Théodora sortit de la salle en soupirant et s'élança d'un pas vif vers le réfectoire, elle était morte de faim. À cause des quatre abrutit, elle n'avait pas pu remplir le trou noir qui lui servait d'estomac et était à deux doigts de s'auto-digérée. Alors qu'elle traversait le couloir du cinquième étage, un bruit sourd provenant d'une ancienne salle de classe attira son attention. Une respiration saccadée et un gémissement de douleur ne tardèrent pas à suivre et achevèrent de la convaincre d'intervenir. La sorcière se rua dans l'ex salle de cours et se figea devant l'horreur de la situation.
Elle serra les dents si fort que sa mâchoire blanchit et elle dut se retenir de jeter quelques doloris bien sentit au septième années occupés à tabasser le Poufsouffle qu'elle avait défendu il y a moins d'une heure. Elle ne préta aucune attention aux écussons verts et argents qui ornaient leurs poitrines et les envoya valser avec force contre le mur le plus proche. Elle s'agenouilla aux côtés du jeune homme et l'aida à se relever. Il avait le nez cassé, ses cheveux blond lui collait au crâne à cause de la sueur et du sang et son poignet avait pris une teinte violacée qui n'augurait rien de bon. La rousse lui passa une main réconfortante dans le dos en attendant qu'il s'explique. Elle ne vit pas arrivé le violent sortilège de découpe qui la prit en traitre par derrière.
Elle se mordit la langue jusqu'au sang et s'écroula sur le sol. Dalilé serra les dents, refusant que le moindre son ne passe la barrière de ses lèvres alors que les trois lâches la rouaient de coups. C'est alors que l'improbable se produit, l'un des trois serpents vola à l'autre bout de la pièce faisant se retourner les deux autres avec hébétude vers le Poufsouffle qui, bien que tremblant de tout ses membres, tenait encore sa baguette en sapin dans la main. L'adolescente profita de l'inattention de ses agresseurs pour faucher les jambes de l'un d'entre eux et récupérer sa baguette avant d'immobiliser les trois grâce à un sort. Elle attrapa la main de son nouvel ami et le tira hors de la pièce d'un pas rapide.
« Qu'est-ce que tu fais ? Bégaya-t-il
- Je nous amène à l'infirmerie. Ils nous ont pas loupé ces abrutit. » Un silence tendu, seulement brisé par le claquement de leurs talons sur les dalles de pierres du couloir. Après plusieurs minutes de cette ambiance étrange, Théodora se décida à briser la glace.
« Bon sinon, qu'est-ce qu'il te voulaient les gorilles ?
- P-pourquoi tu veux savoir ça ?
- J'essaie juste de savoir si oui ou non ça valait le coup de me faire charcuter le dos pour toi.
- Si je te le dis, tu, tu vas te moquer de moi . Répondit-il de sa voix chevrotante.
- Je vis h24 avec les deux mecs dont le seul talent est de s'attirer des problèmes avec tout le monde. T'inquiètes, peu importe ce que t'as fait, ils ont déjà fait bien pire. Le sorcier laissa apparaitre l'esquisse d'un sourire sur son visage ensanglanté avant de soupirer.
- Ils ont été odieux avec ma petite amie. J'ai essayé de la défendre mais ils se sont moqués de moi, du coup, j'ai essayé de me venger en leurs jetant un sort et ils m'ont tabassé.
- Il n'y a rien de ridicule là-dedans. C'est vraiment courageux de ta part d'avoir voulu la défendre.
- Franchement, je sais pas comment vous faites, vous, les filles, entre le stéréotypes, vos règles, la société sexiste et toutes les remarques que se permettent de vous faire des gros cons dans leur genre, je sais pas si je le supporterais si j'étais à votre place. C'est tellement… injuste. La rousse haussa les épaules avec un soupir résigné.
- Oh tu sais, on si habitue.
- C'est encore pire ! S'indigna-t-il. Vous ne méritez pas ça. Le ton du sorcier était catégorique. La sang pur lui fit un grand sourire et s'arrêta au milieu du couloir en lui tendant la main.
- Et bien, monseigneur, ravie de rencontre un preux chevalier de votre trempe. Je m'appelle Théodora Carter mais, mes amis m'appellent Théo.
- C'est également un honneur my Lady. Je ne suis que votre humble serviteur, Axel Thiraud, pour vous servir. Il lui saisit la main mais au lieu de la serrer, il s'agenouilla et la baisa (NDA : La main bande de pervers !).
- Je ne suis pas contre un peu de galanterie, mais je vous serais grès, monseigneur, d'éviter de pisser le sang sur ma main.
