Auteur: Litany Riddle

Titre: Les Cubes Blancs

Rating: T

Catégorie: Humour, aventure

Disclaimer: Seule l'histoire est à moi, les personnages sont à JKR.

Base : Les 6 premiers tomes de Harry Potter, très vaguement.

Bêtalectrice: Ishtar205

Notes de l'auteur : J'ai voulu remettre en ligne, même non finie, cette fic de 2005 qui avait plu à énormément de lecteurs (que je salut et remercie). Il y aura un nouveau chapitre ainsi que des passages écrits pour la suite.
J'ai retravaillé légèrement mais le moins possible les chapitres écrit en 2005, 2006 et début 2007, les 8 premiers, donc…

Note datant de l'époque d'écriture de ce chapitre que j'ai trouvé de bon ton de conserver :

Litany : ISHTAR A L AIIIIIIIDE ! comment ça j'exagère ? je sais pas quoi mettre là comme résumé ! Je me souviens même pas de la fic... :'(

Ishtar205 : Voyons voir... «L'Ultime Bataille ne s'est pas tout à fait déroulée comme prévu, enfin surtout pour Voldemort et Harry. Sans savoir comment, ils se retrouvent dans une dimension inconnue, et deux "déesses", Rouge et Bathille, leur annoncent qu'ils vont devoir passer un an ensemble à passer des épreuves pour une récompense inconnue. Sur ce, Voldemort récupère l'intégralité de son âme, mais celle-ci reste dissociée... et Harry se retrouve à gérer 3 personnalités dont une très attirée par lui. Pauvre de lui ! Niark niark niark» Voilà tout ce que je peux faire pour toi ma chérie.


Les Cubes Blancs : Chapitre 7

Harry sentit qu'il allait passer la plus horrible année de toute son existence...

Il faut dire qu'il se trouvait dans une situation qui n'avait rien d'enviable. Coincé avec le meurtrier de ses parents pendant un an à devoir accomplir des épreuves tous les jours. Il espérait qu'elles ne soient pas du même genre que les tâches du Tournoi des Trois Sorciers, sinon, le monde était fichu !

-Je ne veux pas manger de blanquette de veau, moi ! s'écria Voldemort à sa propre intention.

Bon... le monde était fichu.

Voldemort était incapable de s'entendre avec lui même. Ses trois parties se disputaient depuis un bon quart d'heure pour savoir quoi manger. L'une voulait manger de l'aileron de requin, l'autre n'aimait pas le poisson, une aurait voulu manger de la blanquette de veau... résultat Harry avait dévoré la moitié de son assiette et Tom n'avait pas encore commencé. Et en plus il agissait comme si il était seul, ce qui était assez vexant, Harry devait bien l'avouer.

-Harry, ne trempe pas tes frites dans ton coca, c'est très mal élevé.

Rectification : il ne lui adressait la parole que pour lui inculquer des notions de politesse élémentaire. Harry faillit lui répondre que s'il avait voulu qu'il soit bien éduqué il n'avait qu'à pas tuer ses parent mais préféra se taire : pas la peine d'être encore plus en froid qu'il ne l'était déjà avec le mage noir. Quoique l'atmosphère rappelait déjà celle de l'hiver polaire sur Pluton. Harry fit donc ce que lui conseillait la sagesse, à savoir : finir de manger et aller se coucher car il tombait de fatigue, n'ayant pratiquement pas dormi la veille de la bataille, et étant debout depuis au moins vingt-quatre heures.

Il se déshabilla à une vitesse record, éparpillant ses vêtements un peu partout sur le sol, et tomba comme une masse sur son lit prenant juste le temps de se glisser sous les drap en satin noir très brillants et très doux.

