Chapitre 5 : N'en profite pas trop

Une lumière tamisée prenait lentement place dans mon appartement. J'ouvris légèrement les yeux et les refermait aussitôt. J'étais si bien, au chaud sous ma couette. Nous étions dimanche matin et pour une fois, je pouvais dormir autant que je le souhaitais. Sur cette pensée, je changeais de côté et m'enfouie encore plus sous ma couette afin de me rendormir.

Mais c'était sans compter sur le tout puissant. La sonnette retentit dans mon appartement suivie de plusieurs coups à ma porte. Qui osait m'importuner ? C'était mon premier matin libre depuis ma naissance, sans exagération bien sûr, et on venait me réveiller à une heure pareille ! Il était quelle heure au juste, je fis l'effort d'ouvrir les yeux pour découvrir les numéros affichés sur mon réveil. Neuf heure et demi. Bon cela restait raisonnable. Enfin non un dimanche aucune heure n'était raisonnable enfin !

Quelqu'un toqua de nouveau à ma porte et je me levai furibonde, prête à en découdre avec la personne qui avait eu la mauvaise idée de réveiller Sakura Haruno. Je n'étais pas une personne du matin et c'était toujours une très mauvaise idée d'essayer de me réveiller.

J'ouvris la porte en criant « Quoi » sans même savoir de qui il pouvait s'agir. Je découvris Tenten et Naruto, de grands sourires stupides collés à leur visage.

- On va jouer au basket ! Me fient-ils d'une même voix.

- Qu'est-ce que vous racontez ! Il y a encore de la neige, le terrain est pas praticable ! Déclarai-je en fermant la porte.

Naruto mit son pied ni une ni deux entre la porte et le battant. Il me connaissait si bien le fourbe. Nous étions début mars et les dernières neiges, sans doute, étaient tombées hier. Nous avions ainsi pris la décision de ne pas faire notre séances hebdomadaires de basket car le terrain étant à l'extérieur, il était donc impraticable.

- Ils l'ont déneigé, m'annonça Naruto tout heureux de cette nouvelle.

Le Tout Puissant avait visiblement encore frappé sous la forme de déneigeuse.

- Qui déneige un stade de basket ? Qui ? s'indigna une voix dans le couloir.

Je passais la tête dans le couloir et vit quelques mètres plus loin Sai et Neji face à une Ino en pyjama rose bonbon avec les cheveux en pétard. Merci Ino pour cette question très pertinente.

- Et vous pouviez pas juste y aller entre vous après avoir fait cette découverte ? Demandai-je à mes amis. Et par la même occasion, laisser les autres dormir ?

- Ah ! Merci Sakura ! J'allais en venir à cette question, s'exclama Ino depuis l'autre bout du couloir.

- Non apparemment, ils ne peuvent pas, grommela Gaara.

Il se dirigeait vers nous, déjà habillé. Sa sœur avait dû le réveiller et le sortir de chez lui avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait. En même temps, il lui restait Shikamaru à réveiller et cela allait sans doute prendre beaucoup plus de temps.

- Non parce que samedi prochain, on a la soirée chez Sasori avec Sakura donc on sera sûrement pas en état le dimanche ! Déclara Tenten.

- Elle t'a au moins laissé prendre un petit déjeuner avant de te virer de chez toi ? questionnai-je Gaara en soupirant de dépis.

- Elle m'a donné une banane et a pris mes clés, soupira Gaara, banane à la main.

- Viens manger, mon petit Gaaranounet, l'invitai-je en ouvrant grand la porte.

- Bon mission accomplie ! S'écria Tenten. Je vais voir comment Hinata s'en sort avec Kiba. On se retrouve en bas.

Ma brunette s'enfuit donc aider Hinata qui devait toujours toquer désespérément à la porte de Kiba. Il avait le sommeil lourd mais serait prêt en deux temps trois mouvements une fois qu'il entendrait la nouvelle.

Je tournais la tête vers Naruto qui n'avait toujours pas bougé. Je le vis me détailler de la tête aux pieds. Je réalisai doucement que j'étais en culotte, avec un t-shirt large mais pas assez long pour la situation. J'étais bien trop exposée à toutes les personnes présentes dans le couloir. Et malgré la situation, je ne parvins pas à bouger, je me contentai de fixer l'azur de ses yeux. Comme bien souvent, je m'y perdis quelques secondes jusqu'à ce qu'il se reprenne.

