Titre : La nouvelle Salamandre

Résumé : Un douloureux accident va plonger Hermione dans une nouvelle vie. Elle va faire connaissance avec des personnes qu'elle pensait ne jamais rencontrer et œuvrer pour un futur plus heureux.

Disclaimer : L'univers et les personnages d'Harry Potter ne nous appartiennent pas. Nous ne recevons aucune compensation financière pour la publication de cette histoire.

Pairing : Het et homo

Rating : T

Statut : Terminée - Corrigée - Prête à publier ! BULIAAA!

Auteures : Epsilon et Pauu

Bêta : Epsilon et Pauu

Nda : Bonjour à tous et à toutes ! Merci de nous lire et merci pour vos reviews ! Nous vous souhaitons une bonne lecture pour ce nouveau chapitre !

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Dans le chapitre précédent :

A l'approche du bal de Noël, Lily décide qu'Hermione doit venir au bal pour ne pas passer la soirée à se morfondre de son côté. Elle manipule telle une Serpentard James pour que Sirius invite Hermione au bal, malgré leur animosité mutuelle. Vexée par des paroles et le comportement de Sirius, Hermione lui dit ses quatre vérités et le Gryffondor finit par l'inviter au bal. Le soir-même, ils se promettent de tout faire pour passer tout de même une bonne soirée.

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Chapitre 6

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L'entrée sur scène des Rock & Mountains créa un tonnerre d'applaudissements. Les membres du groupe étaient vêtus de longues capes noires, de colliers à clous et de chaussures à semelles compensées. Hermione se tourna vers Sirius à ses côtés et vit son air extatique, son sourire ravi et ses yeux brillants. Ce groupe était apparemment l'un de ses préférés.

Jamais encore elle ne l'avait vu de cette façon, comme un adolescent qui profitait tout simplement de la vie. Ni arrogance, ni malveillance, ni moquerie ne marquaient les traits de son visage.

- Tu veux aller danser ?

Sirius s'était tourné vers elle et pour la première fois, l'adolescent lui adressait le même sourire qu'à ses amis. Hermione s'aperçut que nombreux étaient les élèves qui s'étaient déjà levés et avaient rejoint la piste de danse.

- Allons-y !

Sirius se leva et lui tendit galamment une main qu'elle attrapa. Ils se précipitèrent sur la piste et se mirent face à face pour danser énergiquement. Ils furent vite rejoints par leurs amis, dont James et Lily qui se mouvaient lentement sur la musique pourtant très rythmée. Remus avait été poussée par sa cavalière qui s'évertuait à essayer de lui apprendre la danse des canards.

Hermione sentait les muscles de ses joues souffrir à force de sourire. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas autant amusée. L'insouciance l'avait quittée depuis des années, sans même qu'elle ne le remarque. Elle ferma les yeux et dansa sur la musique endiablée, sans s'occuper de savoir si les gens autour la regardait. Alors qu'un morceau se terminait, elle se cogna contre quelqu'un.

- Désolée, s'excusa-t-elle rapidement, ouvrant les yeux.

- Alors Scamander ? se moqua Sirius, on ne peut plus se passer de moi ?

Hermione lui tira la langue puérilement et, tandis qu'elle allait s'éloigner de lui, le groupe commença une musique douce. Sirius s'inclina légèrement, une main repliée dans le dos.

- M'accorderez-vous cette danse ?

La Serdaigle nota une gêne légère sur le visage de Sirius et hésita un instant à refuser, pour lui rendre la monnaie de ses pièces. Ce n'était cependant pas dans son genre, et elle s'inclina à son tour, attrapant sa robe du bout des doigts.

- Avec plaisir, dit-elle doucement.

Sirius eut l'air soulagé et un sourire sincère fleurit sur son visage. Il posa une main sur sa hanche et attrapa la deuxième, puis ils se mirent à danser lentement au rythme de la musique. Ils se regardèrent un instant dans les yeux, avant de détourner le regard.

- Tu as un joli collier, murmura-t-il finalement.

- Merci. C'est un cadeau de mon grand-père.

Ils dansèrent en silence jusqu'à ce que la musique s'éteigne en douceur. Alors que le groupe annonçait un autre slow, Regulus vint se poster à côté d'eux. Dans un geste tout aussi galant que son frère, il demanda à Hermione de lui accorder la prochaine danse. Cette dernière allait acceptée, ravie, quand une exclamation narquoise s'éleva.

- Alors quoi Regulus ? Ta cavalière a remarqué le minable que tu étais et t'a lâché ?

- Sirius ! s'exclama Hermione, décontenancée.

Regulus se releva, le visage froid et le regard plus dur que jamais.

- Il me semblait que la vie des membres de la famille Black ne te concernait plus ? l'injectiva le Serdaigle. N'est-ce pas ce que tu as déclaré en partant chez les Potter ?

- Il s'agit de ma cavalière ici, pas de la famille Black.

- Je sais, quand tu étais enfant, tu ne voulais jamais me prêter tes affaires. Mais il s'agit d'Hermione ici, pas d'une vulgaire balle magique. Elle peut prendre ses décisions elle-même.

