Disclamer : Ni Supernatural, ni l'histoire ne m'appartiennent

Titre : One Thing Leads To Another

Auteur : Marianna Morgan

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Résumé : Pre-Series, Teenchesters - C'était juste une opération de routine. Mais c'était Sam. Rien n'était routinier avec lui. - Sam malade, blessé et hospitalisé, Dean inquiet et génial, John, Bobby et le pasteur Jim sont également présents.


One Thing Leads To Another, chapitre 6


Sam se réveilla sur le ventre et ouvrit lentement les yeux, puis les referma aussitôt. Sa tête battait impitoyablement, et il savait que dès qu'il bougerait, il devrait lutter contre la nausée. Il déglutit convulsivement, grimaçant à cause de la douleur dans sa gorge, tout en restant immobile sur le lit, se rappelant où il était et pourquoi.

Chez le pasteur Jim... parce que papa et Dean étaient à la chasse... et qu'il se remettait d'une amygdalectomie.

Sam soupira en se remémorant le tourbillon des quatre derniers jours : l'admission d'un mal de gorge, la panique de Dean devant les taches blanches, et le transport dans une clinique pour le diagnostic officiel. Ensuite, il y avait eu la chirurgie et le fait d'avoir été emmené loin du bruit des voix élevées et des trop nombreuses questions, dans le grondement réconfortant de l'Impala et ici... le silence relatif chez Jim Murphy.

Sam ne se souvenait pas de grand-chose — des souvenirs confus ou complètement perdus dans un brouillard de douleur et de médicaments — mais il savait qu'il avait été opéré le mardi, que Dean était parti le mercredi, qu'aujourd'hui c'était samedi... et qu'il se sentait encore plus mal qu'avant.

J'en ai marre d'être malade, pensa-t-il misérablement, agacé que son corps mette autant de temps à se remettre et à rebondir de ce que son père avait décrit comme une « opération de routine ».

Sam se déplaça sur le lit et se demanda si le chirurgien avait également prononcé ces mots exacts, ou si c'était simplement la façon dont son père avait choisi de décrire ce qu'il considérait sans aucun doute comme une perte de temps.

« Il n'y a que toi pour avoir un mal de gorge qui nécessite une intervention chirurgicale », avait dit son père au téléphone mercredi soir, et bien que son ton ait été léger, Sam s'était demandé s'il n'y avait pas une pique — intentionnelle ou non — cachée derrière.

Avant, il était capable de dire quand son père le taquinait — quand il lui témoignait une rare affection d'une des seules façons qu'il semblait connaître — mais en vieillissant, Sam soupçonnait que tout ce que son père lui disait était empreint de déception.

Si seulement tu étais plus fort, Sam... plus comme Dean... plus comme moi.

« Je suis désolé », avait-il répondu aussi rapidement et aussi naturellement qu'un mouvement de genou, sa voix encore faible et rauque à cause de la chirurgie. « Pour avoir fait foirer la chasse », avait-il ajouté lorsque ses excuses avaient été accueillies par le silence à l'autre bout du fil.

Il avait retenu sa respiration aussi longtemps que John avait été silencieux.

« C'est bon », avait finalement répondu son père. « Repose-toi. Voilà Dean. »

Sam ouvrit les yeux et soupira. Il semblait que John le faisait toujours passer à Dean.

Sam avala un autre soupir et tourna sa tête dans le doux oreiller. Il se retira dans les plis chauds de la couette, prenant une profonde inspiration et sifflant à la douleur soudaine et tranchante qui creusait ses côtes, lui rappelant sa chute dans les escaliers la nuit précédente.

Sam grimaça à ce souvenir, se rappelant de l'explosion de douleur lorsque son estomac avait heurté la marche.

Une minute, il montait lentement - ridiculement et frustrément épuisé par son aventure de deux heures en bas pour le dîner quand Bobby était passé à l'improviste - et la minute suivante, il descendait rapidement pour rencontrer la marche n° 8 de près.

