.

- Comment le prend Ron ? s'enquit-il après un moment d'hésitation.

- Il t'en veut beaucoup mais il commence doucement à comprendre. Hier, il a même avoué qu'il préférait que ça se soit passé comme ça et que ça se termine en douceur plutôt que comme Audrey et Percy qui ne peuvent plus se supporter aujourd'hui. Il reviendra vers toi, ne t'inquiète pas, le rassura-t-elle.

- Je suis content de l'apprendre. Et envers toi ?

- Ça a été dur pendant quelques jours, mais il a fini par me dire qu'il me comprenait. Lui-même ne m'aurait rien dit si tu lui avais confié un secret à lui seul. De plus, il reconnaît qu'il aurait mal vécu la situation s'il avait su ce qu'il en était toutes ces années.

Harry acquiesça, un petit sourire aux lèvres. Au moins, tout était pour le mieux, enfin, aussi bien que ça puisse l'être étant donné la situation. Les frères de Ginny avaient tous repris contact avec lui pour lui assurer que ça ne changeait rien pour eux. D'abord Percy, le plus compréhensif, à la grande surprise d'Harry, puis George et enfin Bill.

Charlie aussi lui avait envoyé un hibou. Avec sa vie en Roumanie, il avait été le seul Weasley absent lors de leur annonce mais il avait été mis au courant et il avait tenu à rassurer Harry sur le fait que selon lui, ça ne le regardait pas et que si sa sœur était bien comme ça, alors tant mieux.

Arthur était carrément venu le voir en personne pour lui dire qu'il comprenait la situation et qu'il était heureux que Ginny et lui aient réussi à garder une telle complicité avec les années.

Ne restaient plus que Ron et Molly. Il espérait sincèrement qu'ils allaient accepter les choses. Il ne voulait pas que leurs relations soient ternies à cause de leurs choix à Ginny et lui. Choix qui, au final, ne concernaient qu'eux.

La matriarche avait promis à sa fille de venir lui rendre visite dans sa nouvelle demeure dès demain. Harry espérait qu'elles parviendraient à se parler et que Molly ferait un pas vers lui ensuite. Ça serait difficile de tenir la promesse faite à ses enfants de continuer à passer les fêtes comme avant si Molly refusait de le voir, vu qu'ils avaient toujours fêté le 25 décembre midi au Terrier par exemple.

- Et avec Malefoy, comment ça va se passer ? s'enquit Hermione.

Harry ne se formalisa pas de l'utilisation du nom de famille. Si Hermione acceptait très bien sa relation avec Drago, elle ne l'avait jamais côtoyé depuis, ils n'étaient pas plus proches aujourd'hui qu'auparavant.

- Il va venir ce soir et passer la semaine à la maison comme je serai seul. Ça change beaucoup de choses pour nous et en mieux, répondit-il avec un sourire.

- Oui, j'imagine. Ce n'est pas encore une relation officielle, mais vous vous en rapprochez un peu plus, approuva-t-elle avec un sourire.

Harry ne répondit rien, Hermione avait parfaitement bien résumé la situation.

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Albus et Scorpius se trouvaient dans les gradins du stade de Quidditch pour le match opposant Serdaigle à Gryffondor. Le second fils des Potter ne savait pas qui il devait encourager. L'équipe de sa maison semblait être le choix le plus logique mais chez les adversaires, il y avait son frère qui jouait en tant que gardien.

- Au fait, maintenant que je sais comment tu voles, je me demande pourquoi tu n'as pas tenté de passer les sélections, s'enquit Scorpius.

Albus soupira, il en avait eu envie, mais la pression avait été trop grande.

- Parce que si j'avais été pris, tout le monde aurait trouvé ça normal genre, je suis un Potter, mon père a été le plus jeune attrapeur du siècle et ma mère était une joueuse pro… Si je n'avais pas été pris, ça aurait été pire, j'aurais été la risée de ma famille.