- Tu n- commença Sirius, avant d'être coupé par la jeune fille.

- Pas de dispute ! s'énerva Hermione. Je vous en prie, pas ce soir… murmura-t-elle.

Les deux garçons se scrutèrent intensément, se fusillant du regard. Sirius céda finalement et partit, bousculant Regulus dans l'action. Ce dernier le regarda disparaître, les poings serrés, puis Hermione l'attrapa doucement pas le coude pour le forcer à lui faire face.

- Alors ? On danse ou pas ? demanda-t-elle, tendrement.

Regulus se détendit et lui fit un petit sourire.

- Vous avez toujours été comme ça ? Sirius et toi ? demanda Hermione, soucieuse au sujet de son ami.

Celui-ci la fit tourner avant de continuer à danser, le regard légèrement dans le vide, au-dessus de son épaule. Hermione s'était résolue à ne pas avoir de réponse quand Regulus prit la parole :

- Pas toujours non. On était très proche quand on était enfant, les choses ont changé quand il est entré à Poudlard. Il a été réparti à Gryffondor et ma famille n'a pas apprécié, à partir de là, Sirius s'est éloigné.

- Et toi ? demanda-t-elle.

- Je suis entré à Poudlard et j'ai été réparti à Serdaigle. Ce qui était… moins pire ? Quoi qu'il en soit, ma famille a mis tout ses espoirs en moi et Sirius en a été jaloux… Déçu… Je ne sais pas. J'ai longtemps essayé de garder le contact avec lui, mais j'ai décidé d'abandonner en quatrième année. Il ne m'a rien apporté d'autre que des moqueries. Alors que j'essayais simplement de le ramener sur le droit chemin.

- Le droit chemin ?

- Lui faire comprendre pour quoi se battait notre famille, certaines idées qui lui ont été inculquées lorsque nous étions enfants.

Hermione ne répondit pas immédiatement, songeuse.

- Tu parles de ces valeurs et de "droit chemin" comme s'il n'y avait qu'une finalité dans ce monde. Je ne connais pas celle dont tu parles Regulus, mais j'ai suffisamment entendu parler des Black pour me faire une idée.

Hermione sentit Regulus se tendre entre ses bras.

- Donc quoi ? s'énerva-t-il. Tu vas prendre le partie de mon frère et me dire que je dois renier ma famille ?

- Non ! s'exclama vivement Hermione. Non. T'ai-je seulement donné cette impression une seule fois ? Ce que je veux dire Regulus, c'est qu'il y a d'autres façons de penser que celle de ta famille, que tu y adhères ou non. Sirius est un être indépendant, tu ne peux pas le forcer à penser comme toi, ou tes parents.

Alors qu'un nouveau silence s'imposait entre eux, Hermione soupira.

- N'en parlons plus. Cette soirée s'est bien déroulée et j'ai envie de profiter de cette danse avec toi. D'accord ?

Regulus ouvrit la bouche pour rétorquer mais la referma, sans avoir prononcé un mot. Il acquiesça et sourit légèrement, continuant de tourner doucement avec Hermione. La brune sourit à son tour et regarda autour d'elle. Lily et James étaient enlacés, serrés l'un contre l'autre, tout comme Emilie et Leo.

Sans surprise, Isaura et Nerus étaient introuvables et Hermione avait le sentiment qu'elle ne les avait pas vu depuis un moment. Un peu plus loin, assis sur les tables rondes, Sirius et Remus discutaient, le premier ne cachait pas son air renfrogné tandis que le deuxième semblait essayer de le raisonner.

Lorsque cette danse fut terminée, Hermione passa au bras de Charlie qui lui fit un sourire charmeur.

- Je suis content de voir que tu t'es décidée à venir, dit-il.

- Et je ne le regrette pas. Ou du moins pas encore… murmura-t-elle en regardant à nouveau en direction de Sirius.

- Tu sais, si tu avais fait ton choix plus tôt, j'aurais été ravi de t'inviter.

Hermione rougit légèrement et regarda dans les beaux yeux verts de Charlie. Elle y vit de la tendresse et sourit à nouveau.

- Où est ta cavalière ? demanda-t-elle.

- Elle danse avec Parkinson, répondit Charlie avec une grimace. Apparemment, elle lui devait un slow.

Ils continuèrent à discuter tranquillement jusqu'à la fin de la chanson, moment où Hermione décida de retrouver son cavalier. Lorsqu'elle se dirigea vers la table, elle le trouva, toujours accompagné de Remus, en train de murmurer, tous deux cachant ce qu'ils étaient en train de faire.

Hermione se posta derrière eux, les mains sur les hanches et s'éclaircit bruyamment la voix.

- Je croyais qu'on s'était mis d'accord : pas de blagues !

Les deux Gryffondor se retournèrent, à la fois amusés et mal à l'aise. Ils se tortillaient d'inconfort alors qu'Hermione les scrutait, telle McGonagall en colère.