Il était resté étalé là pendant plusieurs minutes, essoufflé et faible, mais déterminé à se ressaisir avant que Jim ne revienne après avoir raccompagné Bobby. Bien qu'il faille du talent pour tomber en montant les escaliers, ce n'était pas une compétence qu'il aurait voulu démontrer au pasteur.

Incapable de se tenir debout, il avait rampé sur les six marches restantes et s'était agrippé à la rampe pour se hisser sur ses pieds. Courbé et étourdi, il avait enroulé un bras autour de son abdomen douloureux et palpitant, tout en utilisant son autre bras pour se soutenir, les doigts effleurant le mur alors qu'il retournait dans sa chambre.

Sam cligna des yeux, essayant de se rappeler ce qui s'était passé après qu'il se soit effondré sur son lit, mais il n'y avait rien. Le sommeil était clément et l'avait sans doute emporté.

Mais maintenant, il était réveillé et la douleur interne passait au second plan derrière le mal de tête et le poids de l'épuisement qui s'infiltrait dans ses os. Il avait l'impression que son sang suintait comme du plomb fondu dans ses veines.

« Dis à Jim si quelque chose ne va pas, compris ? » Dean avait dit avant de partir.

Et bien que Sam ait accepté, il doutait qu'il mentionne à Jim sa chute de la nuit dernière ou la douleur qui en résultait ce matin. Ce n'était pas si grave. Il avait juste besoin de se lever, de marcher et d'encaisser.

Avec un soin exagéré, Sam se redressa et s'appuya sur le matelas moelleux avec ses mains, laissant son corps s'acclimater à la position avant de balancer ses jambes sur le côté du lit. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, mais il supposait qu'il était tard dans la matinée, à en juger par la façon dont la lumière du soleil brillait à travers la fenêtre et s'étendait sur le sol.

Alors qu'il continuait à regarder fixement, il remarqua qu'il portait toujours les chaussettes vertes foncées de la veille, mais qu'il avait maintenant son pantalon de survêtement et son t-shirt avec lesquels il dormait habituellement. Ne se souvenant pas des détails au-delà du franchissement du seuil de sa chambre, mais sachant qu'il n'aurait pas eu la force de se changer, il ne restait qu'une explication — Jim — et Sam ne savait pas s'il devait se sentir reconnaissant ou mortifié. Le pasteur avait dû aller le voir avant d'aller se coucher et, l'ayant trouvé littéralement évanoui sur le matelas, il l'avait donc mis à l'aise et l'avait bordé.

« Comme un putain de bébé », murmura Sam, sachant que Jim ne l'embarrasserait pas davantage en le mentionnant, mais toujours agacé par lui-même.

Confus et léthargique, Sam s'était levé et avait trébuché jusqu'au placard, ouvrant la porte. Ses muscles protestaient contre le mouvement, restant obstinément raides et douloureux, et les articulations de son épaule, surtout la gauche, irradiaient de douleur au moindre mouvement.

Sam soupira pendant qu'il s'habillait, ses doigts tâtonnant avec la fermeture éclair de son jean et la boucle de sa ceinture, tandis qu'il opposait son esprit aux douleurs et à la fatigue persistantes.

Je n'ai pas le temps pour ça, pensa-t-il avec irritation.

Bien qu'il n'ait pas d'entraînement physique aujourd'hui — merci, amygdalectomie — il voulait faire bon usage de son temps supplémentaire avec le pasteur Jim pour réviser certains des textes latins les plus compliqués.

Sam retira sa chemise de nuit, remarquant son reflet dans le miroir de la porte du placard, et s'arrêta, surpris par les légères ecchymoses bleues sur ses avant-bras et son torse. Fronçant les sourcils, il passa légèrement ses doigts sur la chair décolorée, haletant en constatant qu'ils étaient douloureux au toucher.

« Tu es un tel empoté, Sam », se murmura-t-il à lui-même.

« Sam... »

Sam tourna sa tête dans la direction de la voix de Jim qui montait les escaliers, regrettant instantanément ce mouvement rapide. Il s'appuya contre le montant de la porte de l'armoire et ferma les yeux en surmontant la nausée. Il respirait par à-coups, chacun d'entre eux provoquant une douleur intense sous ses côtes.