- Dépêche-toi de te changer, tu vas attraper froid, me conseilla-t-il avant de partir rejoindre Neji et Sai plus loin.

Qu'est-ce qu'il venait de se passer au juste ? Je restai planter là, encore une fois, telle la rose que j'étais. Perdue dans mes pensées ou plutôt perdue tout court.

- T'as du café, Sakura ? me demanda Gaara depuis ma cuisine, une tartine dans la bouche.

Je revins à la réalité. Gaara, petit déjeuner, basket. Je fis demi-tour et fermai la porte avant d'aller aider mon ami. Je m'habillais rapidement entre deux tartines. J'enfilai un legging de sport noir épais, un t-shirt, une veste de sport fine et chaude et un énorme sweatshirt bleu nuit qui avait dû appartenir à un homme de la bande avant que je ne décide de le voler. Je mis mes baskets blanches et attrapai mon sac. Gaara me suivit pour sortir.

- Sinon on reste ici finir notre nuit, on fait les morts, proposa Gaara.

Le réveil avait visiblement été très difficile.

- Tu sais que ce genre de technique ne marche pas.

- Malheureusement…

Nous nous dirigeâmes vers le parking où nous attendait toute la bande. On voyait bien là deux équipes. L'équipe hyper enjouée et matinale et les autres, ceux qui avait des envies de meurtres à l'heure actuelle… Ino, Shika, Gaara et moi étions clairement de l'équipe meurtrières.

Je me dirigeai vers mes complices. M'appuyant sur une voiture, prête à me rendormir, debout, sur ce parking glacé. Gaara se posa à ma gauche, son bras vint se glisser sur mes épaules dans une proximité proche d'une étreinte. Je fus surprise, l'espace d'une seconde, il avait rarement ce genre d'élan affectif contrairement à Kiba. Il devait vraiment être fatigué.

- Je prends pas ma voiture, annonça mon rouquin préféré à la bande.

- Je prends la mienne, proposai-je, faut que je la démarre avec ce froid sinon elle va encore me lâcher. Que les suicidaires me suivent.

Je me dégageai de l'étreinte de Gaara pour partir en direction de ma voiture. Plus vite nous y serions, plus vite je serai rentrée au chaud. J'avais vraiment la flemme mais je savais pertinemment qu'une fois sur le terrain, j'apprécierai de me défouler avec ces abrutis heureux.

Ma conduite étant assez particulière, seuls les plus courageux, me suivirent. Je ne conduisais pas mal et ne mettais pas en danger mes passagers. Mais j'avais reçu plusieurs remarques sur mon manque de délicatesse au volant. Je n'y voyais personnellement aucun problème.

Nous arrivâmes tous sain et sauf au stade, le trajet ne durant que quelques minutes, et Ino s'extirpa avec peine de ma voiture.

- Je vais rendre mon petit déjeuner, déclara-t-elle.

- Oh tout de suite. Arrêtez de dramatiser, je conduis pas si mal que ça, me défendis-je.

- Dis ça à Naruto qui s'est pris la fenêtre pendant le rond-point.

Il se frottait encore le front, le pauvre.

- Je connaissais les risques… Maugréa mon blond.

Le stade avait en effet été déneigé et malgré le froid, je me réchauffai rapidement en faisant quelques tours de terrain. J'avais commencé le basket au collège avec les filles et on s'était rapidement inscrite dans un club. C'était le sport parfait pour se défouler et travailler en équipe. Notre complicité était principalement due à nos nombreuses années de pratique de ce sport. J'aimais me dépasser, courir plus vite, passer les joueurs les plus difficiles, marquer depuis une distance de plus en plus élevée mais j'adorais également savoir que lorsque je me trouvais face à un mur, Temari était toujours à moins de trois mètres de moi prête à réceptionner le ballon, que Hinata tenait la défense d'une main de fer et qu'au pire des cas, Tenten se tenait prête à tenter un panier à trois points.