- De ce que j'ai pu voir de ta famille, il me semble qu'ils ne sont pas comme ça, non ?

Ça, Albus le savait. Même James, qui ne ratait pas une occasion de se moquer de lui, le faisait avec… gentillesse. Personne ne l'avait jamais rabaissé, au contraire, ses parents l'avaient toujours encouragé à essayer car selon eux, le véritable échec n'était pas de ne pas réussir mais plutôt de ne pas tenter.

Seulement voilà, il était le fils d'une joueuse de Quidditch qui avait fait partie de l'équipe Nationale d'Angleterre de 2002, année où leur pays avait remporté la Coupe du Monde de Quidditch. Il était aussi et surtout le fils d'Harry Potter, Survivant, Héros de Guerre, Attrapeur reconnu, Auror de renom et futur Ministre de la Magie selon beaucoup.

Si eux ne lui mettaient pas la pression, il se la mettait très bien tout seul. Il admirait tellement son père qu'il voulait faire des choses aussi impressionnantes et importantes que lui mais voilà, son père, c'était Harry Potter.

- Non, tu as raison mais moi, je me serais senti nul comparé à eux…, répondit-il sombrement. Et toi alors, pourquoi ne pas avoir essayé ?

Scorpius le regarda en haussant un sourcil, lui faisant comprendre qu'il n'était pas dupe quant à sa tentative de changer de sujet.

- Je veux jouer au poste d'attrapeur, pas à un autre et c'est justement ce poste là qu'occupe le capitaine, du coup, c'était impossible mais l'année prochaine, il ne sera plus à Poudlard alors là, c'est sûr que je tenterai ! répondit-il tout de même. Et tu voudrais quel poste au fait ?

- Bah pour faire comme mon père, j'aurais bien voulu être attrapeur aussi mais James n'arrête pas de me dire que je suis bien plus doué en tant que batteur…

- Et je confirme… Enfin, c'est vrai que je ne t'ai pas encore vu une batte à la main mais tu as l'air très précis, et ce n'est pas donné à tout le monde de l'être !

Albus sourit, content du compliment. Il était vrai qu'il avait tout d'abord été déçu de ne pas être un attrapeur hors pair, mais James était un excellent gardien et il le vivait bien, batteur, ça n'était pas mal après tout.

Il aurait vraiment aimé que certaines choses lui soient aussi indifférentes qu'elles l'étaient pour James. Son frère vivait sa vie sans sembler se soucier de ce que les gens pouvaient penser ou sans se soucier du passé de leur père.

- Ah, ça y est ! s'exclama Scorpius en montrant le terrain.

En effet, les deux équipes sortirent de leurs vestiaires respectifs et Olivier Dubois, le remplaçant de Madame Bibine depuis trois ans, ne tarda pas à donner le coup d'envoi.

Renée Bibine, ancienne professeure de Vol et Arbitre de Quidditch de Poudlard, avait fait une mauvaise chute de balai et avait été remplacée par l'ancien Gryffondor. Cependant, une fois remise, elle avait préféré ne pas revenir enseigner et prendre une retraite bien méritée. Ainsi, le Professeur Dubois avait gardé sa place.

Albus était au courant car Olivier était une connaissance de ses parents, surtout de son père et même Teddy en avait parlé à quelques reprises. A l'époque, il était encore élève à Poudlard.

- Ton frère est vraiment doué ! dit Scorpius, admiratif.

- Ouais, on ne peut pas en dire autant de notre gardien.

Si James n'avait laissé passer aucun but, son équipe en avait déjà marqué quatre. Il fallait dire que la force de l'équipe des Serdaigle cette année reposait presque entièrement sur l'attrapeur et capitaine. Il était clairement le meilleur des quatre maisons.

Le match dura plus de trois heures et si Serdaigle attrapa le vif d'or, Gryffondor l'emporta au nombre de point. Albus comprenait Grey, leur capitaine. Vu la différence de talent entre leur équipe et celle des Gryffondor, il avait certainement dû se rendre à l'évidence et mettre fin au match à la première occasion.

