Et voilà, le 6ème chapitre. J'annonce tout de suite, il est un peu plus long. Merci aux reviews qui font toujours extrêmement plaisir, car on dirait pas mais c'est du boulot.

Bonne lecture.

Ps: Lisez le message à la fin SVP !


6ème partie

Cela faisait deux fois en une seule journée qu'ils se rendaient dans un parc forestier, ils commençaient sérieusement à être agacé par le petit jeu macabre que leur livrait Clark. A cause de son petit stratagème, ils avaient perdu beaucoup de temps, c'était le but. Cette fois ils ne se laisseraient pas avoir. Les alentours étaient désert, il n'y avait pas beaucoup de passants dans les allées. Gibbs, Tony et McGee remontèrent la petite pente qui menait à la statue, visible de loin elle mesurait dans les deux mètre cinquante. Comme décrite par Abby, elle représentait un homme regardant au loin, les bras croisés. Ils ne savaient pas en quoi cette statue disait non, sans doute à cause de la position de ses bras et de son regard contrarié et encore.

- Pourquoi il nous a fait venir ici. S'interrogea Tony. Il n'y a rien.

A ce même moment, le téléphone de Gibbs se mit à sonner. Le nom « numéro masqué » s'afficha sur le devant de son portable. Il fît un signe à McGee qui ni une ni deux, dégaina son ordi portable qu'il emmenait partout avec lui. Quand Gibbs décrocha, il fît un petit signe de la tête, Tim enclencha la localisation.

- Allô.

- Agent Gibbs, on se parle enfin. Sympathique la statue n'est-ce pas ?

Il n'avait pas le choix, Gibbs devait le faire parler le plus possible.

- Je préfère travailler le bois. Comment savez-vous qu'on est arrivé ?

- Vous ne savez pas ? Vous me décevez.

- Vous nous surveillez, et ça depuis le début.

- Je savais bien que vous étiez un homme intelligent. Déjà dans le restaurant, j'ai vu comment vous avez sauvé votre misérable collègue inconscient. Puis l'explosion au chalet, je vous avoue que je suis plutôt fier de moi sur ce coup, un plan prodigieux.

- Le mot « sadique » serait plus approprié.

- Aussi, mais comment passer à côté de l'opportunité de voir votre équipe au fond du trou, rongé par la tristesse. J'ai presque versé ma petite larme. Mais vous êtes ici, j'en déduis donc que vous avez découvert la vérité. Les test ADN sont si rapide de nos jours ?

Gibbs lança une regard à McGee toujours penché sur son ordi, la localisation n'était pas encore faite.

- A qui appartiennent les corps qu'on a trouvé dans le chalet à Manassas ?

- Des gens qui ne manqueront à personne, rassurez vous.

En arrière plan, Gibbs entendait des bruits de pas, sûrement ceux de Clark, avec des bruissements de feuilles, ainsi que le chant des oiseaux. Il était en extérieur.

- Clark, on a joué a votre petit jeu, maintenant montrez-vous et dite nous où elles sont.

- Les règles du jeu ont changé.

- Quoi ?

- Oui, il se trouve que vos petites amies n'en ont fait qu'à leur tête. Je vais être obligée de terminer la partie moi même et cette fois-ci, les prochains corps que vous trouverez seront les leur. Heureux de vous avoir parler agent spécial Gibbs.

L'appel se termina. Enragé, Gibbs se retourna vers McGee, la localisation avait parlé, enfin à moité

- Je n'ai pas d'endroit précis, je sais juste que l'appel a été passé dans un rayon de cinquante kilomètres à partir d'ici.

- Tu sais combien de temps ça prend de fouiller un rayon d'une telle envergure McFouine ?

- Je sais Tony, j'ai fait ce que j'ai pu.

Scrutant les arbres alentours, Gibbs n'écoutait pas les chamailleries de ses deux agents, il observait. Et un moment, il vît ce qu'il voulait voir, une nuée d'oiseau s'envolèrent d'une parcelle d'arbre au loin. Il en était sûr, cette fois c'était là.

- Il n'est pas loin.

- Comment tu peux en être aussi sur ?

- Je le sais Tony. En route !

- On va où patron ?

- On va chercher Ziva et Jenny. Répondit-il en prenant la mallette qu'il avait prit avec lui.