- Ce n'est pas une blague, se justifia Remus. C'est juste…

Abdiquant finalement, Remus se poussa sur le côté pour révéler ce qu'ils faisaient, amenant Sirius avec lui. Là, sur la table, Hermione vit quelqu'un qu'elle avait laissé dans son dortoir quelques heures plus tôt. Pitiponk était assis, l'air fier et digne comme n'importe quel félin. L'expression était pourtant gâchée par un nœud papillon en papier rouge, faite à base de serviette de table et précairement accroché autour de son cou pour reposer sur son poitrail.

Hermione resta un moment interdite puis explosa de rire, se laissant tomber accroupie, à hauteur de Pitiponk. Elle resta un moment ainsi, la tête repliée dans ses genoux, le dos traversés de soubresauts. Un miaulement qui ressemblait à celui d'une protestation parvint à ses oreilles, amplifiant son rire.

Quand elle se redressa légèrement, elle vit Pitiponk, toujours assis à la même place mais son regard semblait désormais réprobateur.

- Je t'accorde bien trop de sentiments humains, murmura-t-elle. Je ne suis même pas sûre que tu comprennes la moitié de ce que je dis.

Elle attrapa le chat avec douceur et se releva, portant Pitiponk à hauteur de son visage.

- Tu es ravissant, boule de poil.

Le chat miaula une nouvelle fois, puis se tortilla jusqu'à ce qu'Hermione le laisse monter sur son épaule. La brune lui gratouilla le haut de la tête, entre ses deux oreilles, puis se tourna vers les deux fautifs. Elle prit un air faussement mécontent et posa à nouveau ses poings sur ses hanches.

- Qui vous a permi de vêtir mon chat ? demanda-t-elle, feignant la colère.

Les deux Gryffondor virent clair dans son jeu et se confondirent en excuses, toutes plus ridicules les unes que les autres. James et Lily arrivèrent sur ces entrefaits, se tenant amoureusement la main. La jeune fille s'extasia devant Pitiponk et son noeud papillon alors que James ricanait comme un idiot avec ses deux amis.

- Nous venions vous dire bonsoir, déclara finalement Lily. Il se fait tard.

- C'est vrai, répondit Hermione, retenant un bâillement. Je devrais y aller aussi. Isaura nous a dit de ne pas l'attendre et j'ai la nette impression qu'Emilie rentrera aux petites heures du matin, dit-elle en désignant son amie pelotonnée dans un coin sombre avec Leo.

- Laisse-moi te raccompagner, dit Sirius, son ton sonnant plus comme une demande qu'un ordre.

Hermione fut surprise, tout comme les Maraudeurs qui regardèrent leur ami avec étonnement. Sirius avait été agréable durant toute la soirée, alors qu'il avait été forcé d'abandonner sa cavalière pour l'emmener elle, la fille qu'il détestait. Il s'était excusé qui plus était et si Hermione avait eu peur qu'il gâche tout en fin de soirée, il s'était très bien conduit.

- D'accord, dit-elle.

Tous se dirigèrent vers la sortie de la Grande Salle et se dirent au revoir. Hermione et Sirius furent les seuls à partir en direction de la tour des Serdaigle et ils suivirent leur chemin dans un silence confortable. Lorsqu'ils furent arrivés, Hermione se tourna vers son cavalier.

- J'ai passé une très bonne soirée, dit-elle, un sourire doux jouant sur ses lèvres.

- Moi aussi, répondit Sirius, les mains dans les poches. On peut dire qu'on a enterré la hache de guerre, pas vrai ?

- Hum.. fit semblant de réfléchir Hermione, l'humeur mutine, je ne sais pas, tu as quand même affublé mon chat d'un nœud papillon ridicule.

- Affubler ? s'indigna exagérément Sirius. Je l'ai apprêté oui ! Et s'il avait croisé une femelle ? Il se devait d'être beau.

Hermione leva un sourcil avant d'éclater d'un rire franc.

- D'accord, d'accord, abdiqua-t-elle. Nous avons enterré la hache de guerre. Mais sache que mon chat est toujours beau.

Ce fut au tour de Sirius de rire, de ce son si caractéristique, proche de l'aboiement.

- Bonne nuit Scamander, déclara-t-il quand il fut calmé.

- Bonne nuit Black, répondit Hermione sur le même ton.

Elle frappa deux coups légers avec le heurtoir de la porte des Serdaigle et écouta attentivement l'énigme avant d'y répondre. Alors que la porte en bois s'entrouvait, elle se retourna et combla la distance entre Sirius et elle, presqu'hésitante. Elle l'embrassa rapidement sur la joue.

- Merci pour la soirée, j'ai passé un très bon moment.

Sur ces mots, elle pivota sur elle-même et disparut dans la Salle Commune des Serdaigle, sans voir l'air ébahi du Gryffondor.

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Hermione était devant la serre, seule, attendant le début des cours. Elle était arrivée tôt, après une petite promenade dans le parc de Poudlard. Elle avait eu besoin de prendre l'air, de réfléchir aux derniers mois passés et aux lettres que lui envoyait régulièrement Newton au sujet de leur "projet secret".