« Putain... guh, » haleta-t-il. « Qu'est-ce que c'est que ce bordel... »

« Sam ? »

Sam lutta pour contrôler sa respiration. La voix de Jim semblait plus proche et contenait un soupçon d'inquiétude. S'il ne répondait pas, il savait que le pasteur allait monter à l'étage - et c'était la dernière chose dont Sam avait besoin.

« J'arrive... », réussit-il à dire après avoir ouvert lentement les yeux en se remettant en position debout.

Aussi vite qu'il l'avait osé — et que son corps endolori et fatigué le lui permettait — Sam finit de s'habiller, enfilant un sweat à capuche bleu marine délavé. Il passa une main sur son front, sous sa frange, le long de sa joue et sur son menton, observant ses traits et décidant qu'à part ses cheveux ébouriffés par le sommeil et la pâleur inhabituelle de sa peau, il n'avait pas l'air trop mal. Dean aurait su que quelque chose n'allait pas - mais Dean n'était pas là.

Sam renifla doucement, ne sachant pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose que sa comédie puisse continuer sans être remarquée, et descendit lentement les marches, ses chaussettes permettant une approche silencieuse dans la cuisine.

« Bonjour, Sam, » dit Jim joyeusement en continuant à brouiller des œufs sur la cuisinière. « Comment va ta gorge ce matin ? »

« Mieux », répondit Sam honnêtement. C'était le dernier de ses soucis en ce moment.

« Heureux de l'entendre. Tu as l'air d'aller un peu mieux », répondit Jim en tournant les œufs avec la spatule. « Je suis désolé de te réveiller, mais tu dois manger pour pouvoir prendre ton antibiotique et ton anti-douleur. »

Sam lui fit un demi-sourire et il s'appuya contre le comptoir. « Désolé d'avoir dormi si longtemps. Tu aurais dû me réveiller avant. »

Jim soupira, alors qu'il transférait les œufs dans une assiette. « Tu es ici pour te reposer, te détendre et récupérer, tu te souviens ? Dans quelques jours, ton père et Dean seront de retour, et tu reprendras la route. »

Sam acquiesça, regardant le pasteur lui verser un verre de jus de pomme. Il était gâté, ça c'était sûr. Il avait à peine fait quelque chose pour lui-même pendant qu'il était chez le pasteur Jim.

« Ont-ils appelé ? »

Jim secoua la tête, posant l'assiette et le verre devant Sam avant de se détourner pour récupérer les médicaments de Sam. « Non, mais je suis sûr qu'ils vont bien. »

Sam hocha la tête, mais ne dit rien. Il savait qu'il était parfois impossible d'obtenir un signal, selon l'endroit où se trouvait sa famille, mais quand même...

Sam soupira et regarda les œufs, les repoussant immédiatement.

Jim leva un sourcil en revenant avec les pilules de Sam. « Pas d'humeur à manger des œufs ce matin ? »

« Pas vraiment. » Déglutit Sam. « Désolé. »

« Ce n'est pas grave. » Jim se retourna vers la cuisinière. « Je vais te préparer autre chose. »

« Non, c'est bon. Je ne veux vraiment rien. »

« Tu dois prendre ces médicaments avec de la nourriture, Sam », dit Jim, indiquant les pilules qui reposaient sur le comptoir à côté du verre de jus. « Nous ne voulons pas que se répète la dernière fois que tu les as prises l'estomac vide. »

Sam fronça le nez, sentant ses joues rougir. Non, ils ne le voulaient certainement pas. Vomir avec Dean était une chose, vomir avec Jim était... embarrassant au-delà des mots.

« Je sais, j'ai juste... » Sam traîna en longueur, ne sachant pas quoi dire. S'il avouait ce qu'il ressentait, s'il parlait de sa chute, de la douleur intense, de l'épuisement persistant et de ces bleus bizarres sur son estomac et sa poitrine, il serait conduit à l'hôpital — sans aucun doute — et il avait déjà causé assez de problèmes ces derniers jours avec sa maladie, son opération et sa convalescence.