Faisant preuve de fair-play, les deux capitaines se serrèrent la main et Albus regarda son frère fêter sa victoire avec le reste de son équipe, plus particulièrement avec Jenna Dubois, la fille d'Olivier et d'une autre Gryffondor qu'Albus connaissait vaguement pour l'avoir vue une ou deux fois.

- On descend les rejoindre ? demanda Scorpius.

Les deux amis descendirent des gradins et allèrent trouver James qui accueillit leurs compliments avec la modestie qui le caractérisait, c'est-à-dire quasiment aucune. Il se languissait déjà de disputer son dernier match de l'année contre les Poufsouffle. Gryffondor était en tête pour le moment mais pas de beaucoup de points. Poufsouffle avait encore l'espoir de les battre.

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La fin mai approchait doucement, Harry trouvait que le temps filait à une vitesse ahurissante cette année. En même temps, entre son emploi, Drago et son divorce, il avait eu de quoi faire…

Ce week-end, ils avaient fêté l'anniversaire d'Albus au Terrier, comme les années précédentes, et si les choses avaient été un peu étranges au début, l'ambiance chaleureuse avait vite gagné les plus sceptiques.

Harry avait été très heureux de recevoir ses fils en dehors des périodes de vacances. C'était une chose que Minerva avait instaurée dès sa prise de fonction. Chaque élève avait le droit, s'il le souhaitait, de rentrer chez lui le temps d'une journée à l'occasion de son anniversaire, ainsi que ses frères et ses sœurs s'il en avait à Poudlard. Bien sûr, pour ne pas perturber le rythme scolaire, si la date de naissance de l'élève tombait en semaine, il devait attendre le week-end pour quitter l'école.

Cependant, Harry avait autre chose à penser de plus important aujourd'hui. Il avait rendez-vous au Ministère, plus précisément au Département de la justice magique, dans le service des affaires familiales.

Avec Ginny, ils allaient s'occuper de la division des biens et de la garde de leurs trois enfants de manière officielle parce qu'au final, depuis leur séparation, après la fin des vacances de printemps, tout était déjà bien défini. Ensuite, ils signeraient les papiers qui mettraient un terme à leur mariage.

Harry avait beau vouloir ça depuis plusieurs années, il devait avouer avoir le cœur serré à l'idée que son mariage d'avec Ginny prendrait fin d'ici quelques minutes. Voilà presque dix-huit ans qu'ils étaient mariés. Ça n'était pas rien. Puis Ginny avait été merveilleuse, la compagne parfaite dans les dix premières années et même après, elle l'avait soutenue, elle l'avait aimé à sa manière… Jamais il n'aurait deviné que ça puisse être si difficile.

- Monsieur Potter, votre épouse n'est pas là ? demanda le membre du Magenmagot en charge de leur divorce.

- Elle ne va pas tarder, répondit Harry en se levant.

En effet, moins de quelques secondes plus tard, ils la virent arriver à eux, essoufflée.

- Désolée, j'ai été retenue à l'école de Lily, annonça-t-elle en embrassant son mari sur la joue.

Ensemble, ils entrèrent dans le bureau où ils furent invités à prendre place face au sorcier.

- Monsieur Potter, Madame Potter, je suis Daniel Macmillan, membre du Magenmagot, chargé de votre dossier. Monsieur, êtes-vous bien Harry James Potter, né le 31 juillet 1980 à Godric's Hollow, fils de Lily Rose Potter, née Evans et de James Henry Potter ?

- Oui, répondit Harry.

- Bien, alors posez votre doigt sur ce parchemin enchanté. Il confirmera votre identité mais aussi, il veillera à ce que votre désir de divorcer ne soit pas sous la contrainte.

Le Survivant s'exécuta et vit le morceau de papier luire d'une lumière bleutée avant de redevenir normal.