J'adorais courir, marquer, reculer, faire la passe, être dans l'action. De cette façon, mon esprit se vidait. Et puis jouer avec les garçons étaient très challengeant. Ils étaient tous très doués, en particulier nos futurs professionnels, mais surtout ils étaient grands et pas moi. C'était très compliqué pour une personne aussi petite que moi de pratiquer ce sport, voilà pourquoi je devais être rapide. Ce sport était un loisir mais pour ne pas être un boulet dans l'équipe, je m'étais vraiment entrainée. J'avais couru des sprints tous les jours, j'avais travaillé mes réflexes et ma vitesse. Et au final, je n'étais pas si nulle. Parce que, moi, Sakura Haruno, j'étais une très mauvaise perdante et je faisais donc tout mon possible pour ne jamais perdre.

Il était rare que nous fassions un filles contre garçons mais, avec mon équipe féminine, nous devions nous entrainer pour les prochains matchs alors aujourd'hui fût une exception. Sauf que nous ne gagnions jamais contre nos amis masculins car ils étaient bien trop forts pour nous évidemment.

Mon esprit de mauvaise perdante était bien connu de la bande et Neji me barrait le chemin avec un sourire machiavélique sur le visage. Goujat. J'étais frustrée mais j'avais l'habitude de perdre contre eux, c'était parfaitement normal et je pouvais le supporter mais ce sourire de satisfaction me sortit de mes gonds.

- Les filles, plan B ! Hurlai-je en faisant une passe à Temari.

Ma coéquipière attrapa la balle avec un sourire complice. Elle commença à dribbler doucement puis dirigea son regard vers son adversaire, Kiba.

- Kiba, il paraît que t'as un grain de beauté juste à côté de ton intimité, lui dit-elle doucement.

Il se figea, yeux grands ouverts.

- Comment tu sais ça ? Répondit-il.

Mais il n'eut pas de réponse car Temari l'avait déjà passé et envoya rapidement la balle à Tenten. Ma brunette préférée réceptionna merveilleusement bien la balle et regarda son adversaire droit dans les yeux, Naruto.

- Tu te souviens le jeu vidéo trop bien que tu as prêté à Sai la semaine dernière ? Ino s'est assise dessus et l'a cassé.

Je n'entendis pas la suite car je savais que Tenten allait le passer et tenter un panier à trois points. Je me retournais vers Neji et lui lançai un regard de défi.

- Je sais ce que vous faites mais vous ne m'aurez pas, m'annonça Neji.

C'est ce qu'il pensait. En effet, il était le plus difficile à déstabiliser mais ce n'était pas impossible. Il suffisait de savoir où et comment frapper.

- Quand on s'est rencontré, Tenten pensait que tu étais gay, murmurai-je.

Il se figea complètement. Je le passai avec facilité et récupérai le rebond du tir de Tenten puis fit un joli panier à deux points. Je me retournai avec un superbe sourire pour féliciter mes amies ! Le tableau était beau, Naruto était déjà en train de dire à Ino de lui racheter son jeu, Kiba demandait qui avait parlé de son grain de beauté à Temari et Neji, Neji avait bugué. Je crois qu'il avait arrêté de respirer.

- Tu croyais que j'étais gay ? Hurla Neji à l'attention de sa meilleure ami.

Bon au moins, il respirait.

- Sakura, sérieusement ! C'est tout ce que t'as trouvé ? M'accusa Tenten.

- Oui bah excuse-moi mais c'est pas facile de trouver des dossiers sur lui ! Me défendis-je.

C'était quand même plus facile de déstabiliser Kiba, Gaara ou Naruto. Neji était bien trop sérieux et réservé.

- C'est à cause de tes cheveux longs, tenta de s'expliquer Tenten. Mais j'ai rapidement compris que c'était faux !

Je riais doucement en regardant mon amie expliquer de la pire des façons à Neji pourquoi il n'était pas gay. Puis j'entendis une voix narquoise derrière moi.

- Alors comme ça, on la joue pas fair-play…

C'était le moment de fuir. Je fis quelques pas avant de me recevoir une boule de neige en plein dans la nuque. Je me retournai vers Naruto qui me regardait avec des yeux azurs innocents mais je vis la lueur dans son regard. Au premier mouvement, j'étais morte. Il fallait que je sois rapide. A trois. Trois, deux, … Un ! Je fis demi-tour et courut vers mes amies en criant. J'eus juste le temps d'arriver près de Temari que mon meilleur ami m'attrapa par la taille et m'amena vers le bord du terrain pour me… Oh non.