- Oh merde, pardon ! Dalilé se mit à rire.
- Langage monseigneur ! Voyons, où sont passer vos manières ?
- Oui bon ben ça va hein.
- L'argumentation niveau master !
- Ta bouche espèce de personne désagréable. » Se vexa le jaune et noir. Il lui tira la langue dans un pur signe de maturité avant de prendre la tête des petits garçons privés de desserts.
La belle rouquine, elle, était bien trop heureuse d'avoir un nouvel ami à taquiner pour s'en priver et passa le reste du trajet à l'asticoter. Une fois arrivés à l'infirmerie, les deux comparses n'eurent pas le temps de dire quoi que ce soit qu'une véritable tornade en blouse blanche les propulsa sur les lits les plus proches, changea leurs uniformes en robes de chambres et sortit la trousse de premier secours pour désinfecté leurs plaies.
« Je commence par qui ? Demanda l'infirmière, son regard sévère allant de l'un à l'autre avec une légère inquiétude.
- Axel en a plus besoin que moi. » Annonça l'adolescente, une pointe d'amusement dans la voie. La dragonne acquiesça et commença à s'activer auprès du blondinet.
Notre héroïne sentit une vague de nostalgie montée en elle. Elle avait, pendant toute sa scolarité, considéré Madame Pomfresh comme une mère. La sienne ne lui ayant donné que de l'indifférence, des leçons de bien séance et des gestes dénués de toute tendresse. Avoir une femme capable de lui donner des un minimum de chaleur humaine et d'intérêt à proximité lui avait vraiment fait du bien lors de son entrée à Poudlard.
Le mépris à peine masqué de ses parents et le manque de présence de son frère avaient été bien plus douloureux pour elle qu'elle ne voulait bien l'admettre. Certes sa petite rébellion n'avait pas aidé mais elle ne demandait, alors, pas grand-chose. Juste un peu d'amour et de considération de la part de ceux qui été censé être sa famille. Malheureusement pour elle, elle été née avec le mauvais sexe et n'avait rien, si ce n'est le nom, d'une future Lady. Dalilé avait trouvé chez l'infirmière, une oreille attentive qui prenait soin d'elle comme l'aurait fait un parent. Elle était heureuse de la revoir même si les conditions n'étaient pas idéales. Ça lui faisait du bien de retrouver un point de repère.
La soigneuse, après s'être occupé du jeune Poufsouffle, se retourna vers elle et tira les rideaux de son lit en lui demandant d'enlever son haut. La sorcière obtempéra docilement et dévoila, avec son dos, ses innombrables blessures de guerre. La médicomage eut un hoquet de stupeur.
« Que vous est-il arrivé ?
- Oh rien de bien méchant, un sort de découpe m'a pris en traitre.
- Je ne parlais pas de ça mais de toute vos…
- Cicatrices ?
- Oui…
- J'ai eus une vie compliquée, c'est tout.
- C'est tout ?! S'insurgea l'infirmière. Votre corp est dans un état pitoyable. Je n'ai jamais vu ça ! On dirait que vous avez fait la guerre. Théo soupira.
- Ecoutez, j'ai pas envie d'en parler. Ces marques sont vieilles, elles ont été soignées. Ça ne vous regarde pas alors s'il vous plait, oubliez-les.
- Soit. C'est vous que ça regarde. Le ton de l'infirmière se voulait détaché mais l'aristocrate était tout sauf idiote et elle savait pertinemment que tous les professeurs seraient mis au courant avant la fin de la soirée. Je vais désinfecté la plaie. Ne bougez pas. Ça va piquer. »
Elle déposa avec délicatesse le coton imbibé de désinfectant à la base de ses omoplates et descendit lentement le long de son dos alors que Dalilé se replongeait dans ses souvenir. La porte se fracassa alors avec force contre le mur de pierre de l'infirmerie dans un boucan monstrueux. La jeune fille se mit à rire en reconnaissant la délicatesse caractéristique de ses deux compagnons.
Quand Harry et Drago avait appris « l'hospitalisation » de la benjamine du trio, ils s'étaient rués à l'infirmerie, morts d'inquiétude. Ils remarquèrent immédiatement le lit au rideau tiré et le garçon bandé dans le lit adjacent. Ils lui sautèrent dessus en lui faisant les gros yeux, une pointe d'hystérie dans la voie, ils lui demandèrent
« Où est-elle ?!
- Qui ?
- Comment ça qui ?! Dalil- Théodora !
- E-elle est là… Réussit à bégayer Axel, mort de peur en pointant le lit au rideaux clos.
- Eh ! Vus allez la fermée bande de bourrins ?! On est dans une infirmerie ici ! S'éleva la voie de la rousse derrière les épais pans de tissus.