Dans la forêt, Ziva et Jenny cherchaient toujours à échapper à Clark sur leur talons. Mais Ziva marchait beaucoup plus vite que Jen, elle avait de plus en plus de mal à marcher, sa vue devenait de plus en plus flou, ses jambes tremblèrent. Après avoir lutter pendant des heures contre la fatigue qui l'envahissait, son corps ne voulait plus avancer. A bout de force, elle se laissa glisser le long d'un arbre. Ziva se retourna au même moment, pour voir sa directrice au plus mal, assise par terre le regard dans le vide.

- Jenny ? Jenny qu'est-ce qu'il se passe ?

- Continue…

- Quoi ?

- Passe moi le...donne moi le couteau, je vais le retarder…

- Hors de question !

- C'est un ordre agent David… Allez-vous en.

- Je n'obéirai pas directeur.

C'est à ce moment là que Ziva vît l'énorme tâche de sang qui continuait de se rependre sur le tissu. Elle compris alors que Jenny lui avait mentit, pourquoi lui avoir caché que le saignement n'avait pas diminué ? Il fallait filer d'ici. Ziva mit le bras de sa directrice sur son épaule et l'a releva. Son corps ne voulait pourtant plus avancer, il n'avait plus la force. Et soudain, Jenny sentit un autre filet chaud et humide lui couler le long de la cuisse, rien à voir avec sa blessure apparente. Elle se stoppa net, obligeant Ziva à s'arrêter également. Son cœur se serra avec horreur, sa main glissant le long de son corps pour venir constater la rougeur du liquide. Puis la douleur, un mal de ventre difficilement supportable, comme la pointe d'une aiguille. Cette fois, sa vue se brouilla totalement, elle ne voyait plus rien, n'entendait plus rien. Sans prévenir, Jenny s'écroula. Ziva la rattrapa avant qu'elle ne heurte le sol. Elle l'allongea sur les feuilles mortes parmi les brindilles.

- Directeur répondez moi ! Jenny ?! Et merde.

Sans attendre, elle compressa la plaie de toute ses forces, il faillait arrêter l'hémorragie. Ziva remarqua l'au tache de sang qui s'était formé sur son pantalon, les coups qu'elles avaient prit avait sûrement dû déclencher un saignement interne. Heureusement, elle respirait encore. Mais comme si ce n'était pas assez compliqué, des bruits de pas s'élevaient non loin de là. Et bientôt, une silhouette apparut parmi les arbres.

- Vous ne courrez pas très vite agent David.

Ziva se releva pour faire face à Clark qui semblait ravis de la situation. Il posa son regard sur Jenny inerte.

- Bien, ça me fera des balles en moins.

- Je vais vous fumez, grogna Ziva entre ses dents.

- C'est quand tu veux.

Quelque chose se brisa et Ziva entra dans une colère noire. Tout ce qu'il se passait été sa faute. Sans prévenir, elle se rua sur l'homme qui les avaient fait tellement souffrir. Clark tira, mais rien ne pouvait l'arrêter, la rage qu'elle gardait en elle depuis toutes ces heures devait sortir. Elle se jeta sur lui et le fît tomber à terre. L'arme roula sous des branchages. A cheval sur lui, elle lui assena plusieurs coups au visage. Mais Clark ne comptait pas se laisser faire, il parvint à se retourner sur Ziva et commença à resserrer ses mains autours de son cou. Elle s'était déjà fait avoir une fois, pas deux. Son genoux vint heurter l'abdomen de Clark avec force, l'obligeant à la lâcher. Elle se redressa et vît une masse noire débouler vers elle comme un boulet de canon et la plaqua contre un arbre. Son épaule émit un bruit de craquement anormal, suivis d'une douleur aiguë qui lui traversa l'ensemble du bras. A taton, Ziva chercha la couteau qu'elle avait accroché à sa ceinture quelques minutes plus tôt.

- C'est ça que tu cherches ? Chuchota Clark en brandissant le couteau qu'il lui avait dérobé.

Il l'approcha de sa gorge, Ziva lutta de toutes ces forces pour tenir éloigné la lame qui brillait. Elle se rappela du même éclat qu'elle avait aperçu la veille, un objet de si petite taille et pourtant si dangereuse. Elle voulait se débattre, lui faire mal, mais il lui était impossible de bouger.

- Vous êtes un détraqué, siffla Ziva.