- Madame, êtes-vous bien Ginevra Molly Potter, née Weasley, venue au monde à Loutry Sainte Chaspoule le 11 août 1981, fille de Molly Jane Weasley, née Prewett et d'Arthur Septimus Weasley ?

- Oui, répondit Ginny.

Daniel Macmillan donna les mêmes instructions à la sorcière et le parchemin s'éclaira de la même lueur que celui d'Harry.

- Bien, tout est en ordre. Passons au partage des biens, déclara-t-il en ouvrant le dossier. Vous n'avez pas souhaité la présence d'un Avocamage ?

- Non, ça n'est pas nécessaire, répondit Ginny en souriant à Harry, prenant sa main dans la sienne.

Le membre du Magenmagot les regarda, un sourcil haussé avant de se reprendre.

- Bien, je lis ici que Monsieur Potter possédait deux propriétés avant votre mariage et qu'il en garde donc la pleine propriété mais cède la jouissance de celle de Londres à vous, Madame. Cela vous convient ?

- Oui, répondit-elle sans hésitation.

- Parfait. Passons au partage des fonds. Je vois que vous avez choisi le partage de votre compte commun. La moitié ira donc sur le compte que vous possédiez avant votre union, Monsieur Potter, et le compte commun deviendra celui de Madame Potter qui n'en avait pas en son nom propre auparavant. Cela vous convient à tous les deux ?

- Oui, approuvèrent-ils.

- Pour la garde des enfants, vous avez opté pour une garde alternée.

Les deux sorciers acquiescèrent.

- Bien, tout me semble en ordre. Je dois dire que durant toute ma carrière, j'ai eu à m'occuper de pas mal de divorces mais jamais les deux demandeurs ne m'ont semblé aussi calmes et conciliants que vous l'êtes… Enfin bref, nous avons fait le tour. Madame, vous me confirmez que vous ne demandez aucune pension…

- Je le confirme. Nous aurons les enfants autant l'un que l'autre donc aucune raison qu'Harry me verse une pension alimentaire et je gagne très bien ma vie donc je n'ai pas besoin d'une pension personnelle. De plus, nous gardons de très bonnes relations, je ne doute pas du fait que nous nous entraiderons pour les frais de scolarité ou autre.

- Parfait, eh bien il ne vous reste plus qu'à signer…

- En fait, il reste une chose, l'interrompit Ginny en se tournant vers Harry.

- Oui ? s'enquit-il, curieux.

- Ça fait un moment que j'y pense sans oser aborder le sujet mais… Voilà, sans prendre de disposition particulière, je reprendrai le nom de Weasley dès les papiers signés, mais ça fait presque dix-huit ans que je suis une Potter et nos enfants sont des Potter…

- Tu voudrais garder mon nom ? demanda Harry.

Pourquoi n'avait-elle pas osé le lui demander ? Ça ne lui posait aucun problème. Elle resterait toujours son premier amour, celle qui avait partagé sa vie pendant de nombreuses années, la mère de ses enfants. Si elle voulait garder son nom, elle le garderait.

- Pouvez-vous ajouter une clause pour qu'elle puisse continuer à porter mon nom de famille ? demanda Harry.

- Avec votre accord, sans aucun souci, répondit Daniel Macmillan en prenant sa plume pour écrire sur le parchemin.

- Merci, dit-elle en pressant un peu plus sa main.

Après ça, ils signèrent à plusieurs reprises divers documents jusqu'à ce qu'il n'en reste plus.

- Monsieur Potter, Madame Potter, vous voilà officiellement divorcés. En ce qui concerne Gringotts, les Gobelins mettront un ou deux jours pour s'occuper de vos comptes. Je vais leur faire parvenir une copie du document dès à présent, mais le transfert ne se fait pas d'un coup de baguette ! déclara-t-il avant de rire.

Harry se força à l'imiter mais il n'avait pas vraiment saisi la blague. Probablement que ça avait un lien avec le fait que les gobelins n'utilisaient pas de baguettes… De toute façon, Harry avait toujours du mal à saisir l'humour dans les blagues sorcières.