Après ce grand bol d'air frais, elle avait transfiguré une pierre en banc et s'était installée avec un livre, bien qu'elle ne l'avait pas encore ouvert. Au loin, elle voyait Severus qui approchait lentement, l'air toujours sur ses gardes, et elle eut un sourire triste.

Depuis qu'elle avait pris sa défense, sans pour autant revendiquer ce fait, ni le traiter comme un homme incapable de se battre seul, Severus était presque aimable avec elle. De plus, ils étaient ensemble en cours de potion et le Serpentard avait découvert son habileté et sa passion pour le savoir. Il avait commencé à l'aider discrètement, parfois même sans qu'elle s'en aperçoive. S'en était alors suivi de grandes discussions sur les théories magiques et les ingrédients de potions.

Hermione avait découvert un garçon intéressant, avec un humour cassant et surtout une grande intelligence. Severus n'était pas le même lorsqu'ils étaient en public que lorsqu'ils étaient seuls, il se montrait sous un autre jour. Un peu comme Regulus.

- Bonjour, fit-elle, quand il fut suffisamment proche.

- Bonjour Scamander. As-tu terminé ta partie pour le devoir de potions ?

- Merci, ça va bien et toi ? Tu as passé une bonne matinée ?

Severus la regarda, un sourcil levé.

- Nous étions ensemble en histoire ce matin, pourquoi me poses-tu la question ? demanda-t-il.

Hermione leva les yeux au ciel, grommelant contre les compétences sociales, ou plutôt le manque de sociabilité de certaines personnes de son entourage.

- Oui, j'ai terminé ma partie pour le devoir de potions, finit-elle par répondre. Je te l'apporte demain à la bibliothèque, comme convenu. J'aimerais juste la relire avant.

- D'accord.

Severus et Hermione discutèrent quelques instants, profitant du soleil de printemps. Une dizaine de minutes plus tard, ils entendirent un joyeux brouhaha s'approcher. Le Serpentard se tendit immédiatement mais n'eut pas le temps de s'éloigner suffisamment avant que Lily, James, Sirius et Remus arrivent.

Un silence pesant s'installa tandis qu'un jeu de regard commença. Severus regardait Lily qui le regardait en retour. Hermione fixait son ami vert et argent tandis que James observait sa petite amie. Sirius, lui, fixait Hermione et Remus… Remus regardait ses pieds, fatigué à l'approche de la pleine lune.

- Quelle ambiance… marmonna Emilie qui arriva derrière le petit groupe, accompagnée par son petit-ami Leo.

- Non, tout va bien ! déclara Hermione avec ironie. Lily s'est fâchée avec Severus, qui lui, en veut à James de lui avoir volé sa meilleure amie. Ce qui met Sirius en colère contre lui pour oser faire de la peine à son frère de cœur. J'ai oublié quelque chose ?

- Que James et Lily viennent de se disputer dans la Salle Commune, rala Remus.

- Merveilleux, répondit Hermione.

James allait répliquer, certainement avec colère, lorsque la porte de la serre s'ouvrit. Hermione sauta sur l'occasion, attrapa Sirius qui était son partenaire pour les manipulations, et le tira jusqu'à leur table.

- Tu as l'art de mettre les pieds dans le plat, gloussa-t-il.

- Je vous aime tous beaucoup et ça me tue de vous voir vous déchirer pour des histoires ridicules de maison.

- Tu ne peux pas comprendre, répondit Sirius haussant les épaules.

- Tu sous-entends que je ne suis pas assez intelligente pour ça ?

- Pas du tout… Je dis simplement que tu es encore nouvelle ici. Tu ne connais pas toutes les histoires que nous avons vécues.

- Tu veux dire que je ne peux pas comprendre que chaque élève arrivant ici à l'âge de onze ans à déjà des préjugés sur les différentes maisons ? Que je ne peux pas comprendre que les Serpentards soient sévèrement jugés parce qu'ils sont les plus ambitieux ? Que les bons éléments qui sont dans cette maison s'enfoncent dans la noirceur justement à cause de ce genre de préjugés ?

Sirius l'observa, plissant les yeux pendant son discours. Elle voyait qu'il avait très envie d'intervenir, mais elle ne le laissa pas faire. Elle continua :

- Tu penses que je ne peux pas comprendre la jalousie de James face à la forte amitié qu'entretient la femme dont il est fou amoureux avec un autre ? Que la seule façon pour lui de la combattre a été de s'en prendre à lui, de l'humilier à de nombreuses reprises, devant elle, jusqu'à ce qu'il se produise quelque chose qui ne puisse être réparé ?

Elle fixait Sirius qui avait maintenant abandonné toute envie d'ajouter quoi que ce soit. Les yeux braqués sur le sol, il semblait en colère et légèrement honteux. Cette réalisation la poussa à finir son discours.

- Oh si je comprends… dit-elle. Je comprends la jalousie, la peur et les inégalités sociales.

Au fil des années, elle avait été le rat de bibliothèque, la Sang-de-Bourbe, la soi-disant petite-amie du Survivant, la membre du Trio d'Or, elle connaissait tout cela. Un torrent de sentiments gonfla en elle. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas repensé à l'époque "d'avant", et tristesse, colère et nostalgie bouillaient en elle, formant un cocktail qu'elle n'était pas sûre de supporter.