- Je suis ce que je suis à cause de votre maudite agence, j'avais une vie, une famille, et ils m'ont tout pris, TOUT ! Alors maintenant je vais tout vous prendre et je réduirai le NCIS en miette.

- A votre place je...je ne serai pas aussi confiant.

- Ha oui ? Je voudrais bien savoir pourquoi.

- Parce que les gens comme vous, soit on les enfermes, soit on les tue.

Il mit plus de force dans son bras, le couteau se rapprochant un peu plus de sa gorge. Ziva vît une lumière rouge traverser les bosquets épais, une ligne, puis un point.

- Vous savez quoi ? Je crois que vous avez raison, le jeu est terminé.

- Tu as enfin compris que j'ai gagné.

- Je sais seulement que vous avez perdu.

Clark ne comprenait pas ce qu'elle disait, Ziva ce servit de ce moment d'inattention pour le repousser violemment en arrière. Tout de suite après, des bruissements se firent entendre, et trois hommes apparurent à travers les branches. Tony et McGee arrivèrent devant Clark, surpris, armes levés, une fureur grandissante en eux. Il en manquait un. Un autre bruit de pas s'enleva derrière eux, un pas lent et maîtrisé. Clark se retourna, et se retrouva face à face avec Gibbs, tenant sur son épaule son précieux sniper munit du fameux laser, source du point rouge.

- Agent Gibbs, heureux de vous revoir.

- La ferme Clark. Le jeu est terminé.

- Vous allez m'abattre ?

- Ne me tentez pas.

Il avait beau regarder autour de lui, il ne voyait aucune échappatoire, aucune façon de s'échapper. Une sourire narquois se dessina soudain sur son visage, il rigolait presque.

- Je vous est sous estimé, j'aurai dû les tuer plus tôt. Mais vous ne m'aurez pas.

Brandissant son couteau dans un dernier geste, il courut vers Gibbs enragé, une lueur de démence dans les yeux. Gibbs tira, une seule balle en pleine tête. Clark s'écroula d'un coup, les yeux ouvert regardant le ciel.

- Game Over. Lança Gibbs au dessus du corps sans vie de cet homme qui avait joué avec eux.

Ziva se tenait l'épaule, Tony rangea son arme et se précipita sur elle pour l'aider à se relever. Mais elle ne semblait pas vouloir d'aide, faussant compagnie à DiNozzo, elle se rua vers Jenny qui était toujours à terre. Gibbs la rejoignit à toute vitesse.

- Jen ! Jen réveil toi ! McGee appelez une ambulance, maintenant !

Il lui tapota doucement les joues, aucunes réaction. A son tour, il comprima la plaie qui semblait moins saigner.

- Reste avec moi, je vous interdit de mourir madame la directrice.

Les secours étaient arrivé quelques minutes plus tard. En urgence, elle fût transporter sous oxygène au bloc opératoire, laissant toute l'équipe du NCIS dans l'attente. Gibbs avait insisté auprès de Ziva pour qu'elle voit un médecin. Dans la petit salle d'examen, Tony l'avait accompagné. Il s'avança vers elle et l'aida à bien mettre l'écharpe de maintien autour de son épaule.

- Attend je vais t'aider...Voilà.

- Merci.

- Ça va ?

- Maintenant oui.

Le silence s'installa entre les deux amants, Ziva regardais par la fenêtre qui se trouvait juste en face d'elle, repassant les événements de cette horrible journée. Tony s'essaya à ses côtés, et passa son bras par dessus son épaule valide. Elle se laissa aller contre lui, fatigué.

- Tu veux qu'on en parle ? Proposa Tony doucement.

- J'ai faillit mourir aujourd'hui.

- Oui, je sais...

- Si je suis encore là, c'est grâce à la directrice. Elle m'a sauvé la vie. Et maintenant, elle se bat pour vivre alors que moi je suis là, avec une simple épaule déboîtée.

- Tu n'y est pour rien.

- Je sais.

Il manquait encore quelques chose, une chose qui faisait que Ziva était Ziva. Alors, Tony ouvrit sa poche intérieure pour en sortit une petite chaîne dorée, où était accroché un médaillon en forme de croix.

- Je crois que ceci t'appartient ?

Ziva sourit et se tourna, permettant ainsi à Tony de lui passer la chaînette autour du cou.