- Non, Naru ! Fais pas ça !

- Je croyais que tu voulais jouer, Saku !

Je n'avais aucune chance. Il nous allongea dans la neige et en attrapa pour me la mettre sur le visage. Je me retournai pour lui faire pareil et on roula sur le sol pour essayer de s'éviter. Je sentais déjà le froid et l'humidité traverser mes vêtements mais je riais à gorge déployée.

- Lâche ma Sakura ! Hurla Tenten dans un cri de guerre.

Elle, c'était une vraie amie. Tenten se jeta sur le dos de Naruto qui se releva et essaya de se défaire de ma furie préférée. Je me relevai pour voir que la bagarre était devenue générale. La scène était tordante mais… Gaara riait doucement en regardant nos amis. Il était légèrement en retrait et me tournait le dos. J'étais pleine de neige… Parfait.

Je courus vers le rouquin en criant son nom, il se retourna et je lui sautai dessus. Il me rattrapa par réflexe mais ma mission était accomplie. La neige de mes vêtements se colla aux siens et ses mains se retrouvèrent pleines de poudreuse également. Je resserrai notre étreinte et il gémit sous la fraîcheur.

- Tu cherches les embrouilles, Sakura, me murmura-t-il à l'oreille.

Puis je nous sentis tomber. Oh non. Pas encore. Sauf que cette fois, Gaara n'eut pas le temps de se relever que Temari nous rejoignit et s'attaqua à son petit frère adoré. Je riais à gorge déployée lorsque je sentis Naru s'asseoir à côté de moi. Je me tournais vers lui et vit son sourire et ses yeux, pleins de joie. Je gravais cette scène dans ma mémoire. Il n'y avait pas de meilleure chose au monde qu'un Naruto heureux. Il le méritait ce bonheur, plus que tout au monde, plus que moi.

J'aurai pu rester à le regarder pendant très longtemps même s'il faisait terriblement froid. Il s'aperçut que je l'observai et tourna un visage interrogateur vers moi. Je lui souris simplement, tremblant comme une feuille. Il m'adressa un grand sourire et passa son bras autour de mes épaules pour me ramener contre lui, au chaud. C'était si rare ces moments. Je me serrai contre lui et passait mes bras autour de son torse afin de profiter pleinement de sa chaleur.

- N'en profite pas trop, chuchota-t-il.

- Bien sûr que si je vais en profiter, répondis-je en posant ma tête sur son épaule.

Sa présence m'apaisait. Naruto, c'était ma bouée de sauvetage. Mon rocher. Avec lui, j'étais en sécurité, avec lui je pouvais tout affronter. Voilà pourquoi, je lui disais tout. J'avais juste besoin qu'il me dise que ça allait bien se passer pour aller mieux. Enfin je lui disais presque tout…

- Je suis jalouse ! Vous avez intérêt de nous les présenter ! Dit Ino.

Je réajustais mon écharpe tout en soupirant. Ino avait absolument voulu qu'on se retrouve tous devant la résidence avant de chacun partir à nos soirées respectives. Soirée qui pour Tenten et moi allait se dérouler chez Sasori et Deidara. Ils avaient gentiment invité chez eux et je me faisais une joie à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes.

- Je pense pas que ce serait une bonne idée. Tu risquerais de les effrayer Ino, la charia Naruto.

- Ne dis pas n'importe quoi, personne ne résiste à mon charme !

- Si, les mecs ici et quatre-vingt-dix-neuf pour cent la planète et le un pour cent restant s'en mord les doigts, répliqua Kiba.

- Je te signale, Kiba, que tu es sorti avec elle, lui fit remarquer Naruto.

- Justement je parle en connaissance de cause ! Nous expliqua-t-il.

Je riais à la remarque de mon ami. Ino et Kiba était sorti ensemble quelques semaines, cela avait été une catastrophe totale et nous les avions presque supplié de se séparer.

- Bon c'est pas qu'on vous aime pas, dis-je calmement, mais on va vraiment devoir y aller. Donc maintenant qu'Ino a bien vérifié qu'on avait pas choisi des tenues horribles… Est-ce qu'on peut juste tous se souhaiter une bonne soirée et partir ?