- Tu veux prendre un verre ? proposa Harry une fois sorti du bureau.

- Avec plaisir, répondit-elle en prenant son bras.

Ensemble, ils quittèrent le Ministère et se rendirent sur le chemin de Traverse, prendre un verre chez Fortarôme. Après les amabilités d'usage avec Florian, le propriétaire, ils s'installèrent en terrasse. Harry savait qu'ils devaient en profiter car d'ici peu, la nouvelle de leur divorce fuiterait et ils risquaient d'être pas mal sollicités, que ce soit par la presse ou par certains membres de la communauté magique.

- Voilà, c'est fait, nous ne sommes plus mariés, lâcha Ginny, en regardant son verre.

- Ça fait bizarre, non ? demanda-t-il avec hésitation.

- Oui, répondit-elle en relevant subitement la tête. J'avais peur d'être la seule à ressentir ça.

- Bien sûr que non, répondit Harry en prenant sa main, un sourire doux aux lèvres. Dix-huit ans de mariage, ça n'est pas rien. Surtout qu'on a eu de très bons moments.

- Oui, je sais mais tu as Malefoy…

- Et toi, tu as Goldstein.

- Anthony et moi, ça n'est pas comme vous. Je suis bien avec lui, je l'aime mais… Mais je ne pense pas que ça durera longtemps.

Harry fronça les sourcils, y avait-il un problème entre Anthony et Ginny ? Ceci dit, il n'eut pas à poser de questions car elle reprit la parole.

- Déjà, je n'ai jamais vraiment digéré le fait qu'il me mette la pression. Il n'avait que deux ans à attendre et il le savait depuis le début, je ne lui avais rien caché. Ensuite, il n'a même pas attendu que je signe les papiers pour commencer à insister pour que je lui présente les enfants…

Harry ouvrit la bouche pour protester mais Ginny serra brièvement sa main.

- Ne t'inquiète pas, cette fois, il est hors de question que je cède. Ils ont déjà été assez perturbés par l'annonce du divorce. Albus ne le supporterait pas, je pense… Enfin, pas aussi vite en tout cas. Puis ça n'est pas tout, ajouta-t-elle. Lorsque je lui ai parlé de mon désir de garder ton nom de famille, il m'en a fait tout un fromage…

Harry pinça les lèvres pour s'empêcher de dire à quel point il trouvait Goldstein chiant. Il ne l'avait jamais apprécié à l'époque de Poudlard, ça s'était un peu arrangé au cours des dernières années en voyant à quel point Ginny avait l'air bien avec lui, mais depuis quelques semaines, il lui redevenait assez antipathique.

- De toute façon, il n'a pas son mot à dire que ce soit sur le nom que tu portes ou sur ce qu'on accepte de dire aux enfants ou non, conclut Harry.

- Je suis on ne peut plus d'accord avec toi, approuva Ginny. Enfin voilà, tout ça pour dire qu'il me tape plus sur le système qu'autre chose en ce moment.

- J'espère que ça va s'arranger, dit simplement Harry avec un regard compatissant.

Ginny haussa les épaules et ils changèrent de sujet. Après leur verre, ils se séparèrent. Harry rentra chez lui avec le sourire, sachant très bien que Drago ne tarderait pas à le rejoindre pour le reste de la journée et de la nuit.

En effet, moins d'une heure après son arrivée, son amant le contacta pour s'assurer que la voie était bien libre avant de venir par la cheminée. Avant de dire quoi que ce soit, il l'embrassa amoureusement, faisant louper quelques battements au cœur d'Harry.

- Comment ça s'est passé ? demanda Drago, inquiet.

- Très bien, répondit-il avec un sourire. Ginny et moi étions d'accord sur tout, donc il n'y avait pas de raison que ça se passe mal. La seule surprise a été lorsqu'elle m'a demandé la permission de garder mon nom de famille… Ça te contrarie ?