Ignorant son partenaire de botanique, Hermione se tourna légèrement pour faire face au Professeur Beery et écouter les instructions du cours.

- Bonjour à tous et toutes ! J'espère que vous allez bien en cette fin de semaine. Je sais que c'est votre dernier cours et que vous avez tous hâte de commencer le week-end, cependant je vais vous demander d'être particulièrement attentif aujourd'hui.

Le ton du professeur était plus sérieux que jamais et Hermione échangea un regard interrogateur avec Emilie, juste devant elle.

- Aujourd'hui, vous allez faire votre première excursion autorisée dans la Forêt Interdite.

De nombreuses exclamations s'élevèrent dans leur petit groupe et, du coin de l'œil, Hermione vit Sirius s'agiter un peu trop. Elle leva les yeux au ciel, geste qui était devenu une habitude au fil des mois, et fut heureuse d'être en binôme avec lui. Au moins, Lily pourrait canaliser James et elle ferait de son mieux avec Sirius. Avec un peu de chance, ils reviendraient en vie. Elle eut un léger rire en songeant qu'au moins, elle ne rencontrerait pas Voldemort cette fois-ci, ni un géant.

- Pour le prochain cours de potions des septième année, le professeur Slughorn a besoin de Bubobulb et d'Hydnora africaine. La première est un ingrédient de premier ordre pour les remèdes contre les formes les plus persistantes d'acnée, quant à la deuxième, ses racines sont utilisées, une fois épluchées, dans la confection des philtres de confusion que les troisième année brasseront prochainement, et sa fleur, difficile à trouver, sert pour la potion de mémoire.

La première heure du cours fut un enseignement théorique sur les deux plantes. Le Professeur Beery leur expliqua comment les trouver, les ramasser, s'en protéger et leurs différentes propriétés. Ensuite, ce fut le moment pour les élèves de partir en exploration. Une barrière de magie bleutée avait été invoquée à deux kilomètres de l'orée de la forêt et indiquait la zone à ne pas dépasser. Ils étaient en binôme et les groupes étaient éloignés de cinquante mètres les uns des autres pour entrer dans les bois. Les consignes étaient strictes. Ils avaient leur baguette à portée de main pour envoyer des étoiles rouges en cas de problème et tout le matériel nécessaire pour récolter les plantes.

Hermione et Sirius commencèrent à s'enfoncer dans la forêt lorsque le Professeur Beery donna le signal. La Serdaigle se sentait fébrile et sa main qui tenait sa baguette tremblait légèrement, sans pouvoir l'expliquer. Elle avait connu des situations plus dramatiques qu'une exploration en forêt encadrée par le corps professoral, mais l'ambiance oppressante de cet endroit lui rappelait l'angoisse qu'elle avait déjà connue dans son autre vie.

- Peur Scamander ? demanda Sirius avec un petit rire narquois.

- Dans tes rêves Black, grogna Hermione.

- Nous sommes donc revenus à l'utilisation des noms de famille, gémit Sirius posant dramatiquement une main sur son front.

Hermione sourit, détendant ses muscles contractés. Elle n'était plus la personne à abattre en temps de guerre, elle n'était plus la Sang-de-Bourbe, amie du Survivant. Elle était une anonyme ici et ne risquait rien.

- Commence à chercher au lieu de dire des sottises, répondit-elle.

Tous deux se baissèrent pour chercher une plante ressemblant à une limace et une autre à un champignon et avancèrent en silence. Ils restaient sur leur garde au cas où une créature apparaîtrait, mais savaient que les professeurs s'étaient assurés que rien de tel ne pourrait se produire.

- Je ne te trouve pas stupide, dit finalement Sirius sans la regarder, continuant de chercher.

Ou plutôt de faire semblant de chercher, car il brassait les mêmes feuilles sans discontinuer depuis plusieurs minutes.

- Quoi ? demanda Hermione.

- Tu m'as demandé tout à l'heure si je pensais que tu étais stupide. Je n'ai jamais pensé ça… marmonna Sirius. C'est juste que mon histoire avec Serpentard est compliquée…

Hermione interrompit son mouvement, une main posée sur le sol et l'autre tendue en avant pour éclairer autour d'elle à l'aide de sa baguette.

- Toute ma famille a été répartie à Serpentard, depuis plus de six générations. Le dernier membre avant moi à avoir été dans une autre maison était un arrière-arrière-arrière-grand-oncle du côté de ma mère. Ça aurait sûrement été gérable si j'avais été à Serdaigle, comme Regulus. Même Poufsouffle aurait été mieux que Gryffondor.

Sirius fit une pause dans son discours et se releva légèrement, fixant un arbuste devant lui.

- J'ai toujours détesté mes parents, avoua-t-il la voix basse. Leur méthode d'éducation, leurs préceptes, leurs coutumes… je détestais tout ça. Le seul de qui j'étais proche était Regulus.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Entre vous deux ?

- Regulus a dû te le dire non ? répondit Sirius, bien plus amère.

Hermione secoua négativement la tête, même si son binôme ne pouvait pas la voir.