Harry était seul dans la clairière où avait lieu la bataille finale. Une musique s'éleva : c'était "Thriller" de Mickael Jackson. D'ailleurs celui-ci dansait à présent sur une boite de tomates en conserve géante, avec une loupiote bleue qui tournait au dessus de lui comme une boule disco. Soudain une voiture entra dans la clairière en klaxonnant. Elle était très vieille et cabossée, la peinture rouge vif écaillée et le coffre ne fermait pas. Harry s'installa à la place du mort. Le conducteur était une endive géante pourvue de jambes et de bras et qui portait les mêmes lunettes de soleil noires que celles de Voldemort. Ils traversèrent une jungle en étant secoués de toutes parts, l'auto-radio hurlait toujours "Thriller". Harry descendit dans un grand champ de fleurs, avec une vue sur un magnifique coucher de soleil orangé. Sous un arbre au sommet d'une colline, trois personnes pique-niquaient sur une nappe à carreaux rouges et blancs. Harry les reconnut et ressentit une joie immense : c'étaient ses parents et Sirius ! Au ralenti, comme dans les films, ils coururent les uns vers les autres et s'étreignirent, rayonnants de bonheur. Les parents de Harry lui parlèrent de la S.A.L.E. et lui demandèrent comment se déroulaient ses études à l'université de sciences physiques, ce à quoi il répondit que tout se passaient très bien, tandis que Sirius mangeait du poulet en remuant une grosse queue de chien noire qui dépassait à l'arrière de son pantalon. Harry était vraiment très heureux, mais brusquement, un énorme trou noir s'ouvrit dans la terre et il fut aspiré en enfer. Ses parent et Sirius se métamorphosèrent en démons et se mirent à torturer des elfes de maison. Harry était terrorisé et leur criait d'arrêter mais ils le jetèrent dans un torrent de lave en ricanant. Harry se sentit brûler tandis qu'une voix caverneuse lui criait : « Tu es mort ! » et que des mains glacées le tiraient en arrière.

Il se réveilla en hurlant, couvert de sueur et complètement paniqué, et mit un moment avant de se souvenir de l'endroit où il se trouvait. Il alluma toutes les lumières de la pièce, mais tout ce noir rappelait le deuil, et loin d'avoir de la gaieté au cœur, il se mit à pleurer tout doucement. Il pleurait sur sa vie de merde, sur sa famille, sur le drame de l'humanité, sur sa mortalité. Il avait peur de disparaître, de sombrer dans le néant ou de se fondre dans Dieu comme tout l'univers ou pire que tout, de se réincarner. Il avait peur de perdre définitivement tout ce qui faisait son identité. Après tout, qu'était-il vraiment ? Juste un petit animal perdu dans l'immensité du cosmos, qui était né, passait sa vie à s'agiter, à transformer de la nourriture en déjection, et qui mourrait un jour, inévitablement. Harry angoissait tellement à l'idée de ne plus exister, de finir par n'être à nouveau que du rien, qu'il se leva avec l'idée absurde de s'enfuir.

Une fois debout il se rendit compte que cette peur n'était en fait pas la sienne mais celle de Voldemort ! Cette constatation faite, il ferma son esprit grâce à l'occulmencie et le calme revint en lui automatiquement. De nouveau allongé sur son lit, les bras croisés derrière la tête, il réfléchit à cette incursion dans l'esprit du mage noir. C'était vraiment une "plongée en eaux troubles", mais cette peur de perdre son identité correspondait assez à ses changements radicaux, à la construction de Lord Voldemort avec une ferveur mystico-religieuse à la limite de la psychopathie (NDLR : nan, pas à la limite : dedans.) "Finalement, ce n'était pas une université de science qu'il faudrait que j'intègre mais une fac de psycho !" se dit Harry. Mais c'était triste de se pourrir la vie et celle des autres par la même occasion avec de telles pensées noires. Harry avait presque envie d'aller le rassurer et se gifla mentalement pour cette idée.

Voldemort n'était finalement que quelqu'un d'extrêmement seul ; c'était le vide qui permettait l'installation du mal. Harry ressentit à nouveau le besoin impérieux de le consoler et sans avoir vraiment réfléchi, il se retrouva devant la porte de chambre de Voldemort et un problème de conscience. Pouvait-il décemment aller réconforter le meurtrier de ses parents, n'allait-il pas agir sur un coup de tête qui le dévaloriserait à ses propres yeux dès le lendemain ?