Il n'avait pas pensé à cette possibilité, après tout, si Anthony avait été dérangé par ce fait, Drago pourrait l'être tout autant.

- Pourquoi ça ? Je sais déjà qu'Astoria gardera le sien. C'est celui qu'elle porte depuis plus de quinze ans, celui de notre fils et si ça peut lui faire plaisir, alors qu'elle le garde, répondit Drago. Ça ne changera absolument pas le fait que nous serons divorcés, le partage de nos biens ou mon amour pour toi donc ça ne me pose aucun problème.

- Ouais c'est un peu ce que je pense aussi, reprit Harry. Mais en fait, elle n'avait pas abordé le sujet avant parce qu'Anthony avait très mal réagi…

- Eh bien, ce Goldstein a l'air vraiment chiant ! l'interrompit Drago en ricanant.

- Carrément, en plus, il met aussi la pression à Ginny pour qu'elle révèle leur relation aux enfants sans attendre…

- Quel con ! Et qu'est-ce qu'elle va faire ?

- Rien dans l'immédiat et il vaudrait mieux pour lui qu'il n'insiste pas trop parce qu'elle a l'air d'être à bout de patience avec lui.

- Tu m'étonnes, se contenta de dire Drago. Sinon, ça y est, tu es officiellement célibataire.

Harry acquiesça, le sourire aussi radieux que Drago. Il était tout autant heureux que son amant car si son mariage n'avait jamais été un frein à leur amour, il n'en restait pas moins que ça les rapprochait un peu du moment où ils pourraient être un couple à part entière.

- J'ai hâte de pouvoir en dire autant de toi et encore plus hâte de l'annoncer aux enfants, répondit Harry en étreignant Drago.

Oh oui, il se languissait vraiment de pouvoir sortir avec Drago sans se soucier d'être vu ou non. Partager un repas dans un restaurant, flâner sur le chemin de Traverse ou ailleurs en sa compagnie… Tout ce qu'ils ne pouvaient pas faire depuis six ans en fait.

- On n'en a jamais vraiment parlé, mais tu serais d'accord pour venir vivre au manoir lorsque le moment sera venu ?

Harry le regarda en souriant. Ils n'en avaient peut-être jamais parlé mais il y avait beaucoup pensé et Harry n'avait rien contre l'idée d'emménager chez son amant. Certes, il adorait sa maison mais il connaissait les goûts de Drago et il savait qu'il aurait plus de facilité à s'adapter, lui, que l'ancien Serpentard.

- Je vivrais n'importe où du moment que c'est avec toi, répondit-il.

Sur le visage de Drago, on pouvait vraiment voir à quel point il était touché. Les deux hommes s'embrassèrent tendrement avant qu'Harry ne prenne la main de son partenaire pour se rendre dans la chambre.

Il caressa doucement la joue pâle tout en dévorant des yeux le visage de l'homme qu'il aimait. Il savait que les choses ne seraient pas faciles pour eux. Le père de Drago serait sans doute furieux. De son côté, certains allaient sans doute mal réagir en l'apprenant, comme Ron ou peut-être Molly. Il avait aussi peur que ses enfants ne soient trop chamboulés en apprenant que leur père aimait les hommes. Il y avait aussi la presse qui se ferait un plaisir de décortiquer leur histoire et leurs passés.

Oh oui, devenir un couple officiel serait très éprouvant, mais Harry était prêt à affronter tout ça sans hésitation du moment que ça allait lui permettre de vivre auprès de Drago.

Tout en l'embrassant, le Survivant commença à déboutonner la chemise de l'ancien Serpentard qui ne tarda pas à en faire autant avec la robe de sorcier que portait Harry.

Il ne s'habillait pas souvent de cette manière mais il avait voulu faire un effort pour se rendre au Ministère, comme si divorcer bien habillé faisait une différence…

Petit à petit, tous les vêtements furent abandonnés au sol et les deux hommes nus se laissèrent aller sur le lit.

