Hello hello ! Je vous préviens que dans ce chapitre se trouve une scène pour adulte, donc si vous n'êtes pas prêt pour ce genre de chose, je vous conseille de passer la première partie :)
Chapitre 6 : FBI, fausse bonne idée
Trois coups sonores s'abattirent sur la porte. Livai se leva péniblement de son lit et ouvrit. Apparut le visage d'Hanji. Son maquillage avait légèrement coulé, ses cheveux étaient sans dessus dessous dans sa pauvre queue de cheval, et elle était complètement débraillée.
- J'aimerais pas de croiser dans une ruelle sombre, dit Livai en laissant son amie entrer.
Cette dernière étouffa un bâillement et partit s'écrouler sur le lit.
- J'espère que t'es au courant qu'il est une heure du mat' et que je viens de passer pour une clodo dans le métro pendant une demi heure, grommela-t-elle. Alors t'as intérêt à être si prêt de crever que t'as déjà une étiquette autour de l'orteil.
Livai inspira profondément et la rejoignit. Il s'affala sans grâce et posa une main contre son front douloureux.
- Tu pues l'alcool, souffla-t-il en fronçant les narines.
Hanji lui adressa un regard consterné et roula sur le côté pour lui faire face.
- Bon alors, c'est quoi le problème, grogna-t-elle.
- C'est la première fois de ma vie que je fais pas assez bien le ménage, finit par avouer Livai. Petra a trouvé l'emballage de la capote. Et maintenant je me retrouve à devoir payer seul un loyer en plus d'avoir une bague de fiançailles sur les bras.
Hanji se releva d'un seul coup. Puis éclata de rire, ce qui fit lever un sourcil à Livai.
- Heureusement qu'elle a trouvé que l'emballage, ricana Hanji. Sinon on aurait dû l'enterrer dans le jardin des plantes suite à sa mort cérébrale. Je suis sûre qu'elle ferait un bon engrais.
- T'es ignoble, soupira Livai en se pinçant l'arrête du nez.
Hanji n'ajouta rien. Elle se laissa tomber à nouveau sur le lit. Elle était allongée à côté de Livai et regardait le plafond. Ce dernier ne semblait pas prêt à parler, pourtant, il avait fait venir son amie dans la précipitation, ce qui ne lui ressemblait pas. Hanji savait parfaitement qu'il y avait sous cette drôle d'invitation un réel problème bien au-delà du simple départ de Petra.
- T'as gerbé combien de fois ?demanda Hanji pour briser la glace.
- J'ai arrêté de compter, répondit Livai.
La discussion cessa une nouvelle fois. Finalement, Hanji se redressa sur un coude, et regarda durement Livai.
- Bon allez, accouche, dit-elle.
Livai se mordit la lèvre et s'essuya le visage.
- Il faut que je sois sûr, murmura-t-il.
Hanji haussa un sourcil et le poussa à continuer d'un regard appuyer.
- Il faut que je sache si j'aime vraiment l'attribut masculin.
- Est ce que tu es entrain de me demander…
- Oui, la coupa Livai. Couche avec moi, Hanji.
La jeune femme pinça les lèvres. Elle ne s'attendait pas à une telle proposition. Elle aurait même été moins surprise que Livai l'ait appelée uniquement pour l'aider à passer l'aspirateur. À présent, elle se retrouvait comme un crashtest à l'homosexualité supposée de son meilleur ami. Cela dit, elle fut étonnée de réaliser que ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle le connaissait depuis tellement longtemps qu'elle ne comprenait pas que ça ne leur soit pas passé par la tête avant cette nuit dramatique. Après tout, Livai était un bel homme, et l'idée de le voir nu n'était pas une chose désagréable. Hanji pensa un instant à la différence de taille entre eux, mais cette idée fut vite balayée par sa terrible envie d'orgasme. Quand elle buvait, elle ressentait souvent un besoin cuisant de faire l'amour, et ces dernières semaines, même si sa vie sexuelle avait été riche, elle n'avait pas ressenti le plaisir attendu. La vérité était que les seules véritables nuits de bonheur qu'elle avait vécues était avec Moblit. Alors pourquoi Livai ne parviendrait-il pas à combler ce manque ?