- Non, répondit-elle. Tu es plutôt un sujet tabou entre nous en fait.

Un rire désabusé raisonna derrière elle et Hermione se retint de se retourner. Elle avait le sentiment que si Sirius se confiait à elle aujourd'hui, c'était justement parce qu'ils ne se regardaient pas. Elle l'entendit recommencer ses recherches et fit de même, réfrénant son envie de savoir.

- J'ai toujours été un élément perturbateur, depuis mon plus jeune âge, commença Sirius à voix basse. Je séchais les cours particuliers, refusais de jouer du piano, courais partout dans la maison. Regulus était plus calme, plus docile, mais on s'entendait bien, et je n'ai jamais rien fait contre lui. Mon entrée à Poudlard a tout changé. Je suis parti en laissant un petit frère qui aimait discuter avec moi de tout et de rien, qui participait même à quelques blagues sans conséquences et quand je suis revenu, il était devenu froid et distant, comme si je n'étais plus rien.

Sirius fit une nouvelle pause dans son discours. Il déracina un Bubobulb, comme ils venaient de le voir en cours, puis le rangea dans la mallette qu'ils avaient pour les transporter.

- Les deux mois d'été ont été affreux. J'avais appris au contact de James qu'il y avait une autre façon de vivre chez les Sang-Pur, une autre façon d'éduquer ses enfants et le contact de mes parents m'était devenu encore plus insupportable. Quand la rentrée est arrivée et que Regulus a été réparti à Serdaigle, j'y ai vu une opportunité de le rallier à moi, de retrouver le lien qu'on avait avant. Mais il est resté fidèle à notre famille.

Plusieurs minutes de silence suivirent son discours, et Hermione comprit qu'il n'en dirait pas plus. Elle se releva, époussetant le bas de sa robe et massant légèrement ses genoux endoloris.

- Tu sais, je crois que tu ne prends pas les choses du bon côté, déclara-t-elle, tentant d'être le plus désinvolte possible. Je ne dis pas ça seulement parce que Regulus est mon ami.

Sirius se releva à son tour et lui fit face, débutant un jeu de regard. Pendant quelques secondes, Hermione crut que le Gryffondor allait s'énerver, lui dire qu'elle ne comprenait rien, que ce n'était pas ses affaires ou d'autres choses. Elle vit plusieurs émotions passer dans le regard de son - elle l'espérait - nouvel ami sans pouvoir les décrypter.

- Pourquoi tu dis ça ? demanda alors Sirius, et Hermione sentit dans sa voix serrée qu'il lui avait fallu beaucoup de contrôle pour ne pas prononcer d'autres mots.

- Tu parles de "rallier" Regulus, comme s'il n'était qu'un simple pion d'un jeu d'échecs, ou un soldat sur un champ de bataille. Mais il est avant tout ton frère. Tu dis qu'il est devenu "froid et distant" mais à quand remonte la dernière fois que tu l'as vu, juste lui ? Sans personne autour de vous, ni famille, ni amis, ni élèves ?

Le silence s'installa entre les deux étudiants. Ils se fixaient sans agressivité, sans reproche ni moquerie, et c'était assez rare pour qu'Hermione le remarque.

- Certainement avant mon entrée à Poudlard… souffla Sirius.

- Imagine un peu comment il a pu ressentir ton départ quand tu as quitté la maison. Tu es revenu avec de nouvelles histoires, dans lesquelles il n'était pas. Il a passé un an seul avec vos parents qui lui ont certainement dit plein de choses sur toi. Dis-moi… Tu as été puni à Poudlard durant cette première année ? demanda-t-elle avec un sourire moqueur, sachant parfaitement que c'était le cas, connaissant les aventures des Maraudeurs.

- Voyons voir… murmura Sirius, réfléchissant sérieusement. Il y a eu la fois où on a fait exploser la vitrine de la Salle des Trophées. Oh ! Et la fois où James a marché sur Miss Teigne quand je l'ai poussé. Et on a eu un petit différent avec Snape dans les toilettes des filles. Ah ! Et pui-

- J'ai compris ! le coupa Hermione, levant les yeux au ciel. Je crois savoir qu'à chaque punition, à chaque bêtise digne de figurer sur le dossier, une lettre est envoyée aux parents.

- C'est le cas, répondit Sirius sans comprendre où elle voulait en venir.

- Et que penses-tu qu'il se passait chez vous lorsque vos parents recevaient l'une de ces lettres ? demanda la Serdaigle.

Le visage de Sirius se fendit d'un immense sourire et il se mit à ricaner.

- Ce devait être terrible. Je suis sûr que mère devait avoir cette ride sur son front, elle palpite tout le temps lorsqu'elle est hors d'elle. Père devait avoir cet air froid qui ne le quitte jamais. Il devait se refermer encore plus et pester dans son bureau, cassant tout ce qui était sur son passage et… Oh…

Le silence se fit entre eux alors que Sirius réalisait petit à petit ce qu'Hermione insinuait.

- Et où était Regulus à ce moment-là ? murmura-t-elle.