Sa main était posée sur la poignée depuis longtemps déjà mais il n'osait pas ouvrir. En même temps Voldemort paraissait tellement terrifié qu'il semblait impossible à Harry de pouvoir faire quoique que ce soit. S'il aidait Voldemort à se sentir mieux, ce n'était pas pour l'aider lui mais toute l'humanité. Les rapports qu'il entretiendrait donc avec (NDLR : trouvons un synonyme sympa de « enflure », où est ce que j'ai fourré mon dictionnaire des synonymes?) au long de l'année ne serait pas dictés par une décision personnelle mais parce qu'il avait besoin de lui pour un motif altruiste absolument quelconque qui était... quoi déjà ? Ah oui : sauver le monde. Harry en conclut donc qu'il était de son devoir d'aider moralement son pire ennemi. (NDLR : merde... C'est moi ou lui qui a le cerveau tordu ? NDLBéta : Toi, sans aucun doute et c'est pour ça que je t'aime ! lol Mais j'ai jamais dit que moi j'avais pas l'esprit tordu :b)

Harry ouvrit lentement la porte et s'avança à tâtons vers le lit, ne distinguant que des formes vagues, mais il n'osait pas allumer la lumière. Il s'assit sur le bord du lit et attendit que ses yeux s'habituent à l'obscurité. Il entendait la respiration de Voldemort, sentait la chaleur de son corps près de lui et il voyait surtout les vagues de terreur qui menaçaient de le submerger.

Doucement il posa sa main sur son front. Voldemort eut un soupir mais ne se réveilla pas et Harry se mit à lui parler à voix basse pour le rassurer. Il lui caressait le front et la tête en repoussant les cheveux emmêlés qui y étaient collés. Peu à peu Voldemort se calma et sa respiration devint régulière. Harry, satisfait, se leva pour retourner dormir mais à peine fut-il debout que la peur le reprit.

-Reste avec moi, marmonna Voldemort en se tournant dans le lit.

Harry se retrouva donc dans une situation pas très confortable, à l'extrême bord du lit et tenant la main au mage noir. Cette fois il était agacé. Il pouvait être altruiste mais pas à l'excès et il avait sommeil. "C'est génial, se dit-il. Maintenant je sers de nounours à Lord Voldemort ! A la fin de l'année il va m'appeler Maman !"

-Hep, la loupiote bleue, murmura le jeune homme, tu peux agrandir le lit ?

Aussitôt demandé, aussitôt fait et Harry put donc se rendormir. Quand il se réveilla, il avait l'impression d'être coincé dans un tuyau. En fait,Voldemort le serrait dans ses bras assez fort pour l'étouffer et lui avait même bavé sur l'oreille. Harry se dégagea vivement en se retenant de ne pas hurler. "Je suis promu peluche officielle de Voldemort ou quoi?" Il sortit de la pièce sans un regard en arrière, en ruminant des pensées colériques. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris d'aller dormir dans le lit de Voldemort ? Il y avait de quoi se cogner la tête contre les murs !

Il n'avait plus aucune envie de dormir et décida de prendre son petit-déjeuner, vu l'heure avancée. Il demanda à la loupiote une graaaaaaande cafetière de café TRES fort et s'en servit une tasse, toujours en pestant à mi-voix contre ses initiatives stupides.

Voldemort sortit alors de sa chambre (NDLR : il ne peut pas dormir sans peluche !). Il ne portait qu'un boxer noir et ses cheveux paraissaient très emmêlés. Il s'étira en baillant, s'avança et fit un grand sourire à... la cafetière !

Harry ne l'avait encore jamais contemplé dans le plus simple appareil et sa vue, d'abord, le choqua, puis lui contracta la gorge. Le corps lisse, la large poitrine, les muscles magnifiques des épaules, l'abdomen, les bras musclés, tout était parfait. Tom semblait rayonner comme une statue de marbre blanc dans l'atmosphère sombre de la pièce.

Harry resta tétanisé puis il bondit en hurlant :

- !

Il venait de se renverser une tasse de café brûlant sur les genoux...

Une fois qu'il eut fini de gesticuler dans tous les sens, il y eut comme un grand silence. Voldemort, immobile, le regardait bizarrement avec un sourire crispé et Harry s'efforçait de le regarder uniquement dans les yeux ce qui lui donnait l'air d'attendre quelque chose du mage noir. (bonjour ? bien dormi?)

