Je ne possède aucun des personnages de la série ou des livres
Jaskier aurait dû le savoir, se faire embaucher à la cours de ce bourgmestre pendant plusieurs soirs d'affilé était sans doute trop beau pour être totalement honnête.
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
PIEGE AU BAL
Chapitre 6
En montant en croupe sur le cheval à la robe sombre d'Eskel, Geralt devait bien reconnaître que la colère était en train de le consumer. Après avoir piégé et torturé presque à mort son meilleur ami, ces types, quels qu'ils soient, avaient bien failli lui arracher son frère. Pire encore, ils avaient emmené Ciri, sa Ciri… Pendant longtemps il n'avait pas voulu de ce destin, pas voulu la voir comme une enfant qui lui était promise, mais on n'échappe pas au destin… et elle était devenue bien plus… Il l'aimait comme la fille qu'il n'aurait jamais… Si jamais ils lui avaient fait du mal, il ne ferait preuve d'aucune pitié.
D'un geste, il éperonna sa monture pour aller plus vite et ne tarda pas à percevoir des bruits caractéristiques : des gens étaient en train de s'affronter. Geralt fit accélérer son cheval et sauta de la selle au moment même où il aperçut les combattants.
Son arrivée ne passa pas inaperçu. D'ailleurs, d'un geste circulaire, il décapita un type en noir sur le point de frapper dans le dos Lambert. Le Sorceleur remercia son ami d'un signe de tête.
- On peut dire que tu arrives à point nommé, le Loup !
- Où est Ciri ? Lui demanda Geralt alors que les deux hommes se mettaient dos à dos pour combattre.
- Là-bas, répondit son ami.
Geralt tourna son regard dans la direction donnée par Lambert. Il repéra rapidement Vesemir et Coën en train de batailler pour rejoindre la tête du groupe d'où des cris provenaient… Ciri…
Le cœur de Geralt fit un bond dans sa poitrine et il partit en courant pour aller leur prêter main forte. Lambert lui emboîta le pas et les deux hommes se lancèrent dans le combat.
- Ciri !
- Geralt ! Hurla la petite fille malmenée par leurs adversaires parce qu'elle tentait de se débattre.
La colère du Sorceleur grimpa d'un coup et il bondit en avant au mépris de toute prudence.
- Geralt ! Cria Vesemir en le voyant s'exposer, mais ce dernier ne fit pas machine arrière.
Il transperça les lignes ennemies, éliminant plusieurs adversaires avant de remarquer un danger sur la droite : un archer. Une flèche siffla et Geralt se recula en arrière en traçant un signe d'Ard. Cela fit reculer violemment les guerriers ennemis et il courut en direction du cheval sur lequel était installée Ciri, en travers sur la croupe. La petite fille poussa un cri et Geralt se mit sur la route du cheval. D'un geste, il trancha la lanière de la selle et le cavalier tomba lourdement au sol avec la fillette.
Geralt bondit en avant et se précipita pour relever Ciri au moment où il perçut un sifflement. Il se retourna en la glissant dans son dos, mais ne fut pas assez rapide. Une flèche à la hampe puissante et à la pointe acérée se planta dans sa poitrine le privant d'air. Geralt tressaillit et manqua de s'écrouler, mais il tint bon en sentant les bras de Ciri le serrer contre elle et sa tête s'enfouir dans son dos. Il devait la protéger.
Geralt serra les dents, maîtrisant la douleur et cassa d'un coup sec un morceau de la flèche pour ne pas être handicapé dans ses mouvements. Il fit un pas et para l'attaque de deux ennemis qu'il parvint à repousser avant de leur fendre le crâne.
- Reste prêt de moi Ciri.
La fillette hocha la tête. Elle était terrifiée, mais en même temps elle était agacée de ne pas avoir son épée pour se défendre. Elle ne serait jamais une Sorceleuse digne de Geralt, sinon ! Ce fut à ce moment qu'elle posa les yeux sur le corps d'un des hommes que son protecteur venait de tuer. Son épée était trop lourde pour son bras, mais il avait une longue dague dont elle se saisit, prête à se défendre.
Devant elle, Geralt repoussa un autre assaillant et remarqua une menace venant de l'arrière. L'un des hommes étaient prêts à plonger sur Ciri. La petite s'en rendit compte, se retourna et le frappa au bras avec sa dague, mais il la gifla brutalement. Geralt frémit de rage et plongea sur lui. Le combat fut de courte durée, mais une douleur brutale frappa le Sorceleur dans le dos, au niveau de son épaule gauche et il tomba à genoux sur le sol en haletant… Encore cet archer… La douleur le fit trembler pendant qu'il se cala avec une main sur le sol. Il aurait bien aimé se relever mais il ne s'en sentait pas la force. Il déglutit, son regard d'ambre croisant le regard d'émeraude de la fillette qui se redressait maladroitement. Il lui tendit la main et elle vint se réfugier dans ses bras. Tant qu'il lui resterait un souffle de vie il la protégerait. Même là, à genoux sur le sol qui se gorgeait de son sang…
Il savait que ce serait difficile, presque désespéré, mais ce fut à cet instant que tout changea autour d'eux. A force de combat, les rangs de leurs ennemis s'étaient grandement éclaircis. Vesemir, Lambert et Coën finirent d'enfoncer leurs rangs, le plus jeune des Sorceleurs égorgeant avec rage ce fichu archer, et subitement le bruit des armes se tut.
Geralt n'entendit que la respiration haletante des Sorceleurs de l'Ecole du Loup et sourit. C'était fini ?
Avec délicatesse, il repoussa un peu Ciri de ses bras pour lui sourire. Sa main lui caressa doucement les cheveux et la joue.
- Tu vas bien ?
- Oui, répondit la fillette en tremblant encore un peu.
- Tant mieux… Ne t'en fais pas… Tout va bien. On va rentrer à la maison.
Ciri hocha la tête, mais ne put pas cacher son inquiétude… Oh pas pour elle, ce n'était pas les premiers coups qu'elle recevait, mais pour Geralt dont ses mains étaient couvertes de son sang… la ramenant au massacre de Cintra… Elle ne voulait pas revivre ça. Elle ne voulait pas perdre encore quelqu'un qu'elle aimait et elle se tourna vers les autres combattants.
- Oncle Vesemir !
Le vieux Sorceleur comprit sa détresse et se rapprocha à grands pas. Doucement, il posa une main sur l'épaule de Geralt et s'agenouilla devant lui.
- Eh Geralt… Regarde-moi fils. Tiens bon.
Le Sorceleur posa les yeux sur son ami, sur cet homme qui avait toujours été comme un père sévère et juste. Il tenta d'hocher la tête, mais la douleur était insupportable et ses dernières forces l'abandonnèrent.
Vesemir le sentit céder et noua ses bras autour de son corps pour le retenir et le serrer contre lui.
- Je te tiens fils. On va tous rentrer.
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Défi des adultes 288 - "Tout va bien. On va rentrer à la maison."
Blessure 31 : Transpercé par une flèche
Si tu l'oses : 318. Combattants (171/400)