Voici un nouveau chapitre !

La fin est sombre... Je previens

Bonne lecture !


Aujourd'hui était le jour de la rentrée des classes à Yueï et Kara fut réveillée par une douce mélodie, qui lui chatouilla les oreilles.

- Debout ! It's the day ! C'mon ! Fit alors une voix très forte, en tirant les rideaux obstruant la lumière du jour.

Elle se réveilla en sursaut, les cheveux en bataille, et lança un regard noir au blond.

- Je te promets, un nouveau réveil comme ça et je te bâillonne. s'énerva-t-elle. Je vais demander à Shota si je peux copier son alter, tiens. murmura-t-elle pour elle-même.

Elle se leva de mauvaise grâce après avoir envoyé son coussin sur le blond. Elle descendit les escaliers pour aller dans la cuisine, croisant au passage Shota prêts à tuer quelqu'un. Après s'être servi un thé prit au hasard, il y en avait trop pour les compter et choisir, elle s'assit délicatement à la table de la salle à manger. Elle attrapa le journal posé sur la table. Elle reconnu les restes de son lycée. Intriguée, elle le lut.

"LA DECADENCE FRANCAISE ! LYCEE DE TORTIONNAIRES !

Quel odieux lycée qu'est le lycée Rochegurde ! La branche générale de ce fameux lycée, pourtant bien reconnu à l'étranger, rappelons-le, harcelait et brutalisait une élève, qui, ayant un alter lui permettant de survivre aux multiples blessures et tentatives de meurtres, en laissant une fleur rouge, a du endurer des milliers de sévices plus horribles les uns que les autres... Cette jeune fille, grâce au ciel, à été prise en charge par des héros qui l'ont sortie de cet enfer, avant de dénoncer les traitements de l'établissements à la police, grâce aux enregistrements vidéos des caméras de surveillance. Ils ont ensuite fait brûler l'endroit pour ne plus que cela se reproduise.

Nous ne connaissons pas l'identité de l'adolescente qui a subi tout ceci, mais nous vous prions, chers lecteurs, si jamais vous savez de qui il s'agit, de la laisser tranquille. Espérons qu'elle ira bien plus tard et que jamais plus elle ne souffrira ainsi.

Ci-contre, une image du lycée après l'incendie. Les fleurs sont les résidus des sévices qu'elle a subi."

Là, une image colorée montrait des milliers de fleurs dispersées un peu partout sur tout le périmètre de l'établissement. Elles poussaient sur certaines pierres, sans qu'on sache vraiment comment, ou alors au milieu de cendres... Kara reposa le journal sur la table, elle leva la tête et vit Yamada arriver et s'asseoir devant elle, une tasse fumante dans la main. Aizawa avait mystérieusement disparu entre temps.

- Bien dormi ?

- Jusqu'au réveil, oui, dit-elle, avant de tourner le journal vers son père adoptif. D'ailleurs, comment vous avez fait pour ça ? Vous n'êtes pas partis.

- On a envoyer Nemuri et Nezu. On a une vidéo d'eux dansant la macarena autour du lycée en feu. Tu la veux ?

- Carrément ! Bon, je vais me préparer.

Elle rentra dans sa chambre et attrapa son uniforme. N'étant pas forcement à l'aise avec la jupe obligatoire, elle mit un short en dessous. Attachant ses cheveux en chignon avec une baguette. Au moment où elle attrapa son sac après avoir mis ses affaires de cours, elle entendit la voix de Present Mic.

- Ma chérie ? Shota s'est rendormi, du coup, c'est moi qui t'emmène. Toqua-t-il, gentiment.

- J'arrive.

Le héros l'attendait dans une voiture jaune, décapotable, où il était entrain de chercher dans ces CDs quoi mettre.

- Elle te plait, ma voiture ?

Une Corvette C8 cabriolet... Elle fit le tour de la voiture et sauta coté passager.

- J'adore ! Techno ?

- Techno !