- D-Théo ! Tu n'as rien ? S'inquiéta Romain.
- Bah j'allais te le dire oui. En fait, je suis venue me faire une pétanque.
- Ah ah, hilarant. Ironisa Izack. Non mais sérieux la naine, tu vas bien ?
- Ça aurait pu être pire. Avoua la sorcière. La dragonne s'étouffa à moitié devant l'affirmation mais se retint de faire tout commentaire.
- Et sinon, qui est l'enfoiré qui t'a fait ça ? Questionna le survivant d'un ton mielleux, trahi par ses yeux qui dénonçaient son envie de meurtres.
- Lui peut-être ? Le lion montra d'un signe du menton le blaireau qui écarquilla les yeux, horrifié.
- Non, lui c'est un ami et si vous touchez à un seul de ses cheveux je vous pète les rotules, ok ? » Les visages des deux septièmes années s'adoucirent. Romain soupira et la tension accumulée quitta son corps Il s'écroula sur le lit d'Axel en grommelant.
« Cette gosse me fume, premier jour de cours et déjà elle se retrouve à l'infirmerie Je vais finir avec un ulcère juvénile avec ses conneries. Le jaune et noir ne put se retenir de pouffer de rire devant l'air désespéré du brun. Non mais c'est vrai en plus, tu peux rire mais je t'assure que si tu décide de rester son ami, toi aussi tu risques l'affaiblissement vasculaire avant tes vingt ans.
- Je suis pas horrible à ce point, si ?
- Si, si, je t'assure. Ricana son frère. On va avoir des cheveux blancs avant l'heure si tu continus.
- Izack, tu as déjà les cheveux blancs.
- On se demande à cause qui… » Bougonna-t-il.
Axel, Romain et Théodora se mirent à rire des enfantillages de l'aristocrate sous l'œil bienveillant de madame Pomfresh qui n'arrivait cependant toujours pas à passer outre les blessures qu'elle avait vu sur le dos de la sorcière. Elle se demandait si oui ou non la rouquine avait des marques sur tout le corps ? Comment se les était-elle faites ? Est-ce que ses deux comparses avaient le même genre de blessures ?
Le ton de la Serpentard lui avait très clairement indiqué de ne pas s'en mêlé cependant, sa conscience professionnelle lui intimait de poursuivre ses recherches, elle sentait bien que quelque chose clochait. C'est alors que l'alarme qu'elle avait posé sur le lit numéro 3 se mit à sonner, son patient était réveillé. Elle se précipita vers e lit laissant les quatre adolescents seuls à leurs petites plaisanteries. La femme tira d'un coup sec le rideau qui séparait le garçon du reste du monde.
« Ah monsieur Rogue ! Je commençais à m'inquiéter. Vous allez mieux ? Le posioniste leva les yeux au ciel, exaspéré et répondit comme si s'était l'évidence même.
- Oui madame. Je peux sortir maintenant ?
- Vous êtes sûr de pouvoir tenir l'après-midi ?
- Oui.
- Bien, je reviens dans dix minutes le temps de vous faire un justificatif pour votre absence.
- Merci… »
Juste avant qu'il n'est le temps de fermer les rideau, le serpent surprit les regards curieux des quatre autres et détourna les yeux, honteux, en tirant avec force sur les bout de tissus. Dalilé émit un petit reniflement colérique, Harry se mordit la lèvre rageusement et Drago serra les poings jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges. Ils avaient tous les trois parfaitement vu l'inscription sur le torse de Severus : « Servilus, divertissement officiel des Maraudeurs depuis 1971 » et ça ne leur plaisait vraiment pas.
Le brun sortit de sa couche quelques minutes plus tard d'un pas vif et se dirigea à vive allure vers la porte. Romain qui n'était pas un ancien Gryffondor se releva précipitamment et l'interpella.
« Rogue, arrêtes-toi s'il ta plais. Il faut qu'on parle.
- Je n'ais rien à te dire Carter. S'agaça le vert et argent.
- Je veux juste t'aider.
- Et je ne veux pas de ton aide. Je ne demande ni l'aumône, ni la charité alors garde ta pitié pour toi. Cracha-t-il.
- Ce n'est pas de la pitié. Je veux t'aider à te venger de ces quatre abrutits qu'on appelle les « Maraudeurs ». L'adolescent fit mine de n'avoir rien entendu mais le brun n'était pas stupide et savait parfaitement qu'il avait toute son attention. Alors ?
- Pourquoi tu ferais ça ? On ne se connait même pas.
