Disclaimer : Les personnages et le concept ne m'appartient pas. Il n'y a que le contexte et l'histoire qui sont à moi. Merci !
Chapitre 6 : La Chasse
La soirée avait été plutôt mouvementée entre la crise d'angoisse de mon cousin, Lincoln et notre petit moment détente dans le restaurant de Clarke. Une certaine pression, une ambiance particulière, était nées entre nous ce soir. Elle avait toujours été là, on se connaît depuis longtemps, mais je ne l'avais jamais remarqué.
Ses taquineries envers Raven étaient amusantes et voir la tête gênée de ma meilleure amie devant les sous-entendus de sa sœur avait fait grandir mon intérêt pour Clarke Griffin. Suite à son départ, nous étions restés pendant quelques minutes où Raven n'osait pas parler à Octavia.
J'avais réussi à échapper à la vigilance de ma meilleure amie grâce à celle de Clarke et j'avais quitté le petit restaurant par la porte du fond. Je sais que Raven va m'en faire voir de toutes les couleurs demain matin, mais je m'en fiche. J'ai besoin d'air, de m'aérer l'esprit pour ne pas repenser à ce fou furieux dont les informations parlent.
J'ai vu la panique dans le regard bleu de Clarke. J'avais eu la même pendant toute la vision du journal. Je sais mieux la cacher, c'est tout. Je connais le passé de la blonde, j'en ai fait partie avant de m'enrôler dans l'armée. Je connais mieux que quiconque les raisons d'une telle peur.
Je mets mes mains dans mes poches et avance sans vraiment de buts à travers les ruelles de la ville. J'ai toujours aimé le noir ainsi que ses dangers. À quelques pas du petit pont où on a retrouvé les victimes, je me fis accoster par un homme.
Il était plutôt grand, solide et sa musculature aurait pu me faire craquer si je n'étais pas attirée par les femmes. Il s'avança lentement vers moi, je ne peux pas voir son visage à cause de la pénombre. Je me stoppai au-dessous d'un lampadaire pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
- Roan ? L'identifiais-je en fronçant les sourcils d'incompréhension.
- Alors, tu me remets ? Répliqua-t-il de sa voix caverneuse et froide, s'arrêtant à seulement quelques pas de moi.
- Qu'est-ce que tu me veux ? Lui demandais-je sur le même ton que lui.
- Tu m'as humilié et laissé pour mort dans l'arène, Alexandria Woods, grinça-t-il en faisant un pas dans ma direction.
- Écoute, je n'y suis pour rien si tu t'entêtais à m'attaquer alors que j'esquivais tous tes coups. Les règles sont simples au Street Fight et tu connaissais les conséquences en cas de défaite. Je suis désolée, tu es tombé dans le coma à cause de notre combat, mais tu es le seul fautif et la plus sage décision à prendre aujourd'hui est de l'accepter.
Un rire guttural retentit à travers l'ombre de la nuit, si bien que cela me donne des frissons. Quand il s'arrêta, je fus surprise de le voir foncé sur moi comme lors de notre affrontement. Ce n'est pas avec des paroles que j'arriverais à le résonner. Son ego est trop ébranlé pour ça.
Comme lors de notre duel, je me décalai sur le côté pour esquiver son coup, les bras croisés sur ma poitrine. Cependant, je fus prise à revers par l'homme qui a réussi à modifier sa trajectoire malgré sa vitesse et son poids. Il me percuta de plein fouet, me renversant sur le sol.
Ma tête s'écrasa contre le bitume et de mon dos émana une douleur intense. Je grognai et essayai de m'extirper de son poids en le frappant de toutes mes forces derrière le genou. Il geignit légèrement, fut déstabiliser par ma riposte et cela me permit de réussir à me dégager, me relevant avec hâte.
Je sentis mon sang coulé le long de mon visage, dévalant mon menton pour s'écraser sur le front de Roan. Je lui donnai un coup de pied en pleine tête pour l'assommer partiellement, ne voulant pas qu'il se relève. Il me fixa de ses yeux vitreux et j'eus envie de le ruer de coups.
- La prochaine fois que tu souhaites t'attaquer à moi, vient dans une arène. Avec tes nouvelles techniques, tu pourrais peut-être gagner.
Ma réplique est sèche, mais je sais reconnaître un talent quand j'en vois un. S'il mettait plus d'énergie dans son mental et ses techniques que dans sa force brute et sa férocité, il aurait pu avoir une petite chance de s'en sortir contre moi. Je lui tournai le dos pour m'éloigner de lui.