Je les aimais beaucoup mais j'avais besoin d'une soirée sans eux et là ma soirée commençait justement avec eux. Est-ce que ce n'était pas contradictoire ?

- Allez-y les enfants, répondit Temari, pas de bêtises, buvez avec modération et rentrez avant minuit. L'alcool tue.

- Qu'est-ce qu'il lui arrive à elle ? Nous questionna Naruto choqué.

- Elle a bu comme un trou hier soir et a vomi toute la matinée en jurant entre deux passages aux toilettes qu'elle ne boirait plus jamais, expliqua Shikamaru blasé comme s'il avait déjà répété cette phrase des milliers de fois dans sa vie.

En effet, ce n'était pas la première fois que Temari jurait ce genre de chose la tête dans le trône. Ensuite, généralement, elle restait malade un ou deux jours et prônait l'abstention à tous les coins de rues. Puis le week-end suivant, elle oubliait tous ses pêchés et recommençait. Je dis au revoir à mes amis et partis en direction de l'appartement de nos nouvelles connaissances.

- Bon sang, j'ai cru qu'ils allaient pas nous lâcher, soupira Tenten.

Visiblement, je n'étais pas la seule à avoir besoin de prendre l'air ce soir. Je pris mon amie par le bras.

- Un peu plus et on partait en courant. Je sens que cette petite soirée va nous faire le plus grand bien ! La réconfortai-je.

- Je te jure, je les adore mais là trois week-ends à ne voir qu'eux et je n'en peux plus. Surtout qu'en ce moment, je ne sais pas pourquoi mais il y en a toujours un fourré chez moi. J'ai nul part où fuir. Je sais pas comment tu fais pour supporter ça à l'année.

- Gaara, déclarai-je.

- Quoi Gaara ?

- Je fuis chez Gaara quand on me cherche. Je l'ai fait plusieurs fois et maintenant j'ai les clés de chez lui si j'ai besoin de m'isoler, avouai-je.

- De… Quoi ? Me demanda-t-elle en arrêtant de marcher.

Je ne voyais pas ce qu'il y avait de si choquant. Ma complicité avec le rouquin n'était pas un secret.

- Qu'est-ce qu'il y a ? On est proche c'est bien connu.

- Tu vas pas chez Naruto quand tu fuis ?

- Tenten, si je ne suis pas chez moi, on vient me chercher chez Naruto. C'est impossible pour moi de fuir chez lui.

- C'est pas faux… marmonna-t-elle. C'est fou quand même, Gaara, qui n'accepte jamais qu'on vienne chez lui, te laisse aller et venir comme tu le souhaites.

- Il a pitié Tenten. Crois-moi. Une fois, j'ai débarqué chez lui en pleurs avec mes listes de vocabulaire parce qu'on avait des exams et que j'arrivais pas à réviser parce que Temari voulait bouger les meubles chez elle, Ino avait besoin de conseils vestimentaire, Kiba avait perdu ses clés de voiture et Naruto, bon, Naruto s'ennuyait sans doute. Gaara est le seul qui allait se taire et me laisser réviser tranquille. C'est à ce moment-là qu'il m'a filé son double.

Mes amis pouvaient être épuisants… Et je crois qu'ils me prenaient un peu trop pour leur mère parfois.

Deidara et Sasori habitaient à une dizaine de minutes de ma résidence. Leur appartement se trouvait dans un petit immeuble du centre-ville.

- Tu crois qu'on va être nombreux ? Me demanda Tenten en montant les marches près de moi.

- Aucune idée, Sasori m'a vaguement parlé d'un couple et de son meilleur ami extraordinaire qu'il a rencontré à New-York.

- A New-York ? Releva directement Tenten.

- Tenten, détends-toi. Y'a aucun risque, le monde n'est pas si petit, répondis-je en me dirigeant vers une porte d'entrée entrouverte.

Le Tout Puissant avait un drôle de sens de l'humour et était bien le seul à pouvoir remettre en doute ma parole. J'eus à peine mis un pied dans l'appartement que je ne vis déjà plus que lui. Les sons et les autres images ne coupèrent net. Ses yeux s'écarquillèrent et Tenten glissa sa main dans la mienne comme un vieux réflexe.

- Itachi.