- Je t'expliques Rogue, ils ont viré Izack de sa propre chambre, ont tenté de nous empoisonné et passe leur temps à nous regarder avec mé ne sais pas comment vous faites ici, mais chez nous, ce genre d'affront se paie au centuple. Intervint Théodora.
- Vous, vous voulez… punir les Maraudeurs ?! S'exclama le Poufsouffle, terrorisé par l'audace du trio.
- Ce n'est pas une « punition » Axel, c'est une vengeance. Il y a certaine chose qu'on ne peut pas laisser passer. Il faut qu'on leur rende la monnaie de leur pièce.
- Et vous comptez vous y prendre comment ? » Questionna Severus, sceptique.
La sorcière marqua un temps d'arrêt, son cerveau carburant à plein régime, cherchant le plan parfait. Soudain, elle eut le déclic.
« Je sais ! On va les transformer en filles !
- Quoi ?! Les quatre jeunes hommes étaient parfaitement synchros.
- Mais oui, réfléchissez ! Qu'est-ce qui pourrait anéantir leurs égos plus que ça ? Imaginez deux secondes, les quatre princes de Gryffondors réduis à l'état de princesses en détresses. Pendant, je sais pas moi, un mois ! Severus se mordit la lèvres inférieur, il semblait être dans un état d'intense concentration. Finalement, il finit par acquiescer.
- Oui, c'est faisable, on pourrait… pourquoi pas ? Une potion temporaire indétectable, basé sur un mélange entre le polynectar et la potion de changement de sexe… une création originale impossible à défaire à moins d'en connaitre la recette…mais, il va nous falloir des ingrédients très particuliers.
- T'es avec nous ? Demanda l'aristocrate.
- Est-ce que vous êtes capable de la coordination , de la discrétion et surtout de la préparation qu'un tel plan demande ? Il ne faut surtout pas qu'on se fasse avoir, il en va de notre survie, sociale comme scolaire.
- Sans vouloir nous venté, on a une certaine expérience dans le domaine. Répondit le Survivant.
- Et toi nabot, t'es de la partie ? Interrogea l'es Malfoy en se tourant vers le jaune et noir.
- Et pourquoi j-je ferrais ça ? Drago soupira.
- En 5 ans, combiens de fois as-tu été victime d'une des blagues humiliantes des « Maraudeurs » combiens de fois t'es tu sentis pour quelqu'un ayant subit l'une de leurs farces ? Le blaireau baissa le regard. Le seul moyen de leur faire comprendre le mal qu'ils font, c'est de le leurs faire ressentir. Ils définissent ce qu'ils font par des blagues mais soyons honnêtes deux minutes, est-ce que tu trouves que ça, Il montra Severus d'un geste vague de la main, ce n'est qu'une simple blague ? On va leurs pardonner jusqu'à quand ? Il faut qu'ils tuent quelqu'un pour que les gens se rendent compte que c'est un problème ?
- Ils ne pensent pas à mal !
- Oh je t'en prie arrêtes, tu ne vas pas me faire croire que tu trouves l'inscription sur le torse de Rogue innocente ? Le ton polaire du Lord fit se tasser Axel qui sentit la honte rougir ses joues.
- Je, je ne veux pas d'ennuis. Se mettre les Maraudeurs à dos, c'est du suicide…
- Pas si on est bien préparer. Contra gentiment la jeune fille.
- On est quatre, cinq si tu nous aide. Jamais les gens ne s'imagineront une telle alliance, trois serpentards, un gryffondor et un poufsouffle . Si on agit dans l'ombre, tu n'auras aucun soucis à te faire. Romain haussa les épaules avec désinvolture comme si c'était l'évidence même.
- Vous semblez juste oubliez un petit détail, intervint le sang mêlé, si vous, tout le monde vous supposera innocent, moi, je serais d'emblée le suspect principal.
- Pas si on réussit à te créer un alibis en béton armé.
- Et comment tu comptes faire ça petit géni ?
- Personne ne pourra t'accuser si pendant toute la durée des opérations tu reste bien en vue dans la grande salle. Un sourire de requin apparu sur les lèvres de Carter
- Mais, la potion, ils ne pourront la boire que dans la grande salle. Rappela le blond.
- Sauf si on ne la leurs fait pas boire. Ricana Dalilé. Elle releva la tête, ses beaux yeux noisettes brillants de malice. Les garçons, je crois que j'ai un plan… »
Désolée mesdames et messieurs pour ce retard. Je sais que j'ai (très) mal géré mon temps, je vais essayer d'éviter une absence aussi longue à nouveau. Dite moi dans les commentaires si ça vous a plu ( ou pas) en attendant je vous dis à très bientôt. Bye.