- A la maison… répondit-il sur le même ton. Avec eux…

- Je vois que tu as compris…

- Tu penses que je suis un crétin qui n'est même pas capable de prendre soin de mon petit frère ?

- Non… Je pense simplement que c'est une incompréhension des deux côtés et surtout deux adolescents un peu perdus… Et crois qu-

Hermione fut coupée dans sa phrase, lorsqu'elle sentit quelque chose glisser contre son pied et s'enrouler autour de ses fines chevilles. Elle baissa la tête, intriguée, et remarqua qu'il s'agissait d'une sorte de tentacule noire. La chose tira d'un coup net et Hermione fut déstabilisée et tomba en avant.

Sirius, ayant de bon réflexe, se jeta en avant et enroula ses bras autour d'elle avant qu'elle ne puisse toucher le sol et certainement se briser la mâchoire. Il tenta de la tirer de l'emprise de la plante qui continuait à glisser lentement le long de la jambe d'Hermione.

- Putain… grogna Sirius qui, tout en tirant d'une main, tâtonnait le sol à la recherche de sa baguette tombée dans l'action.

Il trouva ainsi celle d'Hermione et après un petit temps d'hésitation, la pointa sur la plante et cria :

- Lumos solem !

Aussitôt, le filet du diable se rétracta et se cacha sous le buisson d'où elle avait serpenté. Hermione et Sirius, haletant, se regardèrent quelques instants.

- Joli sortilège, souffla-t-elle. Merci.

- Je suis sûr que tu aurais pu t'en sortir seule, déclara Sirius.

- Sirius Black, seriez-vous en train d'épargner ma fierté ?

Hermione éclata d'un rire léger quand elle vit une légère rougeur colorer les joues du Gryffondor alors qu'il lui tendait sa baguette. S'en saisissant,elle répondit :

- Tu n'en avais pas besoin. Peu importe que j'en aurais été capable ou non, ma fierté ne s'attache pas à ce genre de détails. Mais merci.

Un silence confortable s'installa entre eux tandis qu'ils se fixaient, souriants. Ce fut seulement à ce moment qu'Hermione remarqua que Sirius la tenait encore entre ses bras, et que leurs visages étaient à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Rougissant furieusement, Hermione se recula d'un pas vif.

- Nous ferions mieux de nous y remettre, dit-elle, bégayant légèrement. Il ne nous reste plus qu'une heure.

Sans regarder Sirius, elle avança de quelques mètres et se remit à fouiller la terre à la recherche des deux plantes qu'ils devaient ramener, tout en faisant plus attention à ce qui l'entourait. Elle entendit son binôme faire la même chose et ils travaillèrent sans échanger le moindre mot.

- Combien de Bubobulb as-tu ? demanda Sirius, brisant le silence une demi-heure plus tard.

- Cinq, répondit Hermione. Et trois Hydnora et toi ?

- Quatre de chaque, on ferait mieux de rentrer.

La Serdaigle acquiesça et tous deux regagnèrent l'orée de la forêt. Lorsqu'ils arrivèrent, plusieurs petits groupes étaient déjà présents, dont celui de Lily et James. Ils s'approchèrent et Hermione remarqua que son amie Gryffondor avait les joues rougies. Fronçant les sourcils, elle allait poser une question mais s'interrompit et se mit à sourire :

- Combien avez-vous de plantes ? demanda-t-elle.

- Une… murmura Lily, rougissant plus encore.

- Bien joué ! ricana Sirius, tapant dans la main de James qui gloussait de fierté.

Les deux jeunes filles levèrent les yeux au ciel et soupirèrent de désespoir. Elles allaient répliquer lorsqu'un couinement retentit. Les quatre étudiants se retournèrent pour voir Pitiponk engagé dans un combat acharné avec personne d'autre que…

- Professeur McGonagall ?! haleta Hermione.

Effectivement, leur professeur de métamorphose, Animagus à ses heures, sautait sur la pelouse du parc sous sa forme animale pour échapper à son assaillant qui, toutes griffes sortis, s'acharnait à l'attraper. Pitiponk avait un ascendant physique, étant bien plus gros et plus musclé qu'elle, mais leur professeur était plus agile et plus rapide.

Ils regardaient toujours lorsque, d'un coup vif, le chat des sables parvint à prendre son adversaire de vitesse, posa sa patte sur le dessus de sa tête et l'abaissa avec violence pour soumettre son rival.

Hermione haleta et mit une main devant sa bouche.

- Pitiponk !

Elle se mit à courir vers lui et l'attrapa vivement par le ventre pour le coller sur sa poitrine.

- Oh vilain chat ! gémit-elle en regardant l'Animagus se redresser pour se lécher délicatement la patte avant. Je suis vraiment désolée professeur McGonagall. Pitiponk est doux et plutôt docile d'habitude, je ne sais pas ce qui lui a pris.

Elle fut rejoint par les deux Maraudeurs qui se jetèrent un regard perplexe et Lily qui vint câliner Pitiponk.

Quelques secondes plus tard, le chat en face d'eux commença à changer pour redevenir le professeur de métamorphose qu'ils connaissaient. Elle avait un doux sourire sur le visage et se tenait dignement, comme si elle n'avait pas été surprise en plein combat avec un chat quelques secondes auparavant.