Elle passa ses doigt dessus, effleurant le matériaux froid et dorée, et regarda son interlocuteur dans les yeux, ces yeux qu'elle ne pensait plus revoir. Tony trouva que c'était le bon moment pour le lui dire, de toute manière elle l'aurait appris un jour ou l'autre.

- Ziva, Gibbs est au courant...pour nous deux.

Il s'attendait à ce qu'elle fasse le frappe, clairement. Ils avaient tous les deux conclus qu'ils n'en parleraient pas pour le moment. Mais elle sourit, et se blottit de nouveau dans ses bras.

- Il a réagit comment ?

- Plutôt bien, enfin je pense. Je crois qu'il commence à se demander si cette règle n'est pas démodée.

Tony caressa la joue de Ziva, une sensation douce et agréable qui lui donna des frissons de bien être. Ils plongèrent leur regard l'un dans l'autre, et s'embrassèrent tendrement, un baiser que Tony attendait depuis des heures, preuve que celle qu'il aimait était bien là, en vie. Il ôta ses lèvres des siennes et prit son visage dans ses mains. Il sourit.

- Allons retrouvez les autres. Murmura Ziva.

Tony acquiesça. Il se leva et prit les affaires de sa collègue et amante, et tous les deux quittèrent la petite salle d'examen.

Dans les hall, toute l'équipe était présente. Abby, la tête posé sur celle de McGee qui regardait les vas et viens des infirmiers. Ducky, assit prêt de Gibbs, qui lui, tenait un gobelet de café fumant à la main. Quand Abby vît Tony et Ziva arriver, elle s'avança vers elle et prit la jeune femme délicatement dans ses bras.

- Je suis tellement contente de te revoir.

- Moi aussi Abby, moi aussi. Des nouvelles de la directrice ?

- Non toujours pas. Ducky et moi on a donné notre sang, ils en avait besoin.

Gibbs se leva à son tour, et comme Abby, l'a prit dans ses bras. Un geste qu'il ne faisait pas souvent, mais qui en disais long sur la peur qu'il avait ressenti. Il considérait son équipe comme sa famille, et Ziva comme sa fille. Il avait eu peur comme un père inquiet pour son enfant. Après ce moment de retrouvaille riche en émotions, tout le monde se rassit dans la salle d'attente, comptant les minutes qui s'écoulaient lentement. Au bout d'une heure, un homme en blouse blanche s'avança vers eux, un homme que Gibbs connaissait.

- Docteur Gelfand ?

- Agent Gibbs, je suis heureux de vous revoir sur pied, même si j'aurais préféré que ce soit dans d'autre circonstances.

- Le docteur Todd Gelfand ? Vous êtes celui qui s'est occupé de Jethro après son accident ? Demanda Ducky qui alla lui serrer la main.

- C'est exact.

- Mais que faite vous là ? Vous n'êtes plus dans le service de neurologie à Portsmouth ?

- Je suis en poste temporaire, je remplace un collègue. Ce n'est pas mon service mais quand j'ai appris pour Jenny...Enfin madame Shepard, je me suis proposer pour venir vous mettre au courant de son état. Ils ont pu suturer les vaisseaux sectionné et recoudre la plaie sans complications. Tout c'est bien passé, elle est sortit d'affaire.

Toute l'équipe soupira de soulagement.

- C'est une excellente nouvelle, constata Ziva soulagé.

- Je dirai même un miracle, reprit le docteur Gelfand. Au vu de la quantité de sang qu'elle a perdu ainsi que le nombre d'hématomes présents sur la région abdominale, le fait que le bébé soit en parfaite santé est un un véritable miracle.

Le soulagement fît place à l'étonnement et à la surprise générale. Gibbs faillit s'étouffer avec la gorgée de café qu'il venait de boire.

- Le bébé ? Demanda t-il les sourcils froncé.

- Ah. Je vois que vous n'êtes pas au courant. Je ne suis, en temps normal, autorisé à parler des détails seulement avec la famille proche, mais comme elle me l'a répété de nombreuses fois, vous êtes sa famille alors...

Il s'arrêta un instant, puis reprit.

- ...Mme Shepard est enceinte, d'environ dix semaines.

Ziva, Tony, McGee, Abby et Ducky se regardèrent tous les uns après les autres, puis ensemble, leur regard se posèrent sur Gibbs qui s'était totalement figé, sous le choc.