-Dis-moi, finit par lui demander Tom, tu ne serais pas venu dans ma chambre cette nuit ?

-Oui, d'ailleurs ça vous arracherait la langue de dire merci ? dit agressivement Harry.

Mais Voldemort ne fit pas attention à lui et continua avec une autre intonation qui rappela à Harry que le mage noir avait un problème de dissociation.

-Je vous l'avait bien dit ! Il était dans notre lit, et nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On dormait !

-Tu ne pense vraiment qu'à ça ? On dirait un obsédé ! Je n'ai jamais été comme ça !

-Oh toi Monsieur le coincé de service ça t'aurait fait du bien au moins, tu ferais mieux de te taire !

-Connard !

-Enfoiré !

Harry battit en retraite direction la salle de bains. Voldemort en train de s'insulter tout seul, c'était effrayant et pas agréable à regarder. Il espérait qu'il se calmerait bientôt sinon l'année allait être très dure. En enlevant ses vêtements, Harry repensa à l'effet que lui avait fait Voldemort et rougit de honte. Mais il se rassura vite. Le mage noir avait juste réussi à se procurer un corps, comme un manteau, mais aussi beau qu'il puisse être, Harry détestait toujours autant ce qu'il y avait à l'intérieur. Et puis il ne pouvait y avoir de mal ou de ridicule à aimer quelque chose d'aussi splendide. C'était tout à fait normal. ça ne l'empêcherait pas de vivre, d'affronter les épreuves et de le butter un fois l'année terminée.

Quand la loupiote vint le chercher, Voldemort était habillé, mais toujours en train de se disputer avec lui-même. Sauf qu'il avait épuisé toutes les insultes traditionnelles.

-Goujat !

-Bouse de scrout à la mayonnaise !

-Tartuffe !

-Tronche de cake !

- ...

-Tu sèches ? Fit-il avec un ricanement moqueur.

-Vieux poireau moisi tellement moisi que le vert est blanc au lieu d'être vert !

- ...

La porte s'ouvrit à ce moment-là, sauvant Harry du désespoir dans lequel l'entraînait chaque nouvelle réplique (NDLR : vous vous imaginez l'état de l'auteur ?).

-Whaou ! Fit le jeune homme en sortant. On peut dire que les arbres poussent vite par ici.

Ils se retrouvaient dans une forêt avec des arbres à feuilles caduques, tout ce qu'il y avait de plus normal. Le cube disparut mais la loupiote resta avec eux.

-On est censés faire quoi ? Lui demanda Voldy.

Des inscriptions lumineuses apparurent sur l'écran :

« Rester en vie jusqu'au coucher du soleil, »

C'est plutot simple, se dit Harry, à part si des choses dangereuses vivent ici. Il frissonna en repensant aux étranges créatures de la veille et observa le sous-bois avec plus d'appréhension.

-Bon, on va visiter le coin ? Proposa Voldemort avec l'enthousiasme de Hermione devant un devoirs arithmomancie, ce qui surprit un peu Harry.

Ils marchèrent donc tranquillement dans le sous-bois parfumé par de jolies fleurs sauvages, oxygénèrent leurs petits poumons et écoutèrent les p'tits oiseaux chanter des mélodies printanières (imaginez la chanson du printemps dans Bambi NDLBéta : OUI, j'adore cette chanson… Bon, mon image de sadique sans cœur vient d'en prendre un coup, là je crois…). La plus grosse bête qu'ils rencontrèrent fut un gentil écureuil au pelage roux sombre qui joua à cache-cache avec eux en tournant autour d'un tronc d'arbre, sa magnifique queue touffue virevoltant sur l'écorce grise.

Aucun d'eux ne parla pendant très longtemps, jusqu'à ce que Voldemort s'arrête de marcher, prenne Harry par les épaules et le regarde le plus sérieusement du monde.

« Heu... qu'est ce qu'il me veut, là ? » se demanda Harry.

-Harry, commença le mage noir, je voudrais te dire quelque chose qui...

Il fut interrompu par un grondement lointain qui se rapprochait à une vitesse hallucinante.

