Disclaimer: Après plusieurs mois d'absence, nous sommes de retour avec un chapitre plus osé que tous les précédents réunis. Ne nous en tenez pas responsables ! L'inspiration poétique a bien des secrets...

Encore une fois, nous ne cautionnons pas grand chose de ce qui se passe dans ce chapitre, alors cette fanfic, tu l'aimes ou tu la quittes !

TW : vieillophobie, relation étrange

« Il me semble au moins que c'est rendre un service aux mœurs, que de dévoiler les moyens qu'emploient ceux qui en ont de mauvaises pour corrompre ceux qui en ont de bonnes, et je crois que [cette Fanfic] pourra concourir efficacement à ce but » - Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos.

Le coucou sonna huit coups dans le bureau du directeur. Affalé dans son fauteuil massant (contenant en réalité une armada d'elfes de maison dont les petites mains pétrissaient ses fesses malheureusement rabougries), Albus suçait mélancoliquement son bonbon au citron. Il souleva péniblement une main ridée pour la passer d'un air dramatique sur son visage torturé. En effet, la délectable pipe qu'il avait taillée hier à Rémus lui laissait un léger arrière-goût de contrition (Acte de volonté par lequel le chrétien se détourne du péché et se dispose à recevoir la grâce pour revenir à Dieu, Larousse) dans la mesure où, après coup, le jeune âge de Rémus s'était désagréablement rappelé à lui. Mais d'un autre côté, elle l'avait également laissé sur sa faim, et l'idée de revoir (en tête à tête) le visage du charmant éromène, dans trente minutes précisément, lui faisait craindre de ne pas pouvoir se contenir. Mais c'était juré, il ne se laisserait plus emporter.

Notre bien-aimé vieillard se leva difficilement de son fauteuil afin de se mettre en route vers la cabane hurlante, comptant trente bonnes minutes pour parcourir les 300 mètres qui l'en séparaient, en raison de son grand âge. Ah ! Que ne puis-je utiliser ma pierre de jouvence dans ces circonstances ! Mais le risque de croiser Remus est trop grand, et il ne faudrait pas que Perceval se fasse trop remarquer… Tandis qu'il s'agrippait à la rambarde et descendait les marches de biais comme le vieux qu'il était, il pensa à l'alléchante publicité pour un monte-escalier qu'il avait vue lors de son dernier voyage en Molduvie. Mais bon, il allait devoir s'en passer…

Enfin arrivé au rez-de-chaussée, quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec le professeur McGonagall : « Que faites-vous hors de votre lit à cette heure tardive, monsieur le directeur ? Avez-vous pris votre tisane ? Allez-vous corrompre la jeunesse ? » semblait lui dire son regard suspicieux. Il se contenta d'un signe de son chapeau pointu et la dépassa aussi vite qu'il put, les yeux fuyants, puis sortit de l'enceinte de l'école. A la lueur du croissant de lune, il aperçut de loin la silhouette musculeuse du jeune Remus soulevant déjà les poutres de la cabane en ruines, à coups de wingardium leviosa. Frétillant presque d'excitation, Albus pressa le pas en direction de son crush. Après un dernier effort, il arriva enfin dans l'antre du jeune homme. L'odeur bestiale qui y régnait, loin de le dégoûter, ne fit que renforcer l'ardeur de son tendre sentiment. Son élève tourna vers lui des yeux pétillants d'une joie toute innocente (c'est totalement faux, puisque Rémus est un adolescent très lubrique, mais nous adoptons ici le point de vue erroné d'Albus), yeux qui évoquaient d'ailleurs plus ceux d'un jeune chiot en adoration devant son maître que ceux d'un féroce loup-garou… Mais Albus avait face à lui des décombres pour prouver la force virile qui se cachait derrière l'érotisme contrôlé du jeune homme.

« Monsieur le Directeur ! s'exclama celui-ci, maîtrisant tant bien que mal son envie de lui sauter dessus.

- Eh bien, jeune homme, vous n'y êtes pas allé de main morte, plaisanta-t-il en lui adressant un clin d'œil ambigu.

- Je suis peut-être un peu tendu ces derniers temps… murmura-t-il en rougissant, passant pudiquement sous silence la provenance sexuelle de cette tension. J'ai commencé à remettre un peu d'ordre avant que vous n'arriviez (c'était en réalité dans le but de couvrir son torse glabre d'une pellicule de sueur toute suggestive, visible dans l'entrebâillement de sa chemise moulante), j'ai préparé les poutres, mais il faudrait que vous m'aidiez à les faire pénétrer à leur emplacement… (c'est trop là, on va se calmer un peu- dit MousZ, outrée par les propos qu'elle tient).