- Vous en êtes sur ?

- La prise de sang dans son dossier est formelle. Et nous avons fait une échographie pour s'assurer que tout va bien.

- Mais alors, le sang qu'elle a perdu… commença Ziva qui venait juste de comprendre. Et les douleurs ?

- Les coups qu'elle a reçu ont donné lieu à beaucoup d'hématomes internes, l'un deux s'est étendu et a provoquer un gonflement dans le bas du ventre. Un simple choc suffit à percer cette poche de sang. Les douleurs viennent de là également. Mais ne vous inquiétez pas le fœtus va bien. Néanmoins, au vu des nombreux coup qu'elle a reçu, elle doit se reposer, elle à perdu beaucoup de sang.

- Peut-on...peut-on aller la voir ? Questionna Abby.

- C'est même préférable qu'une personne reste à ses côtés jusqu'à son réveil, contrairement à nous elle ne sait pas que son bébé va bien, il va falloir que vous la rassuriez pour éviter qu'elle ne s'agite. J'ai quelque chose à vous demandez, son dossier ne mentionne aucun mari ou aucun père potentiel. Avez-vous un numéro ou une adresse mail à me communiquer, histoire de le mettre au courant.

- Ne vous en faite pas, il l'est déjà. Répondit Gibbs sur un ton parfaitement neutre.

Comprenant le sens de sa phrase, Todd acquiesça et les laissa. Tout le monde était un peu sous choc de cette annonce, mais semblait néanmoins ravis de la nouvelle, surtout Abby qui ne pouvait contenir son sourire joyeux. Même si la phrase de Gibbs ne laissait rien entendre de spécial, toute l'équipe se doutait de l'identité du père. Seul Tony en était absolument sûr. Ziva avait du mal à garder les yeux ouvert.

- Je te ramène ? Proposa Tony.

- Non, je veux rester ici.

- Allez dormir Ziva, approuva Gibbs. Je reste ici, je vous tiendrez au courant.

Elle hocha finalement la tête, à contre cœur, en signe d'approbation. DiNozzo mît un bras autour de sa taille en faisant attention à ne pas heurter son épaule endoloris. McGee avait quitté l'hôpital quelques instant après eux. Ducky s'apprêtait lui aussi à s'en aller, rester ne changerai pas la donne. Il s'approcha de Gibbs qui venait de s'asseoir.

- Elle a besoin de toi Jethro, ils ont besoin de toi. Lui murmura t-il à l'oreille en ajoutant un clin d'œil malicieux.

Gibbs émit un sourire, Ducky avait un don pour deviner les choses, même si, il en était sûr, tout le monde se doutait déjà du pourquoi du comment.

- La femme de ménage à mis quelques affaires de côté pour la directrice, je vais aller les chercher. Annonça Abby de sa voix douce.

- Je t'accompagne à ta voiture Abigail.

Et c'est bras dessus, bras dessous qu'ils disparurent à leur tour dans le couloir. Ne restait plus que Gibbs, toujours assis, les mains croisés. Jenny était enceinte, les dates correspondaient. Comment était-ce possible ? Enfin si, bien sûr qu'il savait, mais c'était tellement...impensable. Pourquoi n'avoir rien dit ? Pourquoi lui avoir caché ? Tant de questions qui trouverai leur réponses prochainement, il l'espérait. Soufflant un bon coup, il se décida enfin à se rendre dans sa chambre.

C'était peut être le soleil, ou bien les douleurs qu'elle ressentait dans tout son corps qui lui fît ouvrir les yeux. La première image qu'elle vît était le plafond blanc, bien différent de la pièce sombre qu'elle avait côtoyé ces dernières heures. Elle voulut se redresser, mais fût vite rappeler à l'ordre par sa blessure qui continuait de la faire souffrir. Une main se posa délicatement sur son épaule, la faisant légèrement sursauter

- Ne bouge pas, reste tranquille.

- Jethro ? Mais qu'est-ce que...On est où !? Et Clark ?

- Tout va bien Jen, on est à l'hôpital.

Gibbs avait une voie calme, presque douce, une intonation qu'il n'avait pas l'habitude d'employer. Il mît un coussin derrière son dos et l'aida à se redresser, il lui donna un verre d'eau dont elle bût quelques gorgées.

- Clark ?