Contrairement à la plupart du temps, leurs gestes n'avaient rien d'empressés. Harry voulait prendre son temps car aujourd'hui, c'était la première fois où il allait faire l'amour à Drago sans tromper Ginny.

Bien sûr, il savait qu'il ne l'avait jamais vraiment trompée car ils s'étaient mis d'accord, mais la fidélité faisait partie de ses vœux de mariage et il n'avait pas respecté celui-ci. A présent, c'était terminé. Il était un homme libre et il se sentait plus léger que jamais.

Leurs sexes se pressèrent l'un contre l'autre lorsque Harry se laissa aller contre son amant. Ils restèrent un moment à s'embrasser simplement, à se caresser avant que l'envie ne devienne plus urgente.

Alors Harry humidifia deux de ses doigts et commença à préparer Drago à le recevoir se régalant de chacune de ses supplications pour qu'il vienne sans attendre. Lorsqu'il fut enfin en lui, il commença de lents va-et-vient, ralentissant leur jouissance à tous les deux. Les mains de Drago cajolaient son dos, l'une des siennes l'aidait à se maintenir pour ne pas écraser son amant et l'autre caressait le sexe de l'ancien Serpentard.

- Harry…, lâcha Drago, presque plaintif.

Ledit Harry s'empara de ses lèvres pour un baiser bref mais intense avant de se redresser et d'accélérer le mouvement. Il entendait le plaisir de Drago et cela ne tarda pas à l'exciter encore plus, le faisant jouir profondément enfoui en lui tandis que l'ancien Serpentard éjaculait entre leurs deux corps.

Il se retira doucement et se laissa aller aux côtés de Drago, son nez dans son cou, son souffle court. Ils restèrent un moment silencieux, le temps de se reprendre avant que les lèvres du Survivant n'embrassent le cou de Drago.

- Je t'aime.

- Moi aussi, répondit l'ancien Serpentard en se retournant vers lui.

Sans se tourner, Harry tâtonna sur sa table de chevet jusqu'à parvenir à attraper sa baguette dont il se servit pour les nettoyer.

- Tu passes la semaine ici ? s'enquit Harry.

- Bien sûr, répondit Drago comme si c'était évident. Hors de question de ne pas profiter de l'occasion.

Harry lui sourit tout en se disant que la présence de Drago était plus que la bienvenue. Il savait qu'il ne faudrait pas longtemps avant que la nouvelle de son divorce ne fuite des services du Ministère et même s'il avait pris sa semaine de congé pour éviter d'être sur place lorsque la nouvelle se répandrait, il restait la presse.

Nul doute que ça allait faire la une et que les journaux ou les magazines sorciers du pays en parleraient pendant un moment. Au moins, Drago serait auprès de lui les premiers jours pour l'aider à digérer tout ça.

Il espérait aussi que ça ne toucherait pas trop ses enfants. Autant lui que Ginny avaient fait leur possible pour les préparer à ce qui allait arriver, mais il doutait que ça puisse suffire. Il priait pour que la presse ne s'en tienne qu'aux faits, mais il savait que c'était en vain. Les temps étaient peut-être différents, mais la Gazette et Sorcière-Hebdo avaient toujours un goût prononcé pour les ragots.

- Ça va aller, lui promit Drago, comme s'il lisait dans ses pensées.

Harry le regarda en souriant avant de l'embrasser tendrement.

- Je sais.

En effet, il savait que quoi qu'il arrive, il parviendrait à le surmonter car tout ce qu'il allait vivre à compter d'aujourd'hui le conduirait au moment où il pourrait enfin vivre avec Drago.


Et voilà pour ce chapitre 6 !

ALors, qu'avez-vous pensé de tout ça ?

Le divorce ? Les discussions ? Tout quoi !

Je vous souhaite une bonne semaine et vous dis à vendredi prochain !

Bizzzz.