Devant son silence, Jim fronça les sourcils et se tourna vers le plus jeune des Winchester. C'était plus que les habitudes alimentaires difficiles de Sam. Sam était pâle et semblait épuisé en s'appuyant lourdement contre le comptoir, comme si c'était la seule chose qui le tenait debout.

Jim contourna le comptoir et posa une main sur le front de Sam. « Tu es sûr que tu te sens bien ? »

Sam sourit paresseusement à Jim, trop léthargique pour s'éloigner de la main du pasteur et trop réconforté par ce contact pour le vouloir. « Je vais bien. Juste un peu fatigué. » Il s'éloigna du comptoir, avalant un sifflement de douleur alors que ses muscles endoloris protestaient contre le mouvement. « Je dois commencer à travailler sur ce latin. »

Jim regarda Sam se diriger lentement vers la porte. « Attends une minute, Sam. »

Sam s'arrêta et se tourna vers lui en attendant.

« Je n'aime pas ta pâleur ce matin. »

« Jim — »

« — et tu es un peu chaud, aussi. »

« Pasteur Jim, vraiment — »

Jim leva la main pour empêcher toute autre protestation. « Je pense que tu devrais retourner au lit pour un moment. »

Sam soupira. « Mais je veux revoir ces textes pour que papa — »

« Sam, John ne voudrait pas que tu travailles sur quoi que ce soit si tu es malade. »

Sam avait l'air dubitatif.

« Et ne me lance pas sur la réaction de Dean... » continua Jim.

« Mais je ne suis pas malade. »

« Peut-être, mais tu n'es certainement pas bien non plus. » Jim s'approcha de son jeune protégé et lui frotta doucement l'épaule. « La guérison prend du temps, Sam — même pour un Winchester. »

Sam sourit en dépit de la piqûre que le contact de Jim avait provoquée alors qu'une douleur chaude se répandait sur son épaule gauche.

Jim lui rendit son sourire, heureux que son commentaire ait momentanément allégé l'humeur de Sam. « Écoute, retourne te coucher. Je vais sortir un peu, et si tu n'es pas debout à mon retour, je te réveillerai. Repose-toi encore une heure ou deux, et ensuite nous réévaluerons comment tu te sens, d'accord ? »

Sam le regarda fixement avant de hocher lentement la tête. Retourner au lit semblait être une bonne idée. Le simple fait de descendre les escaliers et de s'appuyer contre le comptoir avait fait des ravages.

'Ok.'

Jim acquiesça, attrapa ses clés et son téléphone portable en regardant Sam monter les escaliers. « Si tu as besoin de quelque chose, appelle-moi. Je serai à l'église. »

« 'Kay », marmonna Sam en disparaissant et en entendant la porte claquer alors que Jim quittait la maison.

La remontée des escaliers avait fatigué Sam plus que prévu. Au moment où il avait atteint la dernière marche, il était essoufflé, comme si l'air était devenu trop rare pour être respiré. Une vague soudaine de vertige l'avait fait tituber contre le mur, ses jambes étant faibles, son corps tremblant. Il avait fermé les yeux, s'appuyant lourdement contre le mur solide en attendant que le vertige passe.

Après quelques minutes, Sam s'était éloigné du mur et s'était stabilisé, prenant de profondes inspirations, forçant l'air dans ses poumons et essayant de satisfaire son énorme besoin d'oxygène.

Une fine couche de sueur perlait sur son front et Sam l'essuya brusquement, agacé que sa main tremble, confus et effrayé par la misère qu'il ressentait, et désirant désespérément son frère.

Dans un sentiment de déjà-vu de la nuit précédente, Sam se dirigea vers sa chambre et s'enfonça dans le matelas moelleux de son lit, épuisé.

« Dean... » murmura-t-il, sachant que son frère n'était pas là, mais trouvant un certain réconfort à l'appeler. « Il y a quelque chose qui ne va pas. »

Il ferma les yeux, la couette absorba ses larmes et il s'endormit.


Et voici le sixième chapitre ! J'adore cette histoire !