J'ai mal partout, mon sang s'est mélangé à ma salive, me donnant un goût de fer en bouche. Je me sens partir vers un sommeil sans rêve alors que mon corps s'écroula de lui-même suite au choc que je venais de recevoir. Mes pensées me fuirent tout comme ma conscience et une brume noire m'enveloppa.
Quand je me réveillai, ma tête tournait et je dû attendre un instant avant que cette sensation disparaisse. J'ai les idées confuses, mais ce qui est sûr, c'est que je ne suis plus dans la rue de Polis où je me suis évanoui. Il y avait une ambiance malsaine qui dansait autour de moi, me donnant des frissons.
Quand la douleur s'estompa partiellement, je réussis à identifier mon environnement. J'étais à l'intérieur d'un bâtiment, les murs étaient blancs et le lieu semblait abandonné. Il y avait des lits d'hôpitaux un peu partout où des sangles avaient été ajustés sur le côté. Je compris très vite que cet endroit était un ancien hôpital psychiatrique.
J'essaie de me relever précipitamment et l'adrénaline ressentie dans un moment pareil me le permit. Ma tête tourna le temps de quelques respirations avant que mon environnement se stabilise et que je puisse faire quelques pas. Plus j'avançais dans cet étrange endroit et plus j'avais l'impression d'être observé.
Je me trouvais au milieu d'une grande salle où plusieurs écrans diffusaient en continue des images dérangeantes. Des hurlements me vrillaient les tympans et une sorte de murmure se rajoutait à cette ambiance glauque. Je passai une petite fenêtre présente sur mon côté droit et les bruits s'amenuisèrent.
Un rire s'éleva dans les airs et je regardai dans tous les sens d'où cela pouvait venir. Il n'y avait absolument rien autour de moi. Uniquement des pièces vides et des lits crasseux. Le rire se transforma en fredonnement persistant et dérangeant. J'entendis soudainement des bruits de pas courir dans ma direction.
Cachée, entre un casier rouge et la fenêtre que j'avais traversé, je découvris une jeune femme passée devant moi. J'allai sortir de ma cachette pour la rencontrer lorsque le fredonnement me cassa littéralement les oreilles. Il est d'une puissance tel que j'ai l'impression qu'il pénètre mon esprit.
À la suite de la jeune femme, une autre personne la suivait. Elle était grande, portait une longue toge semblable à celles des Apaches et portait un masque de lapin. À sa taille, je pouvais apercevoir des hachettes serrées entre sa tunique et une corde. Comme si cela ne suffisait pas, elle brandissait une hache imposante et rouillée.
Je suivis les deux femmes discrètement, survolant des fenêtres et me cachant derrière des petits murets. L'innocente n'était pas blessée et semblait même s'amuser avec son assaillante. Elle courrait, sautait d'une fenêtre à une autre, zigzaguant entre les différentes pièces jusqu'à faire tomber une palette de bois sur sa tête.
La femme lapine hurla de mécontentement et fut étourdi pendant quelques secondes, temps mis à profit par sa victime pour de l'aveugler avec sa lampe torche. Puis, elle traversa aisément la palette en direction de la femme aux haches et ne s'attarda pas pour ne pas se faire blesser. Sa technique était magistrale.
Elle me remarqua après un moment et s'arrêta de courir pour venir à ma rencontre. C'est comme ça que je découvris que la jeune femme avait des cheveux d'un roux éclatant et des yeux verts intenses. Un sourire charmeur s'installa sur ses lèvres et elle s'agenouilla devant moi.
- Toi, tu es nouvelle dans ce monde, dit-elle de sa voix chantante, partageant un fort accent écossais.
- Effectivement, mais toi, tu sembles piégée ici depuis longtemps, lui répondis-je d'une voix basse.
Elle mit soudainement une main devant ma bouche et m'intima de me taire. Le chant de la femme lapin reprit et nous la voyons passé juste devant nous. Cachée entre deux petits murets et une fenêtre, elle ne nous avait pas repérées. Bien qu'elle soit sortie de ma zone visuelle, ma nouvelle rencontre n'avait pas enlevé sa main.
- Tu vas me suivre. Fait exactement comme moi et tu survivras, chuchota-t-elle à mon oreille, son souffle glissant sur ma nuque m'envoyant des frissons.
Elle me libéra de son emprise et passa la fenêtre derrière nous en silence. Je réalisai la même chose sous son regard appréciateur tandis qu'un sourire est installé sur ses lèvres charnues. Elle passa entre plusieurs pièces toutes plus étranges les unes que les autres avant de se stopper immédiatement, se cachant derrière une palette.