- Il ne fera plus de mal à personne.

Jenny laissa échapper un soupir d'apaisement, cette histoire était enfin terminé.

- Comment va Ziva ?

- Une épaule déboîtée, elle s'en remettra. Maintenant il faut que tu penses à toi, tu as perdu beaucoup de sang, il faut que tu te reposes.

C'est à ce moment là qu'une image, un sensation désagréable lui revint en tête. Un liquide chaud coulant sur ses cuisses, une substance épaisse et rougeâtre, les douleurs insupportables. Son teint devint pâle. Instinctivement, ses mains se dirigèrent sur son bas ventre, la peur, l'angoisse d'avoir perdu celui qui grandissait en elle depuis plusieurs semaines. Jenny se mît de nouveau à s'agiter et voulût se lever.

- Calme toi Jen, lui dit Gibbs en essayant de la maintenir au lit.

- Je dois voir un médecin, maintenant ! Je t'en pris Jethro lâche moi, laisse moi sortir, il faut que je sache !

Elle tenta de se défaire de son étreinte, mais elle n'avait pas assez de force pour lutter.

- Arrête de t'agiter, le bébé va bien, il va bien Jen.

Jenny s'immobilisa, plongeant son regard dans le sien. Gibbs voyait le soulagement prendre la place de la peur dans ses yeux, une lueur d'espoir grandissante, réconfortante. Gibbs sentit ses épaules se détendre sous ses doigts, elle se laissa aller contre le dossier du lit, ses mains toujours positionnées sur son ventre, son pouce caressant doucement le tissu de sa tunique blanche. Mais après le soulagement, Jenny se mit à éviter le regard bleu acier qui ne l'a lâché pas, elle aurait voulu se retrouver seule pour réfléchir à la manière d'aborder les choses, à l'évidence, elle n'en aurait pas l'occasion.

- Donc tu es au courant.

- C'est peut être mieux comme ça non ? Tu comptais me le dire au moins ?

- Bien sûr que j'allais t'en parler, c'est juste que j'avais...que j'avais besoin de temps pour digérer la nouvelle. Tu comprends, quand j'ai appris que j'étais enceinte tout c'est bousculé dans ma tête. Je n'arrivais pas à y croire, à ce stade de ma vie un enfant n'était plus envisageable. Il fallait que je l'accepte avant d'en parler à qui que se soit. Et puis, j'appréhendais ta réaction…

- Ma réaction ?

- Oui, ta réaction.

- Tu croyais que j'allais m'en aller en courant ? C'est mal me connaître Jen.

- Tu crois vraiment que je savais d'avance comment tu allais réagir ? Franchement Jethro, on sait tous les deux que cette nuit là n'étais pas prévu, ce bébé n'était pas prévu. Et puis soyons honnête, nous deux on est plus tout jeune, un enfant maintenant, avec mes responsabilités, les risques et …

- Stop, tu réfléchis trop. Le coupa Gibbs.

- Oui peut être… Mais comprend moi, c'est si soudain.

- Tu le sais depuis quand ?

- Ça va faire une semaine, au début j'étais seulement fatigué, rien d'anormal tu vas me dire. J'ai commencé à avoir des doutes quand les nausées sont apparu et je n'ai pas eu… enfin ça tu n'as pas à le savoir. Pourquoi tu souris ?

En effet, Gibbs souriait. Ça l'amusait de la voir aussi perdu, en temps normal elle tenait le cape, restant solide, froide parfois. Sauf aujourd'hui, ses fragilités légitimes ressortaient, des failles qu'elles voulaient cacher à tous prix et qui pourtant étaient humaines. Il quitta son regard pour le poser sur ses mains qui n'avaient pas bougé. Délicatement, il plaça sa main sur les siennes, toujours posé sur son ventre. Ce simple geste fît passer les joues de Jenny au rouge fuchsia, elle était soulagée. Presque simultanément, on frappa à la porte qui s'ouvrit. Le docteur Gelfand fît son apparition, à la plus grande surprise de Jenny.

- Todd ?

- Jenny. Décidément j'ai l'impression que nous sommes condamner à nous rencontrer dans les hôpitaux et que la scène se répète.

En effet, leur première rencontre s'était faite dans les même conditions.

- Que faite vous ici ? Demanda elle comme Ducky auparavant.