Albus eut bien l'impression de saisir comme un double sens aux propos du lycéen, mais il se persuada que c'était dans sa tête, et s'avança serviablement vers lui afin de l'aider à enfoncer la poutre, qui était dressée contre un mur dans l'attente qu'on s'occupe d'elle.

Les deux sorciers dégainèrent leurs baguettes respectives, et prononcèrent dans une symphonie parfaite les doux mots de « wingardium leviooosa » (On est vraiment connectés, pensèrent-ils tous les deux dans leur for intérieur)… Et à l'instant où leur sort atteignait (athéniait) l'apothéose, le bout de leurs baguettes se frôla. Rémus fut parcouru d'un frisson qui le laissa pantois ; soudain, cette mascarade qu'il se jouait à lui-même depuis plusieurs jours maintenant lui parut insupportable : il fallait qu'il ouvre son cœur au directeur. La seule explication à ce qui va suivre est un élan de folie absolue qui le prit lui, mais aussi le vieil Albus.

- Monsieur Dumbledore, gémit-il en tombant à genoux aux pieds du vénérable directeur, je n'en peux plus de me cacher, il faut que je vous le dise, cela fait trop longtemps que je vous aime en silence ! J'ai envie de sentir votre peau, votre barbe (si douce omg), de me plonger dans vos yeux scintillant derrière vos lunettes, d'embrasser vos lèvres si pulpeuses (? qu'est-ce qu'il raconte ? nous ne sommes pas responsables de ce qui se passe en ce moment). A ces mots, Remus se jeta sur le professeur déboussolé qui peinait à comprendre la situation.

Pétrifié, ce dernier se laissa embrasser à pleine bouche (pulpeuse askip) non sans y prendre un plaisir coupable. Mais Remus abandonna bien vite cette bouche qui pourtant l'attirait tant, pour se lancer dans l'escalade du mont Ventoux mais à l'envers. Concrètement, il descendit jusqu'au menton, puis plus bas encore, dans les régions tendres et inexplorées depuis bientôt cinquante ans de la partie amincie du corps qui unit la tête au tronc (sous-entendu: la tête et le tronc d'Albus).

Tandis que Remus couvrait son cou de baisers, Albus, complètement sénile, se ramentevit (synonyme de se remembrer ou se rappeler) l'histoire de la passion qui anima le jeune roi Arthur et l'antédiluvien Merlin ; après-tout, songea-t-il en offrant distraitement son cou à la caresse, rien n'interdisait d'imaginer une dimension sexuelle au rôle de mentor du vieux magicien. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle, depuis quelques années, le monde sorcier s'insurgeait devant ce détournement de mineur abominable. Et soudain, il percuta : « Par la barbe de Merlin ! Remus est mineur ! Je ne peux pas continuer à faire ça alors que j'ai 79 ans de plus que lui et qu'il m'idolâtre comme figure paternelle. » Sur ce dernier point, Albus se trompait probablement au vu des suçons que Remus infligeait au creux de sa gorge. Toutefois, il avait peut-être raison sur le premier. Sous l'impulsion d'une morale vigueur, il tenta de décoller de lui le jeune homme dont les lèvres étaient scotchées à sa peau, puis devant l'ardeur redoublée de Remus, il le repoussa violemment et prit ses jambes à son cou, si vite qu'il en oublia sa canne, ce qui ralentit drastiquement sa fuite, de sorte que Remus, ayant repris ses esprits après sa chute, le rattrapa et le plaqua contre le mur, les yeux luisants de désir.

« Mon bonhomme, fit le vieillard d'une voix étranglée… Je ne nie pas l'attraction qui nous pousse dans les bras l'un de l'autre (il jeta un regard appuyé à l'érection de Remus, bien visible sous son pantalon de tweed), mais nous devons cesser cette relation dès maintenant. Tu es trop jeune, encore un jouvenceau, alors que l'Alzheimer me guette !"

Immédiatement, Albus regretta ses paroles, d'une part parce qu'il était à fond sur Remus et que la perspective de rentrer dans son lit seul ce soir le chiffonnait un poil (de barbe), d'autre part parce que l'ensemble paraissait un peu trop dramatique. Heureusement, les bienveillantes narratrices ne suivent pas les volontés de ce répugnant patriarche et dactylographient uniquement d'un point de vue de moralistes les égarements de ces deux personnages, sans les laisser se séparer à ce point fatidique de la fanfic. Comprenez: vos kinks vieux/jeune seront entièrement satisfaits… si vous le voulez bien !

Dès maintenant, deux alternatives à cette fanfic vous seront proposées: dans la première, pour les plus avertis d'entre vous, le jeune Rémus continuera sa relation gérontophile avec le vieux croulant. Dans la seconde, nous vous proposerons une fanfic de nature moins avilissante, où le vieil Albus disparaîtra du paysage… pour laisser sa place à un amant bien plus alléchant.