Harry vit débarquer dans son champ de vision un immense troupeau des même monstres que la veille, complètement affolés.

Avant d'avoir le temps de dire scrout, Voldemort, qui le tenait toujours par les épaules, le força brusquement à reculer en arrière. Harry perdit l'équilibre et se retrouva entraîné et plaqué entre un tronc d'arbre énorme et Voldemort juste au moment où les bêtes arrivèrent à leur niveau.

Elles passèrent de chaque côté d'eux dans un bruit infernal, piétinant tout sur leur passage. Des mottes de terre volaient dans les airs, certaines des bêtes étaient trop affolées pour éviter les obstacles et elles percutaient l'arbre avec tant de violence que Harry crut plusieurs fois qu'il allait se déraciner.

Leur passage dura une éternité aux yeux de Harry, tellement à l'étroit entre le tronc et Voldemort qu'il n'arrivait presque plus à respirer. Il pouvait sentir rentrer dans son dos toutes les aspérités du bois, et le pire c'est qu'il pouvait en dire autant avec Voldemort, mais peut-être pas avec les mêmes mots.

Quand le troupeau fut passé, il régnait dans l'air une odeur écœurante de déjections animales, de sueur et de peur. Enfin Harry ne pouvait toujours pas en profiter pleinement, parce qu'il avait toujours du mal à respirer. Il pouvait tirer deux conclusions de cette expérience : 1 :Voldemort était très grand et très costaud ou alors insensible à la douleur parce que Harry était au niveau de ses épaules, que ses pieds étaient suspendus à 10 centimètres au dessus du sol et que Voldemort ne semblait même pas s'apercevoir qu'il le portait. 2 : Que le mage avait dû être une poule dans une vie antérieure parce qu'il donnait l'impression de le couver et qu'il scrutait les alentours avec l'air pas commode d'une autruche qui gardait ses œufs.

-Vous pourriez éventuellement me lâcher, maintenant, proposa Harry.

Un quart de seconde plus tard ses deux pieds percutaient le sol.

-Merci, grogna le jeune homme.

Après tout le mage noir venait quand même de lui sauver la vie, même si c'était plus ou moins prévu dans les « termes du contrat ».

-Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose, répondit celui-ci d'un ton neutre.

Puis il rajouta :

-Au lieu d'échanger des amabilités, on ferait mieux de partir d'ici, la chose qui a fait peur à ces monstres doit vraiment être horrible.

A cette pensée, Harry et Voldemort mirent simultanément la main dans leur poche pour chercher leur baguette magique. Harry ne rencontra que le tissu lisse et tendu du fond de sa poche. Il se souvint des paroles de Rouge qui disait que leur baguettes n'allaient pas leur être d'un grand secours. Voldemort était encore plus blanc que de coutume. Ils virent ensuite arriver de la même direction que les monstres une petite boule de poils bleu clair, avec de petites pattes griffues qui dépassaient et de grands yeux chassieux. Elle passa près d'eux à une vitesse affolante et partit dans la direction qu'avait pris les monstres. Une minute après, ils entendirent des hurlements déchirants et tout un tas de bruits hideux de succion et de bris d'os.

-Mais ils sont en train de le mettre en pièce ! s'exclama Harry avec apitoiement.

Stupéfait, il vit revenir vers eux la boule de longs poils soyeux tâchés de sang ; on distinguait à présent ses grandes dents luisantes et la lueur d'avidité gourmande dans ses yeux. Elle se précipita vers eux en bavant d'anticipation mais se figea à quelques mètres et Voldemort prit la main de Harry dans la sienne pour s'éloigner.

-Dépêche-toi, cela ne durera pas.

-C'est vous qui avez fait ça ? demanda Harry étonné.

-Non, c'est le pape ! répondit Voldemort d'une voix beaucoup plus agressive.

-Mais quel crétin ce gosse !

Harry se dégagea brusquement.

-Vous n'avez pas à me parler comme ça !

-Tu n'as qu'à pas poser de question stupide.

-Je suis peut-être stupide, cria Harry qui en avait marre de se faire insulter, mais je n'appelle pas ma mère à trois heures du matin !