Voici comment se passa le trajet ensuite, dans le son à fond les ballons et les rires, sous le soleil. Ils arrivèrent sur le parking de Yuei assez vite, avant que son père ne coupe le contact du moteur. A une dizaine de mètres, se trouvait un groupe d'élèves qui, entendant la musique, avaient tourné leur tête. Elle descendit de la voiture avec Yamada qui la laissa passer par l'entrée des professeurs, elle rentra et grimpa les escaliers suivie par le blond. Elle s'arrêta d'un coup, sourire aux lèvres et se tourna.

- Je peux copier ton alter ? J'ai envie de crier dans la salle des profs.

- Fais-toi plaisir. dit-il en tendant sa main.

Elle arriva devant la porte, pris une grande inspiration et la défonça d'un coup de pied et cria dans la salle:

- SALUT MARRAINE !

Tout le monde sursauta, alors qu'une femme brune se leva d'un coup et prit Kara dans ses bras.

- Mon mochi d'amour ! Tu es magnifique dans cet uniforme. Je te mangerai presque.

- Tu as toujours envie de me manger... Sinon, ça va ?

- A merveille, mon ange. Prête pour la rentrée ?

- Oui. Je vais y aller, bisous !

- A plus tard !

Elle sortit de la salle des professeurs et se dirigea au cinquième étage, traversa un couloir en admirant la vue qu'on peut y voir avant d'arriver devant l'énorme porte de la seconde A. Elle l'ouvrit et vit déjà huit personnes dans la classe. Son père lui avait passer les registres, lui permettant d'en reconnaitre quelques uns. Ne voulant pas parler, elle décida d'aller à une place au fond, près d'un radiateur. Simple prévision pour l'hiver. Il restait encore une quinzaine de minutes avant que ça sonne, elle prit donc son casque pour écouter un peu de musique. La pièce était plutôt calme, chacun s'occupait de son coté. Après quelques minutes, elle allait changer de musique lorsqu'elle remarqua qu'un fil d'âme-sœur était apparu à son doigt. Elle essaya de voir de qui il s'agissait, mais les tables gênées. Elle allait se lever mais elle remarqua que le fil n'était relié à personne. Perplexe, elle se rassit. Elle posera la question, en rentrant ce soir, à ses deux parents adoptifs. Le reste de la classe commença à arriver. Elle analysait chaque personne, essayant de se rappeler des noms. Les minutes passèrent et il manquait encore deux personnes. Il restait cinq minutes avant que ça sonne, Kara reçu un message de Yamada.

"Shota vient d'arriver et à bien l'intention d'y aller en rampant. Il sera là dans dix minutes."

Elle eut un ricanement très léger avant de nouveau changer de musique, sans s'occuper du regard que lui lançait un blond à la dérobée. La sonnerie retentit quelques temps après. Alors que la porte s'ouvrit, un garçon, assez grand aux cheveux bleutés commença à agiter les bras à coté d'un blond.

- Enlève tes pieds de là ! C'est un manque de respect envers nos ainés de Yuei ainsi qu'envers les fabricants de cette table !

- Rien à battre ! Tu es de quel bahut le figurant ?!

Ne faisant pas plus attention à la discussion, elle ferma les yeux savourant la chanson en cours. Un cri retentit, tirant Kara de sa musique. Une voix grave s'éleva derrière la fille brune, qui venait d'entrer avec un garçon aux cheveux verts.

- Si vous êtes là pour faire ami-ami, allez voir ailleurs. Ici, on vous apprend à être des super-héros.

Il entra dans la classe, laissant son sac de couchage au sol.

- Bon, il vous a fallu huit secondes pour faire le silence. Le temps est une ressource limitée. Vous allez devoir l'utiliser de manière plus rationnelle à l'avenir. Je suis votre prof principal, Shota Aizawa. Sans plus attendre, enfilez ces tenues et descendez sur le terrain de sport.