Elle me fit signe de ne pas la suivre, d'attendre derrière un immense pot de fleurs sur le côté droit de la pièce. Je lui obéis et attendis son feu vert afin de continuer notre périple. La folle aux haches passa juste devant le morceau de bois et sembla même chercher quelque chose. Elle nous a sûrement flairées.
- Dès que je fais tomber la palette, tu fais le tour par là et tu me suis, analysa-t-elle rapidement en montrant du doigt l'entrée qu'on avait prise pour arriver dans cette salle.
Je hochai la tête en signe d'accord et lorsque que la femme revint, la rousse l'assomma une nouvelle fois. J'eus envie de rire sous les cris de désaccord de la chasseuse, mais me souvins de mes ordres. Je courus et empruntai le chemin qu'elle m'avait expliqué.
Une fois à sa hauteur, j'entendis la femme lapine cassée la palette et ma nouvelle amie m'indiqua de courir à ses côtés. En guettant derrière moi, je voyais la folle à la hache nous suivre. Je posai un regard peu sûr sur la rousse qui n'avait pas perdu son sourire.
- Baisse-toi !
Je ne cherchai pas à comprendre et me baissai immédiatement. Comme au ralenti, je perçus une hachette volée au-dessus de moi pour s'écraser sur le mur en face. La femme réitéra son action, me prenant au dépourvu tandis qu'elle me visa clairement.
La rousse me poussa de son épaule, me faisant perdre un certain équilibre tandis que l'arme lui effleura la peau. En analysant mon environnement, je compris ce qu'il fallait faire et sauta à travers la fenêtre, secondée par l'Écossaise. Elle me suivit sans rien dire et je réussis à faire perdre notre trace à cette folle furieuse.
Je repris mon souffle et posai mon regard vert forêt sur ma partenaire. Malheureusement, la hachette l'avait bel et bien touchée, laissant une sorte de ligne droite rouge sur la longueur de son bras. Je posai l'une de mes mains dessus afin de vérifier si la plaie était profonde ou non. Puis, je déchirai une partie de mon tee-shirt pour lui faire un bandage. Faute d'avoir mieux.
- J'ai de la chance d'avoir une infirmière personnelle, répliqua-t-elle d'une voix charmeuse. Tu as beaucoup de talent à ce que je vois.
- J'apprends vite et bien, lui répondis-je en lui souriant.
- Ça pourra être un atout dans plusieurs situations, suggéra-t-elle dans un sous-entendu peu dissimulé. Je m'appelle Pond. Amy Pond, se présenta-t-elle dans un sérieux, contraste avec son ton enjôleur et séducteur.
- Tu viens vraiment de te présenter comme James Bond là ? Relevais-je dans un rire, en levant un sourcil.
- J'ai sauvé tes fesses d'une psychopathe portant un masque de lapin, j'ai droit à ce titre, non ? Ria-t-elle en me faisant un clin d'œil appuyé.
- Enchantée de te connaître, Amy Pond. Moi, c'est Alexandria Woods, mais mes amis m'appellent Lexa.
Je lui tendis ma main qu'elle accepta avec plaisir et empressement avant de m'attirer à elle, forçant sur le dit bras qu'elle avait volé. Je fus surprise de son geste dans un premier temps et rougis ensuite en comprenant la position dans laquelle nous étions. Ce que je pensais être un nouveau jeu pour elle n'en était pas un en vérité.
Une nouvelle fois, le chant de cette femme s'introduisit dans mon esprit et pourtant, elle ne se trouvait pas dans les parages. Nous restions l'une contre l'autre, essayant de faire abstraction de nos visages beaucoup trop proche. J'ai baissé la tête pour me concentrer et mes iris tombèrent littéralement dans son décolleté plongeant.
- Ce que tu vois te plaît ? Murmura-t-elle à mon oreille dans un petit rire.
Je relevai mes pupilles vers elle et lui donna une tape sur l'épaule. Elle se retient de rire à ma réaction tandis que notre bourreau ne se trouvait pas très loin de nous. Cela dura encore de longues minutes pendant lesquelles Amy s'amusait à me déstabiliser. Puis, la chasseuse s'éloigna et emporta sa maudite mélodie avec elle.
Voilà ! J'espère que vous avez apprécier ses nouveaux chapitres !
Publications : Un chapitre par semaine OU deux chapitres toutes les deux semaines.
Bisous à vous !
