Chapitre 6 :
Plusieurs alertes enlèvement
Quand je suis rentré au 4, Privet Drive... c'était le bordel : des voitures de flics, partout et plusieurs alertes enlèvement. Ça m'a fait sourire : un enlèvement ? ici, à Privet Drive ??? C'est le lieu le plus chiiiant que j'ai jamais connu... il ne s'y passe jamais rien, on peut bailler dix fois par minutes juste en se promenant dans les rues.J'ai ravalé mon sourire narquois quand j'ai réalisé que la personne kidnappé... c'était MOI !
"Euh, tu crois pas que tu y es allé un peu fort, tante Pétunia ?!"
"Ah ! Iris... tu es là !!!"
Une semaine... je ne me suis toujours pas habitué aux cheveux et encore moins à l'attitude protectrice de Pétunia.
"Où est le monsieur barbu qui t'a enlevé ?" demande-t-elle.
"Hagrid ?!"
"On a un nom : c'est Hagrid !!!"
C'est de la folie : les flics s'agitent tout autour et je ne peux rien y faire... cette histoire d'enlèvement risquerait de me retomber dessus alors je les regarde accuser l'un de mes meilleurs amis sans broncher.
"Vas vite rejoindre Dudley dans le salon pendant qu'on règle quelques détails..." me presse Pétunia.
"Euh... attends ! Tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ??? Et puis qu'est-ce que je vais faire avec tout ça ?"
Elle regarde enfin ce que je lui ramène : une grosse malle, un sac rempli de bouquins, un gros chaudron... elle comprend assez vite de quoi il s'agit et se demande comment j'ai pu lui échapper à ce point. Je le vois dans ses yeux et elle balaye mes questions d'un geste agacé de la main.
"C'est... c'est... peu importe." dit-elle sèchement. "Vas dans le salon, sur-le-champ."
J'attends pendant plusieurs heures, dans le salon avec Dudley qui regarde son émission préférée et qui n'ose pas me demander pourquoi j'ai un petit animal bizarroïde qui gémit à mes côtés. Je n'ose pas détourner les yeux du poste de télévision... alors quand Pétunia vient m'enlever mes affaires d'école, je ne réagit même pas. Elle me laisse juste Coco comme si elle avait deviné toute l'aversion que je ressens envers cette boule de poil qui m'a volé ma meilleure amie aux plumes blanches.
"C'est réglé." dit-elle, en fin de soirée. "Ce Rubeus Hagrid ne pourra plus jamais t'approcher."
"Qu'est-ce que tu as fais ?!"
Elle ne me réponds pas, se contentant juste de me donner le tablier rose pour me demander de préparer le dîner sans le formuler. C'est exactement le même tablier avec lequel j'ai cuisiné toute mon enfance et il ne m'a jamais dérangé... ce rose ignoble me dégoûte de plus en plus, pourtant. Peut-être parce que tout le monde s'obsède à m'appeler Iris ? J'y peux rien, c'est mon nom... paraît-il.
"Qu'est-ce que tu as fais ?! Réponds-moi..."
Ma voix n'est qu'un râle, elle ne m'a jamais paru aussi grave depuis que j'ai atterri dans cette réalité... mes cordes vocales brûlent ma gorge et pourtant, je me sens plus en phase avec moi-même. C'était comme si j'avais retrouvé le vrai moi... celui qui est mort, celui qui vit au fond de moi.
"Rubeus Hagrid ne pourra plus approcher la victime, Iris Potter. Il devra maintenir une distance minimale d'1km." me lit-elle. "Est-ce que tu savais qu'il a fait de la prison ?! Il a agressé des élèves, dans sa jeunesse... paraîtrait même qu'il y a eu des morts !"
"C'est faux." je rétorque. "Déjà ce n'était pas DES morts, juste une victime et puis en plus, on l'a accusé à to..."
"Silence." dit-elle, sèchement. "Tu ne sais pas de quoi tu parles, Iris. Vas préparer le dîner, Vernon ne va pas tarder."
L'oncle Vernon ?! Meeerde... je n'avais pas eu peur de lui, en le revoyant mais j'ai rapidement réalisé qu'il était pire que le Vernon que j'ai connu : tout ce que je gagne avec Pétunia semble avoir été multiplié par dix avec Vernon. Il est violent pour un rien, vaut mieux que je ne sois jamais dans la même pièce que lui... parfois, il frappe et ça fait vraiment mal.
Alors je prépare le dîner et je m'enferme dans le placard... j'y retrouve toutes mes affaires d'école. C'est une blague ?! Pétunia a eu la gentillesse de les pousser sous les marches les plus basses de l'escalier, là où je n'ai que la place d'étendre mes jambes et rien de plus mais cet espace était déjà trop petit.
Je me recroqueville, les jambes ramenées contre mon torse... contre ma poitrine, plutôt. J'essaie de fermer mes yeux pour la nuit mais je n'y arrive pas : les cris stridents de Coco me rappellent sans cesse que cette vie m'échappe déjà. Quand aurai-je la paix ?
-Fin du 6ème chapitre-
...à suivre...