Tout le monde sortirent leur uniforme de sport et partirent se changer dans leurs vestiaires situés au même étage. Par petits groupes, toute la classe se retrouva sur le terrain, en tenue de sport, prêt à exécuter ce que leur demanderait Aizawa.

- Bien, vous allez faire des tests d'alter. Lancer de balle, saut en longueur, cinquante mètres, course d'endurance, force de poigne, sauts latéraux, abdos et étirements. Au collège, vous avez tous passé ces tests d'aptitudes physiques où les alters étaient interdits. Bakugo, à combien de mètres tu pouvais lancer la balle au collège ?

- Soixante-sept.

- Réessaie avec ton alter, tu te débrouilles comme tu veux, tant que tu restes dans le cercle.

- Très bien. CREVE !

Il lança, grâce à son alter, la balle à sept cent cinq mètres et deux dixièmes.

- Vous devez avant tout connaître vos performances maximales. C'est un moyen efficace de déterminer vos aptitudes en tant que héros.

Tout le monde s'extasiait sur le résultat du blond.

- C'est marrant comme test !

- Ah. Vous trouvez ça "marrant" ? Vous comptez passer vos trois années de formation à vous amuser en toute insouciance ? Puisque c'est comme ça, je considèrerai que l'élève qui aura obtenu le moins de point au total n'a aucun potentiel et je le renverrai du lycée.

Kara s'efforçait de ne pas rire à gorge déployée, mais c'était dur. Elle connaissez ce regard... La menace avait terrifié les élèves, qui se demandait si c'était possible. Après tous leurs efforts, pouvaient-ils être renvoyé, comme ça, d'un claquement de doigts ?

- Ici les enseignants ont tous les droits sur les élèves. Bienvenue au lycée super-héroïque, Yuei !

Tous les élèves passèrent les épreuves les uns après les autres. Ils finirent par le lancer de balle, même si un garçon en particulier semblait avoir plus de mal que les autres. C'était celui aux cheveux verts, Midoriya Izuku. La pression qu'il devait avoir, le pauvre... Ils lancèrent leur balle, plus ou moins loin, sauf la fille arrivée en dernière le matin-même, qui lança la balle dans l'espace, grâce à son alter qui supprimait la gravité d'un objet, quel qu'il soit. Kara fut la dernière à passer. Elle se plaça dans le cercle, balle à la main. Elle la lança au dessus d'elle avant de faire apparaître une batte dans ses mains. Un "Good night" écrit en rouge avait été ajouté sur le côté, la personnalisant d'une manière assez amusante, pour certains. Elle envoya la balle à cent cinquante sept mètres et quatre dixièmes. Fière d'elle, elle retourna dans le rang avec les autres élèves. Elle venait de battre son record personnel de dix-sept mètres. Ce fut une sacrée journée riche en émotions... Epuisante, mais cela avait fait du bien à Kara d'avoir une classe plus saine et plus amicale qu'avant... Personne ne fut renvoyé. C'était seulement pour les obliger à donner le meilleur d'eux même.

Le crépuscule tombait à l'horizon, colorant les nuages de diverses teintes allant du orange au rose, dans une très belle palette. Elle allait rentrer chez elle, lorsqu'une chevelure verte retint l'attention de la brune... Quelqu'un se tenait sur le toit du lycée. Elle fronça les sourcils avant de revenir vers le bâtiment. Pourquoi Midoriya se trouvait-il là-haut ? C'était le seul avec des cheveux verts qu'elle avait aperçue aujourd'hui. Elle grimpa les marches facilement, avant d'ouvrir la porte menant au toit. Elle le vit, debout sur le rebord du toit, les larmes aux yeux. Elle ressentit la peine qui lui broyait le cœur, qu'elle pouvait comprendre, ainsi qu'une peur atroce, dont elle ne comprit pas l'origine. La nuit finit par faire sa place, tandis qu'elle s'approchait de lui doucement. Il ne l'avait pas entendu arriver. Il ne faudrait pas qu'il tombe par sursaut.