Il eut juste le temps de penser « oups » et se retrouva projeté par terre. Voldemort le releva aussitôt en l'agrippant par le col et le souleva à bout de bras. Il le regardait en serrant les dents, les pupilles entièrement dilatées et Harry sentit une horrible douleur lui vriller les tympans. Les mains sur ses poignets il essayait de desserrer son étreinte mais il cessa de se débattre quand Voldemort le colla à lui et se mit à siffler avec un regard rempli de haine :

-Ecoute-moi Harry, écoute-moi bien. Je te jure qu'à la fin de l'année tu le regretteras. Tu auras intérêt à te planquer, parce que je ne te laisserai aucune chance. Quand j'aurais mis la main sur toi je vais te faire très mal, te casser, te détruire. Il ne restera de toi que des morceaux et ils me supplieront de les achever ce que je ne ferai même pas, cracha-t il avec rage. C'est clair ?

Harry retomba lourdement sur le sol et Voldemort s'éloigna rapidement. Le jeune homme se releva en se frottant le cou. Décidément leur relation n'était pas partie sur de bonnes bases, et en plus cet excité s'était barré ! Harry hâta le pas et prit soin de rester à bonne distance de Voldemort qui lui jetait de temps à autre un regard furieux, très bien rendus par Harry.

Pour l'instant ils longeaient une paroi rocheuse qui se dissimulait sous de la mousse très sombre. Seulement voilà : le monstre devait sacrément avoir envie de les dévorer eux n particulier, car il revint en reniflant leur piste sur le sol comme un chien de chasse. Voldemort le figea à nouveau et s'assit sur un rocher.

-Je ferai pas ça toute la journée, annonça-t-il d'une voix penaude.

Harry regarda pensivement la falaise. Un peu plus loin, une grosse faille ouvrait la roche et ressemblait à une bouche édentée et toute noire, elle n'était pas très engageante.

-On pourrait se cacher là-dedans ?

Le monstre commençait déjà à frémir et Voldemort fut vite debout.

-Bonne idée.

Ils se glissèrent à l'intérieur. Sur plusieurs mètres, la faille se rétrécissait et Harry hésita à continuer, craignant un cul-de-sac. Il fut vite obligé de progresser de biais, son dos et son torse frottait souvent contre la parois ruisselante d'eau. Enfin après quelques efforts il déboucha sur une salle plus grande, la faille s'élargissant brusquement.

-Harry, tu vas rire, mais je suis bloqué…

Le jeune homme se retourna vers Lord Voldemort. Il était à deux mètres de la sortie et avait l'air de ne plus pouvoir avancer.

-C'est pas vrai ! s'exclama Harry atterré.

-Je vais ressortir, dit Voldemort avec un air embêté.

Il recula vers la sortie, mais au moment de sortir, une boule bleue occulta l'entrée. Elle n'était pas très grosse et progressa un moment à la suite de Voldemort mais s'arrêta à la moitié du couloir en poussant des cris de fureur.

-Mais figez-le ! cria Harry à Voldemort qui n'en menait pas large.

-Il n'y a pas assez de place ! répondit celui-ci avec un air mortifié.

Harry lâcha une bordée de jurons en se demandant comment sortir le mage noir de là. Celui-ci réfléchissait aussi, d'autant plus que le monstre continuait à progresser doucement en s'aidant de ses pattes. Voldemort enleva soudain sa robe et sa ceinture et les balança à Harry qui les réceptionna avec un air surpris.

-Je vais essayer de passer.

Il se mit alors à avancer très lentement, en retenant parfois sa respiration pour gagner quelques centimètres. Le monstre, furieux de voir sa proie lui échapper redoubla d'efforts. Il poussait des cris déchirants en poussant très fort sur ses pattes, ses griffes laissaient de longues stries dans la roche. De grosses touffes de poils restaient incrustées sur la paroi et des taches de sang les rejoignirent. Le monstre semblait insensible à la douleur, mais ses yeux étaient révulsés et injectés de sang. Une course d'une lenteur abominable se déroulait sous les yeux de Harry. Le jeune homme se mordaient lèvres, trépignait sur place, tremblait de frustration de ne pas pouvoir aider Voldemort à sortir de là.