- Je suis en remplacement, mais quand j'ai entendu votre nom je n'ai pas pu rester sans rien faire.

C'est a ce moment là que Jenny remarqua un anneau brillant qui luisait autour du doigt du docteur.

- Todd, Camille et vous êtes marié ?

- Fiancé oui, je ne vous remercierez jamais assez de me l'avoir présenter.

- Félicitations à vous deux.

- Je vous retourne le compliment. Répondit-il en souriant.

Elle lui sourit en retour et regarda brièvement Gibbs qui n'avait pas bougé, toujours fixé sur elle comme un garde. Le docteur Gelfand leur laissa se moment de silence, de complicité, avant de poser la question que tous les médecins posaient.

- Comment vous sentez-vous ?

Elle reporta son regard sur lui, elle aussi avait une question.

- Mieux merci. Todd, vous êtes absolument certain que mon bébé va bien ?

- Oui, sûr et certain. Mais vous souhaitez peut-être le constater par vous même ?

Une bouffée de chaleur la submergea, elle regarda Gibbs comme si elle attendais qu'il réagisse, mais il se contenta de lui sourire, ce qui en langage Gibbs voulait sûrement dire « c'est toi qui décide ». Jenny se retourna vers Todd et hocha la tête en signe d'approbation, sans pour autant être totalement sereine.

- Très bien, je reviens.

Ce dernier quitta la pièce un instant avant de revenir avec une machine sur roulette. Il l'alluma et commença à appuyer sur des boutons dans un ordre calculer et appris par cœur, réglant la machine avec habilité. Un bip retentit, signalant que tout était en ordre. Le docteur Gelfand demanda ensuite à Jenny de soulever sa tunique d'hôpital, suffisamment pour que le bas de son ventre soit accessible, en faisant néanmoins bien attention garder la couverture sur ses jambes.

- Vous êtes prêt à voir votre bébé ?

Que cette phrase sonnait bizarrement dans la tête de Gibbs, il ne réalisait pas encore, du moins pas avec de simple mots, il lui fallait des « preuves »visuelle. Un dernier regard entre eux répondit à la réponse de Todd, et sans attendre plus longtemps, il posa la sonde sur la peau de Jenny. Et c'est là que tous ses doutes disparurent. Gibbs regardait l'écran, sans vraiment pouvoir s'en détacher. Sur le petit écran en noir et blanc, une sphère grise renfermait en son centre une minuscule silhouette semblable à un haricot, mais on pouvait néanmoins déjà très bien visualiser une tête, deux bras et deux jambes.

Il sentit soudain un violent pincement au niveau de sa main, il baissa les yeux et vît qu'une autre main avait agrippé la sienne. Jenny regardait elle aussi l'écran, à la fois soulagé et crispé. Sans vraiment s'en rendre compte, elle avait enlacé ses doigts autour de ceux de Gibbs, et les serraient, un peu fort quand même, elle voulait se convaincre que tout cela était bien réel. A un moment, le docteur Gelfand appuya sur un bouton. Un son saccadé mais régulier sortit de l'appareil.

- Est-ce que...est-ce que c'est…

- Oui, c'est son cœur, fort et régulier. Les signes d'un bébé en parfaite santé.

A ce moment là, la pression sur la main de Gibbs s'apaisa, devenant ainsi un contact doux et chaleureux, leur doigts se croisèrent, comme s'ils étaient unis, et de toutes façons, ils étaient déjà unis, et cela à vie. Gibbs cru voir une larme couler le long de la joue de Jenny, un signe que la nuit qu'ils avaient passé ensemble avait été, enfin de compte, la plus belle erreur de leur vie. Rien ne sera plus jamais pareil entre eux, ils débutaient à présent une nouvelle mission, et pas la plus facile celle d'être parents, et rien, absolument rien, n'allait être simple.


(Oouuu...la petite fin mielleuse, je suis pour que les histoires se finissent bien.)

️ ️

Bon, je vais avoir besoin de votre avis. Comme vous pouvez le voir, l'histoire touche à sa fin. Deux options s'offre à moi, et du coup à vous. Soit je fais juste un épilogue, qui conclura l'histoire pour de bon, soit je fais une autre fanfic qui sera la suite. L'un sera bien sûr plus rapide que l'autre. J'attends vos réponses. En tous cas j'espère que cette petite histoire bourrée de fautes d'orthographe vous aura plus.