- Ce n'est pas un problème Miss Scamander. En réalité, votre chat, Pitiponk si j'ai bien compris, m'aide à rester en forme depuis plusieurs semaines. Nous nous retrouvons souvent pour jouer dans le parc, dit-elle en levant la main pour caresser le menton du chat qui ronronna de confort.

Hermione resta interdite un long moment, la bouche mi-ouverte, n'en croyant pas ses oreilles. Elle n'aurait jamais imaginé que leur sévère professeur put jouer ainsi avec un chat, et encore moins l'avouer devant ses élèves sans la moindre gêne. Minerva McGonagall l'étonnait chaque jour.

- D'où revenez-vous donc ? demanda soudainement la professeure, notant leur robes recouvertes de terre et de poussière.

- Nous avions un cours de botanique, répondit Lily. Professeur Beery nous a demandé d'aller récolter des Bubobulb ainsi que des Hydnora africaine.

- Vraiment ? s'étonna la sorcière âgée. C'est habituellement un travail qu'il donne aux septième année, vous devez être un groupe particulièrement avancé. Dans ce cas, je vais vous laisser retourner aux serres, nous nous verrons plus tard. Bonne fin de journée.

Les élèves lui souhaitèrent la même chose et s'éloignèrent en direction des serres de botanique.

- Tu as entendu ce qu'elle a dit ? s'exclama Lily, paniquée. Nous avons fait une tâche de septième année.

- Et ? intervint Sirius qui ne comprit pas l'attitude de son amie.

- Et James et moi n'avons qu'une racine parce que cet idiot ne sait pas se tenir ! Oh non… je ne vais pas pouvoir lui faire face ! Comment lui expliquer que nous n'avons rien trouvé ? Il va être si déçu.

Tandis qu'ils s'approchaient, Sirius et James s'observèrent, haussant les épaules. Tous deux se fichaient pas mal de l'opinion de leur professeur et ne comprenaient pas en quoi il s'agissait d'une catastrophe. Face aux regards d'incompréhension de ces deux amis, Hermione soupira et s'arrêta, intimant aux autres de faire de même.

- Sortez vos mallettes. Sirius, donne leur deux racines de Bubobulb, et prenez une Hydnora. Il nous en reste suffisamment, et vous n'aurez qu'à dire que vous avez mis du temps à en trouver !

Lily regarda la Serdaigle, hésitante, partagée entre l'envie d'accepter et le sentiment de triche que cela sous-entendait.

- Allez Lily ! l'encouragea James à ses côtés. Nous savons tous ici que tu es tout à fait capable de récolter ces plantes, prends-les.

Lily se mordit la lèvre, puis finit par hocher la tête. Vérifiant autour d'eux que personne ne les voyait, ils firent l'échange puis reprirent leur marche.

- Merci Hermione… murmura Lily. Je te jure qu'on te revaudra ça avec James…

- Eh bien… commença celui-ci, avant d'être interrompu par Lily.

- On lui revaudra ça ! s'exclama Lily.

Le couple continuait à avancer et se disputer tandis qu'Hermione était retenue par Sirius qui attrapa son poignet.

- Comment tu savais que c'était McGo, demanda-t-il. Elle n'est pas du genre à se transformer tous les jours, surtout en présence d'élèves. Elle ne le fait qu'à son cours d'initiation sur la métamorphose. Depuis toutes ses années, nous avons dû la voir seulement quelques fois...

- Mon grand-père m'a beaucoup parlé d'elle, répondit Hermione. Et je l'ai déjà vu se transformer une fois après une heure d'étude. Un chat avec des carrés autour de chaque œil n'est pas commun…

- Oh… répondit Sirius, semblant gêné.

Hermione était certaine que son arrivée en cours de scolarité avait été sujet à débat, cela avait même été le cas dans sa propre maison. Les spéculations avaient dû pleuvoir du côté des Maraudeurs.

- J'aimerais tellement devenir Animagus… murmura Hermione comme pour elle-même, sachant parfaitement que Sirius l'entendrait et que cela le distrairait suffisamment.

- Vraiment ? demanda celui-ci avec un sourire sournois.

La diversion avait apparemment fonctionné.

- Etre dans la peau d'un animal doit être génial. On doit se sentir libre, sans entrave, dit-elle avec un sourire lumineux.

- Tu sais… J'ai peut-être une idée pour que James te remercie… déclara Sirius.

Son sourire se fit énigmatique et il se détourna, rejoignant le Professeur Beery qui commençait à faire l'inventaire de la récolte.

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Nous espérons que ce chapitre vous aura plu ! Nous espérons aussi que vous serez présent.e.s la semaine prochaine parce que nous avons une annonce à vous faire !

Merci à toutes les personnes qui laissent des reviews ! Le temps passé à l'élaboration, l'écriture, la relecture puis la correction de cette histoire a été particulièrement long et éprouvant. Chaque review est comme un regain d'énergie pour nous !

A la semaine prochaine,

Aupaupsi