- D'accord, dit alors Hanji.
Livai la regarda avec surprise et Hanji haussa les sourcils.
- Bah, quoi, t'as demandé !s'exclama-t-elle.
- Oui, mais je t'avoue que je m'attendais pas à ce que tu dises oui, répondit Livai, légèrement déstabilisé.
Hanji sourit avec amusement.
- J'ai 75cl de Vodka dans chaque bras, alors je t'avoue que je suis prête à faire l'amour avec toi, tant que tu me laisses dormir là après, lâcha-t-elle.
Livai fit la moue.
- Si tu demandes un paiement c'est qu'on est pas loin de la prostitution, fit-il remarquer.
Hanji soupira avec agacement.
- J'ai juste pas envie de rentrer chez moi à pied bourrée et au milieu de la nuit, répliqua-t-elle. C'est pas comme si je te demandais une liasse de billets, alors tu comptes enlever ton pantalon ou pas ?
Livai ne répondit pas et se leva.
- Très bien, dit-il.
Et il retira sa chemise. Hanji sourit en découvrant son corps plus musclé qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle se leva à son tour, et se retrouva bien vite en soutien gorge.
- Bon alors, lâcha-t-elle. Je suis sensible des seins, faut pas me griffer le dos, et je hurle facilement. Et si j'avais su ce qui se passerait ce soir je me serais rasé les jambes ce matin.
- Je suis pas grand mais je suis doué, je déteste les mots cochons et je suis pas délicat, répondit Livai en enlevant son pantalon.
Hanji le regarda. Ils étaient à présent tous les deux en sous vêtement. Ce fut elle qui prit l'initiative d'aller plus loin en retirant son soutien gorge. Livai ouvrit un peu plus les yeux.
- Pas mal, fit-il remarquer.
Il abaissa son caleçon, et Hanji sourit grandement.
- Ok, ça va le faire, acheva-t-elle en retirant sa culotte.
Ils se regardèrent encore quelques secondes, puis finirent par se jeter l'un sur l'autre. Il ne fallut pas longtemps à Livai pour plaquer Hanji contre le lit. Il lui saisit les poignets et s'approcha de ses lèvres pour les mordre. Hanji gémit et se dégagea pour saisir la nuque de son ami. Elle l'embrassa avec force, et sentit le sexe de Livai se durcir contre son entre jambe. La chaleur dans son corps grimpa d'un cran. Hanji releva ses jambes et les enroula autour de la taille de son partenaire, et lui donna un violent coup de rein pour lui signifier son impatience grandissante. Livai la saisit au cou, se pencha pour embrasser sa poitrine et finit par la pénétrer avec envie. Hanji glapit et sa tête bascula en arrière. Elle se mordit la lèvre lorsque Livai commença ses mouvements de bassin, et elle plongea ses mains dans la crinière noire de ce dernier pour la tirer en tout sens. Livai n'avait pas menti, il était violent, mais curieusement, Hanji appréciait grandement cela. Elle le sentait si fort en elle qu'elle ne tarda pas à gémir, de la sueur perlant contre son front. Le plaisir était intense, mais Livai finit par se retirer d'elle. Il la saisit par les hanches et la retourna pour la plaquer sur le ventre. Lentement, il passa sa langue le long du dos tremblant d'Hanji, et se fondit à nouveau en elle pour lui donner de puissants coups de reins. Hanji cria lorsqu'il attrapa ses cheveux, et crispa violemment ses doigts sur les draps du lit. Livai serrait ses hanches avec fermeté, saisissant par instant sa poitrine pour en caresser la surface pointue. Hanji sentait son souffle se faire court plus leur ébat s'intensifiait. Finalement, elle attrapa le bras de Livai et le força à rouler sur le côté. Elle se hissa au dessus de lui.
- Changement de conducteur, souffla-t-elle.