Cependant, avant qu'elle ne puisse attraper la manche de sa veste d'uniforme, il se laissa tomber en avant droit vers la noirceur de la nuit. Sans réfléchir, elle bondit à sa suite, et finit par le rattraper, grâce à son poids plus conséquent que le sien. Elle l'entoura de ses bras, sans s'occuper de la stupeur de l'adolescent de quinze ans. Elle se tourna de sorte à être la première à toucher le sol et activa son bouclier autour du plus petit. Non, ce gosse ne méritait pas de mourir. Le craquement qui retentit rameuta un blond assez explosif, dont le visage exprimait une grande souffrance. Midoriya se mit à pleurer encore plus, en la voyant, elle qui ne bougeait plus du tout. Le blond s'agenouilla auprès d'eux, essoufflé.

- Yamada-san, mais pourquoi ..? Sanglotait le gosse, en voyant le sang créant une flaque tout autour d'eux, en se redressant.

- Deku ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Se mit à crier le blond, en vérifiant d'un geste si la jeune femme respirait.

Elle ne respirait plus, et il eut peur. C'était son âme-sœur, bordel ! La voilà, aussitôt trouvée, déjà morte... Le vert n'aidait en rien, ayant trop de mal à articuler le moindre mot. Il serra les dents. Qu'est-ce qu'il avait envie de lui exploser la gueule, là tout de suite... Soudain, sous leurs yeux ébahis, une respiration fit bouger la poitrine jusque là immobile, d'une respiration calme et posée, comme si elle dormait.

- Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Fit Katsuki, d'une petite voix.

La jeune femme ouvrit alors les yeux, les surprenant tous les deux, avant de se redresser, en s'étirant comme si de rien n'était, la flaque de sang déjà entrain de se résorber tandis qu'une fleur commençait à prendre forme, dans son dos. Une de ces fleurs qui étaient montrées dans l'article de journal du matin, se firent comme réflexion les deux garçons, très observateurs. Elle grimaça en la voyant. Elle allait devoir l'expliquer à ses parents. Elle soupira, avant de se tourner vers les autres, se retrouvant devant le blond, qui n'était pas vraiment prévu dans ses plans. Elle se retrouva donc face à quatre yeux, dont deux entrain de pleurer, mais tous étaient dans l'incompréhension.

- Midoriya-san, tu n'as rien de cassé ? demanda-t-elle en prenant doucement la tête du vert, le regardant sous toutes les coutures.

- N-non, Yamada-san... Mais p-pourquoi as-tu sauté, toi aussi..?

- Pour te sauver. Pour quel raison sinon ?

Il soupira, avant de baisser la tête, serrant les dents sur le tissu de son pantalon d'uniforme.

- Pourquoi m'a-as-tu sauvé ? C'était ça le sens de ma question...

Sa voix n'avait été qu'un murmure, qu'on aurait pu ne pas entendre.

- Je ressens les émotions des personnes proches de moi et après la nuit tombée, elles sont beaucoup plus fortes. Ensuite, quelqu'un aussi haut sur un rebord, ce n'est jamais bon signe. Et puis, je comprends ce que tu ressens...

Le regard de Izuku se leva vers elle, empli d'incompréhension. Celui de Katsuki se fronça à ses côtés. Voulait-elle dire qu'elle...

- Je comprends ce que tu ressens pour l'avoir fait moi-même... Mais comme vous l'avez vu, je suis dans l'incapacité de mourir, même si j'en ai l'envie...

Izuku fondit en larmes. Kara le prit dans ses bras et le berça doucement en caressant ses cheveux. Katsuki, quand à lui, ne savait pas comment réagir à la nouvelle qu'il venait d'apprendre. Il se mit simplement à regarder dans le vide, perdu dans ses pensées. Son âme-sœur était suicidaire...


Si vous avez l'idée ou l'envie de le faire, par pitié demandez de l'aide. Des numéros existent. Ne restez pas seul, vous êtes important ne l'oubliez jamais.

Prenez soins de vous.