Le mage noir contrôlait sa peur et son souffle et progressait régulièrement, mais de plus en plus lentement, contrairement au monstre qui avançait par à coup violents. Lors d'une brusque poussée, il s'approcha plus près de Voldemort et celui-ci laissa échapper un cri de douleur. Harry eut un sursaut involontaire et se mit à hurler :

-DONNEZ-MOI LA MAIN ! DONNEZ-MOI LA MAIN BORDEL !

Il se pencha autant qu'il put et attrapa fermement le poignet de Voldemort et se mit à tirer de toutes ses forces, bientôt il put mettre les deux pieds de chaque côtés de la faille, sur la paroi verticale. Voldemort passa en revue les jurons les plus grossiers de la langue anglaise et enfin dans un dernier effort il fut extrait de la roche. Harry tomba à la renverse et Voldemort avec lui. Épuisés, couverts de sueur, ils restèrent dans cette positions quelques instants à reprendre leur souffle.

-Vous êtes lourd, et les cailloux dans le dos ça fait plutôt mal, remarqua Harry au bout d'un moment.

-Ah.

Voldemort se leva enfin et tendit la main à Harry. Le jeune homme ne sentait plus ses bras, il avait l'impression qu'on les avaient étirés avec de grosses pinces, comme dans certaines machines de torture. Il fit quelques moulinets comme les sportifs en préparation, mais vu la manière dont Voldemort le regarda, il se sentit vite ridicule et cessa rapidement. Le mage noir avait de grandes éraflures qui saignaient tranquillement dans le haut du dos et sur le torse, et des griffes acérées lui avaient bien entaillé l'épaule.

-Saleté de bestiole ! cracha-t il à l'adresse du monstre qui était cette fois bien coincé à l'embouchure de la faille.

Voldemort se rhabilla, décrocha une stalagmite et en frappa rageusement la pattes griffue qui dépassait en s'agitant comme un serpent. La roche se brisa sous le choc et le monstre recula en poussant un long cri de douleur suraigu. Voldemort soupira violemment.

-Il m'a presque fait peur ce con. On s'en va ?

-T'as pas oublié quelque chose ?

- Nan, quoi donc ?

-Quelque chose comme « Merci Harry ».

En entendant Voldemort se parler encore à lui-même et surtout pour se dire ça, Harry fit la grimace. Il ne tenait vraiment pas à la reconnaissance du mage, c'était déjà assez pénible de devoir l'aider. Mais pourquoi Voldemort se parlait-il à lui même ? ça devenait emmerdant, là.

-On est obligé ?

-Ce serait mieux, fit Voldemort sobrement.

-Bon…

Et avant que Harry ait pu réagir, le mage noir s'approcha de lui, le saisit par les épaules et lui plaqua un gros baiser sonore sur la joue.

-Merci Harry, dit-il avec un grand sourire en évitant son poing en reculant.

-MHOUHAHAHAHAHAAAAAA ! Il a une drôle de couleur maintenant !

Harry s'empourpra davantage et partit dans un des couloirs qui partaient de la salle rocheuse à grands pas en murmurant tout un tas d'insultes entre ses dents. Il fulminait de colère alors que les ricanements et les monologues de Voldemort résonnaient derrière lui.

Il s'éloignait de plus en plus, dans une pénombre plus présente et plus sombre à chaque pas, et soudain, une ombre immense et cliquetante surgit devant lui. La panique s'empara de lui alors qu'une pince géante bloquait tous ses mouvements. Il cria mais s'étrangla presque quand il entendit une voix grinçante et glacée murmurer :

-Le bon petit dîner que je vais me préparer ce soir…

A suivre…


Note datant de l'époque d'écriture de ce chapitre que j'ai trouvé de bon ton de conserver :

Note d'Ishtar205: ARGH ! Sadique ! Méchante ! Ouh qu'elle est pas gentille Litany ! Comment ça c'est l'hôpital qui se moque de la charité ? Bon, c'est pas faux mais c'est pas une raison ! NA ! Si ça c'est pas de l'argument :b LOL