Elle avait la peau moite, et se pencha pour embrasser les lèvres de son ami en introduisant en elle son sexe. Elle bascula d'avant arrière et sentit Livai se détendre de plus en plus. Hanji se pencha jusqu'à s'appuyer entièrement sur lui, et elle lui mordit l'oreille en prenant soin de lui laisser entendre son souffle chaud et saccadé. Elle appuya pleinement sa poitrine sur lui, et leur relation prit fin en un hurlement de plaisir mutuel. Hanji tremblait de toute part, et Livai ferma les yeux lorsqu'elle se coucha à côté de lui. Elle inspira à plusieurs reprises. Les couleurs lui paraissaient même comme plus vives malgré la pleine nuit.
- Bon bah, t'es pas pleinement gay, finit par souffler Hanji.
Livai hocha la tête, presque déçu.
- Après, je suis pas vraiment une femme, tenta de le réconforter son amie.
- Ouais, je sais, mais…
Hanji se tourna vers lui avec détermination.
- Tu sais quoi, on devrait recommencer, proposa-t-elle. Juste pour être sûr.
Livai hocha fermement la tête.
- C'est une bonne idée, affirma-t-il.
Et il saisit Hanji par la taille pour l'embrasser sauvagement.
ooo
Hanji attrapa la bouilloire et versa de l'eau dans sa tasse. Elle se colora autour du sachet de thé. La jeune femme retourna vers la table autour de laquelle était déjà assis Livai. Elle regarda la chaise, et inspira profondément avant de s'asseoir. Elle comprit lorsqu'elle toucha la surface de la chaise qu'elle aurait beaucoup de mal à rester assise aujourd'hui. Et pour couronner le tout, elle avait une gueule de bois phénoménale doublée d'un mal de crâne à réveiller un mort. Elle regarda Livai. Ce dernier porta sa tasse à ses lèvres. Ce n'était toujours pas celle d'Erwin, mais Hanji nota dans un coin de son crâne que le cadeau était toujours dans le casier de son ami et n'avait par conséquent pas fini dans le fond d'une poubelle.
- J'ai envie de gerber, finit par dire Livai sans même relever les yeux.
Hanji lui adressa un regard lourd pour lui donner raison. Elle avait elle aussi l'estomac en roue libre.
La porte de la salle des professeurs s'ouvrit. Mike y pénétra. Il n'y avait que Livai et Hanji, tous les deux muets comme des carpes. Hanji ne disait rien, ce qui ne lui ressemblait absolument pas, et elle ne cessait de se tortiller sur sa chaise pour trouver une position confortable. Mike fronça les sourcils, et renifla l'air.
- Ne demande pas, dit Livai sans même adresser un seul regard à son collègue.
- Mais ça sent l'alcool, fit remarquer ce dernier. Et vous êtes très bizarres.
Hanji avala une gorgée de thé.
- Mike, on t'a dit de ne pas demander, lâcha-t-elle, dépourvue de sa bonne humeur habituelle.
Mike n'insista pas. Il se contenta de prendre quelques dossiers dans son casier et de sortir de la pièce. Avant de la quitter, il lança un dernier regard à ses collègues.
- Même si vous donnez l'impression d'avoir tué quelqu'un, sachez que vous avez cours dans cinq minutes, dit-il.
Puis il referma la porte derrière lui. Hanji sentit son visage se décomposer.
- Tu penses qu'un arrêt maladie pour sexe trop intense et cuite du siècle ça se fait ?demanda-t-elle en regardant Livai.
- Bien sûr, répondit ce dernier. Ça s'appelle un licenciement.
Hanji laissa tomber son front sur la table. Livai se leva, et attrapa les cheveux de son amie pour la redresser. Il abaissa son regard à la hauteur du sien.
- T'es libre ce soir ?demanda-t-il.
- Je dois pouvoir me libérer, répondit Hanji. Mais, t'es sûr que tu veux pas plutôt parler à Erwin ?
Livai se pinça l'arrête du nez.
- Écoute, je vais le faire, dit Livai. Mais j'ai besoin d'encore un peu de temps.
- Bon alors, on fait ça chez moi ?tenta Hanji.
Livai hocha négativement la tête.
- Hors de question, rétorqua-t-il. C'est un vrai dépotoir ton appart.
Et il lâcha les cheveux d'Hanji. La tête de la jeune femme retomba sur la table, et Livai quitta la pièce sans rien ajouter de plus.
